Bornholm – Primaeval Pantheons

Bornholm

Trois ans après Inexorable Defiance, les Hongrois de Bornholm nous reviennent avec un quatrième album du nom de Primaeval Pantheons, paru via Massacre Records. Il s’agit de la première sortie pour le groupe via le label allemand.

Depuis sa formation en 2000, la formation hongroise gagne en notoriété dans son pays d’origine, ainsi que dans les contrées voisines. Le nom  » Bornholm » a été choisi en référence à une île située à quarante kilomètres au sud-est de la Suède (bien qu’appartenant officiellement au Danemark), et où les Lombards qui y habitaient partirent dans les Carpates pour se rallier aux païens hongrois. Il s’agit aussi du nom donné à une maladie résultant d’une épidémie de coxsackie qui avait frappé l’île en question.

Pour ce nouvel album, Bornholm ont fait appel aux services de Viktor « Max » Scheer des studios Pannonia (Ektomorf, Sear Bliss, Rise, Forest Silence) pour l’enregistrement, la production et le mixage, et à Paul Eriksen (Scorpions, Pete Townshend) pour le mastering. Je serai en revanche moins convaincue par l’artwork, réalisé pourtant par un grand nom de la profession, Péter Sallai de Mortpaintgraphics (Sabaton, Hammercult, Civil War, Nothgard, Lonewolf). Sur Primaeval Pantheons, l’on retrouve Sashnot au chant, à la guitare et aux claviers, Hjules à la basse, et D à la batterie.

Tout commence avec « Eye of Knowledge », qui pose d’ores et déjà une ambiance épique, avec une introduction lorgnant vers le symphonique avec des chœurs et des claviers imitant les sonorités des cuivres. Puis c’est le déluge, avec des riffs et des blast beats en série, caractéristiques du black metal. La principale force du groupe commence déjà à poindre le bout de son nez, Bornholm a l’art et la manière d’alterner entre passages véloces et mid-tempos, et entre les deux types de voix (black et claire), tout en intégrant par moments des touches heavy pour un rendu plus mélodique. Le groupe parvient à trouver un juste milieu entre agressivité, sensibilité et mélodicité, ce qui est vraiment appréciable !

Bien que restant la plupart du temps discrets, les claviers sont bien présents, et apportent des ambiances variées, tantôt atmosphériques, tantôt épiques, et parfois même mélancoliques. C’est grâce à la présence de cet instrument, ainsi que celle des chœurs, que la musique de Bornholm pourra souvent nous évoquer Moonsorrow. Quant aux instrumentations black, celles-ci nous feront davantage penser à Kampfar par exemple, tandis que le chant (un peu monocorde néanmoins) rappellera celui d’Ashmedi de Melechesh.

Même si l’envie de headbanguer ne devrait pas vraiment vous quitter tout le long de l’album, certains morceaux sortiront plus particulièrement du lot. A commencer par « Old », qui révèle de par les chœurs le côté mélancolique du groupe. On retrouvera également cet aspect dans « Seventh Reign », avec une douce introduction acoustique, suivie d’une phase black épique. Le morceau s’achève en beauté sur un solo de guitare mélodique, soutenu par des claviers mélancoliques. Le morceau suivant, « Bloodstorm », se montrera lui aussi redoutable d’efficacité. Après une introduction toute gentille toute mignonne aux claviers, c’est une déferlante de riffs et de blasts qui s’abat sur nos écoutilles, tout en alternant avec des riffs plus mélodiques. Les chieurs renforceront dans ce morceau la dimension épique.

Et l’on arrive déjà au dernier morceau de Primaeval Pantheons, « Imperium (Divus Rex) », titre le plus long de l’album avec près de huit minutes au compteur ! Avec une durée si importante, cela laissait présager toute une variété d’ambiances, de rythmes … Malheureusement, c’est une déception de constater que le groupe n’a pas su ici exploiter une dimension progressive. On attend ainsi pendant tout le morceau un décollage musical qui n’arrivera à grands regrets jamais. La première partie instrumentale restera dans une veine épique, puis le chant black s’immiscera en milieu de piste. Malgré cela, « Imperium (Divus Rex) » gardera un rythme mid-tempo, et cela est fort dommage, car Bornholm nous ont prouvé qu’ils étaient capables de varier, et c’était plus que jamais dans ce morceau qu’il aurait été judicieux d’exploiter cette force.

Quoi qu’il en soit, Bornholm nous livre ici un très bon album de black pagan, où violence et mélodie sont subtilement dosées !

Fée Verte

8/10

Tracklist :

  1. Eye of Knowledge
  2. Atavism
  3. Runes of Power
  4. Old
  5. March of Saturn
  6. Iron Crown
  7. Seventh Reign
  8. Bloodstorm
  9. Imperium (Divus Rex)

Sortie le 02/12/2016

Liens du groupe :

http://www.bornholm.hu/

https://www.facebook.com/bornholmofficial/?ref=ts&fref=ts

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