[Report] Tanzwut à Berlin, 12/11/16

Bonjour à tous !

Je continue tranquillement la saison des concerts à Berlin, et on dirait bien que je vais voir pour la première fois nombre de mes groupes allemands préférés. Après In Extremo, hier soir, j’étais enfin devant Tanzwut ! Ça se passait au Postbahnhof Club, une ancienne gare reconvertie en salle de concert (entre celle-là et l’ancienne station de métro devenue le Bi Nuu, Berlin a des salles qui vendent du rêve).

Tanzwut, donc ! Spontanément, je classe toujours ce groupe parmi mes favoris, parce qu’il y a tous les ingrédients dedans pour me plaire : des cornemuses posées par dessus un son de guitares teinté d’électro, une voix grave au chant clair, et les sonorités douces et mélodieuses de la langue allemande. (ben quoi ?) Et pourtant, je suis loin de connaître tous les albums par cœur, pour tout vous dire, je n’avais quasiment pas écouté leur dernier opus, Schreib es mit Blut, sorti en 2016. Je me suis donc rendue au concert avec beaucoup d’impatience mais aussi la certitude que j’allais découvrir pas mal de choses et me laisser surprendre par leur prestation live.

Avant de vous raconter le concert, j’aimerais dire deux mots sur le groupe qui a assuré la première partie, La Frontera Victoriana. Je les qualifierais volontiers de « steampunk rock ». Et l’ambiance est bel et bien au rendez-vous. Le groupe nous embarque sur leur zeppelin alimenté par la foudre, aux mains d’un charismatique capitaine, et pour cela ne lésine pas sur la déco de scène et les costumes. Éclairs sur le gouvernail, fumée et pistolets qui envoient des balles en mousse dans le public, tout est raccord avec l’ambiance. Côté musique, ce sont des morceaux pas trop agressifs au chant clair accompagné de deux guitares, et les paroles en allemand évoquent les aventures de l’aéronef et de son équipage. Bref, une chouette découverte !

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Une petite pause le temps de changer de décor, et Tanzwut débarque. Cris de joie dans l’assemblée. Ce soir, les allemands vont nous livrer une setlist assez variée composée à la fois de morceaux de leur dernier album, et de plus anciens.

Certains trouvent que Tanzwut, c’était mieux avant, quand le groupe était encore composé des membres de Corvus Corax, et que leur son était plus électro que folk metal. Je ne suis pas de cet avis, et j’ai trouvé que leur show démontrait bien l’évolution du groupe. L’esprit Neue Deutsche Härte est bien là, les sonorités électroniques sont présentes avec un clavier qui balance des nappes et bruitages en tout genre. On retrouve aussi l’ambiance médiévale avec les deux cornemuses (quoi que plus en retrait, à la fois sur scène et mélodiquement, que chez In Extremo par exemple).

Après une intro, le groupe entame la chanson éponyme du dernier album, avant d’enchaîner sur plusieurs morceaux de mon album favori, Freitag der 13. Brüder im Geiste notamment était attendue par les fans, qui bondissent et reprennent en chœur les paroles.

Côté show, Tanzwut non plus ne lésine pas sur les effets. Le frontman, Teufel, débarque avec un maquillage rouge et blanc phosphorescent et tout au long du set, ils joueront avec les décors, les lumières noires, pour nous offrir un spectacle visuel assez réussi. A plusieurs reprises, les musiciens changeront de costumes, et on aura droit à des masques de loup-garous, une mise en scène avec des chapeaux mexicains (what?) des guitares qui s’illuminent en rouge dans la fumée pour nous emmener directement en enfer.

En milieu de set, on a droit à un passage un peu plus calme, avec Stille Wasser, du dernier album, que j’aime beaucoup, même si la voix féminine n’était pas présente en live. Puis on reprend de plus belle avec leur morceaux toujours sur la tangente entre folk metal et indus, ambiance brutale ou ésotérique.

Les musiciens ont une belle présence sur scène, et Teufel annonce qu’il s’agit du dernier show de leur tournée de présentation du dernier album. Ils se donnent une dernière fois sur scène avant d’aller faire la fête dans un club à Friedrichshain.

Au milieu d’un public plutôt sage (mais la musique de Tanzwut ne se prête pas forcément aux circle pits bourrins), je découvre avec plaisir des morceaux que je n’avais pas encore entendus, et je bondis en tentant de baragouiner comme je peux les paroles de mes chansons préférées.

J’aurai notamment la bonne surprise d’entendre, à la toute fin du concert, Vorbei ist vorbei, que j’aime beaucoup.

Pour l’outro, le groupe a préparé une mise en scène spéciale. Les musiciens sortent de scène puis reviennent avec des… comment les décrire ? Je suppose que ce sont des instruments, en tout cas ils jouent des sons graves avec un archet sur ces grandes pièces de bois. Regroupés au centre de la scène, ils forment ainsi le motif du visuel de leur dernier album. Les dernières notes sont jouées, bam, les instruments s’éclairent en rouge, le visuel ressemblant aux griffes d’un animal féroce brillent dans l’obscurité.

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Fin du show magistral. Je ressors ravie. Tanzwut ne m’a pas déçue !

Setlist :

  • Götterfunken
  • Schreib es mit Blut
  • Meer
  • Freitag der 13.
  • Auferstehung
  • Bruder Leichtsinn
  • Wer wir sind
  • Das Gerücht
  • Brüder im Geiste
  • Stille Wasser
  • Reiter ohne Kopf
  • Geteert und gefedert
  • Heimatlos
  • Wenn ich tot bin
  • Wenn wir untergehen
  • Reicher als ein König
  • Spiegelkabinett
  • Der Wächter
  • Nein nein

Rappel :

  • Lügner
  • Bitte bitte (Die Ärzte cover)
  • Vorbei ist vorbei
  • Hymnus Cerberi

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