Ragnarök Festival #19

La dix-neuvième édition du Ragnarök Festival s’est tenue du 4 au 6 avril. Après avoir bravé le mauvais temps et un gros embouteillage aux abords de Francfort, notre covoit arrive enfin à Lichtenfels le jeudi en toute fin d’après-midi. A peine le temps de souffler à l’hôtel qu’il est déjà temps de se mettre en route pour le Stadthalle, puisque le premier concert débutait à 19h. Une fois mon bracelet récupéré, je pénètre dans la salle, et je suis étonnée de voir que dès le jeudi soir, il y a déjà beaucoup de monde.

J’arrive sur la fin du set de Boötes Void, qui a été désigné par les internautes à l’issue d’un concours comme groupe d’ouverture du festival. La formation originaire de Würzburg délivre un black metal occulte teinté de touches atmosphériques. Le peu que j’ai entendu m’a donné envie d’en écouter davantage chez moi.

SETLIST : Erkenntnis / Breathe / The Alder’s Sleep / Yule / Woods Of Desolation / The Anguished’s Odyssey / Euphoria

On reste dans le black metal mais on s’éloigne légèrement de la Bavière avec Gasbrand, groupe allemand ayant pour particularité d’adopter la forme d’un duo composé d’un chanteur/guitariste et d’un batteur. L’influence de Windir se fait sentir jusqu’à la tenue vestimentaire du chanteur qui arborait un t-shirt de la regrettée formation norvégienne. La fin du set a justement été marquée par une reprise de « Journey to the End » qui a dû ravir une bonne partie du public, moi y compris.

SETLIST : Fate of Melos – Part II: Perdition / A new Dawn / Der Abgrund / Salvation / Fading away in Nothingness / Journey to the End

J’étais déjà frustrée de ne pas être arrivée à temps pour la signing session de Vermilia, alors en guise de consolation, je tenais de près ma place au premier rang pour son concert. Sans grande surprise, j’y retrouve un ami mosellan, très fan tout comme moi de l’artiste finlandaise. J’étais très contente de la revoir quatre ans après son passage au Cernunnos Pagan Fest, d’autant plus que sa présence au Ragnarök n’était initialement pas prévue puisqu’elle remplaçait Firn qui avait été contraint d’annuler sa venue.

L’attachement à la nature est toujours présent avec les fleurs séchées ornant le pied de micro. Les trois musiciens de session entrent tout d’abord en scène, dissimulés sous une capuche et un foulard, suivis par la chanteuse, s’accompagnant tantôt au tambour, tantôt à la flûte traversière.

Sur des paroles intégralement interprétées en finnois, Vermilia délivre un black pagan metal épique et atmosphérique. La performance vocale est indéniable, la chanteuse offre un beau contraste entre growls puissants et harmonies mélancoliques. La setlist était en grande partie consacrée au deuxième album Ruska paru en 2022. La chanteuse interagissait de temps à autre avec le public, l’encourageant à taper des mains. La demoiselle sera de passage au Dark Troll Festival le mois prochain, ce sera un plaisir pour moi de la revoir, et j’aurai peut-être cette fois-ci la chance de la saluer lors d’une signing session !

SETLIST : Alkusointu / Taivas hiljaa huutaa / Vedestä vieraantunut / Hautavajo / Sanoittaja / Tuonen joki / Marras / Kaipaus

Autre groupe également programmé le mois prochain au Dark Troll, Robse nous fait l’honneur de donner son tout premier concert au Ragnarök Festival. L’ex-chanteur d’Equilibrium est accompagné pour son nouveau projet de deux guitaristes, un bassiste et un batteur.

Pour cette première apparition live, le public est déjà gonflé à bloc. Il faut dire que notre cher Robert Dahn bénéficie d’une certaine notoriété, avoir été chanteur dans un des groupes de folk metal les plus connus, ça fait chouette sur le CV. Et ce qui est encore plus chouette, c’est que Robse est parvenu à proposer un metal folk/épique assez différent d’Equilibrium, tout en créant chez nous cette petite étincelle de nostalgie. Une chose est sûre, je préfère largement ce nouveau projet que l’Equilibrium actuel.

SETLIST : Harlekin und Krieger / Hey Sturm / Amenthes / Von Der Schenke Zur Taverne / Viva la Caida / Flamme Der Revolution / Nostalgica

Préférant m’économiser pour les deux grosses journées du festival, je n’ai assisté qu’au début du concert de Varg. Sur scène, des boucliers sont posés devant la batterie. La grande nouveauté, c’est que les loups bavarois comptent depuis peu dans leur meute une louve dénommée Fylgja. Si le black/death mélodique du groupe ne m’a pas particulièrement fait grand effet, le show était malgré tout impressionnant de par les effets pyrotechniques. Posée aux gradins, j’avais une belle vue sur la fosse, où le public se déchaînait bien dans les pogos.

SETLIST : Schildfront / Immer Treu / Schildmaid / Morgenrot / Zeichen / Blutaar / Fylgja / Donareiche / Schwertzeit / Eisenseite / Viel Feind Viel Ehr / Ewige Wacht

Retour le vendredi dès 14h pour le premier concert de la journée. Une bande de pirates sans foi ni loi accoste sur les rives de la Rodach, prête à en découdre. Les terres du Ragnarök ne sont pas totalement étrangères aux Suisses de Calarook, puisque ces derniers ont déjà joué au festival en 2018 sous le nom de Calico.

Originaire du canton germanophone de Zurich, Calarook compte un chanteur, une violoniste, un guitariste, un bassiste et un batteur. Entre parties folk endiablées menées par le violon et phases death destructrices, le pirate metal de Calarook se prête parfaitement à la danse, aux pogos et autres joyeusetés, comme faire mine de ramer dans la fosse. Les allusions scéniques à l’univers de la piraterie nous plongeaient un peu plus dans l’ambiance, le chanteur s’asseyait sur un tonneau et agitait par moments un drapeau pirate.

SETLIST : 47°30’18 »N 8°51’52 »E / A Cursed Ship’s Tale / Cruel And Cold / Surrender Or Die / Invisible Pineapples / A Pineapples’ Revenge / El Calamar Gigante

Place à Suotana, qui était avec Metsatöll un des groupes retenus pour remplacer Ultar et Grima, ce qui tombait plutôt bien d’un point de vue logistique puisque les deux groupes étaient en tournée avec Finntroll, également programmé au festival.

Rien qu’à l’écoute de ce black/death mélodique épique et orchestral qui n’est pas sans rappeler d’autres formations du genre comme Brymir, on devine sans trop de mal la contrée d’origine de Suotana : la Finlande. Avec l’ajout d’effets sonores créés par le claviériste, on se retrouve directement projeté au cœur de la taïga finlandaise. Le chanteur faisait de temps à autre des acrobaties vocales en passant subitement du growl à un chant « power ».

SETLIST : Through the Mammoth Valley / The Ancient / Into the Ice / River Ounas

J’étais très contente de revoir mes chouchous néerlandais de Vanaheim, d’autant plus que la dernière fois que je les ai vus (au Lid Ar Morrigan il y a – déjà – deux ans), j’avais été frustrée que le chant clair de Zino et le violon n’aient pas été suffisamment mis en valeur. Pour ma part, c’est donc l’heure de la revanche, et je n’avais pas d’autre choix que de tenir fermement la barrière du premier rang.

Pour mon plus grand plaisir, le quartet est de nouveau accompagné de la violoniste Rikke Linssen, qui fait donc officiellement partie du groupe à part entière depuis 2022. Je devrais ainsi dire que le quintet entre en scène, empli d’une énergie débordante, dévastatrice et communicatrice, à tel point que le public s’est littéralement déchaîné tout au long du set, intégralement consacré au premier album Een verloren verhaal.

Cette fois-ci, on entendait tout bien comme il faut, les belles ambiances épiques étaient parfaitement retranscrites, et même si je ne parle absolument pas le néerlandais, je baragouinais à tue-tête les paroles. Zino, en très bon frontman, animait le set et nous transportait dans un monde imaginaire peuplé de géants et autres créatures en tenant une torche et en nous contant une histoire tirée de son grimoire. Le chanteur profite du concert pour nous inviter après le concert à les rencontrer lors de leur signing session, et à faire un tour à l’espace merchandising, d’autant plus qu’un fromage à leur effigie était disponible non seulement à la dégustation, mais aussi à la vente ! Autant dire que je me suis sentie obligée de m’en procurer un !

SETLIST : Uit Steen Geslagen / Reuzenspraak / Onbevangen / Gevallen in de Nacht

J’ai écouté d’une oreille la prestation de Theotoxin, mais pour le coup, c’était un peu trop « black metal » pour moi, j’ai eu du mal avec le chant trop criard. Peut-être laisserai je une seconde chance au groupe le mois prochain au Dark Troll Festival…

Le marathon de mes groupes chouchous se poursuit avec le concert de Waldgeflüster, que j’avais eu l’occasion de revoir lors du Noisebringer Fest l’an dernier. Entre temps, le quintet munichois a sorti un EP intitulé Unter bronzenen Kronen à l’occasion de l’arrivée de l’automne. Il est vrai qu’à l’écoute du post-black metal atmosphérique, mélancolique et émotionnel de Waldgeflüster, on pense tout de suite à cette saison. Les micros sont posés sur des branches d’arbre, de quoi rappeler l’attachement profond du groupe pour la nature, et plus particulièrement la foret et les roches.

SETLIST : A Taglachinger / Morgen / Im Ebersberger Forst / Unter bronzenen Kronen / Seenland / The Pit

Cela fait bientôt dix ans que je connais Imperium Dekadenz, mais je n’avais jamais encore eu l’occasion de voir la formation allemande en live. C’était donc avec une certaine impatience que j’attendais ce concert au Ragnarök. Devant la batterie, deux têtes horrifiques sont posées de chaque côté.

Imperium Dekadenz délivre un black metal atmosphérique teinté de touches épiques, mais aussi dépressives, « ambient » et acoustiques, et fortement influencé par la seconde vague du black metal norvégien des années 90. Les deux membres fondateurs, Horaz et Vespasian, respectivement au chant et à la basse, sont accompagnés sur scène d’un batteur et de deux guitaristes, dont Kaelt (également membre de Vargsheim) qui secondait Horaz aux growls additionnels. Le groupe s’est montré très énergique, je n’ai vraiment pas été déçue.

SETLIST : Bis Ich bin / Awakened Beyond Dreams / Aurora / Memories … a raging River / The night whisphers to the Wise

Le temps d’échanger quelques mots avec Vanaheim et Waldgeflüster, je retourne dans la salle pour voir ne serait-ce que la fin du set de Winterfylleth, n’ayant jamais vu le groupe en live. Les Anglais délivrent un black metal très porté sur des thématiques folk comme la nature, les paysages, l’Histoire de la Grande-Bretagne et la littérature anglo-saxonne. La présence des claviers vient renforcer cette ambiance folklorique.

SETLIST : Absolved in Fire / A Valley Thick With Oaks / The Reckoning Dawn / A Soul Unbound / Whisper of the Elements

Après avoir profité des signing sessions d’Imperium Dekadenz et Finntroll, j’assiste de loin au set de The Vision Bleak, que l’on pourrait qualifier de « Horror Gothic Metal », de par son univers très « Lovecraftien ».

Un peu de légèreté avec le heavy folk metal de Metsatöll. Les Estoniens ont fait effet avec leurs mélodies enivrantes portées par la cornemuse et la nyckelharpa. Un air m’a rappelé « Herr Mannelig » de Garmarna.

SETLIST : Toona / Vimm / Küü / Kivine maa / Vaid vaprust / Vägi & vōim / Saaremaa vägimees / Tõrrede kõhtudes / Kurjajuur / Ballaad Punastest Paeltest / Metsaviha 2

Je me pose dans les gradins pour les derniers concerts de la journée. Un an après la première édition du Noisebringer Fest, je revois Kanonenfieber. En live, les Bavarois font toujours autant sensation avec des effets pyrotechniques et une mise en scène qui nous propulsent en plein dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale.

SETLIST : Die Feuertaufe / Dicke Bertha / Die Schlacht bei Tannenberg / Der Füsilier I / Der Füsilier II / Grabenlieder / Kampf und Sturm / Die Havarie / The Yankee Division March

Changement d’ambiance avec le Black/Folk Metal de Finntroll, toujours aussi enjoué, festif et efficace. La preuve en était dans la fosse, ça remuait bien comme il faut. Les Finlandais poursuivaient leur tournée pour promouvoir leur dernier album en date Vredesvävd, sans omettre leurs grands classiques comme « Trollhammaren », « Solsagan » et « Nattfödd ».

C’était ma grosse claque du Cernunnos Pagan Fest, j’avais très envie de revoir Perchta, mais la fatigue me gagnant, je comptais assister uniquement au début du set avant de rentrer. Finalement, j’ai une fois de plus été tellement captivée par le black metal folk, atmosphérique et expérimental de la formation tyrolienne que je suis restée jusqu’au bout. La chanteuse s’accompagne de temps à autre d’un tambour ou d’une guimbarde et délivre avec toujours autant de panache les paroles interprétées dans le dialecte local.

Retour le samedi midi pour le premier concert de cette dernière journée du festival. Et c’est un autre groupe découvert au Cernunnos Pagan Fest que je m’apprête à revoir : Vansind. Entre growl et chant clair féminin, et entre ballades folk metal et morceaux plus énergiques, le set des Danois permet de s’échauffer doucement. Je soulignerai une fois encore la performance de la multi-instrumentiste qui assurait les parties de claviers, de flûte et de cornemuse.

SETLIST : Grib til våben / Den farefulde færd / Blot / Den første fejde / Håbet er sort

Ellereve est le petit OVNI de cette édition. Entourée sur scène d’un guitariste et d’un bassiste prenant également en charge les effets sonores, la Munichoise Elisa Giulia Teschner présente son projet solo dark rock éthéré teinté de multiples influences, allant du doomgaze au folk, en passant par la new wave et la musique électronique. Toutes ces sonorités m’ont évoqué certaines artistes féminines comme Sylvaine, Chelsea Wolfe, Emma Ruth Rundle, mais aussi le groupe Crippled Black Phoenix. La chanteuse/guitariste vivait ses textes avec intensité, à tel point que celle-ci a fini par chanter, allongée au sol.

SETLIST : Gossamer wings / But nowhere / Crawl / Levitate / Like a moth to a flame / Somewhere / Photographs

Changement d’ambiance avec Sagenbringer qui nous partage ses histoires d’un autre temps sur fond de folk/pagan metal orchestral et entraînant. Le groupe donnait en ce jour la release party de son deuxième album Zeit der Geschichten paru la veille. L’imagerie viking est très présente, que ce soit au niveau des costumes ou des décors de scène (drakkar, bouclier, crâne d’animal…). Le quartet allemand a su mettre l’ambiance, ça commençait à remuer gentiment dans la fosse.

SETLIST : Lichtblick / An Die Ruder / Für Immer Frei / Bragis Flöte / Draugr / Trolltaverne / Der Metdrache / Blutmarsch / Mein Herz an die See

Notre cerveau a été à plusieurs reprises mis à rude épreuve tant on changeait radicalement de style d’un set à l’autre. Le concert suivant en fut un bon exemple puisqu’il fallait se réhabituer après un set festif aux riffs tranchants et froids du black metal. Comme pour Suotana la veille, la terre natale d’Istapp, à savoir la Suède, transpire à travers leur black mélodique froid et nihiliste aux élans épiques. Un des deux guitaristes secondait le chanteur aux growls additionnels.

Les costumes du quintet me faisaient penser à un mélange entre les Sauvageons et l’armée des morts dans Game of Thrones. Comme pour le set d’Imperium Dekadenz, des têtes tranchées étaient placées devant la batterie. En cours de set, Alboîn, chanteur d’Eïs, s’est joint au reste du groupe.

SETLIST : Köldens Union / Frostbiten / Natten Då Gud / Blundade / Kall(elsen) / Vinterriket / Maifrost with guestvocals Alboîn of the band Eïs / Apep / Evig Köld / Koncentrerad / I Väntan På Den / Absoluta Nollpunkten

Cinq ans après leur passage au Cernunnos Pagan Fest (décidément, il y a vraiment des accointances de programmation entre les deux festivals), je revois Horn, initialement un one-man-band mené par Nerrath. Au chant et à la basse sur scène, la tête pensante de ce projet black metal à tendance pagan est accompagnée de musiciens de session, dont un guitariste qui seconde Nerrath au chant additionnel. Sur une alternance entre chant hurlé et clair, le groupe allemand délivre un black pagan metal énergique qui fait bien remuer la tête.

SETLIST : Drei Spaten am Grab / The Fading Landscape’s Glory / Daudsaom / Turm am Hang / Satt scheint der Sud der Tat / Deute die Zeichen stehen auf Sturm

Cela fait plusieurs années que je connais Fen, et c’est seulement maintenant au Ragnarök que j’ai pu voir le trio britannique pour la première fois en live. Dans une alternance entre chant hargneux et chant clair délivrés par le chanteur/guitariste se faisant appeler « The Watcher », le groupe officie dans un post-black metal progressif teinté de touches atmosphériques empreintes de mélancolie.

SETLIST : Ghosts of the Flood / Consequence / Scouring Ignorance / Truth Is Futility / Menhir Supplicant

Grosse claque. C’est comme ça que je définirai le set de Non Est Deus. Décidément, Noise (tête pensante de Kanonenfieber) a le goût de la mise en scène puisque avec son projet plus orienté « melodic black metal », nous assistons à une véritable messe noire, lors de laquelle des jets de flamme surgissaient, histoire de nous rappeler que nous nous trouvions bel et bien en enfer. Par la force des choses, le groupe donnait son tout premier concert (d’autres dates étaient programmées les jours précédents dans le cadre d’une tournée commune avec Grima et Ultar, mais pour des questions de visa, celles-ci ont finalement été annulées), et il y avait donc comme un petit goût d’exclusivité.

SETLIST : Save Us / Hiob / Babylon / Fuck Your God / Burn It Down / Thousand Years of Sand / The Last Act

Petit instant détente et pas prise de tête avec Cruachan. Les Irlandais sont accompagnés pour ce concert de leur violoniste Audrey Trainor et de la chanteuse invitée Kim Dylla. Entre ballades, gigues et chants guerriers celtiques, sans oublier sa fameuse reprise de « Some Say The Devil Is Dead », le groupe a instauré une ambiance bon enfant où régnaient pogos, circle pit et wall of death (un des rares auxquels j’ai participé).

Encore une acrobatie cérébrale, on passe sans transition du folk metal au black metal. Dans la pure tradition norvégienne, Nordjevel délivre un black metal satanique, violent, méchant et efficace.

Moment émotion avec Heretoir que je voyais pour la première fois. Un post-black metal émotionnel et intense aux élans atmosphériques et mélancoliques à la manière d’Alcest, j’ai bien failli lâcher une petite larme. Je me suis empressée avant de rentrer à l’hôtel de passer au merch pour me procurer le dernier album en vinyle.

SETLIST : Exhale / Twilight of the machines / Heretoir / Graue Bauten / Golden Dust / Wastelands / The Circle (Omega)

Tenant à mon premier rang pour le concert de Kampfar, j’écoutais d’une oreille Saor qui donnait un set spécial Aura à l’occasion des dix ans de la sortie de l’album. Même si j’étais pas devant la scène, je me laissais transporter par le black/folk metal atmosphérique de la formation écossaise. J’étais tout de même émue vu qu’Aura est l’album qui m’a initiée au black atmo. Pour ce concert, le groupe était accompagné d’une flûtiste.

Cette édition du Ragnarök Festival prendra fin pour ma part en beauté sur le set de Kampfar. Pour leurs trente ans, les Norvégiens ont donné une prestation mémorable. Mené par le charismatique Dolk, le groupe était en grande forme. C’était un régal pour moi de les prendre en photo tant chaque pose était photogénique. En cours de set, le batteur Ask a été remplacé par un autre batteur le temps d’un morceau pour chanter aux côtés de Dolk. Fier de sa contrée, le chanteur a arboré un petit drapeau norvégien, avant de finir le set torse nu. Vivement octobre pour les retrouvailles au Petit Bain !

Encore une édition riche en découvertes et moments forts ! Le rendez-vous est pris pour l’an prochain, le festival fêtera ses vingt ans, et ça, c’est immanquable !

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