Pour le week-end de pâque, Amon Amarth, bien connu pour son amour des fêtes chrétiennes, nous offre un superbe album plein de ferveur, de paix et d’amour.
Bon c’est peut-être plutôt de pillages, de morts et de légendes nordiques, mais un peu d’amour quand même, juste histoire de faire un petit drame.
Avec Jomsviking, le groupe nous dévoile son dixième album, et du même coup leur tout premier concept album. Je ne vous présente plus la formation suédoise, malgré le changement de line-up qui a eu lieu en 2015 après le départ de Fredrik Andersson, le batteur du groupe depuis 1998. L’album a été enregistré grâce à la participation de Tobias Gustafsson (Vomitory, God Macabre…), et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est bon !
L’album débute par un riff hyper accrocheur et nous emmène directement dans l’univers du concept, l’histoire d’un jeune homme amoureux d’une femme promise à un autre. Décidant de l’emmener avant qu’elle ne se marie, il fait alors face au bras droit du comte et le tue, c’est là que sa descente aux enfers débute. First Kill est le premier titre, et nous fait déjà entrevoir l’évolution de la musique du groupe. Le heavy déjà très présent dans Deceiver of the gods, l’est encore plus ici.
Mais que les fans se rassurent ! Le heavy ne prend pas la place du death mélodique, loin de là , il vient plutôt l’enrichir d’une nouvelle couleur, en faire quelque chose de plus grand. Ce n’est pas la cinquième roue du carrosse : en écoutant cet album, on se demande même si Amon Amarth n’a pas toujours été un peu comme ça.
Les atmosphères s’enchaînent, de l’ambiance sombre de First kill, aux titres épiques comme One against all ou encore Raise your horns, chanson qui fera d’ailleurs une excellente musique live avec ses riffs puissants, une mélodie entêtante et ses choeurs guerriers qui pourront être repris par le public. Un must de concert à n’en pas douter ! D’autres sont assez surprenantes comme At dawn first light qui étonne par le style de chant très rapide par rapport aux autres titres, et dont la mélodie serait digne d’Iron Maiden ou Judas Priest. Nos vikings n’en n’ont pas pour autant oublié leurs racines ; des morceaux bien plus death, comme On a sea of blood ou encore Vengeance is my name. viennent confirmer cela. Leur son est toujours aussi énergique et violent.
On notera par ailleurs la présende de Doro Pesch qui nous livre une excellente performance sur la non moins excellente A dream that cannot be, qui signe la fin du périple de notre héro et sa désillusion amoureuse.
Le concept en lui-même se révèle très maîtrisé. En plus d’une histoire, qui malgré sa simplicité, se fond parfaitement dans l’univers viking de nos suédois et se révèle bien construite, l’album (en lui même) n’est pas un bloc dont les différentes parties ne fonctionnent qu’ensemble. Chaque titre a sa spécificité, son intérêt propre et peut s’écouter de manière totalement indépendante du reste tant l’ambiance qui est diffusée dans chaque morceau est intense. L’histoire aidant, le ton évolue à chaque épreuve que passera le héros de cette triste épopée, ce qui rend l’album plus profond et intéressant que jamais.
Amon Amarth joue toujours du Amon Amarth, ils n’ont pas révolutionné leur style, mais ils réussi à se renouveler grâce à ce concept tout en gardant leur identité propre. Ils nous livrent un album empli de variations, d’ambiances et qui se révèle le digne successeur de Deceiver of the gods.
Huginn
Note: 9/10
Tracklist
2. Wanderer
3. On a Sea of Blood
4. One Against All
5. Raise Your Horns
6. The Way of Vikings
7. At Dawn’s First Light
8. One Thousand Burning Arrows
9. Vengeance Is My Name
10. A Dream That Cannot Be
11. Back on Northern Shores