The Neko Light Orchestra : Echos du Soleil Levant Acte I – Paris

Dimanche dernier, c’était mon premier concert de l’année (et je l’espère, pas le dernier), avec The Neko Light Orchestra. Initialement, le spectacle devait avoir lieu le 5 décembre 2021 mais a dû être reporté pour des raisons covidiennes. Le collectif toulousain était de passage dans la capitale, plus précisément dans la très belle salle du Trianon, pour deux spectacles, le premier à 17h étant « Echos du Petit Sorcier », en référence bien entendu au célèbre Harry Potter. C’était surtout la seconde représentation à 21h qui m’intéressait tout particulièrement, baptisée « Echos du Soleil Levant Acte I », en hommage aux plus belles musiques du cinéma animé japonais.

Pour résumer le concept musical des petits chats (NDLR : « Neko » se traduit par « chat » en japonais), The Neko Light Orchestra rend hommage aux différentes cultures de l’imaginaire en interprétant ses propres versions de musiques de films et séries liées à l’univers fantasy/fantastique.

Nico Neko est le premier à entrer en scène, s’installe au piano et présente le programme de la soirée. Le reste du groupe suit, mené par la charismatique chanteuse Saturne, habillée en tenue traditionnelle japonaise et abritée de son ombrelle (Nico nous précisera à la fin du concert que Saturne crée elle-même ses costumes!). Il y a beaucoup de musiciens sur scène, on peut compter une harpiste, une violoniste, une violoncelliste, un bassiste, un guitariste et jusqu’à trois batteurs/percussionnistes ! Quasiment tous assurent les chœurs. Des lampions rouges sont suspendus de part et d’autre de la scène.

Le concert s’ouvre sur la musique de Your Name, réalisé par Makoto Shinkai. Si je n’ai pas eu l’occasion de voir tous les films évoqués par TNLO ce soir (Your Name en fait partie), le groupe aura eu le mérite de me donner envie de me pencher dessus, tant les musiques interprétées étaient absolument magnifiques. Véritables passionnés, les musiciens retranscrivent avec brio, intensité et émotion les bandes-son de tous ces chefs-d’œuvre japonais. En parlant d’émotion, le groupe interprète ensuite sa version de la bande originale de Souvenirs Goutte à Goutte, réalisé par le regretté « maître des émotions », Isao Takahata. S’ensuit un medley de Pompoko, film du même réalisateur, avec la musique des tanuki, ces petites créatures ressemblant à des ratons laveurs, et la musique du générique de fin chantée en japonais, dont l’air rappelle fortement « Aux Champs-Elysées » de Joe Dassin. Saturne claque des doigts sur cette musique très entraînante, tandis que le public tape des mains.

Le groupe interprète ensuite un deuxième medley sur le film Arrietty : Le Petit Monde des Chapardeurs, réalisé par Hiromasa Yonebayashi, mis en scène par Hayao Miyazaki, et dont la musique a été composée par l’artiste bretonne Cécile Corbel. Ce n’est donc pas un hasard si l’on retrouve dans la musique des éléments folk/celtiques.

Impossible de faire un hommage digne de ce nom aux musiques d’animés japonais sans reprendre les musiques composées par Monsieur Joe Hisaishi ! Le voyage à travers la filmographie du maître de l’onirisme Hayao Miyazaki se poursuit, avec la reprise de la musique de fin du Château dans le Ciel.

L’atmosphère s’assombrit avec la musique de Ghost in the Shell, marquée par le rythme des percussions et menée par le synthé. Nico annonce ensuite avec ironie « après ce morceau, on a toujours l’habitude de passer à quelque chose d’un peu plus léger… Voici donc Le Tombeau des Lucioles ». Les spectateurs illuminent alors la salle avec la lampe de leur portable.

Pour ma part, les larmes de nostalgie ont commencé à poindre le bout de leur nez lors du medley du Voyage de Chihiro. Mais c’est pour le medley suivant, interprété exceptionnellement dans sa version longue, que j’ai littéralement fondu en larmes. Nico nous demandait plus tôt quel était notre Miyazaki préféré. Et bien le voilà enfin, Porco Rosso ! Nico présente le film en disant que souvent, son film préféré, c’est le premier que l’on a vu, et c’est effectivement mon cas ! J’avais seulement quatre ans lorsque le film est sorti en France, cela ne me rajeunit pas ! Tandis que le groupe joue, j’ai en tête les passages du film, quand Porco fait son ballet aérien devant Gina, ou bien encore à la fin, quand Fio embrasse Porco avant de repartir en avion avec Gina… Un moment vraiment magique !

1988 fut une année marquante pour le cinéma animé japonais. Il y a eu Mon Voisin Totorro, Le Tombeau des Lucioles, et Akira. C’est à ce dernier auquel le groupe rend maintenant hommage. Saturne improvise alors une danse. L’acte I du spectacle prend fin sur la musique de Mon Voisin Totorro, et nous nous sommes évidemment plu à reprendre les paroles en chœur. Après une standing ovation, Nico annonce que d’ici quelques mois, le groupe reviendra au Trianon pour l’acte II des Echos du Soleil Levant et en dévoile son programme fort alléchant. En guise d’avant-goût, le groupe interprète l’ouverture du medley de Princesse Mononoké.

Un grand merci à The Neko Light Orchestra pour cette très belle soirée, c’est avec grand plaisir que je serai au rendez-vous pour les prochains spectacles !

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