In Extremo – Quid Pro Quo

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Bonjour à tous chers lecteurs de Valkyries Webzine. Je me présente, Cide, et j’ai le plaisir de vous annoncer mon arrivée au sein des Valkyries en tant que chroniqueur. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire mes chroniques que j’en aurai à les rédiger. Je vous souhaite donc une bonne lecture pour ma première chronique de l’album « Quid Pro Quo » du groupe In Extremo.

In Extremo est un groupe de Folk Métal Allemand formé en 1995 à Berlin. Très tôt, le groupe s’est orienté vers un mélange de metal et de musiques traditionnelles allemandes comme nous le prouvent les albums « Gold » et « Weckt Totem ». Peu à peu, In Extremo a délaissé ce style pour clairement s’orienter vers un folk metal moins respectueux des traditions mais beaucoup plus taillé pour le live (l’album « Sterneneisen » de 2011 en est le parfait exemple). Le groupe a enchaîné les albums sous ce même format ayant des styles de compositions aussi efficaces en CD qu’en live. 3 ans après l’excellent « Kunstraub », In Extremo nous revient en cette année 2016 avec leur album intitulé « Quid Pro Quou ».

Dès l’obtention de l’album, on ne peut rester indifférent face à la cover de ce dernier qui représente une bagarre dans un bar entre les différents membres du groupe. Quoi de mieux pour représenter le titre de l’album que cette référence aux éternels films de Wester à la Bud Spencer et Terence Hill (où les protagonistes s’en donnent à cœur joie à filer des baffes à quiconque l’aurait plus ou moins mérité) qui ont bercé notre enfance. C’est simple et efficace à l’image de la musique du groupe qui ne fera aucune concession.

Les trois premières chansons annoncent la couleur. Pas d’intro, on rentre directement dans la baston avec un son mettant très en valeur le chant, la batterie et les instruments folklorique (les guitares étant un peu plus à l’écart mais avec un son très rock and roll voire thrash). C’est propre et ça fait son effet avec des mélodies qui ont clairement décidé de nous rentrer dans la tête pour le reste de la journée (voir plus). Clairement les chansons sont ici taillé pour le live avec des refrains chantés à de multiples voix, prêtes à être scandé en cœur par le public en concert (le titre éponyme « Quid Pro Quo » nous le montre à merveille). Par la suite s’enchaînent 2 chansons très différentes. « Pikse Palve » qui est un titre folklorique traditionnel qui nous rappelle les débuts du groupe. Le son est là aussi magnifique mais on regrette que ce morceau soit placé si tôt dans l’album ce qui a pour effet de trop casser l’efficacité des musiques précédentes. Même remarque pour le titre suivant « Lieb Vaterland, Magst Ruhig Sein » qui me fait beaucoup pensé à du Rammstein avec son côté indus. Le morceau est très bien composé mais manque un peu de surprise et d’efficacité pour qu’il retienne mon attention.

Maintenant si je fais un nouveau paragraphe, c’est pour vous parler DU TITRE qui selon moi justifie à lui seul l’écoute de l’album. Il s’agit de « Flaschenteufel », chanson utilisant à la perfection la gamme orientale. Ici on assiste à un savoureux mélange entre Myrath et Subway to Saily à la sauce In Extremo. C’est pas compliqué, tout est excellent dans cette chanson : la structure, les mélodies, les rythmiques, les chants… D’ailleurs Mickael Rhein nous fera l’honneur d’un passage au chant guttural du plus bel effet (In Extremo qui s’essaie au guttural c’est juste magnifique). Bref un titre à écouter impérativement et j’espère qu’ils nous feront le plaisir de le jouer en live.

S’ensuivent d’autres excellentes chansons très diverses et variées, ce qui n’a pas été toujours l’orientation du groupe. « Dacw ‘Nghariad » est un titre très shamanique qui me fait penser au morceaux lents de Korpiklaani, donc qui me procure énormément de plaisir. « Moonshiner » est une balade très dispensable dans cet album mais suffisamment bien placée dans ce dernier pour faire son effet. Les trois titres suivants (re)forment le trio gagnant du début de l’album avec des refrains et des rythmes très accrocheurs avec, par la suite, une chansons d’adieu pour l’occasion très bien placée et qui nous fait réaliser que l’on a passé un excellent moment et que l’on a envie de revivre l’expérience indéfiniment.

Inutile de tergiverser, « Quid Pro Quo » est un très bon album avec des mélodies, des rythmiques et des refrains ultras efficaces. Mention spéciale pour le titre « Flaschenteufel » qui nous prouve qu’In Extremo a plus d’un tour dans son sac et n’hésite pas à prendre quelques risques au fur et à mesure de leurs albums sans délaisser la simplicité des titres les plus accessibles. On regrettera quelques morceaux comme « Pikse Palve » « Moonshiner » qui pour moi cassent trop le rythme de l’album malgré la qualité de composition de ces derniers. Quoi qu’il en soit, In Extremo a une fois de plus tapé fort (à l’image de sa cover) et c’est avec grand plaisir qu’on viendra se prendre une mandale en concert et (qui sait) au prochain album.

Note 8/10

Tracklist :

01. Stortebeker

02. Roter Stern

03. Quid Pro Quo

04. Pikse Palve

05. Lieb Vaterland, Magst Ruhig Sein

06. Flaschenteufel

07. Dacw ‘Nghariad

08. Moonshiner

09. Gluck Auf Erden

10. Чёрный ворон [Schwarzer Rabe]

11. Sternhagelvoll

Cide

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