Report par : Brynhildr, Wolpertinger, Fée Verte, Thrall, Morrigan.
Groupes évoqués : Furia, Khors, Rotting Christ, Fleshgod Apocalypse, Naheulband, Shining, Soilwork, Carpenter Brut, Dalriada, Svartsot, Dying Fetus, Arkona, Batushka, Ministry.
Ahhhh la Bretagne, son beau temps, ses champs, sa mer, son chouchen… Son Motocultor le temps d’un weekend d’Août!
C’est le coeur plein de joie et de motivation qu’on embarque tout notre matériel de survie en milieu hostile et qu’on se met en route pour St Nolff avec, au passage, quelques mauvaises surprises quant au fléchage conduisant vers les nouveaux parkings. Puis avant d’ (enfin) pouvoir passer à l’apéro nous devons effectuer les quelques allers-retours parking camping (oui, environ 800m quand les bras sont vides, effectivement ce n’est pas très loin. Quand on est chargés comme des mules, que presque la moitié du trajet se fait dans les champs, ça devient très loin). On récupère les petits bracelets, on attend que le camping ouvre, puis qu’on nous autorise à planter nos tentes (oui, interdiction de planter sa tente tant que la « section 1 » n’est pas pleine jusqu’à la gueule, un peu pénible d’attendre 1h alors que la tente pourrait être en place depuis bien longtemps).
Qu’importe, l’apéro fût beau, les changements d’organisation plutôt agréables dans l’ensemble!
VENDREDI
FURIA
Fée Verte :
Après m’être gentiment échauffée lors du concert donné par les Parisiens de T.A.N.K., direction la Supositor Stage pour retrouver les blackeux polonais de Furia. Je ne connaissais pas le groupe avant de les découvrir à l’affiche du festival. C’est ainsi que je m’empressai d’écouter leur dernier album en date, Nocel. Ce fut le coup de coeur. Un bon petit black aux accents pagan, et un chant polonais donnant une dimension ésotérique, il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour être séduite. J’étais donc plus qu’impatiente de découvrir le groupe en live. Sauf que voilà, le concert a eu lieu sur la seule scène non couverte du fest, et comme par hasard, la pluie a décidé de s’incruster à ce moment-là. Du coup, pour apprécier le concert, ça refroidissait déjà pas mal. Ajoutez à cela un son abominable et des morceaux beaucoup moins véloces que sur CD, et vous obtenez m a plus grande déception de ce festival. Il ne me reste plus qu’à espérer revoir le groupe dans de meilleures circonstances.
KHORS
Wolpertinger :
On ne va pas se mentir, je suis venu au Motocultor avec comme but avoué de m’en mettre plein les esgourdes à grands coups de groupes bien bourrins comme il faut, citons en pagaille Onslaught, Gorod, Dying Fetus… Cependant, un nom a retenu mon attention au milieu de ce déchaînement de violence, un nom aperçu au Ragnard Rock Fest un mois plus tôt, et dont quelques notes entendues de fort loin m’avaient arraché un petit « Hum, pas mal… ». Et bien que je sois allé les voir en ne connaissant pas un seul de leurs morceaux, les Ukrainiens de Khors m’ont collé une claque assez mémorable.
Le concert a pourtant bien mal commencé : en faute, un son absolument ignoble. Les grosses caisses recouvraient complètement les guitares bien trop faibles, et occultaient d’ailleurs toute musique, ne laissant qu’un bourdonnement sourd. A tel point d’ailleurs que Morrigan et Fée Verte ont préféré fuir… Mais je suis resté, et tant mieux, car le problème de mixage fut bien vite réglé. Jean-Michel Sono a dû être remplacé…
J’ai donc ainsi découvert Khors, et même si je suis incapable de citer le moindre morceau qui ait pu être joué, je revivrais l’expérience avec joie. Les impressionnants colosses bardés de cuir ont balancé pendant une heure un black mélodique, puissant, atmosphérique, parfois épique (nous offrant même un beau solo de flûte, samplé malheureusement…). C’est sur cette musique glaciale, violente, mais également belle, tout simplement, que viennent se poser des hurlements d’une propreté tout à fait remarquable.
Bien qu’un set d’une heure en festival soit un peu court pour juger un groupe, Khors semble être un combo qui se sublime dans l’épreuve du live. L’émotion, en tout cas, était au rendez-vous, les frissons le long de l’échine aussi, et il y a dans la Bavière toulousaine un petit Wolpertinger qui ressortira un jour de son terrier pour retourner voir ces monstres de scène.
ROTTING CHRIST
Morrigan :
Setlist : Ze Nigmar / Kata ton Demona Eautou /Athanati Este / Elthe Kyrie / Apage Satana / The Sign of Evil Existence / The Forest of N’Gai / Societas Satanas / In Yumen-Xibalba / Noctis Era
Groupes que j’aime d’un amour vrai partie 1.
Rotting Christ et moi c’est une grande histoire d’amour depuis très longtemps. C’est dire que je les attendais de pied ferme une fois encore. On se retrouve à la barrière avec Fée Verte pour admirer les grecs sur scène une fois encore.
Je suis relativement partagée sur ce set. Evidemment dans l’ensemble c’était bon, excellent même : toujours cette même énergie superbe (malgré un peu de fatigue de Sakis a priori, un peu moins en forme sur sa voix que d’habitude, un poil moins dynamique aussi), ce plaisir évident de jouer sur scène, cette communication avec le public. Une magnifique nouvelle entrée de set sur Ze Nigmar , un nouvel album qui passe parfaitement bien en live MAIS…
… MAIS c’est loin d’être le meilleur live Rotting Christ que j’aie vu, la faute à des basses beaucoup trop fortes (sans doute le désavantage d’être à la barrière, mais ce souci a été récurrent sur l’ensemble du fest), et surtout à une setlist qui manquait cruellement de cohérence : autant les morceaux de Rituals se combinent parfaitement bien avec ceux de Kata ton Demona Eautou, autant ces deux albums sont extrêmement différents des précédents. On sait bien que les classiques tels que Societas Satanas ou Noctis Era doivent être joués, mais j’ai trouvé qu’ils brisaient la dynamique globale du set car beaucoup plus « hargneux » que les autres qui sont eux beaucoup plus atmosphériques ou du moins mystiques. Ma grande déception restera quand même l’absence de 666 dans la setlist malgré le sample de début de la chanson lancé en toute fin de set. Idem, quelle déception pour une performance en terres françaises de ne pas entendre l’interprétation magistrale des Litanies de Satan.
A charge de revanche sur la tournée du groupe avec Inquisition à la rentrée !
Fée Verte :
A la base, j’étais décidée à assister au concert de Khors, mais face à l’ampleur de la catastrophe que fut le son en début de set, j’ai préféré me mettre directement en place pour Rotting Christ. Comment oublier la claque prise lors de leur passage au Rock Your Brain en octobre dernier ! Il va donc sans dire que j’attendais de revoir le groupe avec grande impatience. Alors forcément, l’effet de surprise s’était dissipé, mais il n’empêche que Rotting Christ en live, ça reste toujours pro, carré, énergique et efficace. Il n’y avait qu’à se retourner vers le pit en ébullition pour s’en assurer. Les morceaux choisis furent tous aussi convaincants les uns que les autres, bien qu’il manquait « Grandis Spiritus Diavolos » pour me combler. Une chose est sure, on sera au rendez-vous pour leur prochain passage en France en novembre prochain !
NAHEULBAND
Morrigan :
Annonçons d’entrée : rarement j’ai été aussi déçue d’une prestation en festival que j’attendais de pied ferme. En effet le Naheulband fait parie de ces groupes emblématiques que je n’avais pas encore eu la chance de pouvoir voir en live.C’est pleine d’espoir que je suis partie sous la Massey Ferguscène pleine à craquer de gens déterminés à faire la fête. Une concerts qui commence à prendre du retard alors que selon le staff « tout était prêt », le public qui commence à s’impatienter. Le groupe arrive enfin et nous annonce qu’il y aura un flûtiste remplaçant car une bonne partie des membres habituels du groupe ne sont tout simplement pas là. Regrettable pour un groupe qui est déjà rare en live. On est très motivés au début, mais à force de blabla à n’en plus finir, le groupe finit par perdre l’ensemble du public qui en devient plus perplexe qu’autre chose. Non pas que le blabla soit inutile, ça fait aussi le charme et l’identité du groupe, mais quand tu as pas loin de 20 minutes de causeries sur 50mins de set, ça agace. Beaucoup de gags finiront de la même manière : le coup des effets pyrotechniques c’était drôle il faut l’avouer, le faire durer 5 mins c’était beaucoup trop. A cela s’ajoute un manque de motivation évident du groupe (mis à part le flûtiste très souriant), des soucis techniques (accordage sur scène qui font encore perdre du temps, problème de tambourin qu’il aurait peut-être été judicieux de vérifier avant de monter sur scène quitte à commencer en retard). Bref, heureusement qu’on voulait voir / entendre Crom et Gurdil (qu’on a bien failli ne pas avoir), sinon on aurait tous fini par aller voir Entombed que je regrette encore d’avoir loupé du coup. Un concert à oublier.
FLESHGOD APOCALYPSE
Fée Verte :
Ayant déjà vu Entomned AD en première partie de Behemoth en février dernier et redoutant le fiasco avec le Naheulband, je décide de patienter sous la Massey Ferguscène pour un groupe que j’attendais de voir depuis pas mal de temps. Je veux parler de Fleshgod Apocalypse, les ambassadeurs du death technique symphonique « made in Italy ». Au programme ce soir, des morceaux issus du remarquable dernier album sorti en début d’année, King, mais également quelques incontournables des opus précédents. Alors Fleshgod, c’est baroque, très théâtral, poussé à l’extrême, et c’est justement ce côté extravagant qui peut séduire les uns, et agacer les autres. Mais s’il y a bien une chose qui pourrait mettre tout le monde d’accord, c’est que Fleshgod en live, c’est un sacré spectacle. On pourrait presque sortir les petites jumelles d’opéra pour observer la chanteuse lyrique et le pianiste se défoulant comme un dégénéré sur son instrument (on pourrait au passage en dire tout autant du batteur), si le public ne remuait pas tant. Et ces costumes style Renaissance italienne, ça en jette vraiment ! Bref, ce fut une grosse claque, de loin l’un de mes meilleurs concerts de ce festival !
Thrall :
Un show plein de majesté, de puissance et de brutalité ! Très fan des italiens, je m’attendais à recevoir une belle claque, mais cette dernière fut sincèrement plus violente que prévu ! Un véritable mur de son envoyé dans la face de son public, malgré des guitares difficilement audibles par moments, sous les couches de la batterie, de la basse et des superbes symphonies distillées par la formation. Embellis par quelques mises en scène qui avaient à chaque fois leur petit effet, notamment lors de l’annonce des morceaux par le chanteur guitariste Tommaso Riccardi, les titres s’enchaînaient avec une brutalité des plus impitoyables.
Après deux titres de leur dernier album King, « In Aeternum » et « Gravity », histoire de bien assommer le public dès le début du concert, le groupe ne faisait preuve d’aucune pitié, dégainant les terribles et bien connus « The Violation », « Pathfinder » ou encore « The Fool ». On appréciera la très bonne initiative du groupe d’inviter sur scène une chanteuse d’opéra afin d’interpréter tous les chants lyriques féminins des morceaux, un très bon moyen pour ma part de donner aux titres des deathsters une bouffée de fraîcheur et de diversité. Un show que je tenais à louper sous aucun prétexte et que je ne regretterais pas d’avoir vu !
SHINING
Morrigan :
Setlist : I Won’t Forget / The One Inside / Fisheye / My Dying Drive / The Last Stand / Thousand Eyes / Last Day / Burn It All / The Madness and the Damage Done
Shining fait partie des groupes que je trouve mais alors TRES indigeste sur album. En live, c’est une toute autre histoire , leur son très carré, leur énergie servent parfaitement leur musique. Show lumière + excellent son = une prestation qu’on n’est pas prêts d’oublier, probablement une ds meilleures du fest d’ailleurs. Mais voilà, la vie étant cruelle le show lumière a considérablement accru ma migraine naissante, je n’ai par conséquent pas pleinement apprécié le performance. Ca ne m’a pas empêchée de voir que c’était bon, excellent, et que ces gars là iront très loin. (ce son de saxo…).
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SAMEDI
« Y a plus d’eau sur le camping! »
(Heureusement, le souci a été réglé très vite)
SOILWORK
Fée Verte :
Me retrouver devant la Supositor Stage pour le set de Soilwork fut un heureux concours de circonstances : Dalriada devait initialement se produire sur la Dave Mustage en milieu d’après-midi, mais un fâcheux contre-temps les avait contraints de reporter leur show ce soir après Soilwork Du coup, plutôt que de vagabonder sur le site en attendant le concert des Hongrois, j’ai choisi de vaincre mes a priori par rapport à Soilwork. En effet, bien qu’étant férue de melodeath, celui de ces Suédois n’était jamais parvenu à me toucher jusqu’à maintenant, la faute à un chant qui sonnait plus « core » qu’autre chose à mes oreilles. Du coup, lorsque le groupe débute son set, autant cela passe bien musicalement, et les musiciens ont de l’énergie à revendre, autant je bloque encore sur la voix de Bjorn « Speed ». Il a fallu attendre autour du quatrième morceau avec une jolie petite intro aux claviers pour captiver davantage mon attention. A partir de cet instant, c’était parti, après un petit temps d’adaptation, le groupe a su me rallier à sa cause. Et je n’étais absolument pas la seule, à en juger par l’enthousiasme manifeste du public. En somme, ce set fut une bien agréable surprise pour ma part, et me voici en conditions pour ce que j’espère être une autre bonne découverte : Dalriada.
CARPENTER BRUT
Morrigan :
« C’est de l’électro ça n’a rien à faire ici ! ».
Depuis quand on reste cloisonnés dans le metal et même le seul folk pagan ?
Forcément, on parle de Carpenter Brut et de Perturbator à n’en plus finir. Il fallait donc que je les voie en tant qu’assez fan de bon électro. De tels groupes qui sont programmés sur des festivals « metal », c’est qu’il doit y avoir un petit quelque chose en plus. De vrais musiciens sur scène en tout premier lieu, ce qui est probablement la raison de la popularité du groupe parmi les metalleux. C’est vrai que ça a la pêche, que ça joue bien et que ça combine bien les vrais instruments avec l’électro. N’empêche que sur 50mins c’était très répétitif. Sympa mais à petite dose. Le public a eu l’air de bien s’éclater en tout cas et c’est le principal, non ?
________________________INTERLUDE____________________________
« Dalriada ont annulé, c’est Furia qui vont se produire à nouveau sur la Massey… »
Nooooooon on était venus pour eux au milieu de l’après-mide, alrs viendront, viendront pas? Où sont-ils? Comment ça se passe? Personne ne semble au courant, dommage on avait RDV avec eux à 21h pour interview. Enfin bref, par chance je croise une ds têtes pensantes du Motocultor, je lui demande, il y a eu un souci de van, les hongrois arriveront et se produiront bien, mais alors beaucoup plus tard.
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DALRIADA
Fée Verte :
SETLIST : Amit ad az ég / Kinizsi mulatsaga / Saltarello / Napom, fényes napom / Aldas / Igéret / Hajdutanc
Malgré l’heure tardive, bon nombre de metalleux étaient au rendez-vous pour assister au show des Hongrois. Je l’avoue, je n’ai jamais vraiment pris le temps de me pencher sur la discographie du groupe. Tout simplement parce que le chant féminin dans le metal a tendance à me rebuter. Néanmoins, n’étant jamais à l’abri d’une bonne surprise, j’étais curieuse de voir de quoi il en retournerait en live. Et je ne regrette absolument pas, car Dalriada fut l’une de mes plus grosses claques du week-end. Même s’il fallait parfois tendre l’oreille pour entendre les mélodies de la flûte, le groupe a tout de même bénéficié dans l’ensemble d’un son correct. Les musiciens étaient menés d’une main de maître par la charismatique chanteuse, tournant sur elle-même et nous embarquant dans des danses endiablées. Le groupe a su trouver la juste mesure entre le côté festif, agressif et énergique du folk metal. Quelques growls se sont même glissés à certains moments, la petite touche « surprise » du set pour ma part ! Un concert de Dalriada au Motoc, il faut croire que ça se mérite, et je ne peux m’empêcher de penser que ma patience a été récompensée, car ce fut un très bon moment !
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DIMANCHE
SVARTSOT
Morrigan :
Groupes que j’aime d’un amour vrai partie 2.
Ahhhh Svartsot… S’il y avait un groupe de folk que j’attendais vraiment ce weekend, c’était bien eux. J’étais restée sur ma faim lors de leur prestation à Rennes fin 2015, la faute à des instruments folk inaudibles, je savais que le groupe valait tellement mieux, j’attendais leur retour avec grande impatience, merci Motocultor. Ce groupe que j’aime depuis si longtemps jamais ne m’a déçue et ça ne sera visiblement pas le cas avant un bon moment.
Comme j’ai répété plusieurs fois après le set, des étoiles encore dans les yeux. Le folk metal bien sonorisé en live, et surtout en plein air, c’est rarissime voire inexistant. C’est pas grave on fait avec. Et bien Svartsot ont réussi ce tour de force au Motocultor cette année. Des instruments folk qu’on entendait tous très bien, un bon gros son de guitares derrière, et une voix très bien mise en avant. Chapeau à l’ingé son du groupe qui a fourni un travail admirable. A signaler également une très belle ambiance et un public mais alors très motivé qui s’est même offert un wall of death sans que le groupe lui demande. Autour ça danse, ça chante, ça a l’air sacrément heureux d’être là…
Fée Verte :
C’est la troisième fois que je vois les Danois, en ce dernier jour de Motocultor (snif, déjà …) sur la Massey Ferguscène. Néanmoins, c’est la première fois que je vais assister à un set du groupe en plein air, l’occasion de voir comment celui-ci s’en sort en conditions « festival ». Sans surprise, les membres du groupe instaurent en moins de bière … euh, de temps pardon, qu’il ne faut pour le dire, l’ambiance festive escomptée. Comme à leur habitude, le set est agrémenté de leur petite touche d’humour si caractéristique. Une bonne humeur contagieuse qui a provoqué bon nombre de pogos et un wall of death pour une ambiance bon enfant à souhait !
Thrall :
Svartsot est certainement l’un de ces groupes, à la manière d’un Finntroll ou d’un Equilibrium, qui ne me décevra jamais en live, et ce quoi qu’il arrive ! Au son puissant et aux chansons ultra efficaces, les danois font toujours un carton devant leurs fans. Ils avaient littéralement retourné la Machine du Moulin Rouge lors du Cernunnos 2015, ce qu’ils refirent avec encore plus de mordant en ce dimanche après-midi de festival.
Le groupe est carré sur scène, avec des musiciens tout sauf statiques et un chanteur disparaissant sans arrêt derrière ses longs cheveux sur chacun de ses headbangs : le groupe est content d’être là et cela se voit ! Le public aussi, ce dernier créant rapidement un pogo festif devant la scène. Portant une amie sur mes épaules lors des premiers titres du groupe afin de l’aider à bien profiter du show, je ne pus résister à l’appel du pogo sur le morceau « Midsommer », l’une de mes chansons favorites. Entraînant, festif, très remuant : un concert Folk Metal comme on les aime !
DYING FETUS
Morrigan :
BRAOUUUUUM ! C’était puissant, c’était efficace, c’était la bagarre comme d’habitude, et ça c’était pas gagné vu la localisation de la scène et les bourrasques de vent qui gâchaient considérablement le son sur d’autres concerts. Je n’aurais pas cru dire ça après le déluge de Vendredi, mais merci météo bretonne pour ce petit moment de clémence.
Mon dieu que ces gars là ont du talent. Tu connais tous les soli par cœur ? Et bien tu les retrouves sur scène ! Tu aimes la violence à l’état pur ? Tu la retrouves dans le pit !
Fée Verte :
Il arrive un moment en fest où l’on éprouve le besoin de faire le plein de calories avec un groupe bien gras. Et qui d’autre que les Américains de Dying Fetus pouvaient remplir ce rôle à merveille ce week-end ? C’était la première fois que je voyais le groupe en live, et comme lui, j’irai droit au but : c’était gras, bourrin, et diablement efficace. RIP mes petites cervicales …
ARKONA
Morrigan :
Que l’on fasse un procès à cet ingé son qui apprend de nouvelles manières de massacrer le son du groupe et sa prestance à chaque concert ! On est rentrés 5 minutes sous la tente, on a entendu Zakiatie et on est repartis, c’était fort, les voix cassaient littéralement les oreilles, tout comme les basses. Tu vois un pot de compote ? C’était le son de ce soir et c’est inadmissible. J’aime Arkona, mais pas dans ces conditions.
Brynhildr :
Ca y est, ils sont la!Un vent de chaleur russe souffle sur le public tassé devant la scène.
A travers ce souffle de chaleur humaine, je parviens à entendre les douces notes d’intro: ca y est, les choses sérieuses vont (enfin!) commencer! Lorsque Masha s’empare du micro, que les grands classiques d’ARKONA retentissent dans nos petites oreilles délicates, il n’y a plus rien d’autre qui compte. L’inconnue à ma droite devient ma partenaire de ventilateur chevelu, mon acolyte de concert!Ensemble, nous reprenons en choeur et chewing gum les refrains repris si souvent à voix basse dans le métro.
Le temps ne s’arrête mais file à toute allure.
BATUSHKA
Fée Verte :
Un festival est toujours fait de dilemmes. Le mien s’est joué en toute fin de week-end : Arkona VS Batushka. Ayant déjà vu Arkona quatre fois par le passé, la question ne s’est pas posée bien longtemps. De plus, avec ma crève naissante, je me voyais mal devoir subir les pogos et slams incessants. Avant même le début du set, cela ne fait aucun doute, Batushka ne fait pas dans la demi-mesure, puisqu’une grande partie de l’intérêt du groupe repose sur la mise en scène : au centre, un autel sur lequel est posée l’icône, des chandeliers de par et d’autre de la scène … On plaisante au début en chantant « Joyeux anniversaire » et « Chaussée aux moines » en voyant débarquer le groupe encapuchonné sur scène, mais dès les premières minutes du set, finie la plaisanterie, le silence et l’attention planent sur la Supositor Stage, transformée en une véritable messe noire. Gros bémol cependant pour le son, pour les premiers rangs tout du moins, avec une batterie et des basses trop mises en avant, et, plus gênant encore, des voix occultes quasiment inaudibles. A revoir donc dans de meilleures conditions si l’occasion se présente.
Thrall :
N’étant pas super fan de leur son, je venais surtout voir Batushka pour le côté visuel et la mise en scène sinistre de la formation. Et je ne fus pas déçu : une messe noire se jouait véritablement devant le public, sur fond de bougies, d’autels de magie noire et d’ambiances tamisées. Les membres du groupe, mystérieux sous leurs capuchons et leurs pesantes soutanes, ont vraiment joué le jeu, restant immobiles durant l’intégralité du concert et appuyant le côté dérangeant et glauque du show. Une mise en scène pour ma part réussie, mais cela fut moins le cas en ce qui concerne le son.
En effet, les basses étaient très présentes, trop même par moments, et les chants étaient malheureusement pas assez mis en avant. On peinait à entendre les choeurs des trois choristes situés sur le côté de la scène, ce qui était franchement dommage car ces derniers semblaient rajouter une ambiance encore plus impressionnante et mystique à l’ensemble. Côté compositions, certaines ne m’ont pas déplu, pour ne pas dire surpris, les accélérations Black Metal du groupe à la guitare et à la batterie ayant été à chaque fois du plus bel effet.
MINISTRY
Morrigan :
Groupes cultes que je n’avais encore jamais vu. Seul et unique acte.
Si on est allés faire un tour à Arkona, c’est que c’était pas loin de la scène sur laquelle Ministry se préparaient à lancer leur machine de guerre. Tente pas si blindée que ça. C’est l’avantage du Motocultor, c’est pas si grand que ça donc facile de se déplacer d’une scène à l’autre tout en ayant une chance d’être toujours pas trop mal placé. Difficile de dire à quel point j’étais excitée à l’idée de voir ce groupe pour la première fois. Pas de chance, ils clôturaient le festival et mon corps me réclamait d’ores et déjà le sommeil qui lui avait été refusé les jours précédents. Pas les meilleures conditions pour le concert donc.
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LE FESTIVAL VU PAR…
Fée Verte
Tops :
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2 scènes couvertes
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Fleshgod Apocalypse / Dying Fetus / Rotting Christ / Dalriada
Flops :
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Distance parking / camping
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Qualité sonore de certains concerts
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Aberrations du camping : devoir refaire la queue à l’entrée à chaque fois pour une sacoche déjà vérifiée le 1er jour / devoir attendre qu’une parcelle se remplisse pour planter sa tente
Morrigan
Tops :
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Svartsot, Rotting Christ, Dying Fetus
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Gros progrès dans l’organisation
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Les deux scènes couvertes
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Toilettes sèches et relativement propres.
Les Flops :
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Le Naheulband
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Distance parking/camping , organisation du camping.
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Le son de la Suppositor Stage, soumis aux fluctuations du vent (et oui, mettre la scène « abritée des vents » tout au fond de l’entonnoir qu’est le nouveau site, c’est un carnage quand le vent souffle.
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Le temps breton (on t’aime un peu, pas à la folie du tout)
Thrall
Les Tops :
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Un camping toujours aussi barré !
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L’absence de boue !
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Des chiottes nickel !
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Tous les groupes bien bourrins de cette édition ont tout déchiré sur scène et dans la fosse !
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Ca m’a fait plaisir de chanter comme un fou sur Naheulband quand même !
Les Flops :
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Bouffe pas terrible mais qui avait tout de même l’avantage de te caler le bide
Wolpertinger
Les Tops :
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Affiche
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Soilwork
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Ambiance du camping
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Scènes Couvertes
Les Flops :
-
Pas assez de points d’eau et de chiottes
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Son (surtout pour Fleshgod)
Brynhildr
Les Tops :
-
Carpenter Brut, Svartsot, Pipes and Pints
Les Flops :
-
Naheulband, Batushka, Dalriada