Après vous avoir tannés avec The Tossers ces derniers jours, voilà enfin ce à quoi vous devez vous attendre avec « Smash the Windows » !
La toute première impression que j’ai eue est que j’avais affaire à un joli bébé de 17 chansons et que j’avais donc du pain sur la planche. Le souci c’est qu’une bonne partie d’entre elles sont assez courtes et certaines n’excèdent pas les deux minutes. Je dois avouer que cela ne m’a pas paru très encourageant sur un tel format.
En attendant le prochain album de Dzivia, voici une chronique du premier album pour se mettre dans le bain.
Ce qui est frappant dès les premières compositions, c’est qu’on sait déjà qu’on a affaire à une production de qualité et à un ensemble très fluide. On passe d’un registre à l’autre aisément et les morceaux suivent une évolution naturelle.
De la mélancolie timide et contemplative de « Serca Puscy (Heart of the Forest) » à l’enchanteresse « Vilija » en passant par l’épique « Abudžeńnie Cmoka (Dragon’s Awakening) », tout sonne à la fois unifié et aussi diversifié grâce à des mélodies et à des instruments qui sortent du lot et deviennent le cœur des compositions. Sans être dans quelque chose de forcément entraînant ou répétitif, certains airs marquent et viennent s’ancrer dans notre esprit comme le violon sur «Zbroja dy połymia (Fire and Swords) » et c’est désormais à ceci que je pense pour en quelque sorte définir Dzivia.
Ce qui pourrait plus spécifiquement définir la signature d’Artur Matveenko, c’est la maîtrise et la mesure, que cela soit pour le choix des instruments que pour l’évolution et la gestion des registres. Et ce à un tel point que lorsque l’on croit s’envoler pour un nouvel air épique et très chargé, on rétrograde en fait pour quelque chose de beaucoup plus minimaliste qui fait toute la finesse et la délicatesse du morceau. Cela arrive à plusieurs reprises sur l’album et on se fait toujours surprendre dès les premières écoutes mais au final, ces petits « croche-pattes » deviennent les moments préférés.
En somme, quel que soit le registre ou le ton employé, on n’est jamais dans quelque chose de pompeux ou de tape-à-l’œil. Tout reflète d’une certaine manière une attitude particulière du compositeur par rapport à sa propre musique : de la sincérité de toute évidence, mais aussi une humilité assez surprenante vu la qualité et toute la richesse des compositions. Je me rends compte que c’est quelque chose qui semble être assez commun chez une partie des autres musiciens du Belarus. Et finalement, cette bonté et cette honnêteté ne formeraient-elles pas un frein à l’ambition ? Pas pour tout le monde, espérons-le. Fort heureusement, cela ne semble pas être le cas pour Dzivia.
Pour ceux qui auraient manqué la nouvelle, voici la chanson extraite du prochain album, « Vataha »:
Le premier album ainsi que ce single sont disponible en vente digitale sur Bandcamp ici et vous pouvez retrouver Dzivia sur Facebook, Soundcloud et VK.
Vous pouvez également suivre les autres travaux d’Artur Matveenko ici.
Saragosse, capitale de l’Aragon en Espagne. Du point de vue de la France, ce n’est pas le genre d’endroit où on pense aller pour un concert de Metal mais en réalité, cette ville semble être une référence pour ce genre d’événements.
M’étant encore jamais intéressée à Moonsorrow jusqu’à récemment, j’ai préféré les découvrir en concert lors de la tournée « Finnish Folk Metal Mafia » à Glasgow en Avril dernier. Les avoir à nouveau aperçus au Ragnard Rock Festival cette année m’a donné envie de me consacrer à leur dernier album Jumalten Aika. Continuer la lecture de Moonsorrow – Jumalten Aika [FR]→