Ce soir, ce ne sont pas moins de trois groupes qui s’enchaînent sur la petite scène du Ferrailleur : les strasbourgeois de Pyrah, les allemands de Molllust, les berlinois de Stimmgewalt qui accompagneront les israéliens d’Orphaned Land. Une soirée folk en perspective, car tous les groupes rangeront leur côté « métal » pour rentrer dans un line up acoustique.
PYRAH
Pyrah est une première pour moi. J’avais préalablement écouté quelques morceaux sur leur chaîne Youtube officielle mais ce qu’on a eu en live ce soir là était totalement différent !!
En effet, la batterie a laissé place aux percussions traditionnelles (djembé), les guitares électriques ont laissé place aux guitares sèches, l’ambiance était envoûtante, aux saveurs douces d’orient, la voix de Stephanie a transporté son public dans un univers à part entière. Des morceaux au tempo parfois dansant, parfois ambiant, bref, une parfaite harmonie ! Une excellente découverte qui m’a bien plus séduit que la version métal du groupe.
MOLLLUST
Après une grosse demi-heure passée devant Pyrah, Molllust s’installe. Encore une fois, c’est du nouveau pour moi.
Pour une fois, j’ai l’impression non pas d’assister à un concert folk ou métal, mais bien à un opéra.
De part les instruments présents sur scène (violons et contrebasse) et de part la voix de Janika.
Le côté opéra se détache pour le coup du line up, mais reste amusant et appréciable, d’autant que la partie métal a encore une fois pris la fuite…
Tous les morceaux ont été introduits sur scène en français avant d’être joués, nous avons même eu le droit à la version française (le refrain du moins) de la chanson « König der Welt ». Le guitariste s’est emparé de sa couronne, d’une bouteille de champagne et a déambulé parmi la foule, scandant « je suis le roi du monde ».
Au milieu du concert, Janika qui est également pianiste, nous a majestueusement interprété du Bach, un des moments les plus épiques du concert à mon goût.
Mention spéciale pour les tenues de scène des musiciennes (eh oui, nous avons quatre personnalités féminines, qui comptent deux violonistes, une contrebassiste, et une pianiste-chanteuse à la voix d’opéra), qui d’emblée donne une touche de classe au concert.
STIMMGEWALT CHOIR
HERONMAIDEN :
Ce groupe, bien que noté comme accompagnateur d’Orphaned Land sur l’affiche et les flyers mérite pour moi un paragraphe. En réalité, les six berlinois ont eu un rôle bien plus important puisqu’ils ont introduit Orphaned Land. Je me dois de faire une courte présentation du principe : Stimmgewalt, c’est une chorale, qui fait des reprises (entre autre), a cappella. C’est ainsi que nous avons eu le droit à Engel de Rammstein, comme Jan (le leader de Stimmgewalt) l’a précisé « nous sommes allemands donc forcément on a fait une reprise de Rammstein », mais également Rebellion (Grave digger), Last Night of the kings (reprise de… Van Canto !). Enfin, c’est sur Hallelujah qu’apparaît Kobi, vêtu d’une toge blanche… Oui, ce soir, Jésus chante Hallelujah !
Heyr himna smiður
Engel
(Rammstein cover)
Last Night of the Kings
(Van Canto cover)
The Irish Ballad
(Tom Lehrer cover)
Beer, Beer, Beer
(An Ode to Charlie Mopps – The… more )
Hallelujah (w/ Kobi Farhi)
ORPHANED LAND
HERONMAIDEN :
La tête d’affiche de la soirée n’a pas fini de nous épater, car ils ont décidé de nous jouer d’anciens morceaux, comme ceux qu’on trouve rarement sur les sets normaux (c’est à dire métal) d’Orphaned Land. Nous voici tous réunis pour une soirée, que nous soyons croyants ou non, israéliens, français, ou allemands, car la musique est la meilleure des religions. Je ne fais ici que résumer la devise du groupe.
Pari réussi, c’est sur des danses orientales dignes de celles à faire bouger son ventre (à bière!) et son postérieur que le groupe nous transporte dans un premier temps. Les morceaux du dernier album sont également au rendez-vous, et la foule se déhanche sur un « All is One » dont les chœurs sont chantés par…Stimmgewalt.
Dans un second temps des morceaux beaucoup plus calmes sont venus nous apaiser, me laissant un peu de répit, car la soirée est longue et n’est pas finie. En dépit de la beauté du spectacle, cette partie là n’a pas forcément été ma préférée, ayant l’habitude d’un Orphaned Land vif et dansant. Mais le mot d’ordre de la tournée, c’est « acoustique » (et folk, aussi), et non métal.
Le rappel a été comme une sorte de réveil pour moi, me tirant de mes songes orientaux.
Après 1h30 de set (ponctué par une courte pause en coulisse, laissant à Stimmgewalt le temps de nous jouer un morceau), Orphaned Land quitte la scène et se met à disposition des fans pour selfies et signatures, en compagnie de Pyrah, Molllust, et Stimmgewalt.
Bilan de la soirée : orignal, et peut-être bien incontournable pour les amateurs de concerts acoustiques !
MORRIGAN :
Encore une fois j’avoue, seuls Orphaned Land m’intéressaient réellement sur cette soirée, le jour où je manquerai ce groupe c’est que je serai morte ou du moins gravement malade. Je n’ai donc pas vu les premiers groupes, seulement entendu Molllust de loin et clairement l’opera metal n’est pas fait pour moi.
Après m’être posée tranquillement dans un coin – après tout, il s’agit d’un concert acoustique. On se laisse happer par le magnifique duo que forment Stimmgewalt et Orphaned. J’étais très très enthousiaste à l’idée de voir les israéliens en set acoustique et je n’ai point été déçue : les titres sont tout aussi efficaces sans électrique. Seul petit point noir : le choeur qui, après avoir fait l’intro du concert (et quelle intro!), s’est un peu retrouvé relégué au second plan quand il aurait mérité une place plus importante à mon sens. Bref je ne reviendrai pas sur le reste, le report de HeronMaiden me semblant parfaitement juste, mais encore une bien belle soirée en compagnie d’Orphaned, toujours pleins de joie et dégageant un vrai plaisir de jouer sur scène. On finira la soirée à boire avec eux, si ça ce n’est pas une belle communion entre artiste et public !
The Simple Man
All Is One
The Evil Urge
Asalk
Let The Truce Be Known
Olat Ha’tamid
Brother
Bereft in the Abyss
Building the Ark
A Neverending Way
El Meod Na’Ala
Sapari
In Thy Never Ending Way
Encore:
The Beloved’s Cry
Norra El Norra (Entering The Ark)
Ornaments of Gold