Oyé Oyé gentes dames et damoiseaux ! Si vous êtes passés à côté du phénomène Apocalypse Orchestra, il est encore temps de vous rattraper, puisque le groupe suédois vient de sortir son premier album. C’est celui-ci que nous allons étudier…
Quelques mots sur le groupe :
Apocalypse Orchestra est un groupe de Doom/Medieval metal suédois originaire de Gävle (du comté de Gävleborg) et formé en 2013. Après avoir publié 2 démos en 2013 et 2015, le groupe signe un contrat avec Despotz Records (comptant notamment parmi ses rangs Grimner ou bien Thundermother).
Ce dernier lui permet alors de sortir son premier album, « The End is Nigh », que nous allons étudier maintenant.
L’album :
En étudiant la pochette de l’album (avec le costume du médecin de la peste, les diables, les différentes créatures fantastiques…), la thématique est directement reconnaissable : le Moyen-âge. Et c’est cette période qu’Apocalypse Orchestra a décidé de s’attaquer, puisque le groupe évoque beaucoup de sujets propres à cette période de l’Histoire, à savoir la science, la peste, la religion… Au final, que vaut l’album ?
Tout démarre avec « The Garden of Earthly Delights », en douceur avec les sons de cloche suivi par les percussions battant le rythme, aussitôt accompagnés par la cornemuse. Ainsi, le ton est tout de suite donné, puisqu’on replonge directement dans le passé. Nous pouvons déjà faire un premier constat sur le style. Apocalypse Orchestra propose ainsi un mélange entre le folk metal et le doom metal. Ainsi, pour le côté doom metal, les rythmes sont très lents, les riffs de guitare sont lourds, ce qui donne un ensemble très pesant, à la limite du planant, voire inquiétant.
Mais là où Apocalypse Orchestra réussit un coup de force majeur, c’est avec le côté folk metal et donc par l’intégration de la musique médiévale. Ce qui surprend déjà de prime abord, c’est la qualité sonore, très surprenante pour un aussi jeune groupe. L’ensemble est ainsi très soigné et chaque instrument a sa place. Ainsi, ce qui constitue la grande force de l’album, ce sont justement ces instruments médiévaux. Nous pouvons en distinguer de toute sorte, à savoir la vielle à roue (« The Great Mortality »), la mandoline (« To Embark »), ainsi que la cithare (« Theatre of War ») et du luth (« Flagellant’s Song »). Mais ce qui retient également l’attention, c’est le chant. Nous pouvons y déceler des influences grégoriennes, comme en témoigne la surprenante intro de « Flagellant’s Song » avec les chœurs masculins et féminins formant un ensemble religieux, presque angélique. En réalité, les chœurs sont omniprésents dans tout l’album et augmentent le côté « planant » (voire atmosphérique) de l’album, comme par exemple pour les chansons « Exhale » ou bien « The Garden of Earthly Delights », cette dernière proposant même une dualité de voix (grave-aigu), chose assez courante chez quelques groupes comme…Heidevolk.
En conclusion, que retenir ? Pour un premier album, Apocalypse Orchestra réalise ici un album soigné, qui est surtout très prometteur pour la suite. La groupe mérite d’être davantage mis en avant et pourquoi pas faire des tournées…Affaire à suivre !
Note : 10/10
Tracklist :
- The Garden of Earthly Delights
- Pyre
- Flagellant’s Song
- Exhale
- Theatre of War
- The Great Mortality
- To Embark
- Here Be Monsters
Extrait de l’album :