Fée Verte : Une semaine avant le Cernunnos Pagan Fest, l’événement francilien folk/pagan par excellence affichait complet. Une quinzième édition qui s’annonçait donc mémorable, d’autant plus que la programmation était comme toujours alléchante.
Le samedi 22 février, j’arrive à la Ferme du Buisson à Noisiel une petite heure avant le premier concert. On a de la chance, contrairement à ce que j’avais vu des prévisions météo, il fait plutôt beau, pas trop froid, et cela a perduré jusqu’à la fin du week-end. Même si les concerts ont lieu en intérieur, c’est toujours plus agréable d’avoir beau temps en cette saison, ne serait-ce que pour profiter des animations extérieures.
Avant d’entamer cette première journée de concerts, comme le veut ma tradition (le « ma » est intentionnel), je savoure un plat médiéval du stand de la Muse. Vu que je suis arrivée un peu plus tard que prévu à cause de soucis sur le RER et que la file d’attente au stand était un peu longue, j’ai loupé le début du premier concert.
Thårinkü : Cernunnos Festival mon vieil ami… La dernière fois qu’on s’est vu date désormais de plusieurs années. J’étais en effet venu aux éditions 2018 et 2019, et je gardais de très bons souvenirs du festival dans son ensemble. Il aura fallu quelques noms croustillants annoncés pour cette année 2025, et une bonne dose de courage pour sortir de ma grotte après plus d’un an et demi sans concert (et même sans sortir tout court), mais nous y voici. On motive quelques amis de longue date, on s’organise, et on prend la route pour la Ferme du Buisson à Noisiel, le lieu n’ayant pas changé, et c’est tant mieux.
Arrivés à temps pour le début des concerts, après un repérage du site avec les trois points importants à savoir les bars, les stands de restauration, et le merch. J’avais déjà mes repères, mais ce n’était pas le cas de mes acolytes. On se dirige donc vers la petite salle (l’Abreuvoir) pour le premier concert. A ma grande surprise, la salle est déjà particulièrement remplie, je ne m’attendais pas à ce que les gens soient autant au taquet dès le premier concert. Cela m’a un peu dicté le ton qu’allait prendre cette édition 2025.
Fée Verte : Comme il est de coutume, le groupe vainqueur du tremplin du Cernunnos ouvre le festival. Il s’agit cette année d’Originem, une formation rock/metal médiéval très sympathique nous venant tout droit du sud-ouest, putaing cong ! Le chanteur/guitariste, le bassiste (portant des lunettes de soleil) et le batteur sont vêtus de tenues monastiques. Alternant adaptations d’airs médiévaux traditionnels (comme « Ai vist lo lop », reprise de « Le Loup, le renard et la belette ») et compositions originales, chantées en français, en latin ou en occitan, Originem se présente, non sans humour, comme un trio de moines hérétiques célébrant le « Memento Mori » (qui, selon leurs dires, se traduirait par « un peu plus mort ») par des sermons électriques. Le set prend fin sur un morceau instrumental.
Thårinkü : C’est donc Originem qui ouvre le festival cette année. Le groupe délivre une sorte de rock/metal médiéval soit en revisitant des mélodies régionales à sa sauce, soit avec ses propres compositions. En dehors de la bonne énergie déployée par le groupe, et l’humour entre les morceaux, je n’ai pas accroché, je suis resté trois morceaux avant de partir.
SETLIST : Bells + Chant grégorien / Maudita Raça de criminau / Siguetz Maudit / Seditionem / Terra Nostra / Ai vist lo lop / Abilhat d’Argela Roja / Vèrs la Lutz
Fée Verte : On bascule dans la grande salle de la Halle pour découvrir Sarmates. La formation rouennaise officie dans un metal ethnique où se mêlent influences perses et eurasiennes. Sur des paroles interprétées en turque, en perse ou en langues slaves, les vocaux gutturaux sont associés ou alternés avec des chants diphoniques comme le khommeï, technique vocale typique de la Mongolie. Sur le titre « Wherever You Are », la chanteuse invitée Araxia a rejoint le groupe sur scène. J’ai personnellement eu du mal à entrer dans l’univers du groupe, bien que je reconnaisse l’originalité du projet.
Thårinkü : Le deuxième groupe se produisant ce samedi est Sarmates. A ce moment ça fait du bien d’être dans la grande salle et de pouvoir respirer sans autant de gens amassés. Le décor en fond avec les pictogrammes m’intrigue, ce qui est déjà un bon point. Le groupe arrive ensuite, vêtus de capuches sombres, cela présageait du bon. Difficile de décrire le style de ce groupe puisant ses influences dans diverses cultures (indo-européennes, préhistoriques ?, mongoles ? ), j’ai décidé d’appeler ça du paléolitik’n’roll. La prestation en soit est plutôt carrée, j’ai apprécié notamment le chant guttural, et certains passages qui m’ont provoqué un début de headbang. En revanche, j’ai trouvé que parfois il y avait bien trop d’éléments d’un coup sans point d’accroche ni direction particulière où le groupe voulait nous emmener, et ça rendait l’écoute confuse. Un peu dommage à ce niveau donc.
Fée Verte : J’avais découvert Lannog lors du Lid Ar Morrigan en 2023. Les musiciens interprètent leur set assis. La formation rennaise distille une musique dark folk acoustique calme et introspective dont le cœur est la langue bretonne. C’était un moment très apaisant, et ça faisait du bien pour une fois de ne pas avoir besoin de bouchons d’oreilles pour apprécier pleinement le concert. Le chanteur, secondé par moments aux chœurs par les deux guitaristes, s’accompagne en grande partie du tambour, et plus ponctuellement de l’harmonica. La présence du harpiste vient apporter au set par le biais de son instrument davantage de douceur.
Thårinkü : Voyant le monde qu’il y a eu dès le premier concert dans l’Abreuvoir, et vu que je voulais être bien placé pour Vermilia, j’ai complètement sauté le concert de Lannog, et c’est malheureusement pas le seul groupe du festival que j’ai raté à cause de ce souci d’être bien placé. Je ne me souviens plus si les années où j’étais venu, le festival était complet, mais je n’avais pas autant ce sentiment de rush et de devoir sacrifier des concerts pour d’autres, ça a été un des points noirs de l’édition de cette année pour ma part.
SETLIST : Bleizi Dihunet / Ar Mor Bras / Erv Vili / Dorioù An Noz / Klev Ar C’hwezh / Noz Teñval Sac’h / Ti Eliz Iza
Fée Verte : Vous commencez à le savoir, Vermilia c’est une de mes petites chouchoutes et j’étais super contente de la retrouver, d’autant plus que la demoiselle finlandaise a sorti ce mois-ci son troisième album très réussi intitulé Karsikko. En décors de scène, des masques sont suspendus devant la batterie, et des fleurs argentées ornent le pied de micro. Accompagnée comme d’habitude de ses musiciens de session dissimulant le bas de leur visage avec un foulard, Vermilia interprète un black pagan metal épique et mélancolique et suscite toujours autant l’admiration en alternant vocaux clairs et gutturaux avec une aisance insolente et déconcertante. Sur « Veresi », la chanteuse s’accompagnait de son tambour chamanique, et sur « Tuonen joki », de sa flûte traversière.
Thårinkü : On arrive à l’heure que j’attendais le plus ce samedi, et une des raisons de ma présence, le concert de Vermilia. Cela fait peut-être un peu plus d’un an que je me suis penché sur ce projet, et il fait partie désormais de mes groupes favoris. Je n’avais encore jamais eu l’occasion d’apprécier cette expérience en live, c’était donc l’occasion rêvée. Vermilia propose un black pagan authentique mélangeant voix féminine (low & high) et growls profonds qui prend aux tripes. Sur scène tous les musiciens sont cagoulés, toute l’attention est donc portée sur la chanteuse. Celle-ci sait nous emmener dans son univers rempli de nature et de paganisme avec une présence hypnotisante. Son troisième album Karsikko étant sorti une dizaine de jours avant le Cernunnos, nous avons eu le droit à trois morceaux de ce nouvel opus, mais également une chanson du premier album, et la majorité du set centrée sur Ruska, la deuxième offrande. Quoiqu’il en soit, la prestation était à la hauteur de mes espérances, et même plus. Je vais continuer à suivre l’actualité du groupe de près, car pour l’instant, c’est un sans faute dans la discographie, ainsi qu’en live.
SETLIST : Alkusointu / Veresi / Vedestä vieraantunut / Hautavajo / Karsikko / Vakat / Sanoittaja / Tuonen joki / Marras / Kaipaus
Fée Verte : C’est qu’il commence à faire soif, alors je vais au bar goûter la bière du Cernunnos. De quoi me mettre dans l’ambiance pour le concert de Celtibeerian que j’aurai vu de loin et en coup de vent, la salle de l’Abreuvoir étant comble. J’adorais Celtibeerian lorsque je les ai découverts avec leur deuxième album Keltorevolution paru en 2014, mais avec le temps, j’avoue que le folk metal « pouet pouet » à la Korpiklaani des Espagnols m’a lassée. Cependant, mon morceau préféré de l’époque, « The Booze Song », m’a refilé un sacré coup de nostalgie, et j’ai dansé dessus avec les copains avec un honteux plaisir !
Thårinkü : Après être allé faire un tour au merch (oui, c’était obligé), on se dirige vers la petite salle pour apercevoir un peu de Celtibeerian. N’étant pas un style qui me touche particulièrement, j’avais arrêté de suivre le groupe après son deuxième album, mais je voulais tout de même voir ce que ça donnait en live. Les Espagnols délivrent un folk metal festif, énergique et bien exécuté. Sur scène ils s’éclatent, et c’est le principal, le public réagit forcément plutôt bien. En soit, pas un groupe que j’écouterais à la maison, mais sur scène c’est sympa, on a envie de boire une (des?) bière(s), danser et faire la fête. Amateurs du style, si vous les croisez en festival ou concert, vous passerez probablement un bon moment.
Fée Verte : Je profite ensuite de la signing session de Vermilia, puis retourne dans la Halle voir un bout du set des Roumains de Dordeduh, qui avait été une bien bonne découverte lors de leur premier passage au festival en 2017. Je regrette de m’être retrouvée loin de la scène et de ne pas avoir pu en entendre davantage, mais ça faisait du bien aux écoutilles ce bon petit black folk atmo progressif dans la lignée de Negură Bunget.
Thårinkü : Mon deuxième “point noir” du fest vient de quelque chose d’inattendu : les gobelets. Je m’explique, beaucoup se sont fait avoir par l’ordre des groupes sur les gobelets, pensant que ceux-ci suivaient le running order, et je ne suis pas le seul à m’être fait piéger. J’arrive dans la grande salle pour le prochain groupe, je m’attendais à voir Gwydion. Je n’avais là aussi pas suivi l’évolution du groupe depuis un bon moment donc je n’avais aucune idée de ce que la formation portugaise propose actuellement. Je me retrouve devant une musique bien plus mature que ce à quoi je m’attendais… Première pensée, le groupe a bien évolué depuis ma dernière écoute, il y a quelques années de cela. Deuxième pensée : les groupes sur le gobelet ne sont pas dans l’ordre… et là j’ai compris que j’étais devant Dordeduh. Ne connaissant pas le groupe, je découvre donc quelques morceaux en direct, et je ne suis pas déçu du tout. Le groupe propose une sorte de black progressif teinté d’éléments folk, c’est clairement bien ma came. Je ne peux malheureusement pas voir tout le set, pour pouvoir aller manger avant la suite des événements, mais c’est clairement un groupe auquel je jetterai une oreille dans un futur proche.
SETLIST : Timpul întâilor / Descânt / De neam vergur / Vraci de nord / Jind de tronuri
Fée Verte : Je salue le Cernunnos pour programmer des groupes inconnus au bataillon. Bordel, qui aurait cru que j’aurais vu un jour en France Ildaruni, venus tout droit d’Arménie ? Pour le coup, je les ai découverts à la sortie de leur premier album Beyond Unseen Gateways paru en 2021 chez Black Lion Records. Les gens, si vous aimez le black pagan à la Rotting Christ, foncez, ce groupe est pour vous. A ma grande déception, le line-up originel n’était pas au complet, car le chanteur n’a pu être présent pour causes de formalités administratives. C’est donc un ami français du groupe qui l’a remplacé, et même si j’ai senti tout de suite une nuance vocale par rapport à ce que je connais des versions studio, chapeau à lui d’avoir assuré le set. Le groupe a présenté en exclusivité quelques morceaux issus du prochain album actuellement en préparation, on a hâte d’en entendre davantage, en espérant que le groupe sera enfin au complet pour une prochaine apparition live en France !
Thårinkü : Une fois l’estomac rempli d’un délicieux brød et étant toujours confus du running order, je loupe malheureusement Ildaruni, qui était un des groupes qui me faisaient de l’œil et que je ne voulais absolument pas rater, très dommage pour moi. Cela fait un moment qu’ils tournent dans mes playlists, et les personnes ayant pu les voir m’en ont dit du bien. Pour ceux qui ne connaissent pas Ildaruni, il s’agit d’une formation arménienne qu’on peut classer dans le folk black metal avec des éléments de death mélodique, en soit déjà une bonne base pour me plaire. Ils ont leur signature et des sonorités plus orientales que ce qui se fait dans le milieu. N’hésitez pas à écouter, ils méritent davantage de reconnaissance.
Fée Verte : On ne présente plus Arkona, les maîtres du pagan metal russe. On adore ou on regrette ce virage plus black, sombre et ambient pris ces dernières années. Personnellement j’ai eu du mal à m’y faire au début, maintenant je valide. Le set de ce soir a ainsi pris cette direction. Malgré l’absence totale des titres festifs emblématiques du groupe (« Yarilo », « Stenka Na Stenku »…), l’énergie était bien présente et communicative, et le public ne s’est pas laissé perturber par ce tournant plus solennel, la preuve en fut avec les nombreux pogos et slams.
Thårinkü : Direction la Russie pour le prochain groupe avec Arkona. Là encore quelques années depuis la dernière fois où j’ai pu les voir (autour de 2015 je crois ?), et depuis le groupe a grandement changé en termes de style. Ce n’est peut-être pas du goût de tout le monde, mais je préfère largement leur nouveau tournant, bien plus sombre et avec des morceaux plus complexes qu’auparavant. La setlist bien que couvrant plusieurs albums de la discographie du groupe, les morceaux choisis ne sont pas les plus festifs, et ça m’arrange. Je le reconnais, c’est bien moins accessible pour quelqu’un découvrant le groupe, ou préférant la partie plus folklorique, mais je suis dans mon élément, et le reste du public semble relativement satisfait. L’ambiance délivrée s’approche du mysticisme, du paganisme (et chamanisme ?) slave, avec des morceaux longs posant une atmosphère profonde, et le tout avec l’énergie infaillible pour laquelle Arkona a toujours été connu. Un des meilleurs show de ce Cernunnos pour ma part.
SETLIST : Izrechenie. Nachalo / Kob’ / Ydi / Na strazhe novyh let / Tseluya zhizn’ / Goi, rode, goi! / Zakliatie / Zimushka
Fée Verte : Comme j’ai déjà vu Gwydion l’an dernier deux fois en l’espace de deux semaines (au Dark Troll Festival et au Lid Ar Morrigan), j’ai sacrifié le set des Portugais, craignant d’être mal placée pour le concert de Thyrfing, une de mes plus grandes attentes de cette édition. Mes souvenirs de ce que j’ai fait pour tuer le temps restent assez flous (j’en déduis que je suis très certainement allée me chercher une autre bière au bar), je me souviens uniquement avoir assisté à la fin du spectacle de feu qui se tenait devant le Théâtre.
Thårinkü : Je ne vais pas mentir, après ce beau concert, et la tristesse d’avoir loupé Ildaruni, je ne me sentais pas d’aller m’entasser dans la petite salle pour voir Gwydion, j’ai donc complètement laissé ce concert de côté, et personne ne m’en a dit un mot. J’ai juste profité de ce temps pour boire un coup et être avec les amis (dont certains commençaient à fatiguer et voulaient rentrer), il y a eu donc un peu d’organisation à faire à ce moment-là.
Fée Verte : Mission « premier rang » accomplie pour Thyrfing. Si j’ai déjà vu le groupe plusieurs fois en Allemagne lors de certaines éditions du Ragnarök Festival, la venue des Suédois en France se fait en revanche plus rare, la dernière fois remontant déjà à 2015 au Rock Your Brain Fest à Sélestat, et j’y étais ! Double anniversaire ce soir, puisqu’en plus des quinze ans du Cernunnos Pagan Fest, le groupe célèbre cette année ses trente ans d’existence ! L’art de la scène n’a manifestement plus aucun secret pour Thyrfing qui nous a donné une prestation solide et énergique, faisant la part belle aux superbes ambiances épiques et orchestrales venant enrichir un black/viking metal tranchant et vindicatif dans la veine de Moonsorrow. Les musiciens se sont montrés très investis, tout comme le chanteur et frontman Jens Rydén, qui parcourait la scène de long en large, scandait ses textes avec ferveur, et agitait de temps à autre un drapeau noir.
La formation suédoise a fait un sacré tour d’horizon de sa discographie, et j’étais surprise que le set dure aussi longtemps. En effet, sur la version initiale du running order que j’avais, le concert devait finir à 23h, et ce n’est que plus tard que j’ai percuté qu’il y avait eu une modification sur la version finale du running order, pour une fin de set prévue à 23h30. Malgré la fatigue grandissante, difficile de s’en plaindre.
Thårinkü : Une fois tout cela mis en place, j’ai pu aller écouter le set de Thyrfing qui clôturaient cette journée déjà bien chargée du samedi. Les Suédois célébraient leur trentième année d’existence, et c’était l’occasion pour eux de faire un show assez spécial. Le groupe a donc pioché dans chacun des albums de sa discographie. Étant bien plus familier avec la première partie de leur œuvre (jusqu’à Urkraft), j’ai été plus que ravi de faire travailler ma nuque encore un peu en cette première journée. Épiques, puissantes, martiales, les chansons s’enchaînent avec efficacité. Je n’avais jamais vu encore Thyrfing en live, mais je comprends désormais leur longévité quand je vois le professionnalisme et l’authenticité sur scène. C’est donc avec un groupe heureux et un public ravi que s’achève le samedi (enfin sauf ceux qui restaient pour l’after en musique, mais assez peu de courageux ont tenté l’expérience).
SETLIST : Mjölner / Storms of Asgard / Vargavinter / Sweoland Conqueror / Digerdöden / Jordafärd / Fredlös / Ty Mörkret Skall Falla / Far Åt Helvete / Jag Spår Fördärv / Från Stormens Öga / Veners Förfall / Mot Helgrind / Going Berzerk / Kaos Återkomst
Fée Verte : Après une nuit courte mais suffisamment réparatrice, retour sur le site le dimanche midi pour cette seconde et dernière (snif, déjà…) journée, qui promettait elle aussi son lot de bonnes découvertes.
Thårinkü : Nous arrivons autour de 11h sur le site du festival, affamés, nous nous dirigeons directement vers le stand du Ripailleur, pour tester les ramens médiévales, et c’est bougrement bon. Une fois requinqués, il est temps de se diriger vers l’Abreuvoir pour le premier concert de cette journée.
Fée Verte : La première d’entre elles fut Deos, formation haut-savoyarde définissant son style comme du « metal extrême romain ». Je ne connaissais pas du tout le groupe qui a pourtant un peu plus de dix ans d’existence et trois albums à son actif. Ce que j’avais écouté du groupe sur YouTube ne m’avait pas transcendée, mais n’étant pas à l’abri d’une bonne surprise en live, je suis tout de même allée voir ce que ça pouvait donner.
Et finalement, j’ai bien fait, c’était plutôt cool ! Pour davantage d’immersion, les membres du groupe sont vêtus tels de vaillants centurions. On aurait pu s’attendre à une pale copie d’Ex Deo, mais le groupe avait un petit quelque chose en plus qui faisait toute la différence sur ce black/death metal mélodique bougrement efficace. J’ai tout particulièrement apprécié l’enthousiasme du groupe, ça se voyait que les gars étaient contents d’être là et qu’ils donnaient vraiment de leur personne. Le public a fait honneur à la prestation en lançant un wall of death sur le dernier morceau. Entre deux pogos, les musiciens sont descendus dans la fosse. Ave Deos, merci à vous pour ce bon moment !
Thårinkü : Le premier groupe à entamer les festivités dominicales est Deos, formation française de “roman death metal”. Pour le côté immersif, les membres sont vêtus d’armures romaines, et les textes sont en anglais, en italien et même en latin. Sans le savoir j’avais déjà vu le groupe lors du Lions Metal Fest 2023, mais je n’en avais pas gardé grand souvenir. En soi, la prestation est carrée, martiale, on headbangue un peu, mais après deux chansons, je trouve qu’on a très vite fait le tour, et la lassitude prend place. C’est dommage car il y a de l’idée, de l’énergie et de la passion, mais pour moi la sauce ne prend pas longtemps.
SETLIST : Intro (Dichotomia Mediterranea) / Decimatio / Caput Mundi / Primus Pilus / Cerberus / Sapere Aude / Post Tenebras Lux / Lupa Mater / Britania / Song for Courage / Outro
Fée Verte : Je me place devant la scène de la Halle pour le concert suivant sans attentes particulières. Peaux de bêtes, bois de cerf, tenues vikings, pas de doute, Det Var nous emmène dans le Grand Nord avec son « Nordic Folk » envoûtant à la manière de Wardruna. Les tambours grondent, les instruments traditionnels nordiques tels que la tagelharpa et le nyckelharpa résonnent, tandis que les chants rituels nous transportent vers de lointains horizons.
Sur scène comme dans la fosse, l’émotion était à son comble. D’un côté, le groupe était très touché de l’accueil, de l’autre, nous, public, étions plongés dans un état de transe et d’introspection. Lorsque les membres du groupe chantaient en chœur, j’ai bien failli lâcher une larmichette. En fin de set, le groupe nous a présenté en exclusivité « Stormen » issu du prochain album actuellement en préparation. On va suivre cela de très près !
Thårinkü : En sortant de la salle un ami mentionne que sur la scène de la Halle, des crânes sont installés et que ça présage du bon. Nous allons donc nous trouver une place pour profiter du concert de Det Var, groupe complètement inconnu au bataillon pour moi à ce moment-là. Il n’a pas fallu plus de quelques secondes pour être complètement happé par le pagan folk nordique proposé par les Français. Des percussions qui résonnent dans tout notre corps, des harmonies de chants à couper le souffle, des techniques vocales parfaitement maîtrisées, le tout embelli par des instruments traditionnels. Je pense que le groupe ne s’attendait pas à un tel accueil, les membres avaient l’air aussi émerveillés que nous tous dans le public. Un moment unique, hors du temps, qui nous fait ressentir la nostalgie d’une époque qui n’est pas la nôtre. Fans de Wardruna et Heilung, curieux, amateurs de bonne musique ou simplement personnes capables d’apprécier ce qui est beau, vous y trouverez votre compte avec Det Var. Pour moi, la découverte du festival sans hésitation.
SETLIST : Den Høye / Wyrd / Steinrøtter / Forraeder / Interlude Anna / Kråke / Stormen / Herlighet
Fée Verte : La fringale commençant à se faire sentir, je sacrifie avec regret le set de Mourning Wood. Mon oreille aventureuse a cerné que ça avait l’air bien, mais le brød l’a finalement emporté et a eu raison de moi. Une fois rassasiée, je vais faire un tour sur le Caravansérail avec une amie, et nous avons fait halte au stand de Jadis Coiffure d’Antan et Legend’Hair. Pendant que je me faisais coiffer, j’écoutais le concert donné par la harpiste et chanteuse Telenneria. Reprises d’un morceau des Corrs, d’ « Amazing Grace », il en fallait peu pour me captiver.
Thårinkü : On change radicalement d’ambiance avec le prochain groupe Mourning Wood. Là encore une formation que je ne connaissais pas, mais en voyant les stickers noirs/blancs/oranges comme un site internet connu, j’ai compris où ça se dirigeait. Le fait de voir les Hollandais débarquer en chemises hawaïennes avant leur show a confirmé mon opinion première : ça va être fun, bien débile et complètement assumé. Le groupe se définissant comme “epic party folk metal”, il faut prendre la prestation au 36ème degré, et juste profiter de la bonne humeur. En plus du folk metal, on retrouve de la dance, de la country, du reggae, des accessoires débiles, etc. Dommage que je conduisais le soir, je pense qu’on peut encore plus profiter du set avec un coup dans le nez. En tout cas, une bonne surprise, c’est léger, bien pensé, et ça donne envie de faire la fête, well done Mourning Wood, well done.
SETLIST : Behind Enemy Lines / Redneck Redemption / Seamen Shanty / The Vikinging / Blastafari / Heathen Hooray / Dwarven Dance
Thårinkü : On reste dans le léger (enfin le terme n’est peut-être pas si adapté…) avec les Compagnons du Gras Jambon, et leur retour au Cernunnos eux aussi depuis 2019. C’est donc en terrain connu que je m’aventure à nouveau, et ce avec le sourire ! En effet, quand on va voir la formation toulousaine, il faut être vraiment particulièrement aigri pour ne pas passer un bon moment. Le groupe nous apporte un folk médiéval / régional bien ficelé et rythmé, saupoudré de percussions efficaces et d’instruments tels que la cornemuse, le nyckelharpa, le bouzouki et d’autres encore. Bref, on a un mélange explosif, qui colle parfaitement au live, des musiciens énergiques et charismatiques. Forcément avec tout cela l’accueil du public est au rendez-vous, on notera par exemple le retour du circle pit lent qui devient colossal et bien plus rapide au fur et à mesure d’une chanson. Le seul petit bémol, et qui est purement personnel, quand ils ont annoncé la chanson en français du maître de maison, ce n’est pas celle-ci que j’attendais et c’est dommage, celle que je pensais est ma favorite du groupe. En dehors de ça, rien à redire, c’est une tartine de bonheur comme je m’y attendais.
Fée Verte : Après cet instant « détente », je vais me placer pour le concert de Morgarten. J’ai finalement également loupé le set des Compagnons du Gras Jambon, dont j’aurais pourtant aimé voir une partie, car j’ai eu écho que Thomas, membre de Wegferend, y faisait une apparition au carnyx.
Un peu plus de trois ans après les avoir vus pour la première fois en live à Gand, j’ai le plaisir de retrouver Morgarten. Les petits Suisses n’ont rien sorti de nouveau depuis, mais pour ma part, ce n’est pas plus mal, puisque cela m’a permis d’appréhender ce concert en connaissant cette fois-ci les différents morceaux interprétés. Je me suis d’ailleurs plu à chanter les paroles épiques du titre d’introduction « Frères d’armes ».
Entre des interludes narratifs, les membres du groupe, vêtus de tenues médiévales, délivrent un black/folk metal guerrier rendu épique par les claviers. Le quintet a instauré une très bonne ambiance durant le set, et le public a bien répondu présent en initiant bon nombre de pogos, ainsi qu’un wall of death auquel j’ai participé. D’ailleurs, avant de me lancer dans la bataille, le coiffeur du stand de Jadis Coiffure d’Antan m’a croisée et m’a sorti en parlant de ma coiffure : « Là on va voir si ça tient ! ». Et ça a tenu ! En fin de set, le chanteur/guitariste a fait sonner son cor de chasse et a joué un petit air de flûte.
Thårinkü : Le prochain groupe sont les suisses de Morgarten que j’attendais énormément. Je les avais déjà vu au Dark Medieval Fest 2023 et c’était une découverte géniale. Malheureusement après un jour et demi de fest (et une activité quotidienne proche du néant), mes jambes ont juste décidé d’arrêter de répondre. On se dirige tout de même vers la salle, mais proche de la sortie et assis par terre. Le son était donc extrêmement compacté, comme si j’étais dans une boîte. Malgré ce facteur, ma tête headbangait toute seule et sur les quelques morceaux que j’ai pu entendre, la qualité est toujours là. Si vous aimez le black metal épique et folk, Morgarten auront leur place dans votre playlist. Laissez-vous guider par l’histoire et les légendes helvètes, leurs compos pas piquées des hannetons et leur sourire contagieux si vous les voyez en live.
SETLIST : The Last Breath / Peaceful Soul of the Dying / Die or Fight / Oath of Allegiance / Tales of My Lands
Fée Verte : J’avais grand hâte de découvrir Irdorath, étant donné que le peu que j’avais écouté du groupe biélorusse sur YouTube m’avait bien plu. Et je n’ai pas été déçue, c’était une très bonne découverte ! Maintenant installé en Allemagne, le groupe interprète sans tabou une musique folk/pagan « fantasy » festive dans la veine de Faun et Percival, où les instruments traditionnels tels que la cornemuse, le didgeridoo et la vielle à roue s’entrechoquent. Sur fond de folklore local, Irdorath prône l’amour, la paix et la liberté.
Thårinkü : Une pause pour se balader sur le site du festival s’imposait à ce moment. Pendant que mes amis se sont fait alpaguer par une conversation sur Monster Hunter avec une artisane, je retourne à la grande salle pour profiter des dernières chansons du set d’Irdorath. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et quelle agréable surprise ! Un peps d’enfer, des musiciens profondément humains et enthousiastes, une musique folk accrocheuse et originale; c’est le combo que proposent les Biélorusses. On retrouve des sonorités à la fois slaves, festives ou plus introspectives. Difficile d’en dire davantage avec ce que j’ai pu voir de leur show, mais je note bien le groupe dans un coin, et je vais réécouter plus tard parce qu’il y a un très bon potentiel.
Fée Verte : Passer ensuite dans l’Abreuvoir pour le concert de Grift m’a légèrement donné l’impression d’être une schizophrène musicale puisqu’on délaissait totalement l’ambiance festive du set précédent pour passer à une prestation intimiste et mélancolique. Simplement accompagné de sa guitare, à laquelle sont suspendues des clochettes, Erik Gärdefors délivre une musique folk acoustique émotionnelle fortement axée sur la nature. Des branches de pin ornaient d’ailleurs le pied de micro. Dans un silence religieux, nous nous laissions imprégner de cette atmosphère épurée, belle et mélancolique.
Thårinkü : C’est ensuite l’heure de se ravitailler car il n’y aurait plus d’autres moments pour le faire après. La prestation de Grift passe donc malheureusement à la trappe même si j’étais curieux de voir ce que ça pouvait donner. Pas de bol, c’est le brød qui l’a emporté. J’ai eu un bon retour de ceux qui y ont assisté, un show relativement intimiste et envoûtant de ce qu’on a pu m’en dire, et en écoutant quelques morceaux du Suédois, je peux tout à fait comprendre cette description.
Fée Verte : La schizophrénie frappait de nouveau pour le concert suivant placé sous le signe de la débilité nostalgique, et pour cause, il était temps d’accueillir les gais lurons du Naheulband sur la scène de la Halle. J’étais absolument choquée par la looooooongue file d’attente devant l’entrée de la salle, et j’ai malgré tout fait partie des personnes chanceuses qui ont atteint le premier rang.
Même si mes souvenirs du Donjon de Naheulbeuk sont désormais flous et lointains, cela m’a fait plaisir d’entendre pour la première fois en live ces classiques intemporels de l’univers du jeu de rôle que j’écoutais avec mon frère dans mes jeunes années, notamment « La bière du donjon » et « Mon ancêtre Gurdil », sans oublier la pub « Chiantos ». J’aurais beaucoup aimé entendre la chanson de la pub « Crevetola ». Malgré cette très légère déception et l’absence du membre fondateur Pen of Chaos, la joyeuse troupe a tenu toutes ses promesses en nous offrant un set où régnaient l’humour et la bonne humeur.
Thårinkü : Il est temps d’aller se placer pour attendre le Naheulband, et ce n’est pas très encourageant quand on voit la file d’attente qui a été la plus grosse du festival. Une fois les portes ouvertes, on est entassés comme des sardines, et pourtant le concert avait lieu dans la grande salle. Ayant une très vague connaissance du Donjon de Naheulbeuk, et des chansons du Naheulband, il est extrêmement difficile de me mettre dedans. Cela ne tient qu’à moi mais je vais résumer pourquoi je n’ai pas aimé ce concert : trop vieux, trop sobre, trop fatigué, trop de monde autour, trop peu de connaissances du répertoire. Bref, je me suis éclipsé très vite pour aller faire la queue pour Moonsorrow (oui oui, deux groupes avant…). Mention tout de même pour le groupe, leur sourire, leur énergie et leur présence scénique, le public semblait ravi, scandait les hymnes, dansait, etc.
SETLIST : A l’aventure, compagnons / La bière du donjon / Le Nanana de l’Elfe / Le Grand Pot Au Feu / Hé la p’tite dame / Pub : Chiantos / Le Laridé du Poulet / Revendications Monstrueuses / Noël en Mordor / Bourriner / Crom / Marche Barbare / Troll Farceur / Tralala du nain / Mon ancêtre Gurdil
Fée Verte : Ayant déjà vu Kvaen il y a un peu plus d’un an en première partie d’Insomnium à Paris et préférant assurer ma place au premier rang pour Moonsorrow, j’ai assisté de loin à une partie du set des Suédois. Les non adeptes du « pipeau-folkàpouet » y ont assurément trouvé leur compte, avec un pagan black metal véloce et tranchant laissant inéluctablement place aux headbangs frénétiques.
Thårinkü : Comme mentionné plus haut, j’ai peur de partir de la file d’attente pour le groupe qui m’a fait sortir de chez moi, donc j’entends Kvaen que de l’extérieur, et pourtant je voulais aussi le voir ce groupe. Ceci dit, même depuis dehors le son n’est pas si mauvais, et les Suédois livrent un black metal à la fois mélodique et incisif, alternant riffs véloces avec des passages mid-tempo. C’est efficace et ça fait bouger la tête, on n’en demande pas plus ! Pour les amis qui y sont allés, ça a été une des grosses claques du festival, et connaissant leurs goûts musicaux, cela ne m’étonne guère. Là encore, difficile de développer davantage en ayant été dehors tout le concert, mais ce qu’il faut retenir c’est que c’était vraiment très cool, et qu’il faut écouter Kvaen.
Fée Verte : Le festival touche déjà bientôt à sa fin, j’éprouve un léger sentiment de tristesse, c’est passé tellement vite… Heureusement, il reste la tête d’affiche, et pas des moindres. Depuis que je les ai découverts en 2015 (c’était justement lors de mon tout premier Cernunnos), Moonsorrow fait incontestablement partie de mes groupes préférés. Même si les Finlandais n’ont plus rien sorti depuis 2016 (ce serait d’ailleurs bien d’y remédier prochainement…), c’est toujours un régal pour moi de les voir en live.
Pour leurs trente ans d’existence, les maîtres du black/pagan metal épique ont donné une prestation en béton. Cela dit, ce qui est frustrant avec Moonsorrow, c’est que la durée moyenne des morceaux impose des sacrifices dans la setlist. Personnellement, je ne vais pas trop me plaindre dans la mesure où deux titres issus de mon album préféré, Verisäkeet, ont été joués. On peut néanmoins critiquer, regretter, ou simplement questionner la reprise de « Non serviam », initialement interprétée par Rotting Christ, qui aurait éventuellement pu laisser place à un autre morceau. Je ne vois qu’une solution pour satisfaire les éternels frustrés : il faudrait que Moonsorrow créent leur propre festival, afin que toute leur discographie soit interprétée (c’est beau de rêver…). Blague à part, c’était un moment absolument magistral, et grâce à Moonsorrow, cette quinzième édition fort réussie du Cernunnos s’est terminée en beauté.
Thårinkü : Dernier groupe du festival, raison principale de ma sortie de mon antre, il s’agit bien sûr des Finlandais de Moonsorrow. La dernière fois que je devais les voir, c’était au Lions Metal Fest 2022, mais malheureusement le groupe était là, pas les instruments, et la prestation avait été annulée. Je suis donc resté pendant trois ans sur ma faim, mais cette fois-ci, c’est la bonne. Le problème avec Moonsorrow, c’est que bien que le set dure une heure, c’est l’équivalent de deux chansons. J’exagère, mais à peine. En tout cas, pour ma part ils restent mon groupe favori, et les maîtres du black pagan. Dès que le set commence, on est pris dans un tourbillon d’epicness, de headbangs endiablés et d’émotions intenses. Les morceaux ont beau avoir une longue durée, on ne voit pas le temps passer, et le groupe fait preuve d’une précision infaillible malgré la complexité des compositions. Les interactions avec le public sont nombreuses (encouragement aux “Hey!”, à frapper des mains, à faire du bruit, etc.) et aucun doute que le retour qu’ils obtiennent de notre part leur convient. Le point noir du show ne vient pas du groupe, mais d’un grand neuneu de 2m de haut qui bourre et piétine tout le monde en milieu de set pour se mettre devant, gâcher la vue et bouger dans tous les sens. Le seul connard du fest’ que j’ai pu voir, et forcément il a fallu que ce soit sur Moonsorrow. Bref, en dehors de cela, la setlist est principalement centrée sur les albums Jumalten Aika (deux morceaux), et Verisäkeet (deux morceaux, dont le légendaire « Jotunheim » qu’ils ont joué à chaque fois que je les ai vus), mais on a aussi la première chanson issue de Suden Uni et la reprise de “Non Serviam” de Rotting Christ (j’aurais largement préféré un morceau original de Moonsorrow à la place, mais peu importe). Bien que le groupe ne joue aucun morceau de mes albums favoris, le concert est tout de même incroyable et m’a fait ressentir des émotions qui n’avaient pas fait surface depuis bien longtemps. Merci Moonsorrow.
PS : pensez à sortir un album s’il-vous-plait, ça fait presque dix ans depuis la sortie de votre dernier opus, le monde veut se délecter de vos prochaines masterpieces.
SETLIST : Ukkosenjumalan poika / Haaska / Suden Tunti / Non serviam / Jotunheim / Ihmisen aika (Kumarrus pimeyteen) / Matkan Lopussa
Thårinkü : Pour conclure sur cette édition 2025 du Cernunnos, c’était encore une sacrée édition. Les deux seuls points noirs étaient les files d’attente pour aller voir des groupes (et donc le risque d’en louper d’autres), et les gobelets qui nous ont fait nous tromper sur le running order. En dehors de cela, on eu de très bons concerts, un son plus qu’honorable, des stands de restaurations proposant de délicieux mets pour tous les goûts, de quoi étancher toute soif possible, des bénévoles réactifs / bienveillants et généreux, un public respectueux (sauf toi le grand sur Moonsorrow), des artisans de toutes sortes, et des animations indoors et outdoors fort sympathiques. Plus habitué du tout au monde extérieur et encore moins aux bains de foules, j’ai pu en faire abstraction ici grâce aux bons moments passés lors du festival. Merci le Cernunnos et, peut-être à l’année prochaine !