[Report] Motocultor 2018

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Ca y est, c’est Vendredi, direction la Bretagne et le Motocultor Festival pour notre arrêt annuel incontournable à St-Nolff. Partis bien en avance de Nantes afin d’arriver à temps pour voir Ende et leur black metal de qualité, nous avons eu la mauvaise surprise en arrivant de bouchonner une bonne heure avant de pouvoir accéder au parking, la faute à un seul point d’accès pour TOUS les véhicules et via une petite route de campagne. Surchauffe de moteur, arrêt forcé, un démarrage sur les chapeaux de roue ! La bonne nouvelle, c’est qu’on a pu accéder au parking le plus proche du site ; la mauvaise, c’est qu’on a raté les premiers groupes dont Ende. Moi qui avais très envie de les revoir, c’est dommage mais tant pis. On a appris par la suite que les équipes parking étaient en sous-effectifs et qu’elles faisaient de leur mieux malgré ça, et que le nombre de parkings était insuffisant au vu du complet du festival et de la jauge augmentée par rapport à l’année précédente.

  • Auðn

Après moultes péripéties donc, nous voici posés au campement, la tente plantée, et c’est une bière à la main que nous allons faire notre premier tour sur le site du festival en direction de la Suppositor Stage, et du groupe norvégien : Auðn dont tout le monde parle tant ! Véritable phénomène ces derniers temps, le groupe a un petit côté Solstafir mais plus sombre, très atmosphérique et totalement prenant en album en tout cas. Une bonne petite foule de fans et de curieux comme nous s’était donc amassée devant la scène, nous sommes pour notre part restés en retrait. Peut-être que mal nous en a pris, car le son de loin était très médiocre et brouillon à souhait. Difficile de reconnaître les morceaux et de bien différencier les instruments. Nous apprendrons pendant le weekend que malheureusement le son de la Suppositor sera beaucoup plus mauvais que bon sur la durée du festival. Alors le vent, on ne peut pas le maîtriser me direz-vous… Et bien il n’y en avait pas. Même si le groupe était bien en place et avec beaucoup d’envie, je n’ai pu rester jusqu’au bout du set, la déception et la frustration prenant le dessus car réellement, ce n’était pas agréable à écouter…

  • Devildriver

De la brutalité, de l’énergie, voilà de quoi passer un bon moment ! J’avais plutôt très hâte de revoir le groupe, cette fois-ci sous tente afin de mieux profiter d’un son globalement assez bon quoiqu’un peu lisse. Et on enchaîne classique sur classique avec une maîtrise absolue, et le pit se déchaîne, visiblement aussi content que nous d’être là !

Le seul bémol de la prestation à mon sens viendra des nouveaux titres, disséminés un peu partout dans le set, et qui malheureusement ont pas mal cassé le rythme du set, le dernier né du groupe consistant en des reprises… de country !

  • Pillorian

Suppositor Stage Acte II. Comme pour Auðn, Pillorian étaient très attendus. En effet, on avait encore la prestation d’Agalloch (Motocultor 2016) en tête, et on avait très envie de voir le nouveau projet de ces messieurs en pleine action. Et bien c’était sans compter sur le son encore une fois, qui a relevé de l’inécoutable. Un gâchis absolu, je ne m’appesantirai donc pas sur ce report, ayant préféré repartir vers les autres scènes.

  • Myrkur

Pourquoi tant de cruauté ? Myrkur et Cruachan en même temps ce n’était vraiment pas la meilleure idée du monde, le public pour les deux groupes étant sensiblement le même. Clairement le plus gros dilemme du weekend pour moi. On a donc du regarder deux demi-concerts, et quel dommage ! Je n’aurais manqué Myrkur pour rien au monde, admirant beaucoup la demoiselle et sa musique. C’était encore une fois magique et envoûtant. Un son maîtrisé, une performance superbe, une présence presque magique tellement Myrkur semble survoler la foule et la scène. Bon il est vrai que pour les amateurs des premiers albums, il faudra repasser, seuls les plus récents sont joués, mais tellement bien réalisés que l’on sent une vraie implication, un vrai plaisir de partager et je ne sais pas pour vous, mais personnellement ce n’est pas pour me déplaire !

  • Cruachan

J’avais pu apercevoir brièvement le groupe au Ferrailleur en Novembre dernier, je n’allais as m’arrêter là!A mon grand regret, nous avons donc quitté Myrkur à mi-set pour aller voir comment les irlandais défendaient leur nouvel album en live. La foule assez compacte ne s’y est pas trompée, elle voulait faire la fête, et Cruachan leur a donné de la matière à danser ! Oscillant entre les passages plus black, les plus épiques, et les plus festifs, le groupe a su proposer une prestation de qualité, et contre toute attente avec un son de qualité (quelle ironie que l’un des meilleurs sons que j’ai entendus sur la Suppositor du weekend était pour un groupe de folk!).

  • Ministry

Vus de très loin, la tente débordant littéralement de toutes parts, nous n’avons pas pu nous approcher de trop. C’est donc tranquillement posés dans l’herbe que nous avons regardé de loin. Je dois bien l’avouer, j’avais peur que la prestation soit moyenne, et bien que nenni ! Le groupe était très en forme et nous a offert une prestation pleine de rage, d’énergie et donc de qualité, un son très agressif mais collant parfaitement à la personnalité du groupe, une mise en scène assez riche de ce qu’on a pu apercevoir. Bref, les américains ont fait un passage remarqué au festival et ce fut un moment fort agréable !

  • Behemoth

Les immanquables ! La dernière fois que j’avais vu Behemoth au Motocultor c’était pour ce show d’anthologie pour lequel leur matériel avait été perdu à l’aéroport. Cette fois-ci, rien de perdu, nous aurons une performance en bonne et due forme.

On a voulu se positionner un peu tôt car bon il paraît que le groupe est un poil connu et populaire. On était bien jusqu’à ce que des gens ayant visiblement manqué plusieurs étapes dans leur éducation arrivent en poussant tout le monde, grognent sur « les non trve » qui allaient voir Behemoth (c’était mieux à Lyon parce qu’il n’y avait que les vrais quoi), fassent 10 minutes du concert en ramenant leurs potes arrivés après le début, et partent car « il y a trop de monde, c’est vraiment oppressant » après s’être roulé un joint tranquillement quand même. Bon, faites ce que vous voulez, mais pourrir le concert des autres c’est insupportable. Nous nous sommes donc reculés à mi-set car la tente était clairement trop petite pour accueillir tout le public du groupe.

Trêve de bavardages, je dois être aigrie un peu, la prestation était comme toujours impeccable et le groupe force le respect tant il maîtrise son sujet tant d’un point de vue musical que d’un point de vue scénique.

  • Ereb Altor

Le moment viking du Motocultor ! Et bien ils étaient toujours aussi excellents les suédois. On retrouve un instant ses racines nordiques, le tout avec une scénographie minimaliste qui permet de mieux se concentrer sur la musique elle-même. Le public très attentif s’est tu pour venir apprécier ces chants vikings venus de Suède pour nous et pour apprécier une prestation de qualité mettant l’accent sur le dernier album en date du groupe, tout en restant très cohérente et en incorporant des morceaux plus anciens. Un vrai plaisir de jouer se voit sur les visages de ces gars-là et nous offre un vrai moment de partage avec le groupe, très appréciable et très apprécié à sa juste valeur !

  • Möhrkvlth

Ahhh Suppositor stage, comme tu as pu faire du mal à certains groupes ce weekend… Möhrkvlth en a également fait les frais avec un son assez désastreux dans lequel on peinant à tout entendre, ce qui a donné des allures brouillonnes au set, autant dire que cela m’a déçue étant donné que c’était la première fois que j’avais le plaisir de voir le groupe en live. Beaucoup plus black que pagan à mon sens, la prestation en elle-même ne manquait pas d’âme, et l’on sent que le groupe a beaucoup à partager avec nous (mention spéciale aux passages plus « shamaniques » du set, très bien intégrés et appréciables) et est vraiment très volontaire sur scène mais j’espère revoir prochainement le groupe pour me faire une meilleure idée de ce qu’ils ont à proposer en live sans passer par la case bouillie sonore.

  • Nostromo

Pas fan du groupe de base, j’étais restée sur ma faim la dernière fois que je les avais vus en première partie de Gojira. N’ayant rien d’autre à voir en même temps, et bien pourquoi pas retenter ? Bien m’en a pris, parce que le set du groupe a bénéficié d’un bon son pour cette scène extérieure. Du carré, de la qualité, un public venu nombreux,

La petite note en plus : l’hommage à Aretha Franklin, décédée l’avant-veille, et qui a mis de nombreux sourires sur les visages en fin de set (nous passerons sous silence les petites danses observées dans le pit après le violence de Nostromo).

  • Turisas

Il y a quelques années, j’aurais fait des centaines de kilomètres pour voir ce groupe. Avant Turisas2013 et la descente vertigineuse du groupe. Une chance pour eux, je suis têtue. Suffisamment pour risquer de me faire mal et retourner les voir. Après l’excellente prestation au Hellfest 2017 et l’anniversaire de « The Varangian Way », je dois avouer que j’étais assez curieuse de voir si et comment le groupe allait rebondir. Et bien c’était pas mal ! Un son correct, une tente pleine à craquer, une setlist oubliant presque totalement le dernier album du groupe, un Rasputin final, désormais incontournable, somme toute un bon et grand moment de pagan à l’ancienne. Le public était ravi, le groupe a fait d’énormes efforts de communication et ont mis toute leur énergie dans le concert, et c’est tout à leur honneur !

  • Celeste

Le retour des dilemmes… On voulait voir Shining et Celeste, pas de chance, ça jouait en même temps. Au vu du son très médiocre sur la Suppositor depuis le début du festival, et étant donné que je n’avais jamais vu les lyonnais, mon choix s’est porté vers Celeste et leur post-hardcore lourd et magnifique. Un peu fâchée de devoir rater Shining au début, je n’ai absolument pas regretté mon choix car j’ai assisté là au meilleur show du fest pour ma part. Quelle maîtrise de la part du groupe, quelle atmosphère pesante, enfumée, les frontales rouges ressortant seules sur scène. Et ce son… la première fois depuis longtemps que j’ai commencé à écouter le concert et que le son était tellement fort que j’ai réellement ressenti une douleur au niveau des tympans. Une paire de bouchons d’oreilles et c’était parfait !

  • Cult of Occult

Des soucis de voiture nous ont obligés à bien écourter la journée du Dimanche et à partir dans l’après-midi. Nous tenons à nous excuser auprès de tous pour ce désagrément. On n’allait quand ême pas repartir sans notre seconde dose de lourdeur après le Celeste de la veille. Cult of Occult font partie des groupes qui déchaînent les passions : on aime ou on déteste pour diverses raisons que nous n’aborderons pas ici car tel n’est pas le sujet. Habituellement très peu fan de doom et de sludge, j’apprécie Cult of Occult, et nous sommes donc allés nous poser tranquillement sous la Massey avec nos petits bouchons d’oreilles, mes petits tympans délicats ayant déjà dégusté la veille, car oui, si tu n’aimes pas le gros son, ce groupe n’est pas fait pour toi.

Comme à notre habitude, nos obligations nous ont fait quitter le festival avant la fin, un grand merci à toute l’équipe pour ce carde toujours très agréable, et une organisation qui s’améliore. A l’année prochaine!

LES + :

  • Les points d’eau !
  • Toilettes plus nombreuses, propres et avec peu d’attente.
  • Site toujours très agréable
  • Celeste, Myrkur

LES – :

  • Le son sur les scènes (déplorable sur la Suppositor, très moyen sur la Dave Mustage, bien uniquement sur la Massey)
  • Pillorian, Auðn
  • Le prix des foodtrucks
  • Choix de bière très moyen
  • La circulation (voitures)

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