JEUDI
Lors du pont de l’Ascension, je suis partie pour une grande aventure. Cela faisait des années que le Dark Troll Festival me faisait de l’œil, et j’ai enfin pu y aller pour la première fois. Le réveil a sonné bien tôt le jeudi matin, et pour cause, mon vol pour Berlin était prévu à 7h30. Une fois arrivée à destination, je retrouve mon ami avec qui j’allais passer le week-end. Deux heures et demie de voiture plus tard, nous arrivons enfin à Bornstedt. Nous déchantons légèrement en constatant que le parking se trouvait assez éloigné du festival, d’autant plus que mon ami devait rapatrier tout son matériel de camping… sans oublier le fait qu’il fallait emprunter une pente assez raide pour accéder au festival. La surprise passée, nous récupérons nos bracelets, je file ensuite directement vers la scène pour le premier concert qui avait déjà commencé.
DVALIN
Six mois après la release party de leur dernier EP Ravenous Dreams à Würzburg, je retrouve Dvalin qui ont l’honneur de faire l’ouverture du Dark Troll Festival. Pour des raisons privées, le chanteur Ronny n’a pas pu être présent mais celui-ci a été remplacé par Max (Boötes Void et Dagdrøm), encapuchonné sur scène. Les Franconiens délivrent un folk metal progressif enjoué. Le multi-instrumentiste et frontman Marcus alterne entre claviers, cornemuse et flûte médiévale.
SETLIST : Schöpfer des Nichts / Zwergenvolk / Schrecken des Waldes / Unter den Eichen / Indeterminacy / Into the Wasteland / Omen (Pt.III)
ALKHEMIA
Seul groupe français de cette édition, Alkhemia vient nous asséner de son black metal teinté de touches épiques, orchestrales et atmosphériques. Le quintet lillois présentait son premier album Abraxas fraîchement sorti. Comme sortis d’une mine de charbon, les membres du groupe débarquent sur scène tout peinturlurés. Avec ses longues dreadlocks, le chanteur ne passe pas inaperçu. De part et d’autre de la batterie, des torches étaient allumées. Un des deux guitaristes et le bassiste secondaient le chanteur aux growls additionnels.
SETLIST : Homopresence / Toxikon / Transhumanization / Primaeval Pantheons / Reminescence Quintessence
SAXORIOR
Le temps de faire le check-in à l’hôtel, j’ai dû sacrifier le set de Vanir. Je reviens au cours du set de Saxorior, que j’avais découvert au Ragnarök Festival en 2018. Originaire de Saxe, le quartet a préparé un set spécial à l’occasion de ses trente ans d’existence. Saxorior officie dans un black metal mélodique, épique et guerrier. Pour le dernier titre « Levin », des guerriers saxons se tenaient immobiles derrière le chanteur/guitariste, le guitariste et le bassiste.
SETLIST : Die Heimat brennt / Hexenpest / Saksen / Hussiten / Never Ending War / Stellinga / Levin
ROBSE
Ce fut une bonne surprise au Ragnarök Festival, j’étais contente de retrouver Robse un mois plus tard pour son premier concert en plein air. L’ex-chanteur d’Equilibrium, accompagné de ses musiciens, adopte un growl plus puissant que jamais sur un metal mélodique où les ambiances épiques et festives sont reines. Robse reste fidèle à sa réputation de bon frontman en interagissant régulièrement avec le public. Lors d’un wall of death, un des deux guitaristes est descendu dans la fosse se joindre au public.
SETLIST : Intro / Harlekin und Krieger / Hey Sturm / Amenthes / Aus dem Gleichgewicht / Von der Schenke zur Taverne / Viva la Caída / Flamme der Revolution / Nostalgia
DECEMBRE NOIR
C’était ma motivation principale de cette première journée. Cela me faisait bien plaisir de revoir Décembre Noir, sept mois après les avoir vus pour la première fois à Nuremberg à l’occasion de leur mini tournée allemande. Le quintet thuringien alourdit l’atmosphère de son death/doom mélodique et mélancolique. Un des deux guitaristes secondait le chanteur aux growls additionnels. Cela se voyait que le groupe était très content d’être là, le chanteur était particulièrement souriant, et les musiciens se sont montrés très énergiques, notamment le bassiste.
SETLIST : Pale Serenades / Hope/Renaissance / A Discouraged Believer / Small.Town.Depression / Against the Daylight / Streets of Transcience / The Forsaken Earth / Behind the Scenes
En attendant la signing session de Décembre Noir, nous avons exploré le reste du site du festival, où se tenaient notamment un campement viking ainsi que des stands divers et variés.
ANCIENT
Nous revenons au cours du set d’Ancient. Les Norvégiens donnaient un concert spécialement consacré à leur deuxième album The Cainian Chronicle. Pour l’occasion, le guitariste Aphazel et le batteur Lord Kaiaphas se sont retrouvés sur scène vingt-six ans après leur dernière apparition live commune au sein du groupe.
Vu les corpse paints et les tenues, je m’attendais à avoir affaire à du « true black metal », mais grâce aux claviers, l’ensemble était finalement mélodique. Si certains gimmicks pouvaient sembler un poil kitsch, le chanteur a fait sensation en se barbouillant la bouche de sang. Kaiaphas n’était pas en reste non plus, headbanguant sans relâche derrière ses fûts.
SETLIST :
GERNOTSHAGEN
La formation thuringienne fêtait son vingt-cinquième anniversaire, l’occasion de parcourir les quatre albums qui composent sa discographie. Leur black pagan metal est une véritable ode à la nature. Les mélodies aux claviers et les incursions au chant clair véhiculaient une ambiance épique et solennelle, dans la veine de Menhir. Le chanteur Askan brandissait avec aplomb une hache.
SUNKEN
La fatigue commençant à se faire sentir, je n’ai assisté qu’au début du set de Sunken. Dissimulée sous les jets de fumée, la formation danoise officiait dans un black metal atmosphérique et mélancolique, et nous transportait dans un voyage émotionnel à travers la peur, la haine de soi et le désespoir. Le peu que j’ai entendu m’a bien plu, j’essaierai de faire le déplacement à Paris le 5 juin, ce serait l’occasion d’assister à l’intégralité du set cette fois-ci !
SETLIST : Forlist / Ensomhed / Foragt / Sunken / Departure / Dødslængsel / Void
VENDREDI
TALES OF RATATÖSK
Cela me faisait bien plaisir de revoir Tales of Ratatösk, quelques mois après les avoir découverts lors de la release party de Dvalin. La mascotte, un grand écureuil en peluche, trône fièrement sur le devant de la scène. La chanteuse et le bassiste se partagent respectivement les vocaux black et growlées. Sur les mélodies enivrantes de la cornemuse, du bouzouki, et même du violon en samples, le groupe distille un pagan/folk metal festif. Une ambiance bon enfant a régné tout le long du set, du circle pit avec l’écureuil sur la tête d’une festivalière et lors duquel le sonneur est descendu dans la fosse, à deux walls of death en un seul morceau. En termes de fun, c’était sans doute le concert le plus délirant du festival.
SETLIST : Fire And Ice / The Hunt / The Foresight / Andro / Ballad of Sigrun / Battle of the Doomed Gods / Treason And Betrayal / The Traveller’s Song
JORD
Initialement one-man-band géré par Jörgen Ström, la formation suédoise prend sur scène la forme d’un trio composé d’un chanteur/bassiste, d’un guitariste et d’un batteur. Sur des textes majoritairement délivrés en vocaux black, tantôt en anglais, tantôt en suédois, Jord officie dans un black atmosphérique mélancolique, teinté de blackgaze et de post-rock. Lors des quelques incursions en chant clair, le groupe encourageait le public à chanter en chœur. Le temps d’un passage sans batterie, le batteur passait devant les fûts.
SETLIST : Kyla / Mara / Ur Askan / The Fall / Snöfödd / Själens Död / Extranummer Vilddjurets Vrede / Outro Tundra
AUTUMN NOSTALGIE
Dans un registre très proche, les Slovaques nous transportent avec leur post-black metal/ambient parsemé de touches atmosphériques et progressives. Les jets de fumée accentuent l’atmosphère vaporeuse qui se dégage lors du set. Devant la batterie, des visages de penseurs de l’Antiquité étaient posés.
SETLIST : Bevezető / Alámerülés / Memento Vivere / Metanoia (New song) / Unnamed (New song) / The Hidden Lake of the Forest / Grey Horizons / Fallen Leaves / Shadow of Summer Trees
THEOTOXIN
J’ai décidé de laisser une seconde chance à Theotoxin, n’ayant pas été convaincue de leur prestation au Ragnarök Festival. Après une introduction qui sonnait très musique classique, la violence commence. Dès les premiers riffs, le chanteur balance son micro au sol, j’avoue que cela m’a bien fait rire car on sentait clairement qu’il lui avait échappé des mains. Sans parler du pied de micro qui a fini par terre au cours du set.
Ces détails comiques passés, les Autrichiens ne font pas dans la dentelle avec leur black metal bien brutal. Comme au Ragnarök Festival, j’avais effectivement du mal avec les vocaux black très criards, mais il y avait toutefois des incursions au growl et des similitudes avec Dolk (Kampfar) que j’appréciais davantage.
SETLIST : Golden Tomb / Demise of the Gilded Age / Sanatory Silence / Philosopher / Perennial Lunacy / World, Burn for Us / Towards the Chasm
VERMILIA
Je l’ai revue il y a seulement un mois mais j’étais bien contente de retrouver ma chouchoute finlandaise. Toujours accompagnée de son tambour chamanique et de sa flûte traversière, la demoiselle a interprété en grande partie des titres issus de son deuxième album Ruska, mais également quelques uns tirés de son premier album Kätkyt, notamment un de mes morceaux préférés qu’est « Maisema », lors duquel je me plaisais à chanter et à faire la chauffeuse de salle au premier rang. Les parties en chant clair me faisaient pas mal penser à Masha (Arkona).
SETLIST : Alkusointu / Äiti maa / Vedestä vieraantunut / Hautavajo / Maisema / Sanoittaja / Ruska / Tuonen joki / Marras / Kaipaus
GRAVEWORM
Les vétérans du dark metal ont donné comme à leur habitude une prestation solide. Dans une alternance entre growl et chant hurlé et sur fond d’orchestrations, on retrouve pas mal d’influences, du thrash au gothic metal, en passant par le black et le death.
MIDNIGHT ODYSSEY
Parmi les groupes que je n’avais jamais vu en live, Midnight Odyssey était clairement ma plus grande attente du festival. La tête pensante du projet australien, Dis Pater, au chant et à la basse, est accompagné de deux guitaristes, dont un assurant les chœurs, et un claviériste également chargé des effets sonores.
A l’instar de leurs compatriotes de Mesarthim, Midnight Odyssey nous font voyager au-delà des cieux avec leur ambient black metal. Pour renforcer l’aspect magique du set, des flammes jaillissaient du toit au dessus de la scène.
SETLIST : Journey Across the Sea / Hunter of the Celestial Sea / When Titans Fall / A Fullmoon Madness / Styx / Tears of Starfire
EINHERJER
Moi qui ne suis pas fan de Einherjer, je me suis finalement laissée happer par les mélodies folkisantes à la Månegarm des Norvégiens. Entre chant hurlé éraillé et chœurs épiques, les vétérans du viking metal ont fait un beau tour d’horizon de leurs trente ans de carrière. Pour leur classique « Odin Owns Ye All » (j’ai justement cru sur le moment à une reprise de Månegarm), le chant lead clair était assuré par un des deux guitaristes. Le titre « Aurora Borealis » fut de circonstance vu que des aurores boréales illuminaient ce soir-là les cieux d’Europe du nord. Malheureusement, je n’ai rien vu de cela, étant plus occupée à regarder ce qui se passait sur scène qu’au dessus de ma tête.
SETLIST : Nåde (intro) / The Blood and the Iron / Stars / Nord & Ner / Mine Våpen Mine / Malmting / Balladen Om Bifrost / Odin Owns Ye All / Aurora Borealis / Dragons of the North / Ironbound / Far Far North
Le matin même, j’avais écouté à l’hôtel le deuxième et dernier album en date de Nornír, histoire de juger si cela vaudrait le coup de rester pour ce dernier concert de la journée. Lorsque j’ai entendu la superbe reprise de « Helvegen » de Wardruna, je me suis alors dit que rien que pour voir ça en live, il fallait que j’y sois. A ma grande déception, le groupe n’a pas interprété ce morceau cette fois-ci, mais c’était tout de même un très bon concert.
C’est seulement une fois que les membres du groupe sont arrivés sur scène que j’ai percuté que c’était une demoiselle, se faisant appeler Lethian, qui assurait avec maestria les vocaux black. Le quartet allemand délivre un black metal à tendance pagan dans la lignée de Kampfar. Sur scène, des feux se consumaient. Le set s’est bizarrement fini un peu à l’arrache, on attendait un rappel qui n’est jamais venu.
SETLIST : Vígr / Krigsrop / Hel’s Postulate / Isvinden i nord / Yggdrasil og nornene / Galdr / Høst, du ville kraft / Dedicated to the Night / Ere the World Falls / Valr
SAMEDI
NOREST
Pour débuter tranquillement cette dernière journée de festival, Norest nous présente leur « Pomeranian Black Metal ». On retrouve les codes scéniques du genre : bracelets à piques, corpse… et guitare rose !
SETLIST : Eins mit der Natur / Marsch / Falsch und sonderbar / Die Nacht ist wie der Tag / Herbst / Seelenschau / Der Zorn, er lacht / Stolz und reifer
SAGENBRINGER
Je retrouve la horde viking un mois après la release party de son deuxième album au Ragnarök Festival. La setlist était tout à fait similaire, on retrouve également cette mise en scène travaillée et l’imagerie viking très présente. Sur le premier morceau, Markus, chanteur de la formation pagan metal Durothar, elle aussi originaire de Hamburg, s’est joint au groupe. Mis à part les orchestrations que je trouvais un poil « pouet-pouet », le folk/pagan metal de Sagenbringer a fait l’unanimité dans la fosse.
SETLIST : Lichtblick / An die Ruder / Für immer frei / Bragis Flöte / Draugr / Trolltaverne / Der MetDrache / Blutmarsch / Mein Herz an die See
THORONDIR
Je découvrais la formation bavaroise qui officie dans un black/pagan metal guerrier dans la veine de Thrudvangar et Odraedir. Le côté épique est renforcé par les chœurs clairs d’un des deux guitaristes et par les claviers. Des jets de fumée nous plongeaient un peu plus dans l’ambiance.
SETLIST : Intro / Tillenschatz / Nordwindes Zorn / Durch des Adlers Augen / Bündnis / Verlorene Krieger / Düsterwald / Schwarze Flut / Bruder Hain
GWYDION
J’arrive au cours du set de Gwydion, et pour cause, Sylvaine donnait sa signing session au même moment (il y a des priorités dans la vie). Cela me faisait plaisir de revoir la formation portugaise cinq ans après l’avoir découverte au Milagre Metaleiro Festival. Forts de quasiment trente ans d’expérience, les Portugais proposent un folk metal épique et enjoué. Les deux guitaristes et le claviériste assuraient les vocaux additionnels. La présence des claviers participait justement à une certaine ambiance délirante à la Finntroll. J’apprenais la veille que Baldrs Draumar était contraint d’annuler sa venue au Lid Ar Morrigan pour raisons médicales et serait remplacé par Gwydion, cela me permettra de revoir leur set avec plus d’assiduité cette fois-ci (sous réserve d’instant « groupiasserie » inopiné).
SETLIST : Under Siege (intro) / Shemale / From Hel to Asgard / The Bards / Hostile Alliance / Zumba / Strength Remains / Mead of Poetry / Oak, Ash & Thorn / Fuuuu Fuuu Fáaaa Fáaaa
ANTRISCH
Antrisch fut clairement ma meilleure découverte ainsi que ma plus grosse claque scénique du festival. La formation bavaroise, originaire plus précisément de Würzburg, se définit comme une expédition musicale vers les sommets du monde et les profondeurs de l’Homme. Les membres du groupes apparaissent justement vêtus tels des explorateurs. Une lampe est posé sur le rebord de la scène.
Musicalement, on a affaire à un black atmosphérique oppressant, écrasant et menaçant, où règne une ambiance lovecraftienne qui n’est pas sans rappeler The Great Old Ones. Le chanteur suscitait l’admiration de par son jeu de scène, on sentait toute la tristesse dans son regard. C’était très solennel, aucun mot ne sortait d’aucune bouche, les remerciements étaient marqués uniquement par des gestes.
L’ambiance allait crescendo au cours du set, comme si il y avait une progression et une véritable histoire qui nous était contée. Des canons ont propulsé de la neige factice et les membres du groupe sont revenus sur scène emmitouflés de pulls. Le chanteur portait également des lunettes steampunk et était équipé de cordages. L’expérience était totale et de haut niveau, aussi mémorable qu’un concert de Kanonenfieber.
SETLIST : I Packeisfalle / II Wahnrationen / III In Perpetuum / IIII Ultima Ratio / IIIII Exodus / I Aufbruchsignale / II Seilschaftargwohn / III Stirnschlag
SYLVAINE
C’est toujours un plaisir pour moi de revoir ma chère Kathrine au sein de son projet cathartique Sylvaine. La demoiselle était accompagnée de sa famille musicale, comme elle l’appelle, et n’a pas manqué de la remercier au cours du set : Max à la basse et aux growls additionnels, Florian à la guitare et aux chœurs éthérés, et Dorian à la batterie.
Tel un pendant d’Alcest au féminin, Sylvaine délivre un blackgaze/post-black atmosphérique où le contraste entre violence et douceur renvoie à la dualité du monde, au pire et au meilleur qu’il est capable de créer, à nos émotions et à notre lutte incessante de chercher à évoluer dans ce monde où nous ne nous sentons pas forcément à notre place.
J’aurais passé un très bon concert de bout en bout si un beauf allemand n’avait pas décidé de nous bousculer pour passer devant nous au premier rang, tout ça pour chahuter avec sa fille et ne rien regarder du concert. Commençant très franchement à bouillir de l’intérieur, j’ai fini par lui manifester mon agacement, et à mon grand soulagement, le duo de casse-bonbons a fini par partir. J’ai pu profiter pleinement de la suite du set, notamment lors d’un de mes titres préférés qu’est « Mørklagt », à défaut de ne pas avoir entendu mon adoré « Delusions ». Ce ne sera peut-être que partie remise lors de la tournée automnale de Sylvaine en solo en première partie de Eivør. Je ne manquerai pas bien entendu d’assister à la date parisienne.
SETLIST : Nova (intro) /Earthbound / Nowhere, Still Somewhere / Abeyance / Fortapt / Livets Dans (interlude) / I Close My Eyes So I Can See / Mono No Aware / Mørklagt
DRUDENSANG
Dernière découverte du festival pour ma part. Drudensang sort de sa forêt bavaroise afin de nous livrer son black metal épique, dont les sonorités pouvaient se rapprocher du dungeon synth. Sous la toiture enflammée se tenait un rituel sanglant régi par quatre maîtres-mots : mysticisme, occultisme, satanisme et traditions. Pour le morceau « Geistes Fluch », Niklas, tête pensante de Horn, s’est joint au groupe en tant que chanteur invité. Dissimulé sous une capuche, je ne l’avais absolument pas reconnu sur le coup.
SETLIST : Hexntreyber / Tuiflsrijtt / Todesstoß (interludium) / Seelengift / Geistes Fluch / Rutengang / Watzmann / Raserey der Krampen
FINSTERFORST
Finsterforst nous ont une fois de plus régalés avec leur « Black Forest Metal ». A la manière de Moonsorrow, le groupe a délivré un black/folk metal où les longs morceaux font progressivement place à une ambiance épique, notamment véhiculée par les claviers et les chœurs clairs. Le concert est passé à une vitesse folle, signe que c’était fort bien !
SETLIST : Nicht als Asche / Fluch des Seins / Jenseits Kapitel I & II / Mach dich frei
WOLVES IN THE THRONE ROOM
Nous tenons bon pour la tête d’affiche du festival. Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas revu les maîtres du « Cascadian Black Metal », tout ce que j’avais gardé comme souvenir des deux concerts où je les avais vus, c’était l’encens (un peu maigre comme souvenir, j’en conviens). Pas d’encens cette fois-ci, mais toujours un black atmo teinté de sonorités « ambient ».
D’un point de vue strictement musical, pas grand chose à dire, en revanche, côté ambiance live, c’était plus laborieux : d’abord, il y avait tellement peu de lumières qu’il était difficile de prendre des photos potables (d’ailleurs, les guitares étaient éclairées d’une lumière bleutée) ; par ailleurs, les transitions entre les morceaux étaient trop longues, et vu l’heure tardive, on finissait par décrocher. Dommage que le festival se soit terminé en demi teinte.
En globalité, j’ai passé un excellent festival. Je ne connaissais pas une partie des groupes à l’affiche avant de les voir au festival, et j’ai aimé tous ceux que j’ai vus, même les plus inattendus (Theotoxin et Einherjer notamment). J’ai d’ores et déjà noté les dates de la prochaine édition, car quelque chose me dit que je ne serai pas sans y revenir une fois prochaine ! Ont déjà été confirmés en avant-première : Månegarm, Baldrs Draumar, Horn, Vansind et Totenwache.
Les + :
- le cadre, dans l’enceinte d’un château fort en ruines
- festival à taille humaine, facile d’accéder au premier rang et de récupérer à la fin des concerts moult trophées
- comme il n’y a qu’une scène, le temps des changements de plateau permet de profiter du reste du site (signing sessions, stands de merch, restauration et buvette)
Les – :
- bien que ce ne soit pas directement du fait des organisateurs, le parking est un peu loin du festival, et si on préfère dormir à l’hôtel, le plus proche est à 5km
Franchement la prestation de Finsterforst etait assez mauvaise de mon point de vue, il manquait quasi la moitié du line up et mauvais choix de morceaux et se faire degager comme des malpropres à avant la fin du set par WITTR, qui n’a pas mis le temps recupérer pour demarrer dans les temps (Divas?). Gernotshagen, prestation massacrée de mon point de vue (ils sont capables de tellement mieux) par des pb techniques sur les 2x guitares, le chaateur poussant visiblement à enchainer coute que coute sans prendre le temps de fixer les pbs…
Par contre la prestation de Nornir était en beton armé.
Et oui le parking officiel est un peu loin 🙂 mais on s’y habitue. Apres une bonne dizaine Raganroek fest, j’ai fini par le delaisser pour Dark Troll depuis de 2 ans, je ne regrette pas mon choix (meilleur ambiance, cadre et surtout meilleur son!)
En tout cas ravi de voir que je n’ai pas le seul cette fois ci à avoir fait le déplacement de France !