A peine un an après la sortie de Tyhjyys, Wolfheart est déjà de retour avec son quatrième album Constellation of the Black Light paru cette fois-ci chez Napalm Records (le groupe était précédemment chez le label Spinefarm Records).
L’album s’ouvre sur « Everlasting Fall », morceau le plus long de l’album, mais aussi de la discographie du groupe, puisque précédemment, les titres les plus longs ne dépassaient guère les huit minutes. Voilà donc un morceau qui promet d’être des plus épiques ! Outre cette performance de durée, on peut noter une certaine évolution musicale dans la musique de Wolfheart : après les premières notes de guitare qui posent l’ambiance mélancolique chère à la formation finlandaise, on peut entendre les claviers qui donnent une dimension orchestrale. Wolfheart passe alors du groupe de death mélodique froid et mélancolique que l’on connait au groupe de death mélodique davantage orienté vers le côté épique et symphonique. On pourrait s’attendre à un morceau intégralement instrumental, mais passées les trois premières minutes, le growl puissant de Tuomas Saukkonen fait enfin son entrée. Les refrains sont agrémentés de touches black avec l’utilisation des blast beats, et orchestrales avec les claviers. Les riffs et les solos, épiques à souhait, sont de toute beauté et rappellent fortement Insomnium.
Petit à petit, on s’aperçoit que ce nouvel album est extrêmement varié, bien que le style « winter metal » du groupe soit toujours plus ou moins présent. Par exemple, le morceau suivant, « Breakwater », qui avait été dévoilé en avant-première, se révèle être beaucoup plus froid et brutal avec son introduction typée black metal. Une fois encore, il y a de la nouveauté dans l’air puisque lors des refrains, le growl est mêlé à des chœurs clairs. Si je ne m’abuse, à part dans une bonus track du premier album, je n’avais jusqu’alors jamais entendu de chant clair chez Wolfheart ! « Breakwater » représente à la perfection le metal scandinave de par son aspect à la fois mélancolique et épique.
Dans l’ensemble, les trois morceaux suivants sont dans une veine davantage death/doom mélodique, et l’ambiance est plus sombre et pesante de par des claviers hivernaux et un rythme lourd et traînant. Néanmoins, Wolfheart n’en oublie pas pour autant le sens de la mélodie, notamment lors des refrains ou des solos on ne peut plus épiques. Le morceau « Defender » se démarque peut-être davantage grâce aux claviers qui, là encore, créent ce côté symphonique.
Comme son nom l’indique, le morceau « Warfare » est quant à lui plus bourrin et guerrier avec son introduction davantage influencée death metal. Les riffs sont épiques, et les claviers se font tantôt froids, tantôt menaçants et orchestraux, si bien que l’on croirait entendre des violons. Le calme revient temporairement lors d’un bridge mélancolique et épique mené par la guitare.
L’album s’achève avec un morceau qui ne pourra faire que plaisir aux chroniqueurs de votre webzine préféré puisqu’il s’intitule « Valkyrie ». Le morceau est majoritairement instrumental, et est fort représentatif du style de Wolfheart avec la lourdeur des guitares, la froideur des claviers, ainsi que les refrains épiques et mélancoliques.
Une fois de plus, Tuomas Saukkonen prouve avec ce nouvel album de Wolfheart que celui-ci est plus inspiré que jamais. Même si le groupe garde sa marque de fabrique, on peut relever quelques innovations et une évidente diversité. Résultat : impossible de se lasser, et l’album passe à la vitesse grand V ! Constellation of the Black Light devrait manifestement être l’une des meilleures sorties de l’année en matière de death mélodique, ne reste plus qu’à voir ce que donneront les nouveaux morceaux en live le mois prochain lors de la tournée aux côtés d’Omnium Gatherum et Nothgard !
Fée Verte
8/10
Tracklist :
- Everlasting Fall
- Breakwater
- The Saw
- Forge with fire
- Defender
- Warfare
- Valkyrie
Sortie le 28/09/2018
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