Arkona / Metsatoll / Svartsot

Contrairement à l’année dernière, le dernier trimestre de 2015 s’est révélé plutôt calme en matière de folk/pagan dans la capitale. Mis à part le Beermageddon Fest il y a tout juste un mois, il m’a fallu assouvir ma soif de concerts folk metal en province. Autant dire que l’affiche proposée ce samedi 5 décembre au Divan du Monde (sans nul doute ma salle préférée à Paris) était à ne manquer sous aucun prétexte ! La salle affichant complet, la soirée promettait d’être on ne peut plus festive.

J’arrive sur place une demi-heure avant l’ouverture des portes, et c’est sûrement la première fois que je vois autant de monde attendre bien avant le début des hostilités. Tout de suite, je crains une chose : « J’espère réussir à être bien placée ». Les portes s’ouvrent un peu après 18h30, et ô miracle, je parviens à me faufiler au premier rang.

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SVARTSOT

Il est 19h et c’est aux Danois de Svartsot d’ouvrir le bal. Après leur excellente prestation en février dernier au Cernunnos Pagan Fest, c’est avec un plaisir non dissimulé que je les revois pour la deuxième fois.

Avant même que le set n’ait débuté, je peux dire d’emblée une chose, j’aurais vraiment aimé que le groupe joue en deuxième afin de bénéficier d’une setlist plus conséquente. Quoi qu’il en soit, Svartsot fut le groupe idéal pour chauffer la salle. Plus le temps passe, plus les musiciens évoluent sur scène avec une aisance remarquable, et animent leurs morceaux avec une touche d’humour qui n’est pas pour nous déplaire. Apparemment, même le « pschitt » de la cannette de bière semble jouer le rôle d’un instrument de musique. Dans la salle comme sur scène, tout le monde y met de sa personne. D’un côté le chanteur et le flûtiste entament une petite danse celtique, de l’autre, le public pogote à n’en plus finir. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour pouvoir profiter d’un très bon set : sans surprise, le son du Divan fut excellent, les instruments traditionnels (mandoline, cornemuse et flutiaux en tous genres) furent parfaitement bien sonorisés. Côté setlist, le groupe a pioché dans tous les albums de sa discographie. Ainsi, les trois premiers furent aussi bien représentés que le petit dernier, Vaeldet, et au lieu des morceaux « Højen På Glødende Pæle » et « Moder Hyld » joués au Cernunnos, on a cette fois pu voir en live « Urtekonen » et « Kromandens Datter ».

Environ trois-quarts d’heure plus tard, le set touche à sa fin, pour mon plus grand malheur … j’aurais tellement voulu en entendre plus!

SETLIST :

1. Dødedansen
2. Urtekonen
3. Kromandens Datter
4. Kilden – I Marker og i Lunde
5. Havfruens Kvad
6. Midsommer
7. Gravøllet
8. Skønne Møer

METSATOLL

Je dois admettre que j’avais quelques appréhensions quant au set de Metsatoll. Pour tout dire, le peu de morceaux que j’avais écoutés avant le concert ne m’avaient pas convaincue plus que cela. Ce n’est qu’une question de goût, le heavy folk ce n’est pas ma corne d’hydromel, si il n’y a pas un minimum de growl, j’ai tendance à décrocher assez rapidement. Mais on peut croire à une bonne surprise, et je laisse donc mes à-priori de côté.

Et effectivement, ce fut une bonne surprise. Car il faut bien l’avouer, sur scène, le quatuor estonien sait comment mettre l’ambiance, qu’elle soit festive, ou au contraire, mystique (notamment instaurée par le chant diphonique). Je salue également le talent du multi-instrumentiste Lauri qui a joué ce soir de la flûte, du torupill (cornemuse estonienne), du kannel (instrument à corde de la famille du dulcimer) et de la guitare. J’ai d’ailleurs grandement apprécié son énergie et sa sympathie, à tel point qu’il partageait le rôle de frontman avec le chanteur/guitariste Markus.

Dans la fosse, l’ambiance est clairement montée d’un cran. Encore des pogos, toujours plus de pogos, et on déclare les premiers slams de la soirée. Le groupe n’était plus venu à Paris depuis février 2013, et on sent qu’il avait manqué à ses fans. Pour ce qui est de la setlist, cette dernière était largement consacrée au dernier album en date, Karjajuht, sorti l’année dernière, mais le groupe n’en délaisse pas pour autant ses albums précédents. Même le premier opus Hiiekoda est représenté avec les morceaux « Sõjahunt » et « Sajatus ».
J’avoue, quand on n’est pas une fan invétérée, on trouve le temps un peu long en fin de set, surtout quand on attend avec impatience la tête d’affiche, mais dans l’ensemble, ce fut tout de même un agréable moment passé en la compagnie des Estoniens.

SETLIST :

1. Külmking
2. Metslase Veri
3. Must Hunt
4. Küü
5. Kivine Maa
6. Sõjahunt
7. Vaid Vaprust
8. Saaremaa Vägimees
9. Tõrrede Kõhtudes
10. See on See Maa
11. Hundi Süda Sees
12. Sajatus
13. Metsaviha 2
14. Lööme Mesti

ARKONA

Il est maintenant 21h passées, et le moment tant attendu est enfin arrivé. C’est la quatrième fois que je vois Arkona en live. Sauf que ce soir, le groupe étant en tête d’affiche, je vais enfin pouvoir profiter d’une setlist plus longue.

Au fur et à mesure, l’ambiance va crescendo. Le set débute dans une atmosphère sombre et glaciale avec le morceau-fleuve « Jav' » issu du dernier album Yav. Lorsque soudain, « Ot Serdtsa K Nebu » se fait entendre, et le set prend alors une tournure plus énergique. Sans surprise, Masha a toujours autant de prestance, et entraîne tout le monde dans sa course folle. Les pogos se généralisent, et les slams se font plus nombreux. Beaucoup trop d’ailleurs, les slammeurs récidivistes qui restent trois plombes sur scène, cela a plus tendance à m’agacer qu’autre chose … Bref, ce coup de gueule passé, je suis tout de même bien contente d’avoir assisté à un tel déferlement de bonne humeur dans la salle. La fin du set fut consacrée aux morceaux les plus festifs, et ce fut l’occasion rêvée de se défouler sur une petite danse ou en sautillant sur place, tandis que Masha et Vladimir parcouraient la scène en pas chassés. Je me dois de rajouter que cela m’a fait plaisir de ne pas avoir dû subir le wall-of-death en fin de set qui semblait être devenu un rituel au Hellfest et au Ragnard Rock l’été dernier. J’avais le sentiment que le show était moins calculé, et au bout de la quatrième fois que je les vois, j’attendais quand même d’être un minimum surprise. Défi relevé haut la main pour la formation russe ce soir !

SETLIST :

1. Jav’
2. Ot Serdtsa K Nebu
3. Goi, Rode, Goi !
4. Liki Bessmertnykh Bogov
5. Zakliatie
6. Na Strazhe Novyh Let
7. Slavsia Rus !
8. Katitsia Kolo
9. Sva
10. Vozrozdhenie
11. Pamiat
12. Stenka na Tenku
13. Yarilo

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