Hilight Tribe / MOKO

Ce vendredi 12 avril 2019 fut une première pour moi en bien des points. Tout d’abord, c’était la première fois que j’assistais à un concert à l’Élysée Montmartre, salle située à quelques pas du Sacré-cœur. Après avoir récupéré mon invitation, mon cher et tendre et moi-même montons quelques marches, avant de pénétrer dans une salle dont la capacité d’accueil maximale est légèrement plus petite que celle du Bataclan, soit environ 1380 personnes. Outre la capacité d’accueil quasiment similaire, ce qui me fait aussi penser à la salle du XIème arrondissement, c’est qu’un plancher recouvre celle de l’Élysée Montmartre.

C’était également la première fois que j’assistais à un concert de Natural Psytrance. Et quoi de mieux pour m’initier à ce style que l’un des groupes emblématiques qu’est Hilight Tribe ! Vous l’avez compris, c’est bien pour le projet francilien que je faisais le déplacement ce soir-là.

Le concert organisé par Access Live affichait complet depuis quelques jours. Ne connaissant pas la salle et son agencement, nous avons préféré arriver tôt sur les lieux, dans l’espoir d’être bien placés. La mission « Premier rang » fut une fois de plus accomplie sans grande difficulté, puisqu’à notre arrivée peu avant 19h, il n’y avait pas encore beaucoup de monde.

A 19h30, nous accueillons la première partie, MOKO (dont le nom renvoie aux tambours de bronze vietnamiens), duo electro-punk originaire de Nancy. Je ne connaissais absolument pas le groupe, et c’est en totale neutralité que j’aborderai ce concert. C’était le premier passage du groupe dans la capitale, et le public parisien lui a réservé un accueil plutôt chaleureux (pas autant que pour Hilight Tribe néanmoins, mais j’y reviendrai).

Le machiniste est le premier à apparaître sur scène. Tout au long du set, ce sera le membre du groupe qui se montrera le plus communicatif avec le public. Il est ensuite rejoint assez rapidement par la batteuse, Roxane, tout aussi pétillante d’énergie. Les deux musiciens se font face, ce qui m’a rappelé le concert de Powder for Pigeons, avec un jeu de regards très prononcé.

La musique du groupe est assez riche, mêlant influences electro, punk, rock et bass-music (notamment Dubstep et Drum & Bass). Ce qui était intéressant justement, c’est que le rythme « Dubstep » était créé par la batterie, et non par les basses.

J’ai eu un peu de mal à me laisser apprivoiser au début, mais dès que le guitariste est arrivé sur scène, j’ai trouvé le set plus prenant et énergique. Une chanteuse rejoint le trio sur le morceau suivant. L’idée de convier des guests sur scène était louable, mais j’ai trouvé dommage que la voix de la chanteuse ne soit pas mise davantage en valeur. Pourtant, le son était très bon dans l’ensemble.

Deux morceaux plus tard, le groupe prend à nouveau la forme d’un quartet, mais cette fois-ci avec l’arrivée du chanteur Franck. Là encore, il fallait se concentrer pour l’entendre, mais celui-ci s’est tout de même honorablement défendu.

Peu après, le guitariste et la batteuse quittent la scène, et laisse le machiniste en solo, pour un morceau entre influences GOA et orientales. Ses deux acolytes le rejoignent ensuite pour un « faux rappel ». Le set prendra fin au bout de trois-quarts d’heure avec une reprise d’un morceau des Beastie Boys, lors duquel le guitariste est monté sur l’estrade pour faire son saut de rockeur. Le chanteur et la chanteuse reviennent une dernière fois sur scène pour saluer le public, avant de laisser la place à la tête d’affiche de la soirée.

SETLIST : Intro / The Alice House / The Sound of Silence / Kenington / Jones / Maydit / Night Palm Line / Voodoo / Crocky / Fall Tune / Space Bass Maker / FKG Artist / Back It Up / Beastie Boys

Au bout d’une demi-heure qui semblait paraître une éternité pour bon nombre de fans, Hilight Tribe arrive enfin sur scène. A partir de ce moment-là, c’est l’euphorie, et pendant une heure et demi de set, la salle s’est transformée en boîte de nuit, pas une personne ne restait sans danser. Moi-même, je n’ai pu résister à l’appel de la Trance.

Sur scène, le groupe compte cinq membres (en plus d’une invitée « pas très surprise » un poil odorante). Si le bassiste Rishnu, le batteur Seb et le percussionniste Roots se montrent plus discrets, le second percussionniste Ludo et le multi-instrumentiste Greg sont de loin les plus expressifs sur scène. Dans une ambiance tribale, l’ensemble est si entraînant et festif que même dans les moments de déprime, le groupe te redonne le sourire tant il fait une overdose de bonne humeur communicative.

Bien que chaque membre du groupe excelle dans sa discipline respective, je soutiens que le duo Ludo/Greg suscite l’admiration et le respect. Non seulement les deux musiciens sont extrêmement souriants, mais en plus, leur talent de chanteurs et de multi-instrumentistes est indéniable. J’ai rarement vu autant d’instruments différents sur scène, je peinais même à en nommer certains. Pour rester dans la logique « Citoyens du monde », le groupe utilise des instruments originaires des quatre coins du monde (djembé, didgeridoo, sitar, n’goni, bougarabou, tablas, trompe tibétaine …). Quant aux sonorités de la guitare électrique, celles-ci étaient vraiment originales. Décidément, c’est fou tout ce que l’on peut faire avec cet instrument !

Je serai bien en peine de nommer un seul des morceaux qui ont été joués, mais celui mené par ce qui ressemblait à des bodhrans semblait être bien connu du public, vu que celui-ci reprenait avec allégresse la mélodie principale. Nous avons également pu entendre un petit solo de guitare typé Flamenco, « Olééééé !!! ». Ludo et Greg nous offriront aussi un petit duo aux percussions.

A 22h, le groupe quitte la scène momentanément, et revient sur scène pour un long rappel (vingt minutes). Seb, Ludo et Greg se retrouvent enfin seuls sur scène, et profitent des derniers instants pour danser … Oh, un soutien-gorge volant !

Tous les musiciens quittent finalement la scène après la photo-souvenir, mais la fête ne s’arrête pas tout à fait, puisque le son continuera encore dix minutes !

Un grand merci à l’équipe d’Access Live pour cette date hors du commun (rappelons tout de même que l’association organise généralement des événements Metal), à Thibaud pour l’invitation, et bien sûr, aux deux groupes pour cette excellente soirée ! Cela m’a donné envie de revoir Hilight Tribe en juin au bois de Vincennes, pour un concert en plein air cette fois ! Namasté !

Fée Verte

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