Hellfest 2017 : Jour 1

Report par : Iona Storm / Thrall / Morrigan

Photos par Iona Storm

Groupes évoqués : The Decline / Myrath / Avatar / True Black Dawn / Tyr / Firespawn / Corvus Corax / Powerwolf / Cryptopsy / Sabaton

Un weekend en enfer, sous la poussière, le signe de la bière et des concerts.  Encore une fois, Valkyries a été fidèle au poste, et a envoyé quelques vikings couvrir LE festival metal incontournable en France : le Hellfest.

Habitant à quelques kilomètres de Clisson et ayant vu la météo caniculaire qui s’annonçait, c’est naturellement que je décide de ne pas camper cette année, et bien m’en a fait ! Je dis chapeau bas à tous ceux qui ont eu (et n’ont pas forcément eu le choix) le courage qui m’a manqué, parce que ce weekend là, oui on a flirté avec les flammes de l’enfer tant la chaleur fut écrasante. C’est donc toute guillerette que je me dirige vers la Warzone pour mon tout premier concert de cette édition.  Oh, ah ! Que le site est beau, plus espacé, quelques nouveautés (les brumisateurs géants, l’espace VIP entièrement refait, les écrans géants agrandis).

 

THE DECLINE

Morrigan :

Et un peu de punk à la Warzone pour débuter les hostilités. Pas du punk bas du front, non non : LA BONNE veine du punk, celle qui a encore des choses à dire, de l’énergie sur scène, et pas mal de bonne humeur. Je n’avais, pour ma part, encore jamais vu le groupe en live et écouté leurs albums un bon nombre de fois, c’est donc pleine de curiosité que je suis allée me positionner devant la Warzone en cette fin de matinée. Bien m’en a pris : bonne ambiance, pas trop de poussière (pas encore), public attentif, bon son relativement bien équilibré.

MYRATH

1 Beliver

2 Storm of Lies

3 Get your Freedom Back

4 Nobody’s Lives

5 Madness

6 Merciless Times

7 Beyond the Stars

IonaStorm :

C’est sous un soleil digne de leur Tunisie d’origine que nous attendons Myrath. Leur show s’ouvre avec une magnifique danseuse du ventre qui nous met tout de suite dans l’ambiance. Premier titre, premier tube, le très oriental Beliver ouvre le bal. On identifie alors ce qui restera le seul et unique problème de ce show : le son. Le duo synthé/ voix n’arrive pas à rivaliser avec le duo basse / batterie, ce qui est très frustrant lorsque vous avez Zaher Zorgati face à vous. Les tubes s’enchaînent avec la rapidité du set qui ne dure que 30 minutes. L’envoûtante danseuse revient et entraine Elyes Bouchoucha (clavier) dans une danse entrainante. Le magnifique Beyond The Stars clôt ce mini set mais le public en veut encore. Joli premier live de Myrath, hâte de les retrouver sur la route !

Morrigan :

Bon… Il est bien connu que si concert de metal oriental il y a, j’en serai. Après maintes tentatives avortées pour voir Myrath en tournée, j’ai ENFIN réussi à les voir pour de bon au Hellfest. Pas très fan du dernier album, on m’avait néanmoins dit du bien, du bien, et encore du bien du groupe en live. Et on disait vrai ! Un son excellent (très important de le souligner car c’est très rare sur les mainstages) mettant bien en avant les samples, la voix ; danseuse orientale assez douée (que serait un show d’oriental sans danseuse ! ), un chanteur avec beaucoup de charisme qui n’a pas hésité à solliciter le public. Ce fut un moment très plaisant et à revoir en salle rapidement !

AVATAR

1 Hail the Apocalypse
2 Paint me Red
3 New Land
4 Bloody Angel
5 Tooth Beak & Claw
6 The Eagle Has Landed
7 Let it Burn
8 Smells Like a Freakshow

IonaStorm :

Avatar c’est ma curiosité de cette édition 2017 ! Découverts récemment et plutôt charmée par l’univers déjanté des Suédois je brave à nouveau le cagnard des Mainstages. Premier arrivé, le très charismatique John Alfredsson tout de rouge et de noir vêtu prend place, et la machine se met en marche. On commence avec le rouleau compresseur Hail the Apocalypse qui nous vaut les premières performances vocales et scéniques de Johannes Michael Gustaf Eckerström. Cet homme est fou, il parcourt la scène et nous offre ses plus belles chorégraphies de clown déluré. Le set s’enchaîne vite, aussi lourd que le soleil qui cogne sur nos têtes. Le sublime Bloody Angel arrive et me ferait presque verser ma petite larme (oui c’est sensible une Valkyrie!). Mais pas le temps de pleurnicher puisque l’apogée du show arrive avec The Eagle Has Landed qui nous illustre la véritable définition du mot Freakshow !! Johannes est intenable, mène la danse, le public, son groupe en maître de cérémonie. Smells Like a Freakshow vient naturellement clore cette loufoque mascarade. Avatar c’est ça, un groupe qui a son univers et une puissance scénique qui lui est propre… à suivre !!

TRUE BLACK DAWN

1. Pitbound

2. Colorless Dawn

3. The Light Goes Out

4. Hymn To Darkness

5. Cinereous

6. Weiss

7. Witchcraft

Thrall :

Quoi de mieux qu’un bon petit Black Metal des familles pour bien démarrer la journée ! Ayant loupé quelques groupes fort sympathiques juste avant, il me fallait me rattraper avec ce qui allait suivre. Et les blackeux de True Black Dawn rempliraient parfaitement cette mission. Dès les premières notes, on sent la puissance occulte du groupe et l’atmosphère malsaine qui l’enveloppe. Le chanteur respire l’inquiétude et le mysticisme, une impression faite par ses mouvements lents et son apparence funèbre. Les guitares assènent leurs riffs tranchants et ultra saturés tandis que la batterie exécute son oeuvre de mort sans fioritures. Un Black Metal des plus efficaces, ponctué par-ci, par-là de passages plus lents et plus atmosphériques, sans toutefois perdre le côté glacial et malsain de la musique des Finlandais. Le jeu scénique sera très sobre, tout comme la réaction du public, et l’on se concentrera plus sur le chant torturé du chanteur et les accords dissonants des guitares. On regrettera un son de la Temple un peu grésillard mais le groupe a fait le boulot !

TYR

Morrigan :

J’ai été voir Tyr pleine de bonnes intentions, en me disant qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis. Peut-être que je suis imbécile, peut-être que je ne suis vraiment pas faite pour aimer ce groupe. Toujours aussi plat, mou, et pas intéressant à mon sens. Bon son par contre, et les musiciens très carrés ! Du coup, on a fait 10 minutes, et on s’est laissés porter vers le point d’eau le plus proche pour se réhydrater.

FIRESPAWN

1. The Emperor

2. Imperial Burning

3. Infernal Eternal

4. Full Of Hate

5. All Hail

6. The Reprobate

7. Necromance

8. Serpent Of The Ocean

9. Shadow Realms

10. Lucifer Has Spoken

11. Ruination

Thrall :

Le vendredi était particulièrement marqué par le Brutal Death Metal sous la Altar, et Firespawn, malgré un Death Metal plus sombre et relativement moins énervé que ses compères de Wormed, Krisiun ou encore Exhumed, comptait bien nous décrocher à sa manière un petit crochet du droit. Composée par quelques membres d’Entombed, dont le légendaire growleur Lars Göran Petrov, la formation ne fait pas de cadeau et n’attendra que quelques chansons pour retourner la fosse. Le Death Metal lourd et très souvent ponctué de blast beats du plus bel effet fera mouche malgré un son qui aurait mérité plus de patate sur les guitares. Lars Göran est absolument intenable, arpentant la scène de gauche à droite et de droite à gauche, haranguant la foule et se tapant le crâne sur les passages les plus violents. Une très belle énergie de la part du groupe et qui faisait plaisir à voir, d’autant plus que le public a répondu également présent !

CORVUS CORAX

Morrigan :

Tout comme l’oriental, si concert médiéval il y a dans le coin, mes jambes m’y portent inévitablement, et, honte à moi, je n’avais encore jamais vu Corvus Corax en live… C’est désormais chose faite depuis le Hellfest. Si le concert était sympa, le son était extrêmement brouillon et l’on peinait à discerner le moindre instrument traditionnel de la masse, fort dommage ! La bonne humeur et la communication du groupe était fort appréciable en revanche. Je me suis fortement interrogée à un moment donné sur le choix de setlist du groupe, car le médiéval en France, n’est pas forcément très populaire, alors pourquoi donc mettre les titres les moins accessibles au début alors que le gros du public ne connaissait pas ou peu le groupe en plus d’être accablé par la chaleur qu’il faisait sous tente ? On est donc partis un peu avant la fin du set se positionner pour Baroness, comme énormément de monde, et de ce qu’on m’a dit, mal nous a pris de le faire puisque les morceaux plus dynamiques de Corvus Corax ont été joués à la fin du set… A charge de revanche donc !

Thrall :

Entre deux concerts de Death Metal, pourquoi ne pas sortir sa corne à boire et festoyer sur un petit son folklorique et dansant ? C’est ce que proposait les Hollandais de Corvus Corax, avec une musique mêlant flûtes, binious, cornemuses, tambours et j’en passe… Chaque morceau n’était là que pour nous voir se trémousser et sauter sur place sur les airs entraînants et parfaitement envoûtants du groupe. Nombreux sur scène, avec chacun ses instruments de prédilection, les musiciens nous assurent un show plaisant et plutôt communicatif avec le public, même si l’on aurait souhaité encore plus de joyeusetés de la part de la formation. Mais le public n’en avait cure, emporté par la bonne humeur et la joie d’être ici sous la Temple à s’éclater ! Levez haut vos cornes, vos casques et autres massues : Corvus Corax était de passage !

POWERWOLF

Intro : Lupus Daemonis

1 Blessed & possessed

2 Army of the night

3 Amen & attack

4 Coleus sanctus

5 Armata strigoi

6 Resurrection by erection

7 Sanctified with dynamite

8 Werewolves of armenia

9 We drink your blood

Outro : Wolves Against the World

IonaStorm :

Voilà 3 ans que mes chouchous n’avaient pas foulés la scène du Hellfest, et ils sont enfin de retour ! Lupus Daemonis laisse le temps au groupe de prendre possession de la scène, sous les acclamations du public. Et quoi de mieux pour réveiller le Hellfest que le tube Army of the Night ? L’énergie est au rendez vous, dans le public comme sur scène et notre Attila est plus énervé que jamais ! « Est ce que vous êtes prêts pour la messe du heavy metal ? » s’égosille ce dernier ! La réponse est OUI !! Nous sommes le Hellfest et Powerwolf compte bien retourner l’enfer ! L’adorable et mignon Ressurection by erection offre au Hellfest ses plus beaux pogos. Attila nous demande ensuite de chanter… pendant plusieurs minutes mais le public répond et le prêtre de cette messe prend un malin plaisir à repousser le début de la chanson. Le pit s’enflamme une dernière fois sur mon adoré We Drink your Blood qui achève les cervicales des derniers sceptiques. Bref, Powerwolf c’était énorme (encore!!) on attend avec impatience la prochaine grande messe du heavy metal.

CRYPTOPSY

1. Two-Pound Torch

2. Mutant Christ

3. Detritus (The One They Kept)

4. Crown Of Horns

5. Slit Your Guts

6. Graves Of The Fathers

7. Dead And Dripping

8. Benedictine Convulsions

9. Phobophile

10. Lichmistress

11. Orgiastic Disembowelment

Thrall :

De loin la grosse claque auditive de la journée ! Les Canadiens, officiant dans un Brutal Death Metal des plus virulents, se passaient allègrement de toute forme de compassion et de pitié pour la foule réunie pour les voir. Les instruments vont à toute vitesse (comment un seul guitariste peut gérer autant de morceaux !) tandis que le vocaliste de la formation, les cheveux lui tombant jusque dans le bas du dos pour des headbanguings de toute volée, donnait tout ce qui l’avait pour growler et encourager le pit transformé en zone de guerre. Pogos et circle pits s’enchaînent, un mur de son absolument impressionnant nous déclaquant le crâne dans le même temps. Aucune pause, aucun répit n’est donné par le groupe, qui effectue un set concentré et ultra carré. Bon dieu que ça décoiffe !

SABATON

Intro :
In the Army Now

(Bolland & Bolland song)
The March to War

1 Ghost Division
2 The Art of War
3 Carolus Rex
4 Screaming Eagles
5 Sparta
6 The Last Stand

7 Winged Hussars
8 Swedish Pagans

(with Laurent Fabisz as singer)
9 Night Witches

Break : WWII

10 Primo Victoria

11 Shiroyama

12 To Hell and Back

Outro :

Dead Soldier’s Waltz

Masters of the World

Morrigan :

« Moi ce que j’adore avec ce type de groupe, c’est que ça donne la pêche et que ça met de bonne humeur ! ». Voilà, tout est dit ! Sabaton ça arrive là comme ça, comme une fleur, ça balance du gros son à 300 à l’heure en mode efficace, ça communique. Bref ça fait bouger sans prise de tête et ça met de bonne humeur, et je sais pas vous, mais moi j’adore ça !

IonaStorm :

Fin de première journée en apothéose puisque mon coup de cœur se prépare à entrer en scène. Sabaton, profitant de l’excellent créneau de 22h juste après Deep Purple. Les géants du Nord prennent possession de la scène sur le classique mais apprécié In the Army Now et lancent d’entrée toute leur puissance avec Ghost Division. Habitués à des sets plus longs le groupe choisit ce soir de présenter un panel de ses albums. Après un tour par The Art of War (2008) et Carolus Rex (2012) ils enchaînent sur le puissant duo : Sparta + The Last Stand. Le public est galvanisé et Johakim, est comme à son habitude, rayonnant. Aucun répit pour le groupe puisqu’a la fin de chaque chanson le public se met à scander « SABATON SABATON ». Ce qui n’est pas sans effet sur la motivation de nos chouchous. Pär nous offre ses plus beaux sourires tandis que le duo de guitares Chris et Tommy se déchaînent sur scène. Arrive le très attendu Primo Victoria qui comme à son habitude transforme le pit en un véritable champ de bataille. Shiroyama termine nos cervicales jusqu’au mythique TO HELL AND BACK dont l’effet euphorisant ne tarie pas avec les années. Sabaton nous a encore montré ce soir de quoi ils sont capables et une chose est sure : on en veut encore !!

Et déjà une journée d’écoulée, on a les cheveux recouverts de poussière, toujours plein d’étoiles dans les yeux, on profite de la fraîcheur nocturne salutaire, que ça va être difficile de tenir les trois jours la tête haute avec cette chaleur! Allez hop, dodo !

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