Insomnium / The Black Dahlia Murder / Stam1na

Hier soir, je me rendais à un concert que j’attendais avec beaucoup d’impatience. En ce 12 novembre 2019, Garmonbozia a une fois de plus fait des heureux, avec une affiche mettant à l’honneur le death mélodique. Au programme : Stam1na, The Black Dahlia Murder et Insomnium. Le concert se tenait à l’Alhambra, salle située dans le Xème arrondissement parisien, non loin de la station République. C’était la première fois que j’assistais à un concert dans cette salle, c’est pourquoi, par sécurité, j’ai préféré arriver bien en avance. Oui, j’avoue, je voulais surtout assurer ma place au premier rang. J’arrive donc sur les lieux à 17h, soit une heure avant l’ouverture des portes. Quelques personnes attendent déjà devant la salle, mais pas de quoi mettre en péril ma place si convoitée. Cependant, quelque chose m’interpelle, je constate que la partie « billetterie » se trouve en face de la salle. Je me demande alors si c’est à cet endroit que je dois retirer mon accréditation. Je préfère attendre l’arrivée de mes amis pour en avoir le cœur net. Et effectivement, il me fallait attendre 18h pour obtenir mon précieux sésame à la billetterie. Heureusement, l’heure de l’ouverture des portes ayant été légèrement retardée, je retrouverai par la suite ma place dans la file sans problème.

Une fois à l’intérieur, je me procure un joli hoodie Insomnium, et me mets en place pour le premier groupe, Stam1na. J’avais déjà vu la formation finlandaise il y a deux ans, en première partie d’Omnium Gatherum et de Skálmöld, et la découverte avait été plutôt bonne. Entre temps, le quintet a sorti un nouvel album intitulé Taival, paru chez Sakara Records. A 18h30, les musiciens entrent en scène. Pour rappel, le groupe se compose d’un chanteur/guitariste, secondé aux choeurs par un autre guitariste et un bassiste, d’un batteur et d’un claviériste. C’était ce soir son troisième concert en France en vingt-trois ans de carrière. Le public est encore clairsemé en ce début de set, mais la salle se remplira progressivement. Cet adverbe nous amène justement à parler du style du groupe : nous avons ici affaire à du « Progressive/Thrash/Heavy Metal », où growl et chant clair s’alternent. Bien que les Finlandais fassent preuve de dynamisme sur scène (un peu trop d’ailleurs, je me prenais tous les impacts de sueur du bassiste…), j’ai curieusement beaucoup moins adhéré à leur musique ce soir, c’était un peu trop « speed » pour moi. De plus, j’ai eu du mal à cerner le côté mélodique que les claviers et les guitares auraient pu apporter. Peut-être cela était-ce dû à une erreur de placement de ma part. En revanche, le public semblait apprécier la prestation, la preuve en était avec des headbangs plus ou moins marqués. Au bout d’une bonne demi-heure, le set prend fin.

SETLIST : Paha arkkitehti / Sudet tulevat / Pienet vihreätmiehet / Masiina / Viisi laukaustapäähän / Kannoin sinut läpi hiljaisen huoneen / Solar / Enkelinmurskain

Vingt minutes plus tard, place à The Black Dahlia Murder. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de me pencher sur la discographie du groupe. Lorsque je me suis mise au death mélodique, j’avais écouté quelques morceaux de la formation américaine, mais à l’époque, cela ne m’avait pas plu plus que cela. Peut-être qu’avec le temps, je serai plus réceptive ce soir. Le groupe prend comme Stam1na la forme d’un quintet, mais compte un chanteur, deux guitaristes/choristes, un bassiste et un batteur. Dès le premier morceau, c’est la guerre dans la fosse, c’est la fête aux pogos et aux circle-pits. Il faut dire que la musique du groupe se prêtait bien à ce déferlement de violence (amicale toutefois, on n’est pas des bêtes). Justement, c’était trop bourrin pour moi (oui je sais, je suis une petite nature), je m’attendais à plus de finesse de la part d’un groupe de death mélodique. J’avais plus l’impression d’entendre du deathcore, et n’adhérant pas au style des Américains, je me suis quelque peu ennuyée pendant ce set qui a duré près d’une heure…

SETLIST : Widowmaker / Jars / Contagion / Miasma / Martriarch / Warborn / Horrible Night / Nightbringers / As Good As Dead / Malenchantments / Stirring Seas / Kings / Everything / Deathmask

Peu avant 21h, ma véritable motivation de la soirée entre en scène. Je n’avais plus revu mes chouchous finlandais depuis deux ans, autant dire que je ne tenais plus en place ! Le set commence sur une chanson finlandaise, extrêmement austère. Je veux bien croire qu’Insomnium accorde une grande importance à la mélancolie, mais là, on était davantage proche d’un état dépressif à l’écoute de cette chanson. Bref, passons ! Pour cette tournée, Ville Friman n’est pas de la partie, mais celui-ci peut compter sur Jari Liimatainen, nouveau guitariste/choriste officiel du groupe, pour le remplacer. A ses côtés, nous retrouvons les membres habituels que sont Niilo Sevänen au growl et à la basse, Markus Hirvonen à la batterie, et Markus Vanhala à la guitare. Ayant énormément apprécié le dernier album en date de la formation, Heart Like a Grave, sorti le mois dernier chez Century Media Records (chronique par ici), j’avais quelques attentes par rapport à la setlist. Le premier morceau interprété est justement l’un des singles issus de ce nouvel album, à savoir « Valediction ». Dès cet instant, mes cervicales seront mises à rude épreuve et n’auront que très peu de moments de répit. Cependant, quelque chose me chiffonne : le growl de Niilo et le chant clair de Jari sont bien trop mis en retrait dans le mixage. Vu que ce sont pour moi des éléments primordiaux chez le groupe, autant dire que cela m’a pas mal perturbée. En revanche, les parties de guitare étaient bien mises en valeur, pour mon plus grand bonheur. On a reproché pendant un temps le jeu de scène extrêmement solennel du groupe, et plus le temps passe, plus cette affirmation n’est plus d’actualité. Au contraire, Niilo prend son rôle de frontman très à cœur, le chanteur se montre très communicatif, et je l’ai même vu sourire à plusieurs reprises (oui, un Finlandais qui sourit, c’est presque un événement) ! Quant aux autres musiciens, tous sont très investis, surtout mon adoré Vanhala, qui est toujours aussi énergique et qui prend toujours autant un malin plaisir à prendre la pose pour les photographes. Niveau setlist, le nouvel album est bien sûr mis à l’honneur, mais le groupe interprétera également quelques morceaux joués plus rarement en live. Au moins, ça change un peu ! Pour ma part, l’un des moments forts fut lors de « Pale Morning Star », mon morceau préféré du dernier album. Si la voix de Niilo avait été suffisamment audible, j’aurais pu laisser échapper quelques larmes. Dans la fosse, le public était intenable, et je reprendrai une phrase prononcée par l’un de mes amis à la fin du concert qui résumait plutôt bien la situation : « j’appréciais le concert comme si j’écoutais du Swallow the Sun, mais autour de moi, ça ressemblait plutôt à du Dark Tranquillity ». Heureusement, Insomnium a joué quelques titres plus « doomy », ce qui m’a permis de souffler un peu. Au bout d’une heure, le groupe sort de scène, et suite aux acclamations du public, celui-ci revient pour un rappel, initié par l’introduction de l’album Shadows of the Dying Sun, ce qui présage le superbe « While We Sleep ». Markus Vanhala et Jari Liimatainen se retrouvent ensuite seuls sur scène, assis sur des tabourets et chapeau de cow-boy sur la tête, pour interpréter une version acoustique de « One for Sorrow ». Le reste du groupe revient sur scène pour le morceau éponyme du dernier album. Je me dis que ce moment doit être très émouvant pour Markus Vanhala, vu que sa grand-mère est décédée tandis qu’il composait cette chanson. L’ode à la mélancolie prend fin au bout d’une heure et quart de set, le groupe salue le public et nous quitte sur l’instrumental « Karelia ».

SETLIST : Intro / Valediction / Neverlast / Into the Woods / Through the Shadows / Pale Morning Star / Change of Heart (ei introa) / And Bells They Toll / Mute Is My Sorrow / Ephemeral / Groves / Primeval / While We Sleep / One For Sorrow (acoustique) / Heart Like a Grave

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