Cernunnos Pagan Fest XII – Jour 1

Fée Verte : C’est par un temps mitigé (mais sec, c’est déjà ça) que je reviens à la Ferme du Buisson de Noisiel en ce samedi 22 février 2020 aux alentours de 13h30 pour l’événement folk/pagan/médiéval incontournable de l’année : je veux bien entendu parler du Cernunnos Pagan Fest, dont je n’ai raté aucune édition depuis 2015. Après avoir récupéré mon bracelet et mon pass presse à l’accueil, je retrouve immédiatement quelques visages familiers : tout d’abord, l’un de mes amis, bénévole sur le festival, à la zone « sécurité/fouille/contrôle des bracelets ». Une fois cette zone franchie, j’ai le plaisir de croiser Riccardo et Emilio, respectivement batteur et chanteur de Sojourner. Après quelques paroles échangées (et une exclusivité spécialement dévoilée pour Valkyries Webzine dont l’annonce officielle se fera très prochainement…), il est temps pour moi de découvrir la formation chargée d’ouvrir cette douzième édition.

Morrigan : Levés à l’aurore, nous avons bravé la périphérie de Paris pour (enfin) arriver au Cernunnos. On n’est pas mécontents et assez excités d’être arrivés, cela va sans dire ! Cela faisait des années que je n’étais pas venue, je découvrais donc la Ferme du Buisson pour la première fois cette année, et quelle évolution, le lieu semble être fait pour accueillir le festival ! Après avoir fait un tour du propriétaire allant du Caravansérail aux salles en passant par la restauration, le merch, nous échouons inévitablement au bar afin de goûter une bonne IPA car mon petit doigt m’a dit qu’elle était en édition limitée (et effectivement, deux heures plus tard il n’y en avait plus).

UNNAMED SEASON [14h-14h35 – L’Abreuvoir]

Fée Verte : Unnamed Season nous présente aujourd’hui son premier album The Hours, prenant la forme d’un conte musical « post-folk » à la fois sombre et onirique. Le projet est né de la collaboration entre Amduscias (que vous connaissez sans doute déjà puisque le musicien fait également partie de Temple of Baal et Bran Barr) et la chanteuse Fanny. Sur scène, ces « deux âmes musiciennes » sont accompagnées d’un bassiste et d’un batteur, assurant tous deux les chœurs.

L’immersion est immédiate avec des sonorités d’animaux sylvestres tels que le hibou. S’ensuit une introduction initiée par quelques lignes de chant clair a cappella, suivies d’une batterie guerrière. Tout au long du set, le groupe joue sur le contraste entre sonorités limpides et sombres, alternant parties acoustiques et metal. Unnamed Season nous présente un univers aux influences diverses et variées : tandis que certains riffs sonnent « folkish » (voire dark folk à la manière d’Empyrium) ou épiques et atmosphériques à la Enisum, la voix chaude mezzo-soprano de Fanny nous transporte vers des horizons jazzy, mais aussi lyriques et baroques, ce qui m’a beaucoup fait penser à Fleshgod Apocalypse. Outre la voix, j’ai beaucoup apprécié la prestance scénique de la chanteuse, qui agissait en véritable poétesse médiévale.

SETLIST : Intro / The Birth / The Circle / Prayer / The Hours / Distorted / The Fire / Full Moon

PRIMA NOCTA [14h40-15h30 – La Halle]

Fée Verte : Pour ma part, un festival folk sans cornemuse n’est pas un festival réussi ! Je ne connaissais Prima Nocta que de nom, et j’étais très curieuse de découvrir ce sextuor belge dont la composition rappelle fortement les pipe bands écossais. En effet, on peut compter sur scène deux percussionnistes (au tambour et à la batterie) et quatre sonneurs. Le groupe nous interprète une musique enjouée, haute en couleurs… à l’image des costumes ! Face à ces six musiciens vraiment pas farouches et non dénués d’humour, le public est très réceptif, à tel point que beaucoup de spectateurs dansaient dans la fosse.

Après le deuxième titre mené par le bouzouki irlandais, Prima Nocta joue un morceau qui a été repris par une formation espagnole. L’un des musiciens ajoute : « Comme on n’a pas beaucoup de temps, on va essayer de jouer le maximum de morceaux mais beaucoup plus vite ! ». Et bien évidemment, on n’oublie pas de se désaltérer avec la « potion magique des Belges », d’autant plus que ce n’était pas la bonne bière qui manquait lors du festival.

Bien que les percussions et les cornemuses soient mises à l’honneur durant ce concert, j’ai évoqué plus haut l’utilisation d’autres instruments. En plus du bouzouki irlandais, Prima Nocta enrichit sa musique grâce aux bombardes et au violon, pour ainsi mêler influences celtiques, médiévales, mais aussi rock/metal, de par l’ajout d’une guitare électrique.

Le frontman ne cesse de présenter les différents morceaux avec une touche d’humour et de bonne humeur : « Le prochain morceau, je l’adore parce que je ne joue pas dessus… mais j’ai un rôle très important ! », qui est d’agiter le drapeau à l’effigie du groupe. A noter que ce fut le premier morceau du set qui n’était pas totalement instrumental. Je ne suis malheureusement pas restée jusqu’à la fin du set car je tenais absolument à être bien placée pour le concert de Vermilia. Au moment où j’ai quitté la salle, le groupe demandait au public de se mettre sur les genoux et de sauter à son signal, et les musiciens faisaient de même. Pour conclure, j’ai passé un très bon moment, Prima Nocta a été à coup sûr l’une de mes plus belles découvertes du festival.

Morrigan : Une bien belle manière de débuter le festival que d’aller festoyer en compagnie des Belges de Prima Nocta. En grande amatrice de groupes médiévaux, une bonne bière à la main, c’est tout naturellement que je me dirige vers la grande scène pour assister à mon premier concert du festival. Les six musiciens entrent directement dans le vif du sujet, et bien que le son soit un poil trop fort à mon goût, et trop axé sur les basses, avec des bouchons, l’ensemble reste agréable à écouter. Je dois avouer que c’était la première fois que je voyais le groupe, et j’ai été très agréablement surprise par leur énergie, leur bonne humeur, et le côté varié de leur musique renforcé notamment par les nombreux changements d’instruments s’opérant au cours du set, des compositions diverses, et une setlist bien choisie. Le public, venu en nombre dès le début, a dansé, il a chanté, on a passé un bien bon moment !

SETLIST :

VERMILIA [15h35-16h20 – L’Abreuvoir]

Fée Verte : Vous vous en doutez, pour que je tienne autant à être au premier rang pour Vermilia, c’est que l’artiste finlandaise faisait partie de mes plus grandes attentes de ce festival, d’autant plus qu’il s’agissait de la toute première apparition live de la demoiselle. L’événement était donc immanquable pour ma part. L’attrait de la chanteuse pour la nature se retrouve sur scène : en plus d’une bougie posée au sol, des fleurs rouges ornent le pied de micro.

Les trois musiciens accompagnant Vermilia sont les premiers à entrer en scène. Le bassiste, le guitariste et le batteur sont encapuchonnés, et un foulard leur cache le bas du visage. Vermilia arrive à la fin du morceau d’introduction, tambour à la main.

Si la comparaison avec Myrkur peut être tentante, la musique de Vermilia fait davantage penser à une version féminine de Moonsorrow. En effet, on a ici affaire à un black pagan à la fois épique et atmosphérique, parfois mélancolique, et fortement influencé par la culture scandinave. D’ailleurs, les paroles sont intégralement chantées en finnois. Vermilia alterne entre chant clair et growl, et je dois dire que j’ai été impressionnée par sa puissance vocale, davantage mise en valeur par rapport à la version studio. Pour un premier live, la chanteuse et ses musiciens semblent très à l’aise sur scène. La demoiselle nous lancera même au début de « Poissa » : « Are you ready for a moshpit ? ».

En plus de maîtriser à la perfection ses parties vocales, qu’elles soient claires ou growlées, Vermilia est une musicienne accomplie : pour le morceau « Saattaja », celle-ci jouera de la flûte traversière. J’ai aussi été très émue lorsque le groupe a joué « Maisema », un de mes morceaux préférés pour son ton plus folk, puis le symphonique « Mustan Taivaan Morsian », et enfin « Täällä Pohjantähden Alla » introduit par des sonorités slaves.

Nidhögg : Ce week-end du Cernunnos longuement attendu et se présentant enfin à nous, me voici arrivant sur le site en ce samedi à la météo peu clémente mais nous épargnant la pluie. Je croise immédiatement ma collègue Fée Verte qui me prodigue quelques petites infos fort utiles, le temps de récupérer le bracelet du fest et de faire un tour des stands, et nous voilà dans le bain ! Je jette une oreille discrète à Prima Nocta mais mon esprit est déjà occupé par le concert suivant, Vermilia, raison principale de mon déplacement et qui s’apprête à donner son tout premier concert !

Je ne peux donc m’empêcher de venir très en avance dans la salle et d’apercevoir Vermilia en plein soundcheck. Quelle ne fut pas ma surprise quand elle m’interpella en me disant qu’elle me reconnaissait. Ah, les avantages des réseaux sociaux ! Les petites politesses expédiées, je laisse le groupe continuer ses balances et me place stratégiquement en attendant le concert. Le show débute pile à l’heure, ce qui sera le cas de tous les concerts du festival, et c’est remarquable. Ma première constatation est que Vermilia paraît extrêmement à l’aise sur scène, comme si elle avait de l’expérience (elle me confiera en effet plus tard qu’elle chante sur scène depuis toute petite), impressionnante de charisme et restituant parfaitement les divers chants de l’album Kätkyt sorti en 2018, les growls de la miss sont réellement bluffants de puissance et de maîtrise. Vermilia a recruté trois musiciens pour ses lives mais impossible de reconnaître un quelconque visage, les gars restant maquillés et encapuchonnés durant le show et même la signing session. Ils font très bien le taf et force est de reconnaître que les titres de Vermilia passent remarquablement bien le test de la scène, mention spéciale à « Maisema » et l’utilisation du tambour chamanique que personnellement j’adore ! Le public sembla conquis, le groupe ravi, et les quarante-cinq minutes du set furent bien trop courtes, mais c’est le lot de tous les « petits » groupes dans les festivals. En tout cas l’attente fut largement à la hauteur, et je ne demande qu’une chose, que Vermilia soit invitée à de nombreuses reprises dans les années à venir par les divers festivals français !

SETLIST : Intro / Äiti Maa / Vedestä Vieraantunut / Poissa / Maisema / Saattaja / Mustan Taivaan Morsian / Täällä Pohjantähden Alla

BLACK MESSIAH [16h25-17h15 – La Halle]

Fée Verte : Black Messiah fait partie des groupes que j’apprécie bien plus en live que sur album. Après les voir vus deux fois par le passé, au Beermageddon Fest en 2015 et au Ragnarök Festival en 2017, je savais que j’allais passer une fois de plus un bon moment. Comme d’accoutumée, le groupe propose un black pagan tantôt festif, tantôt épique, mettant l’accent sur le folklore germanique et épique. Le chanteur, alternant entre chant clair et black, assure aussi les parties de guitare et de violon, ce dernier renforçant l’aspect entraînant des compositions. On peut également compter un deuxième guitariste, un bassiste, un batteur et un claviériste (qui aide fortement à créer cette atmosphère épique). « Lindisfarne », morceau très rapide parlant de la première invasion viking sur l’île anglaise, a déclenché des pogos et des circle pits dans les premiers rangs. Le set prendra fin sur « Sauflied », « drinking song » par excellence que le chanteur Zagan traduira par « chanson de boire ». Il s’en excusera et rectifiera par « chanson à boire ». Le public ne tiendra pas rigueur de cette faute de langue, c’était déjà très sympathique de la part du chanteur de glisser quelques mots en français, et nous nous plairons même à chanter en chœur.

Nidhögg : Après ce condensé d’émotions intenses (car oui je ne vous le cache pas, je suis groupiasse de Vermilia), je me dirige vers la grande scène pour aller jeter une oreille sur Black Messiah. Le combo allemand de folk / black semble s’amuser et délivre une prestation sans faille mais je dois avouer que la musique trop « joyeuse » n’est plus trop ma tasse de thé. Je décide donc d’aller voir ce que proposent les stands de restauration médiévale, puis visiter les stands, puis participer à une signing session, ce qui fait que le temps s’écoule très vite, mais comme dans tous les festivals, on ne peut pas voir tous les groupes. Je me propulse à nouveau vers la petite scène pour aller au concert de Rastaban, que je connais uniquement de nom et qui m’intrigue.

SETLIST : Windloni / Der Ring Mit Dem Kreuz / Söldnerschwein / Irminsul / Mimir’s Head / Lindisfarne / Jötunnheim / Sauflied

SAOR [18h05-19h05 – La Halle]

Morrigan : Beaucoup d’infos contradictoires se bousculent dans ma tête quand je pense à Saor. Très fan des deux premiers albums, je n’arrive toujours pas à apprécier les deux suivants… Faisant fi de mes doutes, je décide d’aller quand même prêter une oreille à leur prestation. Salle relativement comble une fois encore, j’ai la bonne surprise (l’excellente même) d’entendre que le groupe entame sa prestation par le titre « Aura » de l’album du même nom suivi de « The Awakening » de la même galette. Je me laisse entraîner dans leur black/folk atmo sans plus tarder car le titre est interprété avec brio ! Malheureusement, la seconde partie du set enchaîne avec des titres des deux derniers albums et décidément, ceux-ci ne sont pas pour moi. Non pas que le groupe se mette à mal jouer, mais ces chansons ne me parlent tout simplement pas, je décide donc de quitter la salle pour garder les étoiles que j’ai dans les yeux suite à la première partie du set.

SETLIST : Aura / The Awakening / Monadh / Forgotten Paths / Tears of a Nation

RASTABAN [19h10-19h55 – L’Abreuvoir]

Fée Verte : Les festivals, c’est chouette, mais c’est éprouvant physiquement et moralement ! Je me suis donc octroyée une pause, tout d’abord en accompagnant mon collègue Nidhögg pour son interview avec Vermilia (instant groupie avec une photo souvenir et une dédicace du CD fraîchement acheté au merch), et je me suis ensuite posée à l’espace restauration pour profiter d’une petite douceur médiévale et d’un verre d’hydromel chaud (on se réchauffe comme on peut !).

Une fois rassasiée, je retourne vers la zone des concerts et me mets en place pour celui de Rastaban. Avec Prima Nocta, Rastaban faisait partie de ces groupes que je ne connaissais que de réputation et qui m’intriguaient fortement. De toute évidence, le sens de l’humour semble être le point fort des Belges, puisque à la fin des balances, l’un des membres nous lancera ironiquement : « on se retrouve dans dix minutes pour le groupe le plus brutal de la journée ». Enfin Belges, oui, mais pas que, le groupe compte également des membres néerlandais en son sein.

Rastaban prend la forme d’un sextuor composé de Marine Libert au chant, Dominic Marchal à la guitare sèche, Arno Polet à l’alto, Thomas Biesmeijer au bouzouki, Luka Aubri au didgeridoo et Mich Rozek à la batterie. Le groupe officie dans un folk tribal piochant dans des cultures diverses et variées (celtique, nordique, balkanique, orientale, airs médiévaux français…). Celui-ci fera par exemple une reprise d’un chant traditionnel tchèque, « Mezi horami », dans une version « rastabanisée ». Les Hollando-belges proposent des morceaux tantôt entraînants, tantôt mélancoliques, comme « Rusalka ». Je salue particulièrement l’énergie de Marine, qui était très souriante et qui dansait sans relâche. Cela dit, ses acolytes occupaient eux aussi tout l’espace scénique.

L’un des musiciens s’amusera à nous demander : « Est-ce-que vous voulez du metal ? Bah on n’en fait pas ! ». Pourtant, l’énergie véhiculée par la musique du groupe semble très proche de l’univers rock/metal, à tel point que le public scandera quelques « Hey ! ». Pour poursuivre sur le côté humoristique (ou suicidaire, tout dépend du point de vue), le violoniste se risquera à dire : « Allez l’OM ! ». Le groupe profitera également du concert pour un instant « promo » en disant que si on voulait les soutenir, leur amie Monique vendait leurs CDs au fond de la salle. « Merci Monique ! ». Le set touche presque à sa fin et le groupe nous demande : « Est-ce-que vous avez envie de danser ? ». Le concert s’achève donc dans la joie et la bonne humeur sur « Zora ».

Nidhögg : Pas d’instrument metal en vue en arrivant dans la salle, ah tiens, serait-on en présence d’un groupe purement folk ? Mais oui, totalement, et c’est ce qui fait que le Cernunnos est un excellent festival, cet éclectisme fait beaucoup de bien. D’ailleurs le violoniste Arno s’en amusera durant le set « vous voulez du metal ? » « ouiiiii » « on en fait paaaas… ». Le groupe en tout cas, si il ne fait pas de metal, délivre une prestation énergique, la chanteuse Marine a une très jolie voix et la musique proposée par Rastaban est réellement entraînante et nous fait passer un excellent moment. Et d’ailleurs c’est le cas de tout le public qui a visiblement fortement apprécié l’intégralité de la prestation, un accueil amplement mérité pour un groupe qu’on espère revoir vite.

SETLIST : Rod / L’Aube des dieux / Mezi horami / Rusalka / Anadolka / Seven Seas / Arise / Zora

HEIDEVOLK [20h-21h – La Halle]

Morrigan : Mes Hollandais préférés au Cernunnos. Heidevolk c’est pour moi une grande histoire de frustration, celle qu’ils tournent souvent, mais quasi-toujours avec des groupes que je n’apprécie pas forcément, ou pour des ouvertures avec un mini-format de trente minutes de set, ou des jours où je ne peux pas aller les voir. Voici ENFIN l’opportunité de les voir en tête d’affiche et dans des conditions optimales ! La salle relativement pleine à craquer montre que le groupe est bel et bien très attendu en France pour ce genre de prestation, et ces gens ont du goût ! Ce concert reste sans hésitation ma plus grosse claque du weekend : une présence assez incroyable du groupe, un son parfaitement maîtrisé (ces harmonies de voix…), les samples, contrairement à la dernière fois que je les avais vus, étaient bien mis en avant, ce qui est un gros plus au vu de la place des instruments traditionnels dans la musique d’Heidevolk, et le fait qu’ils soient tous samplés en live. Les compositions sont au final assez simples mais toujours très efficaces, et j’ai beaucoup apprécié que le groupe « pioche » dans pas mal d’albums pour sa setlist, ce qui n’a en aucun cas gâché l’unité du set.

SETLIST : Ontwaakt / Ostara / A Wolf in My Heart / Einde der zege / Yngwaz’ zonen / Britannia / Het Gelders volkslied / Het bier zal weer vloeien / Winter woede / Tiwaz / Saksenland / Vulgaris Magistralis / Nehalennia

ANOMALIE [21h05-21h50 – L’Abreuvoir]

Fée Verte : Parmi les formations de la Sainte-Trinité du post-black autrichien, Anomalie est sans doute celle qui m’a le moins lassée ces derniers temps, comparé aux side-projects Harakiri for the Sky et Karg. Je n’avais pas revu le groupe mené par le multi-instrumentiste Marrok depuis le Ragnarök Festival en 2017, et j’avais grand-hâte de le revoir en live.

Durant le set, on retrouve cette ambiance ritualiste et occulte, mais aussi ce rappel à la nature : au milieu de la scène sont disposés trois troncs, celui du centre faisant office de pied de micro. Tandis que le batteur lance les samples, le chanteur est dos au public, agenouillé face à l’encens. Celui-ci est alors suivi des trois guitaristes et du bassiste. Anomalie interprète un post-black énergique. Toutefois, les parties en chant clair créent un côté mystique, et le concert prend ainsi la forme d’un rituel. La setlist était uniquement axée sur le dernier album Visions et l’EP Integra joué dans son intégralité.

Nidhögg : Changement total d’ambiance avec Anomalie, le groupe de black atmosphérique autrichien qui est aussi trop rare en live (à ce propos, bravo à l’organisation du Cernunnos qui se démène pour proposer des affiches inédites). Le set commence avec le charismatique Marrok faisant son incantation habituelle à genoux devant son petit autel improvisé devant la batterie, puis les musiciens arrivent et enchaînent. Le groupe se concentre uniquement sur ses deux dernières sorties, l’album Visions et l’EP Integra, ce que Marrok justifie par le fait que les deux premiers albums correspondent à une période de sa vie qu’il ne veut plus évoquer. Ceci étant un détail, les titres les plus récents d’Anomalie sont fortement efficaces. Le groupe délivre une prestation carrée, et là encore le set s’écoule très vite. Heureux d’avoir pu assister à un concert d’Anomalie en France, ce fut une parfaite conclusion à une journée excellente en tous points !

SETLIST : Towards the Sun / Temples / Rebirth / Illumination / Aurora / The Wanderer / Deliverance

UNLEASHED [21h50-23h – La Halle]

Fée Verte : Même si j’avais beaucoup aimé la prestation délivrée par Unleashed au Fall of Summer en 2016, j’ai finalement fait l’impasse sur le set des Suédois ce soir, n’étant pas forcément d’humeur à écouter du Amon Amarth-like. J’ai préféré discuter avec Morrigan et Nidhögg autour d’une bonne bière avant de rentrer au bercail, suite à cette première journée bien remplie !

SETLIST : Dead Forever / Don’t Want to Be Born / Lead Us Into War / The Longships Are Coming / Black Horizon / They Came to Die / Stand Your Ground / Hammer Battalion / Midvinterblot / The Dark One / Execute Them All / I Have Sworn Allegiance / The Hunt for White Christ / Into Glory Ride

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