Cela faisait quasiment deux ans que mon billet attendait bien au chaud d’être enfin utilisé pour mon dixième concert de Munarheim ! Après avoir été reporté à deux reprises, cette fois-ci, c’est la bonne ! Le concert devait initialement avoir lieu dans la salle du B-hof à Würzburg, mais celui-ci a finalement été déplacé au Posthalle.
J’arrive dans ma Bavière bien-aimée samedi dernier dans l’après-midi. Une fois mes affaires déposées à l’hôtel, je profite des quelques heures qui me restent à patienter avant le concert pour aller me balader, tout d’abord dans les jardins de la « Residenz ». J’entame ensuite une ascension jusqu’au château médiéval, superbe vue panoramique garantie !
Je regagne tranquillement les alentours de la gare où se trouve la salle de concert. L’ouverture des portes était prévue à 19h, pour un début du concert à 20h.
Le premier groupe à entrer en scène se nomme Ephemeral, trio néo-folk on ne peut plus local, puisqu’il est originaire de Würzburg même. Le choix du groupe pour une première partie était très bon car il permettait de commencer en douceur. Le trio est donc constitué de Patrick Maiwald au chant et aux percussions, de Ella Zlotos au chant, aux flûtes (il y en avait tout de même six différentes sur scène!) et à l’harmonium, et de Nikolaus Jira au chant et à la guitare électrique. Ce qui était appréciable, c’est que chaque membre se trouvait au même niveau sur la scène, même le batteur. Par ailleurs, comme vous avez pu le constater, chaque membre du groupe participait aux parties chantées. L’association de la voix féminine et des deux voix masculines était d’ailleurs très jolie. Dans certains morceaux, comme dans « The Call », on pouvait entendre des sonorités orientales. Le groupe nous présentait donc son premier EP éponyme paru l’an dernier. Tous les textes des morceaux sont chantés en anglais. L’ambiance était très éthérée, à la manière de The Moon and the Nightspirit et de Myrkur dans son répertoire folk traditionnel. Certains accords de guitare me faisaient même penser à Dan Ar Braz. En somme, une très belle découverte qui m’a valu l’achat d’un CD au merch’ !
SETLIST : Yet Do I Know / Floating / The Call / Love Will Stay / Cruel Sister / Disappear
Quatre ans après les avoir découverts au Skaldenfest, j’ai le plaisir de retrouver Mornir, officiant dans le folk/pagan metal. Le quintet, composé d’un violoniste, d’un batteur, d’un bassiste/choriste, d’un chanteur/guitariste et d’un guitariste, entre en scène sur une intro instrumentale à la fois épique et menaçante, chœurs féminins symphoniques en fond. Je remarque alors que ce n’est nul autre que Wolfgang Mehringer, batteur de Munarheim, qui se trouve derrière les fûts. Les morceaux qui composent la setlist sont tous issus du dernier album Dämmerstund, paru l’an dernier en autoproduction. Le public réclame un petit solo de basse, puis le groupe interprète entre autres « Lebenshauch » et « Ein Licht » lors desquels on pouvait entendre les chœurs enregistrés de Theresa Mehringer, guitariste et chanteuse de Munarheim. A mon grand regret, la demoiselle n’a pas pu être présente ce soir. Mornir a eu le don de nous proposer un pagan metal varié, entraînant, fort bien exécuté, et ma foi, cela faisait le plus grand bien après une longue période sans concerts !
SETLIST : Flammenschwinge / Tundra / Hexer / Lebenshauch / Altvordere Macht / Schwarze Wölfin / Ein Licht / (Herr in Wind und Tälern) / Dämmerstund
Le temps est enfin venu de retrouver Munarheim. Les membres du groupe entrent en scène, comme d’habitude tout en élégance, sur « Dein ist der Tag », l’un des singles du dernier album Willens & Frei. Je remarque alors que pas mal de monde manque à l’appel : comme évoqué plus haut, Theresa n’était pas là, en plus de la flûtiste Ramona (toutefois remplacée par Sabine Götze) et du guitariste Christoph Witter. Je ne me lasserai définitivement jamais de la prestance dont fait preuve le chanteur Pascal à chaque concert, cela fait tellement plaisir de voir un frontman interpréter avec une telle intensité les textes de ses chansons, à tel point que j’en avais une fois de plus les larmes aux yeux.
Je ne le dirai jamais assez, ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est la capacité qu’a le groupe de se renouveler à chaque concert. Le groupe a fait un joli tour d’horizon de ses trois albums. On retrouvait évidemment les titres incontournables tels que « Liberté » et « Ruhelos », mais également d’autres morceaux interprétés plus rarement, comme « Sternenschrei » et « Waldgeflüster ». En plus de cela, le groupe n’a pas manqué de nous réserver quelques surprises, tout d’abord lors du nouveau titre « Sei du das Licht » que j’entendais pour la première fois. En effet, la flûtiste Sabine, tout d’abord vêtue d’une cape noire, a fini par dévoiler une cape, illuminée de toutes les couleurs, qu’elle se plaisait à faire virevolter. La seconde surprise nous a été révélée lors de « Vergebung ». Initialement, ce morceau est interprété en duo avec Robse Dahn, chanteur d’Equilibrium. Ce dernier n’ayant pu être présent, c’est Boötes, chanteur de la formation black metal Boötes Void, qui le remplace, et qui nous est apparu dissimulé sous un crâne de bouc. Le set prend fin sur « Mein Weg », lors duquel Pascal a balancé sur le bord de la scène son verre de vin, que j’ai pu tenir à la main jusqu’à la fin du concert. J’ai également pu récupérer la setlist, ainsi que la baguette de batterie de Wolfgang (cela fera juste la deuxième baguette du groupe que je récupérerai) que j’aurai fait dédicacer par la suite par les membres du groupe.
SETLIST : Dein ist der Tag / Urkraft / Sternenschrei / Flammenheer / Weiße Rose / Waldgeflüster / Ruhelos / Willens und Frei / Sei du das Licht / Stolzes Wesen Mensch / Liberté / Vergebung / Mein Weg
Il est maintenant temps d’accueillir le dernier groupe de la soirée. Le quartet Varus semble prêt à en découdre et nous présente son deuxième album A New Dawn (que je me suis procurée au merch’ un peu plus tôt dans la soirée) paru l’an dernier. Les Bavarois nous ont eux aussi réservé une jolie surprise puisque qu’ils étaient accompagnés pour une grande partie du set d’une chorale composée de huit chanteurs et chanteuses, dont Max et Guido, respectivement frère et père du chanteur Konstantin. Ce dernier nous a d’ailleurs une fois de plus prouvé ses talents de multi-instrumentiste en jouant des claviers, de la flûte et de la mandoline. Ce fut un set épique et festif, mais également placé sous le signe de l’humour, puisqu’à la fin de « The Minstrel’s Chant », le joueur de guimbarde ne voulait pas quitter la scène, et des musiciens ont donc dû le porter pour le faire sortir.
Je n’aurais pas grand-chose à ajouter, si ce n’est que j’ai passé une excellente soirée, les quatre groupes étaient vraiment au top. Encore une fois, je n’ai pas regretté d’avoir fait le déplacement ! Tout ce qu’il me reste à espérer, c’est que pour une fois, Munarheim viennent jusqu’à moi en France pour donner leur premier concert à l’étranger. Qui sait, cela se fera-t-il peut-être bientôt…
SETLIST : The Awakening / Tränk Dein Herz / A New Dawn / Ascheregen / Ein Lebewohl / Wandel Der Zeit / The Minstrel’s Chant / Die Letzte Schenke / One Day / The Blacksmith