Eluveitie / Amorphis / Dark Tranquillity / Nailed to Obscurity

J’avoue qu’initialement, je n’avais absolument pas prévu d’assister au concert d’Eluveitie et Amorphis en co-headlining à l’Olympia le 19 novembre dernier. L’annonce des premières parties m’a finalement fait changer d’avis puisqu’il s’agissait de Nailed to Obscurity… et surtout de mes Suédois adorés de Dark Tranquillity.

L’association Live Nation n’ayant pas communiqué de running order officiel, j’ai préféré arriver sur place assez tôt, bravant le froid et la pluie naissante. Pour une fois, je ne suis pas parvenue à avoir une place de choix au premier rang, je me suis ainsi contentée du deuxième. Heureusement, malgré ma petite taille, je voyais correctement la scène.

Une demi-heure après l’ouverture des portes, sur les coups de 18h30, Nailed to Obscurity débute son set sur « Black Frost », titre d’ouverture du dernier album du même nom paru en 2019 chez Nuclear Blast. Ce concert a fait sur moi l’effet d’une réminiscence puisque la dernière fois que j’ai vu la formation allemande en live, c’était cette même année au Cabaret Sauvage, également en première partie d’Amorphis.

Le line-up du concert s’est révélé cohérent avec le death mélodique vu dans tous ses états. Nailed to Obscurity explore davantage les facettes doom et progressives du style, faisant penser à un savant mélange entre Insomnium et Opeth. Si le chant était majoritairement growlé, on pouvait profiter de quelques incursions au chant clair lors des passages plus mélancoliques.

Bien que le groupe n’ait sorti aucun nouvel album depuis trois ans, la setlist était bien différente par rapport au concert précédent donné dans la capitale. Nailed to Obscurity a néanmoins interprété ses deux nouveaux singles parus cette année, « Liquid Mourning » et « Clouded Frame », en plus de « Protean », issu du troisième album King Delusion. Comme en 2019, les Allemands clôturent leur set au bout d’une demi-heure sur « Desolate Ruin » tiré de ce même album, lors duquel les deux guitaristes jouaient face à face, tandis que le chanteur s’éclipsait.

SETLIST : Black Frost / Protean / Liquid Mourning / Clouded Frame / Desolate Ruin

Oui je sais, cela faisait seulement sept mois que je n’avais pas revu Dark Tranquillity, mais je n’allais pas rater l’occasion de revoir mon groupe chouchou à Paris, d’autant plus que j’avais été dans l’impossibilité de me rendre à leur concert précédent dans la capitale dans la mesure où j’étais sur le chemin du retour du Ragnarök Festival. Heureusement ils étaient à l’affiche du festival allemand donc je n’avais pas de regrets à les avoir loupés cette fois-ci.

La performance scénique est toujours aussi solide, c’est toujours un régal de retrouver le très charismatique frontman Mikael Stanne. Oui, à chacun de mes reports, vous ne pourrez échapper à mes éloges sur le chanteur, sans qui Dark Tranquillity ne serait pas ce qu’il est. Pour ce set, le groupe a agrémenté sa prestation de visuels diffusés sur un écran.

Ce qui faisait la singularité du set, c’est la setlist, composée de titres récents (« Atoma », « Phantom Days »…), de grands classiques (« Lost to Apathy » et « Misery’s Crown »), et surtout de morceaux plus rarement voire jamais joués en live (« What Only You Know » issu de l’album Construct, « Cathode Ray Sunshine » et « Hours Passed in Exile », tous deux tirés de Damage Done). Cela faisait plaisir d’avoir un peu de renouvellement à ce niveau-là.

SETLIST : Identical to None / Lost to Apathy / What Only You Know / Atoma / Cathode Ray Sunshine / The Dark Unbroken / Hours Passed in Exile / Phantom Days / Misery’s Crown

Amorphis en live, c’est toujours une valeur sûre. J’étais donc contente de revoir la formation finlandaise en chair et en os après cette longue trêve covidienne, lors de laquelle il avait fallu se contenter de deux concerts en streaming. Le groupe faisait la promotion de son dernier album Halo paru en ce début d’année chez Atomic Fire Records. J’avoue qu’en version studio, ce quinzième album ne m’a pas particulièrement marquée. Pour ma part, je pense que le groupe ne fera jamais mieux que Under the Red Cloud, mais comme dit plus haut, Amorphis sait y faire sur scène, et les nouveaux morceaux devraient ainsi être honorablement défendus.

Outre ses titres les plus récents, le sextet a également interprété quelques classiques tels que « Silver Bride », « My Kantele »… Lors du set des Finlandais, le changement d’ambiance dans la fosse était radical, je ne m’attendais pas à ce que cela pogote autant dans la fosse, et la fin du set était assez éprouvante à ce niveau-là pour ma part. J’étais contente d’entendre « Death of a King », seul titre représentant de mon album préféré, mais j’étais étonnée que Chrigel Glanzmann n’y apporte pas sa collaboration à la flûte dans la mesure où il était présent ce soir avec son groupe Eluveitie.

La qualité sonore était au rendez-vous, c’était appréciable de profiter des passages menés par les claviers qui apportaient un petit côté rock progressif à l’ancienne dans la veine de groupes comme Yes.

SETLIST : Northwards / On the Dark Waters / Death of a King / Silver Bride / Into Hiding / Wrong Direction / The Moon / Seven Roads Come Together / Black Winter Day / My Kantele / The Bee / House of Sleep

Vu que je ne porte plus tellement Eluveitie dans mon cœur depuis plusieurs années, cela m’a donné une bonne occasion de rentrer chez moi plus tôt. En sortant de la salle, j’ai croisé Mikael Stanne, j’ai patienté pour échanger quelques mots avec lui et pour avoir ma photo-souvenir. De quoi terminer la soirée en beauté !

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