Thrawsunblat – Metachthonia

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Il n’y a pas si longtemps, alors que je me perdais dans les méandres de YouTube, j’ai découvert un groupe venu tout droit de Fredericton (New Brunswick) au Canada. Il s’agit de Thrawsunblat, créé en 2009 et composé de Joel Violette au chant et à la guitare, Rae Amitay à la batterie, Brendan Hayter à la basse, et Jeff Mott au violon. Un nom bien curieux que celui-ci. Lors d’une interview donnée par Joel en 2013, il cita l’explication de l’ancien batteur du groupe, David Gold : « Lorsque les Canadiens écoutent le metal d’Europe septentrionale, tout ce que nous écrivons et jouons sera considérée comme une version bâtardisée du metal européen. Thrawsunblat est, dans une version bâtardisée d’une langue européenne « Thrash and blast ». Comme si un metalleux criait « Jaaaa! Thraws und Blat! Ha ha ha! ». Un autre point d’accroche était le fait que le nom du groupe contenait les mots « raw », « sun », et presque « blast ». Donc c’est une sorte de metal européen bâtardisé du Canada ».

Ceci étant dit, nous pouvons d’ores et déjà nous faire une petite idée de ce qui nous attend dans le troisième album du groupe, Metachtonia. Ça s’annonce violent, ça risque de blaster, et bien comme il faut ! Et si l’on en croit la pochette de l’album, aux couleurs contrastées, la musique devrait l’être tout autant. Enfin, à en juger par la longueur des six titres que contient cette galette (entre 8 et 11 minutes), nous pouvons nous attendre à un petit côté progressif. C’est donc tous ces éléments que nous allons nous empresser de vérifier tout de suite !

Thrawsunblat officie selon leurs termes dans le « raw folk/melodic black metal ». Ces dires sont confirmés dès le premier morceau, « Fires that Light the Earth », commençant sur un air mélancolique au violoncelle, repris ensuite par la guitare. Quand soudain, c’est la frénésie. Thrawsunblat fait preuve d’un black metal épique et entraînant, à la croisée de Borknagar et d’Ensiferum. Le groupe joue la carte de la diversité, en alternant, voire en associant chant black et chant clair (et donc chant agressif et aventureux), passages électriques et acoustiques (ainsi, entre vélocité et calme). Le nombre de fois où j’ai cru qu’un morceau se terminait, sur la fin d’un doux bridge guitare acoustique / violon, alors que non, cela reprenait de plus belle avec un rythme frénétique !

Le petit point noir de l’album, c’est que les morceaux ont tendance à avoir la même structure, et aucun ne se détache ainsi véritablement des autres. Néanmoins, l’on pourra tout de même retenir plusieurs beaux passages, notamment le duo violon/violoncelle de « She who names the stars », ou bien encore le bridge au violoncelle suivi d’un superbe solo de guitare dans « Rivers of Underthought ».

Avis donc aux nostalgiques de Woods of Ypres et aux fans de Borknagar, Ensiferum, Moonsorrow et Agalloch, ce groupe est fait pour vous !

Fée Verte

7.5/10

Tracklist :

  1. Fires that Light the Earth
  2. She who Names the Stars
  3. Dead of Winter
  4. Hypochthonic Remnants
  5. Rivers of Underthought
  6. In Mist We Walk

Sortie le 19/06/2016 (via Ignifera Records)

Liens du groupe : https://thrawsunblat.bandcamp.com/ https://www.facebook.com/thrawsunblat/

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