Il y a quasiment neuf mois de cela, Sojourner annonçait sa présence au Milagre Metaleiro Open Air Festival qui se tiendrait les 23 et 24 août à Pindelo dos Milagres, petite commune du Portugal située à une heure et demie de Porto. Moi qui n’étais jamais allée en terres lusitaniennes auparavant et qui avais très envie de découvrir le pays, l’occasion était trop belle ! Ni une ni deux, je réserve donc dans la foulée mes billets d’avion pour Porto et une chambre d’hôtel pour une semaine (tant qu’à faire, autant visiter !).
Cependant, une question se posait : « Comment faire pour rejoindre le festival ? ». En effet, à ma connaissance, je n’avais trouvé aucun moyen pour rejoindre Pindelo dos Milagres en partance de Porto par les transports en commun. Fort heureusement, Marco, l’organisateur du festival, m’a très gentiment proposé de prendre la navette à l’aéroport avec… Sojourner !!! Vous imaginez très aisément ma joie à l’annonce de cette nouvelle.
Après deux jours de tourisme à Porto, je retrouve donc mes chouchous en fin de matinée le vendredi 23 août à l’aéroport, et nous arrivons à notre hôtel à São Pedro do Sul en milieu d’après-midi. Les premiers concerts avaient lieu ce soir-là, mais voulant me préserver pour celui de Sojourner le lendemain, j’ai préféré rester me reposer à São Pedro.
À ma grande surprise, il y avait des choses intéressantes à voir dans cette petite ville de São Pedro do Sul. En effet, c’est dans cette ville que la reine Amelia venait faire ses cures thermales. On peut ainsi trouver un peu partout dans le centre-ville plusieurs sources d’eau chaude, ainsi que des thermes, dont un portant le nom de la reine portugaise. Il y avait d’ailleurs dans celui-ci une exposition de photos en accès libre, que je n’ai pas manqué d’aller voir ! Après un repas fort copieux pour la modique somme de 8€, j’entends au loin de la musique. Je me retrouve à nouveau devant les thermes, où une scène était installée. Beaucoup de monde patientait, assis sur la place, pour profiter du spectacle. Un chanteur/claviériste finit enfin par faire son entrée. Son répertoire est essentiellement composé de reprises de chansons portugaises, espagnoles… et même françaises ! Le moment est agréable, nous profitons de la fraîcheur du soir, les gens dansent, on pourrait presque parler de « Dolce vita » ! Moi qui pensais m’ennuyer ce soir, je n’aurai finalement pas vu le temps passer, si bel et bien que je suis restée quasiment deux heures sur la place, avant de rentrer à l’hôtel.
Bon, je vais peut-être arrêter de vous parler de mes vacances, passons maintenant au plus intéressant : le Milagre Metaleiro Open Air Festival ! Je prends la route en début d’après-midi avec Sojourner, et après vingt minutes de trajet, nous arrivons enfin sur place. Le festival a lieu en haut d’une colline au milieu des montagnes, niveau cadre, c’est vraiment pas mal ! L’une de mes craintes principales était : « Y aurait-il des points d’ombre ? ». Et ce fut le cas, puisque plusieurs parasols étaient installés à proximité du bar. Premier réflexe avant le premier concert de la journée : aller manger, et en backstage avec Sojourner, rien que cela ! Au menu, un petit buffet avec de la salade et diverses crudités, et en plat de résistance, trois choix de viande (poulet, porc et bœuf) avec en accompagnement, du riz et des pommes de terre. Et bien sûr, Super Bock à volonté ! Une fois rassasiée, il me faut encore patienter une petite heure avant le premier concert, ce qui me laisse amplement le temps de visiter les lieux.
Le site du festival n’est pas très grand, mais il y a vraiment tout ce qu’il faut ! Quasiment tous les groupes à l’affiche aujourd’hui disposent d’un stand de merch’. Il y a également quelques artisans, l’un d’eux proposait même de la sangria aux fruits rouges et des compotes, tout cela fait maison, et à un prix plus que raisonnable. Apparemment il y avait aussi un artisan qui vendait de l’hydromel, mais à mon grand regret, je n’ai pas réussi à le localiser. Il y a aussi bien entendu l’espace restauration, avec le bar, la cuisine, et plusieurs tables et bancs pour les festivaliers affamés (et assoiffés). Et enfin, il y a la seule et unique scène du festival, qui est assez grande, et sur laquelle pas moins d’onze groupes joueront aujourd’hui.
Le premier groupe à fouler les planches de la scène du Milagre se nomme Lost In Pain. A 15h15 pétantes, les quatre membres de la formation luxembourgeoise font leur entrée. On peut compter un chanteur/guitariste, un guitariste, un batteur, et une bassiste. Lost In Pain officie dans le heavy metal et possède trois albums à son actif. Le petit dernier, Gold Hunters, est sorti l’année dernière.
Ceux qui me connaissent bien me voient venir, oui le heavy, ce n’est absolument pas mon style de prédilection, loin de là, et pourtant, à ma grande surprise, j’ai tout de même apprécié le set des Luxembourgeois. Je ne suis pas ce que l’on pourrait appeler une adepte du genre, mais j’ai trouvé l’ensemble assez bourrin pour du heavy, qui tendait pas mal sur le thrash (notamment au niveau du chant et de quelques riffs). On pouvait également relever quelques solos heavy/power délivrés par le chanteur, ainsi que quelques incursions (death) mélodiques à la guitare. Certains passages m’ont juste paru légèrement redondants, mais dans l’ensemble, ce set de quarante minutes est passé assez vite.
Sur scène, on ressent une réelle complicité entre les membres du groupe, qui sont tous très énergiques. Le chanteur parvient à instaurer une bonne ambiance, et crée une communication avec le public, en scandant des « Hey ! ». Celui-ci était clairsemé en ce début de festival, mais l’ambiance fut tout de même bonne. A part des headbangs plus ou moins timides, c’était plutôt calme dans la fosse, mais cela pouvait se comprendre en vue de la chaleur. En tout cas, je remarque à quel point le festival peut être convivial et familial, car toutes les générations étaient réunies devant la scène, j’ai pu voir aussi bien des jeunes enfants que des personnes âgées !
SETLIST : South Intro / The Great Illusion / Sick and Tired / Addiction / Justify / Sodom / Gold Hunters / Lost In Pain
Passons à présent à Inner Blast. Cette fois-ci, nous avons affaire à un groupe quasiment local, puisqu’il nous vient de la capitale portugaise. Il se compose d’un guitariste, d’un batteur, d’un bassiste, et d’une chanteuse, prénommée Liliana, et qui fut à mon sens l’atout majeur du groupe. La demoiselle semble manifestement bien se mettre en valeur niveau look, avec son corset noir et violet. Hasard (ou pas), les festivaliers se sont soudainement rameutés devant la scène.
Mais qu’en est-il de la musique, et du concert en général ? Avec un EP et un album à leur actif (respectivement sortis en 2011 et 2016), les Portugais nous proposent un metal gothique, qui m’a tantôt fait penser à Lacuna Coil, tantôt à des groupes dits « à chanteuse » plus violents, comme Arch Enemy ou Jinjer. En effet, Liliana alternait entre growl et chant clair, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle en impose ! C’était clairement le membre du groupe qui attirait tous les regards, elle avait vraiment une pêche incroyable, à tel point que j’avais vraiment beaucoup de mal à la prendre en photo. Même si j’étais un peu moins fan de son chant clair, l’alternance entre les deux types de voix était appréciable. En milieu de set (qui aura duré au total près de cinquante minutes), le groupe nous a interprété une petite ballade gothique. Une fois de plus, la découverte fut plutôt bonne.
SETLIST : Intro/There’s no Pride / Darkest Hour / No Strings / Veneno / Wings of Freedom / Intro/Figment of the Imagination / Mankind / Insane / Throne of Lilith
Avec dix petites minutes de retard par rapport au running order initial, nous accueillons ensuite Perpetual Night, qui est l’un des groupes de cette édition que j’attendais avec le plus d’impatience. Je ne connaissais pas la formation andalouse avant de la découvrir à l’affiche du festival, et quand j’ai vu qu’il s’agissait d’un groupe de death mélodique, je n’ai pu résister à l’envie d’écouter. D’ailleurs, avant même le début du concert, je me suis empressée de me procurer à l’espace merch’ le seul et unique album du groupe, intitulé Anâtman.
Perpetual Night compte en son sein un chanteur/guitariste, un guitariste, un bassiste et un batteur. A mon grand regret, les chuchotements du chanteur à la Niilo Sevänen au début du premier morceau sont couverts par les basses. Heureusement, le tir sera rapidement rectifié par l’ingé son, et l’on pourra par la suite bien profiter du concert, et notamment des très belles mélodies de la guitare lead emplies de mélancolie. Je faisais allusion quelques lignes plus haut au chanteur d’Insomnium, et pour cause, à l’écoute des morceaux de Perpetual Night, la formation finlandaise est le premier nom à nous venir à l’esprit. Etant une grande fan de celle-ci, cette influence ne pouvait que me ravir.
Pour le deuxième morceau intitulé « The Howling », nous avons pu entendre sous forme de samples la voix de la chanteuse guest Raquel Eugenio, qui fait partie du groupe de folk metal Celtian. Pour ceux qui apprécient ce morceau, cela m’a paru être une bonne idée d’utiliser les samples, afin que le groupe puisse tout de même l’interpréter.
Le chanteur principal communique beaucoup avec le public, et tous les membres du groupe font preuve d’une énergie et d’une complicité sans borne. En milieu de set, lorsque le chanteur demande au public « Do you want something faster ? » (« Voulez-vous un morceau plus rapide ? »), l’ambiance monte immédiatement d’un cran. Le set touche quasiment à sa fin, et le chanteur décrit le dernier morceau « Absence of Reality » comme étant « the deepest one », soit le plus intense. En tout cas, d’un point de vue purement musical, ce fut clairement l’un de mes concerts préférés de la journée. Une fois le concert fini, l’un des organisateurs du festival monte sur scène pour faire un petit discours.
SETLIST : Anâtman / The Howling / Nothing Remains / Raindrops / Wild / Absence of Reality
Le retard a été quasiment rattrapé, et c’est maintenant au tour de Gwydion de nous asséner de leur folk/viking metal redoutable. L’influence viking du groupe peut surprendre, et pour cause, celui-ci est originaire de Lisbonne. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on est portugais qu’on ne peut pas s’inspirer d’autres cultures ! Et cette inspiration viking se ressent jusque dans les tenues de scène des musiciens : warpaints, jupes vikings et cornes à boire sont de sortie. Sur une intro menaçante, les tambours grondent. L’un des guitaristes est le premier à entrer en scène, suivi de près par le deuxième guitariste, le claviériste (chope de bière en main), le bassiste, une « vikingette » à la batterie, et enfin, le chanteur.
Bien qu’il y ait une bonne cohésion de groupe, le son est malheureusement un peu « fouillis ». En revanche, niveau ambiance, rien à redire. Qui dit « premier groupe festif de la journée » dit « premiers circle pits et slams ». Chaque membre du groupe se donne à fond, mais c’est la batteuse qui suscite, selon moi, le plus l’admiration. Tout le monde fait preuve d’énergie, les musiciens sautent même sur place.
Musicalement, on se trouve à la croisée de groupes comme Turisas, Finntroll et Ensiferum. L’un des guitaristes m’a d’ailleurs fait pas mal penser à notre cher Sami Hinkka (bassiste d’Ensiferum). L’ensemble est très ancré « black folk », et les chœurs sont épiques.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe fait bien participer le public : tandis que l’un des guitaristes sonne l’heure du combat de son cor de chasse, le chanteur donne trois boucliers à des festivaliers, qui ne manqueront pas de combattre dans la fosse. Le public reprendra également des paroles en chœur.
SETLIST : Intro (Heathen) / 793 / Bålverk Warfare / From Hel to Asgard / Strenght Remains / Brewed to taste like Glory / Triskelion Horde is Nigh / Mead Of Poetry / Thirteen Days
On reprend du retard (un quart d’heure), et l’on reste dans l’univers folk, cette fois-ci avec les Espagnols de Lèpoka. Les gais lurons qualifient leur musique de « folkoholic metal ». Si c’est un mot-valise fusionnant les termes « folk » et « alcoholic » (« alcoolique » ), on est effectivement en plein dedans, vu les deux immenses poupées gonflables de bonshommes arborant fièrement une chope de bière de part et d’autre de la scène.
Sur un air bien connu de musique classique repris dans une version festive, les musiciens entrent en scène, dans des apparats de moine et warpaints au visage. Le groupe compte un chanteur (délivrant ses paroles en espagnol, et presque uniquement en chant clair), deux guitaristes, un bassiste, un batteur, et un flûtiste/cornemuseur. Quasiment tous les musiciens secondent le chanteur principal aux chœurs. Dans l’ensemble, Lèpoka officie dans un folk metal festif, dans la même veine que Mägo de Oz. Je peux concevoir que ce genre de musique puisse rebuter certains (on peut employer le terme « pouet-pouet »), mais le groupe semble clairement assumer ce parti pris, et au final, niveau ambiance, j’ai assisté à l’un des meilleurs concerts du festival, c’était tout bonnement délirant !
Le chanteur principal se montre proche du public, et n’hésitera pas à plusieurs reprises à venir au devant de la scène. Dans le public, trois demoiselles se trouvaient à ma gauche et étaient visiblement très fans du groupe, puisqu’elles portaient toutes les trois la même tenue que les membres du groupe. Le reste du public était très en forme, et pour preuve, une chenille s’est lancée à travers toute la fosse.
Parmi les moments forts de ce concert, on pourra également mentionner les quelques touches de growl qui m’ont bien fait plaisir, et surtout, le petit duo « beatbox » entre le bassiste et le joueur de gaita.
SETLIST : Intro / Goliardos + Beerserkers / Vodka ‘n’ roll / Carta a Maria / Beatbox + Gaita / Samhain / Yo Controlo / Chupito
Après près de cinq heures à être restée debout, il est maintenant temps pour moi d’aller me rassasier. Les températures ont bien baissé depuis le début de l’après-midi, et l’on peut enfin profiter de la fraîcheur du soir. Je me dirige donc vers l’espace restauration. Ici, ce ne sont pas des jetons mais des bons d’une valeur d’un euro qui font office de moyen de paiement sur le festival. Le bénévole, voyant que je n’étais pas portugaise, m’a très gentiment traduit en anglais les noms de chaque plat. Mon choix est fait, ce sera un sandwich de bœuf, fort goûtu et à un prix défiant toute concurrence (2€). Pour la plupart des metalleux, ce ne serait qu’un amuse-gueule dont on ne ferait qu’une bouchée, mais pour moi qui ai un petit estomac, ce fut amplement suffisant. A ce même moment, je sympathise avec quelques festivaliers portugais. L’un d’eux m’offrira même très généreusement deux bières. Le pauvre garçon a tenté désespérément de me traîner devant Cloven Hoof qui était en train de jouer, mais je commençais déjà à saturer niveau Heavy et Power. Après m’être posée un peu en backstage, je constate en sortant que le festival a pris des allures de fête foraine : un château gonflable a été installé, afin que les jeunes enfants venus avec leurs parents puissent s’occuper. Il y avait également des stands où des friandises étaient vendues.
A ma grande surprise, ce qui n’était initialement qu’une fraîcheur agréable en ce début de soirée s’est très rapidement transformé en froid limite glacial. Et j’avais eu la bonne idée de laisser mon hoodie à Porto. Fort heureusement, Riccardo (batteur de Sojourner), en preux chevalier, m’a prêté le sien pour le reste de la soirée, et j’ai ainsi pu continuer à profiter des derniers concerts sans encombre.
Bien que je n’aie pas assisté à leur set dans son intégralité, je suis allée voir par curiosité le groupe italien Frozen Crown, qui jouait pour la première fois au Portugal. Sur le papier, c’était censé être tout, sauf mon style (encore du Power). Oui mais voilà, Frozen Crown a pour particularité de compter un chanteur/guitariste et une chanteuse, en plus d’une guitariste, d’un bassiste et d’un batteur. Et j’ai trouvé que le duo fonctionnait particulièrement bien, et l’ensemble était harmonieux.
Le groupe était de toute évidence très content d’être là, tous les membres du groupe se sont montrés souriants et pleins d’énergie (surtout la guitariste qui a le plus retenu mon attention). Vers la fin du set, la chanteuse a brandi un drapeau, puis pour le dernier morceau, le bassiste est descendu devant la fosse. Seul bémol à déplorer : alors que le son était bon pendant une bonne partie du set, les voix sont devenues tout à coup quasi inaudibles.
SETLIST : Arctic Gales / Neverending / Fail No More / Kings / Winterfall / Queen of Blades / I Am the Tyrant / Everwinter / Netherstorm / The Shieldmaiden
Par curiosité, j’ai tenté par la suite d’aller voir les légendaires Rhapsody of Fire, mais j’avais définitivement fait une overdose de Heavy/Power. J’ai donc préféré retourner en backstage me reposer jusqu’au concert de Sojourner, et surtout, boire quelques bières pour tenter de me tenir éveillée.
Avec pas loin d’une heure et demie de retard sur le running order, mes chouchous de Sojourner vont enfin commencer à jouer. Malgré le monde, je parviens assez facilement à me faufiler à travers la foule pour me retrouver au premier rang. Je ne vous cache pas qu’entre le concert de Frozen Crown et celui de Sojourner, j’ai eu un énorme coup de barre, mais dès que le groupe est entré en scène, j’ai soudainement retrouvé toute mon énergie.
Le set commence sur le morceau d’ouverture du premier album Empires of Ash, « Bound by Blood ». Emilio est toujours autant en voix, et module par moments sa voix en adoptant un growl plus caverneux que sur la version studio (il en sera de même sur « Aeons of Valor »). Le chanteur se montre beaucoup plus communicatif que d’habitude. Je pense que l’heure tardive y jouait beaucoup, et celui-ci s’adressait très souvent à nous pour rendre le show plus dynamique. S’ensuit alors l’un de mes morceaux préférés de la discographie du groupe, le mélancolique « Ode to the Sovereign », lors duquel je me suis plu à hurler à la mort les magnifiques paroles du refrain. Evidemment, c’est pendant ce morceau que les premières larmes ont coulé.
Au fur et à mesure du set, je constate que Chloe, chanteuse et guitariste du groupe, est beaucoup plus à l’aise, celle-ci nous encourage même à chanter en tapant des mains. Bien sûr, la candeur et la douceur de sa voix me touchent toujours autant, et je me laisse aisément transporter par ce chant si pur et éthéré. On ressent d’ailleurs aussi dans celui-ci beaucoup plus d’assurance, Chloe semble définitivement s’épanouir un peu plus sur scène, telle une fleur.
Après « Heritage of the Natural Realm » et « Aeons of Valor », retour au deuxième album The Shadowed Road, avec « An Oath Sworn In Sorrow », qu’Emilio précise être une de ses chansons préférées. Celui-ci s’approche alors au devant de la scène, et crée ainsi une plus grande complicité avec le public (il reviendra à nouveau au bord de la scène sur « Titan »). Sur ce morceau, le chanteur me bluffe une fois de plus, de par sa voix black haut perchée.
Le set est déjà bien entamé, et Emilio nous prévient que le concert touche bientôt à sa fin, ce à quoi l’un des festivaliers réplique en chantant « All Night Long » de Lionel Richie. Le chanteur annonce alors le morceau « Our Bones Among the Ruins », qui n’avait pas été joué depuis un bon moment.
Après le redoutable « Titan », retour à la douceur avec un combo de deux morceaux qui ne pouvait que me faire plaisir : la magnifique ballade « The Pale Host » chantée exclusivement par Chloe, et que j’entendais pour la toute première fois en live, suivie comme sur l’album Empires of Ash de mon adoré « Homeward ». C’est à ce moment-là, qu’entre l’alcool et la fatigue, j’ai fini par complètement lâcher prise, et j’ai une fois de plus fondu en larmes tellement j’étais émue. C’est donc sur ce morceau que le concert et le festival s’achèveront, de la manière la plus idyllique qui soit… à 5h15 du matin !
Mon seul regret : ne pas avoir pu entendre les morceaux « Empires of Ash » et « The Shadowed Road » (ce dernier a d’ailleurs été réclamé à plusieurs reprises par des festivaliers durant le set). En discutant avec les membres du groupe, ceux-ci m’avaient confié qu’il y avait eu un mini-débat sur ce morceau, pour savoir si ils le joueraient ou pas. Dans la mesure où le groupe ne s’était pas réuni depuis sa tournée en janvier/février, il avait été décidé qu’il serait trop audacieux de jouer ce morceau, ô combien difficile en live, après plusieurs mois sans avoir pu répéter avec le groupe au complet. Malgré ma frustration, je ne pouvais que comprendre ce choix.
Le groupe m’avait confié en avant-première qu’il serait à l’affiche du Cernunnos Pagan Fest l’an prochain. Vous vous en doutez bien, évidemment que j’y serai !
SETLIST : Bound by Blood / Ode to the Sovereign / Heritage of the Natural Realm / Aeons of Valor / An Oath Sworn In Sorrow / Trails of the Earth / Our Bones Among the Ruins / Titan / The Pale Host / Homeward
Comme au MetalDays Festival, sur les écrans, les premiers groupes confirmés pour la prochaine édition ont été dévoilés, les voici :
- Rage
- Noctem
- SkeleToon
- Northland
- Orion Child
- Tri State Corner
A noter aussi qu’il y aura le 28 décembre prochain, toujours à Pindelo dos Milagres, un autre événement organisé par l’association du festival, avec au programme :
- Atlas Pain
- Cavemaster
- Dawn of Ruin
- EnChanTya
- Filii Nigrantium Infernalium
- Nematomorphos
- Synlakross
Les tops du festival :
- Festival gratuit, à taille humaine, convivial
- Le son, plutôt bon dans l’ensemble
- Les zones d’ombre
- Le prix des consommations
- La gentillesse des bénévoles
- Tous les groupes lançaient dans la fosse des petits souvenirs (médiators, setlists, baguettes de batterie…) à la fin de chaque concert
Les flops :
- Le retard sur le running order
- Où était le stand d’hydromel ?! (Instant alcoolique)
- Totalement subjectif, mais un peu trop de groupes Heavy/Power pour moi
Un grand merci à Sojourner pour leur infime gentillesse, et à Marco, l’organisateur du festival, qui a tout mis en œuvre pour que je puisse venir jusqu’à Pindelo dos Milagres dans les meilleures conditions possibles. Obrigada !