Dimanche dernier, The Neko Light Orchestra était de nouveau au passage au Trianon à Paris pour deux spectacles. La première à 17h, « Échos du Petit Sorcier », était consacrée aux musiques de la saga de Harry Potter. J’ai pu assister à la seconde représentation prévue à 20h, « Échos de la Terre du Milieu et de Westeros », qui, comme vous pouvez le deviner, portait sur les musiques de la trilogie du Seigneur des Anneaux (et un peu du Hobbit) et de la série Game of Thrones.
Ce concert est l’occasion pour moi de découvrir la nouvelle chanteuse de ces Échos de la Terre du Milieu et de Westeros, Coralie Royer, A.K.A. Pandora. Avec dix minutes de retard, le spectacle commence sur une introduction elfique a cappella menée par Pandora et trois vocalistes féminines. Les percussions, les violons, la flûte traversière, le violoncelle, ainsi que la guitare et la basse viennent se greffer pour entamer le thème de l’Anneau.
La tête pensante du projet rejoint le reste du groupe au piano et lance le thème de la Comté. Des frissons me parcourent déjà l’échine, et je me mets à sourire béatement. A la fin du morceau, Nico présente le programme de la soirée et indique que c’est la première fois que le groupe rejoue ce spectacle au Trianon depuis 2017, à l’occasion des quinze ans du Naheulband. Ce soir, l’orchestre nous propose un set rallongé.
Afin de couvrir toutes les musiques emblématiques du compositeur Howard Shore, TNLO interprète plusieurs medleys. Tout d’abord, un mettant à l’honneur les peuples du Rohan, « pour ceux qui sont venus à cheval ce soir », suivie de celui du Hobbit, avec les titres « Misty Mountains » et « I See Fire ». Le groupe enchaîne avec le « Dark Mordor Medley » centré sur l’Isengard, le Mordor et les Nazguls. Avec ces lumières rougeoyantes et ces sonorités sombres, on était assez proches de l’univers du metal. Pandora donne la note finale dissonante du medley au piano.
Pour ma part, nous arrivons au point culminant du concert, lorsque le groupe interprète les génériques de fin de chaque volet de la trilogie. On commence dans l’ordre avec « May It Be », merveilleusement interprété par Pandora de sa voix à la fois lyrique et pop. Là encore, les larmes me sont montées aux yeux. Sur une transition psychédélique, l’orchestre enchaîne sur « Gollum’s Song ». En toute logique, je m’attendais à ce que le groupe termine par « Into the West »… Et en fait non, et j’étais triste.
Le guitariste Alex Mc Fly nous emmène ensuite prendre une pinte ou deux au Poney Fringant. Le public n’a pu résister à l’appel de cette musique de taverne entraînante à souhait, plusieurs spectateurs ont momentanément quitté leur siège pour danser une petite gigue. Suite à cela, Nico nous annonce un morceau illustrant un passage déterminant dans la Guerre de l’Anneau, celui de la Marche des Ents.
The Neko Light Orchestra passe ensuite aux musiques de Game of Thrones, composées par Ramin Djawadi. Nico précise que cette partie du spectacle sera garantie « sans spoilers ». Le groupe commence par le thème « d’une famille qui a beaucoup souffert ». Les fans identifient immédiatement le thème mélancolique des Starks. TNLO enchaîne avec le thème consacré à « la famille qui a foutu la misère à l’autre », en allusion aux Lannister, avant d’entamer un medley sur les Targaryen.
Le batteur chante les premières notes de « Never Wanted to Leave », puis Pandora prend le relais. The Neko Light Orchestra part ensuite à la recherche d’Arya en terres d’Essos sur le titre « Valar Morghulis ».
Le concert touche bientôt à sa fin, The Neko Light Orchestra revient sur Le Seigneur des Anneaux. Moi qui étais déçue de ne pas avoir entendu « Into the West », il n’y avait finalement pas lieu de s’inquiéter. A ce moment-là, l’émotion m’a pris à la gorge. Le concert prend fin sur le « medley guerrier », lorsque les peuples des Elfes et du Gondor s’en vont combattre contre les armées du Mordor. Tous les musiciens saluent, Nico nous remercie, présente un à un les différents membres du groupe, et demande une photo avec le public avant de tirer le rideau.