Sylak Open Air / 6 & 7 août 2016 / Saint-Maurice-de-Gourdans (Ain)

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Ravalant sa déception de n’avoir pu assister au concert d’Unearth en ce deuxième jour du festival, votre Elfe Noire n’a pu arriver sur les lieux avant le début de celui de Mass Hysteria, alors en pleine prestation de Vae Soli.
Plutôt avenant comme ambiance pour se mettre en condition pour deux demi-journées d’immersion parmi le public, toujours aussi taré et haut en couleurs, du festival Sylak Open Air !

Samedi 6 août
Alors que je fais la queue pour obtenir mon pass, en me retournant je vois derrière moi Mike Muir (Suicidal Tendencies), discutant tout sourire et en toute simplicité avec une organisatrice. Pas forcément fan de ce groupe, mais ça fait quand même plaiz !
Arrivée enfin à l’ombre de mon arbre fétiche, après avoir failli choir en me prenant les pieds dans une racine, Mass Hysteria poursuit un set survolté, lors duquel, entre deux prestations, le chanteur rend hommage aux victimes du 13 novembre. Plus tard, il introduit le wall of death : « Si le silence est d’or, le bruit est de métal ! ». Le concert s’achève avec l’indispensable Furia, entrecoupé d’un court extrait de Roots Bloody Roots de Sepultura.
S’ensuivent d’autres groupes, quant à moi j’attends mon premier chouchou de l’édition.

Ensiferum
Et ça démarre fort, très fort. Dès les premières notes, une énergie du feu de dieu, allant crescendo (mon dieu, mon chignon postiche résistera-t-il ?) jusqu’au Iron final, où l’on semble s’envoler vers le Valhalla tellement le kiff est intense. De quoi réveiller les morts ! J’aime ça moi, j’aime ça !
Tandis que je me fais écraser les pieds et flageller les épaules par les cheveux du gars derrière moi (ça pique un peu), la délicieuse Netta Skog nous offre un petit solo d’accordéon bien sympatoche.

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Alors que je me trouve au premier rang, je vois soudain Petri passer dans la fosse, juste sous mes yeux, se redirigeant hâtivement vers la scène. Wtf ?! Comment est-il arrivé là ? Je l’ignore, ça s’est passé alors que je headbangais. Toujours est-il que les regards interrogateurs et hilares des agents de sécurité me font comprendre que cette escapade n’était manifestement pas prévue au programme (pas plus que le préservatif aperçu parmi les divers projectiles sans lesquels le Sylak ne serait pas le Sylak) !
Et que dire de cette communion avec le public, les musiciens toujours le sourire aux lèvres, j’avais moi aussi la banane du début jusqu’à la fin. J’aime ça moi, j’aime ça !

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Mais les bonnes choses ont une fin (pourquoi, mais pourquoiiiiiii ???), et comme tout concert qu’on savoure et dont on s’imprègne jusqu’aux tripes, le temps paraît si court… J’aime le style un peu « western » sur Iron qui termine le set. L’effet live est parfois surprenant !

Une première claque, et une sacrée. Et pas la dernière.
(PS : je ne sais par quel miracle, mon chignon est sorti indemne).

Setlist :
Axe of Judgement
Heathen Horde
Two of Spades
Wanderer
Into Battle
Humppa Polka
Token of Time
From Afar
Warrior Without a War
In My Sword I Trust
Iron

Les concerts suivants me sembleront bien fades après un tel chaos. Même Suicidal Tendencies, qui pourtant démarre fort avec Bring Me Down, m’ennuie. Je préfère prendre congé et me réserver pour le lendemain et prendre ma deuxième rouste. Et quelle rouste !!

Dimanche 7 août
En arrivant, je lève les pieds bien hauts pour éviter la racine démoniaque de la veille.
Je prends mon temps, je suis venue pour Finntroll et rien que pour eux. Je patiente tranquillou, confortablement vautrée sur la structure gonflable (bon ça file quand même un peu la gerbe au bout d’un moment). Comme le temps me paraît long, malgré l’ambiance et l’humeur des festivaliers toujours aussi plaisante et enjouée, je vois défiler des costumes tantôt sexys, tantôt funny, tantôt quasi à poil.
Et vient enfin le moment tant attendu… ô combien, un rêve de longue date va enfin se réaliser !!
Dès les dernières notes du groupe précédent (ne me demandez pas lequel, je m’en foutais), je me précipite pour être au premier rang, j’aperçois dans le backstage la tête d’un troll… Je trépigne, m’agite, sautille, rha putaiiiiiin !!

Finntroll
Voilà. On y est.
Des fois, tu kiffes tellement que tu voudrais mourir (pour de faux hein).
Tu te souviens Ensiferum hier ? Où tu étais en transe, où tu avais la sensation qu’Odin t’attirait avec douceur et bienveillance vers son royaume ? Où tes tripes s’évaporaient de plaisir, se désintégraient en des millions de vibrations endiablées ?
Et bien ça mon pote, c’était de vulgaires chatouillis à côté de ce qui fut pour moi, malgré une qualité sonore un poil décevante, l’apothéose de cet été festivalier 2016.

finn

Après que les agents de sécurité hilares eurent ramassé un slammeur égaré qui, à mon instar, n’en tenant plus de cette attente, avait décidé de slammer bien avant l’entrée du groupe sur scène, les trolls les plus swag de la scène pagan-folk m’offrirent enfin ce que j’attendais depuis des années. Fut-ce une larmichette qui pointa au coin de mon oeil ?…
Tandis que volaient au-dessus du public les projectiles du jour, parmi lesquels un slip (!?) et des enfants (?!?!), votre Elfe Noire préférée s’essoufflait d’émotion, de sauts, de cris, et même de headbangs, chose inhabituelle pour la frêle eflinette que je suis.
Une eflinette inconsolable, à l’issue de cette prestation, de n’avoir pu obtenir le moindre trophée.
Une elfinette un peu agacée par les slams à excès. Mais il en faut plus pour lui gâcher le plaisir à l’Elfe Noire !

Setlist (extrait) :
Blodsvbept
Mordminnen
Skogsdotter
Nattfödd
Jaktens Tid
Trollhammaren
Solsagan

Exodus
Que dire, après Finntroll, un groupe comme Exodus ne peut trouver grâce à mes yeux. Je remarque toutefois un discours appréciable sur la notion d’unité et de communion qui entoure le monde du metal. Ca fait toujours plaiz !
Du PQ, une tente, un père Noël décapité, un slameur en fauteuil roulant, un gars qui brandit son aigle empaillé (photo ci-dessous, je n’ai pas pu faire plus flou), un hommage à Lemmy, un coup de Body Haverst, et le show se termine avec la montée sur scène d’un gamin à qui le guitariste ou le bassiste (j’étais trop loin pour voir) prête son instrument pour lui permettre de jouer quelques notes. Ca c’est du groupe cool avec son public ! Respect !

Tarja Turunen
Tarja fait une belle entrée, vêtue de sa plus belle tenue de scène entre mariée et ange noir… et la magie tombe dès les premières notes sorties des cordes vocales de la belle chanteuse finlandaise.
Toute gracieuse et souriante qu’elle est, …ben elle chante mal, quoi.
Je m’éloigne alors du public, qui s’est enrichi de personnes d’un âge quasi canonique, je m’assieds sur un banc et laisse échapper quelques bâillements. Je me souviens de l’an dernier : à l’instar d’Epica qui avait clôturé sous la pluie l’édition 2015, avec une musique bien kiffante, il faudrait juste virer le chant.

Au fond du public, des gens dansent la macarena, font la chenille, se grattent le cul, baissent leur froc. Ca sent la fin. Les derniers rouleaux de PQ décorent le ciel de blanches guirlandes ouatées.
Heu, le spectacle n’est-il pas supposé se dérouler sur la scène ?Le groupe quitte la scène et le festival Sylak se clôt sur Purple Rain de feu Prince. Sympa.

tarja

 

Pour l’Elfe Noire, le clou du festival Sylak 2016, furent, vous l’aurez deviné, Ensiferum et Finntroll.

Quid de 2017 ? On attend avec impatience le programme !

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