Les vikings sont de retour ! 2 ans après l’excellent « Fire Meets Ice », album bien nommé car proposant le meilleur des 2 facettes du groupe, à savoir le doom épique comme sur les 2 premiers albums et le black viking comme sur le furieux « Gastrike ». Ereb Altor continue ainsi sur la voie tracée par FMI (oui ça fait drôle comme abréviation), non sans apporter quelques petites évolutions sur lesquelles je reviendrai.
« The Sons Of Vindsvalr » débute l’album de la meilleure des manières, toute en percussions et voix aérées, une piste que ne renierait pas Wardruna, et nous plonge immédiatement dans l’atmosphère épique et viking de » Nattramn « . Cette ambiance sera d’ailleurs présente tout au long de l’album, un souffle épique et nordique que j’ai ressenti profondément en l’écoutant. Je suppute d’ailleurs que le groupe est fan de la fameuse série « Vikings », car c’est une première pour le groupe de réaliser ce genre d’intro.
« Midsommarblot », 1ère véritable chanson, est un de ces titres qui font immédiatement mouche, porté par le chant clair magnifique de Mats, rappelant également le non moins excellent « Lake Of Blood », paru uniquement en vinyle, propose la facette la plus épique du groupe. Un texte empreint de mythologie nordique, comme ce sera le cas sur la moitié des titres de l’album, l’autre moitié étant consacrée au folklore suédois, dont le « Nattramn » de la pochette, incarnant l’âme d’un enfant mort sans avoir été baptisé, ou celle d’un pêcheur qui ne peut trouver le repos éternel. Oui, c’est gai.
Ereb Altor propose des mélodies imparables, comment ne pas se laisser envoûter par la fabuleuse « The Dance Of The Elves », titre encore une fois très épique, comportant de superbes choeurs comme le groupe a l’habitude d’en proposer, et sur lequel les claviers, petite évolution au passage, ont une place prépondérante et permettent d’instaurer cette ambiance nordique dont je parlais précédemment. Et que dire de la voix black, si intense et délivrée avec tant de conviction pour nous conter les méfaits de ces elfes maléfiques ?
Je vous parle du côté épique d’Ereb Altor depuis un moment, mais le groupe sait aussi nous proposer des riffs meurtriers et décroche-nuques comme sur la fin de « Dark Waters ». J’ai aussi dit que quelques petites évolutions étaient présentes, parmi celles-ci figure l’utilisation judicieuse d’une voix d’outre-tombe qui renforce l’impact des textes, toujours sur « Dark Waters » mais aussi l’excellente « The Nemesis Of Frej », titre à lui seul valant l’achat de l’album et pourvu d’une explosion de blasts dans sa dernière partie.
Ereb Altor nous offre un nouvel opus magnifique et continue son sans-faute, perpétuant avec passion l’héritage de Bathory. Chose impressionnante en ce qui me concerne, car les suédois sont également à la tête du groupe Isole, pratiquant un doom fort recommandable. Si je devais mettre un bémol, ce serait sur « Across The Giants Blood », un peu moins convaincante que les autres, et aussi parce que l’album ne comporte que 6 véritables titres, malgré sa durée plus que respectable. Toutefois cet album est formidable, remarquablement varié et intense. Si vous ne connaissez pas encore le groupe, c’est le moment de vous jeter à l’eau, ne laissez un album aussi réussi vous passer sous le nez !
Note : 9,5/10
Nidhögg
Tracklist :
1. The Sons Of Vindsvalr
2. Midsommarblot
3. Nattramn
4. The Dance Of The Elves
5. Dark Waters
6. Across The Giants Blood
7. The Nemesis Of Frej