Sojourner – Perennial

Il y a un peu plus d’un an, la carrière de Sojourner prenait un nouveau tournant, avec la sortie de son troisième album Premonitions paru chez Napalm Records. Ce nouveau venu dans la discographie de la formation fut fort bien accueilli par la presse spécialisée et par le public. Malgré cela, un élément vint noircir ce florissant tableau. En effet, alors que Sojourner n’a toujours pas eu l’opportunité de défendre son nouvel album sur scène à cause de la crise sanitaire, un membre-clé annonce son départ du groupe. Je veux parler de Chloe Bray, que j’affectionnais beaucoup pour sa candeur vocale. Je craignais alors de penser « Sojourner, ce ne sera plus jamais aussi bien qu’avant ». Et j’ai eu tort, pour mon plus grand plaisir, puisqu’il y a quelques mois, le groupe annonçait l’arrivée de non pas un, mais de deux nouveaux membres, que sont Tom O’Dell (Dwarrowdelf/Battle Born) à la guitare, et Lucia Amelia Emmanueli (Trewa) au chant. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, afin d’inaugurer ce changement de line-up, Sojourner a sorti le titre « Perennial » issu de l’EP du même nom paru en ce début de mois, toujours chez Napalm Records. La pochette, réalisée par Jordan Grimmer, rappelle fortement celle du premier album Empires of Ash, ce qui pourrait laisser croire à un retour aux sources.

L’EP, composé de deux morceaux, s’ouvre donc sur le morceau éponyme. On retrouve directement la patte musicale du groupe, avec une intro folk/atmo aux claviers auxquels s’ajoute la flûte, suivie par une explosion black atmo/épique soutenue par les growls d’Emilio, toujours aussi redoutables d’intensité. Jusque-là, on pourrait être tenté de croire que Sojourner n’a pas tellement pris de risques, et que cet EP ne sera pas signe de renouvellement musical. C’est tout d’abord l’entrée de Lucia qui nous prouve finalement le contraire. Évidemment, le réflexe tout naturel fut de comparer Chloe et Lucia. Il s’avère que la voix de cette dernière fait tout aussi bien joliment contraste avec le growl d’Emilio, tout en apportant une dimension plus lyrique qui n’apparaissait pas forcément auparavant. Le rendu est d’autant plus beau lorsque les deux voix s’associent. Après un bridge aux claviers avec Lucia, le morceau prend fin sur une tonalité épique avec les chœurs de Lucia et de Tom. La présence de chœurs clairs masculins dans Sojourner est également une petite nouveauté qui fait bien plaisir.

On passe ensuite au second morceau intitulé « Relics of the Natural Realm », faisant écho au tout premier single du groupe paru il y a déjà six ans. Le vent souffle, la flûte reprend l’air de « Heritage of the Natural Realm », et Lucia ouvre le bal, accompagnée par les claviers. Tom prend ensuite le relais au chant, avant une nouvelle incursion du thème de « Heritage of the Natural Realm » à la flûte et aux claviers. On pourrait alors s’attendre à un morceau intégralement atmosphérique, et pourtant, une explosion subite et inopinée retentit ensuite avec Emilio au growl.

Avec Perennial, Sojourner revient à ses premières amours, tout en insufflant un renouveau musical qui ne peut annoncer que du bon pour la suite !

Fée Verte

9/10

Tracklist :

  1. Perennial
  2. Relics of the Natural Realm

Date de sortie : 04/06/2021

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