Kampfar / Vreid / Dreamarcher @O’Sullivans by the Mill, Paris

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Pour moi, l’avant-dernière semaine de ce mois d’octobre 2016 fut placée sous le signe de l’O’Sullivans by the Mill dans le 18 ème arrondissement de la capitale. En effet, une petite date black le 19 avec le groupe Ragnarök, suivie de très près de deux belles affiches black pagan.

Pour l’heure, c’est celle du 20 octobre qui nous intéresse et qui nous proposait en tête d’affiche Kampfar, soutenu en première partie par Vreid et Dreamarcher. Un menu à première vue plutôt alléchant, mettant à l’honneur la scène black norvégienne (ça ferait presque un beau pléonasme …).

Les portes ouvrent à 19h, et je profite du petit temps d’attente pour retrouver quelques amies au premier rang. Vingt minutes plus tard, les lumières s’éteignent, c’est parti …

Ce sont donc les quatre membres de Dreamarcher qui entrent en scène. Je ne savais pas tellement à quoi m’attendre dans la mesure où le groupe a été formé tout récemment (en février), et que leur premier album était sorti deux semaines à peine avant le concert. J’avais seulement ouï dire qu’ils officiaient dans le post-metal. Bien que je sois très friande de ce genre musical, je me suis tout de même demandé quel était le rapport avec les deux autres groupes. Certes, tous ont pour point commun  d’être originaires de Norvège et d’être chez le label Indie Recordings, mais musicalement parlant, rien ne semble rapprocher Dreamarcher des deux autres groupes. Quoi qu’il en soit, je ne rechigne pas de suite et attends de voir ce que le quartette nous propose.

Pour être franche, je suis restée sur ma faim. Déjà, les membres du groupes étaient habillés on ne peut plus sobrement. Même tout de noir vêtu, il est toujours possible d’apporter une touche de fantaisie dans une tenue. Là c’était tout le contraire, c’était triste, on aurait presque dit une tenue d’enterrement … Bref, je veux bien être tolérante sur ce détail. Le souci, c’est que musicalement, c’était triste aussi. Je ne saurais trop expliquer pourquoi, c’est une question de ressenti, je ne décelais aucune âme, aucune conviction. Pour tout avouer, c’était creux …

SETLIST: Inside / Burning the Remains / Impending Doom / Savages / Close Your Eyes / Beat Them Hollow

Heureusement, le set de Dreamarcher fut court, et à 20h10, c’est au tour de Vreid de fouler les planches du Sulli. Aaaaah, en grande nostalgique de Windir que je suis, j’en ai presque la larme à l’œil de voir le groupe rené de ses cendres. J’avais vu Vreid pour la première fois il y a moins d’un an au Divan du Monde, et j’en avais gardé un excellent souvenir. Je suis donc assurée que l’heure qui va suivre va être un très bon moment à passer.

Et en effet, dès le premier morceau, l’ambiance se réchauffe soudainement. Le black’n’roll des Norvégiens fait toujours son petit effet. Tandis que les premiers pogos de la soirée pointent le bout de leur nez, je reste tranquillement dans mon coin, alternant headbangs et dodelinages :D. Ce qui était également fort appréciable, c’est que la setlist de ce soir faisait un beau tour d’horizon de la discographie du groupe. En effet, seuls deux morceaux issus du dernier album Sólverv ont été joués, contre cinq l’an dernier. Nous avons ainsi eu le plaisir d’entendre au moins un morceau issu de chaque album, y compris du premier opus Kraft sorti il y a déjà douze ans. Force est de constater que « this old shit », comme se plait à le dire Sture Dingsøyr, n’a pas pris une ride ! « Pitch Black » clôt traditionnellement le set, qui est passé bien trop vite … Il fait chaud ici …

SETLIST : Helvete / Raped by Light / The Red Smell / Væpna lengsel / Speak Goddamnit / Then We Die / Sights of Old / Når Byane Brenn / Sólverv / Pitch Black

21h35. L’heure a sonné. Je m’apprête à voir pour la première fois un groupe auquel je ne me suis intéressée que très récemment (oui, je l’avoue). Cela fait maintenant plus de deux ans que Kampfar n’était plus passé à Paris, et c’est l’occasion pour moi de me rattraper.

Et ça démarre très très fort avec le titre d’ouverture du dernier album Profan, « Gloria Ablaze ». La fosse est en complète ébullition face aux quatre membres dégageant une énergie folle. De mon côté, je me suis trouvée un petit coin en hauteur pour profiter pleinement du spectacle et pour faire ventilateur avec mes cheveux sans gêner qui que ce soit. Ce qui me marquera le plus, ce sera la prestance du frontman ‘Dolk’ (bon, je l’avoue, il avait d’autres avantages :D).

Côté setlist, le dernier album était étonnamment peu représenté (seulement deux titres, « Gloria Ablaze » et « Tornekratt »). Dommage, c’est le seul album du groupe que j’avais écouté jusqu’à présent … Mais l’avantage, c’est que les morceaux issus des albums précédents m’ont fait prendre conscience que dès le début, Kampfar, c’était déjà du très haut niveau. En revanche, je pense à ceux qui ont déjà vu le groupe lors de leur venue précédente dans la capitale, et qui ont dû être légèrement déçus de constater que les morceaux qui composaient la setlist étaient sensiblement les mêmes (neuf morceaux en commun sur les onze joués ce soir). Mais à en juger par l’enthousiasme du public, cela n’avait pas l’air de le contrarier plus que ça. D’ailleurs, lorsque le groupe quitte la scène après « Tornekratt », on en redemande davantage, et le quartette revient pour jouer deux derniers morceaux. Comment je vais faire pour démêler mes cheveux maintenant …

En somme, un concert excellent, sans doute un de mes meilleurs de l’année, qui m’a donné envie d’écouter le reste de la discographie des Norvégiens !

SETLIST: Intro / Gloria Ablaze / Ravenheart / Troll, Død Og Trolldom / Swarm Norvegicus / Hymne / Lyktemenn / Til Siste Mann / Vettekult / Altergang / Tornekratt / Encore: Mylder / Our Hounds, Our Legion

Fée Verte

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