Me voilà repartie en terres bavaroises en ce samedi 4 novembre, plus exactement dans la capitale de Basse-Franconie, Würzburg. Un vol pour Francfort puis un train plus tard, j’arrive sur place en fin d’après-midi. Une fois mes affaires déposées à l’hôtel et après avoir mangé, je me mets en route pour la salle du B-hof située à proximité de la Residenz. Pour une fois, ce n’est pas Munarheim qui m’a poussée à revenir en Allemagne, mais un groupe de death mélodique anglais dont je vous ai déjà parlé sur ces pages, à savoir Countless Skies. Initialement, quatre groupes étaient programmés à l’affiche du « Ravenous Dreams », organisé par Dvalin qui donnait justement la release party de son nouvel EP. Nous avions donc à l’affiche Countless Skies, Dvalin, Tales of Ratatösk et Svarta Faran, mais ces derniers ont malheureusement annulé leur venue au dernier moment pour raisons de santé. Le côté positif à cela, c’est que les trois groupes maintenus ont pu bénéficier d’un set plus long. La salle, située en sous-sol, est très mignonne, avec ses allures de cave me faisant penser au Klub à Paris, en plus praticable cependant.
A 19h30, le sonneur de Dvalin, groupe organisateur de la soirée, monte sur scène présenter le programme. Puis une intro folk ambient retentit et les sept membres de Tales of Ratatösk, venus tout droit de Oberhausen, entrent en scène, vêtus de tenues traditionnelles et maquillés de warpaints. On peut compter une chanteuse, un chanteur/bassiste, deux guitaristes, une violoniste, un sonneur et un batteur, isolé dans une enceinte vitrée.
Sur une bonne base black, le groupe délivre une heure durant un pagan metal très énergique et fort bien exécuté. La chanteuse m’a bluffée, son growl était maîtrisé à la perfection, il me rappelait celui de Marion Bascoul, chanteuse d’Aephanemer. Le bassiste la soutenait de temps à autre de son growl caverneux. Ce qui est dommage, c’est que le seul passage du set en chant clair était totalement inaudible.
Mis à part cela, l’ambiance était vraiment folle, j’ai passé un super moment. Le Ratatösk, incarné par un grand écureuil en peluche, était posé sur le bord de la scène, jusqu’à ce que des spectateurs fassent slammer cette petite mascotte sur la reprise de « Andro », avant d’entamer un circle pit dans lequel s’est glissé le sonneur. Le public s’est montré très réceptif, la preuve en était avec un wall of death, des pogos et des circle pits à gogo. A en juger par les t-shirts à l’effigie du groupe dans la salle, Tales of Ratatösk comptait à coup sûr de nombreux fans ce soir.
Les différents membres du groupe se sont montrés très dynamiques et occupaient tous bien l’espace scénique, à tel point qu’un des guitaristes a failli tomber un moment donné, mais celui-ci a été rattrapé à temps par la chanteuse, et cette légère mésaventure a été prise avec le sourire ! De temps à autre, le sonneur troquait sa cornemuse contre un bouzouki. En fin de set, le batteur a entamé un solo, et lors du morceau de rappel, le sonneur a poussé la chansonnette.
Une super découverte pour ma part, c’est avec grand plaisir que je reverrai Tales of Ratatösk si l’occasion m’en est donnée !
SETLIST : Fire and Ice / The Hunt / The Foresight / Andro / Ballad of Sigrun / Battle of the Doomed Gods / Treason and Betrayal / The Traveller’s Song
J’avais découvert Dvalin ici même à Würzburg lors du Skaldenfest en 2017. Comme évoqué plus haut, le groupe joue une fois de plus à domicile pour présenter son nouvel EP Ravenous Dreams paru la veille. Depuis 2019, le line-up de la formation a quelque peu été remanié, notamment avec l’arrivée de son nouveau chanteur Ronny, ainsi que du bassiste et du guitariste rythmique.
A 21h, les musiciens font leur entrée, maquillés de warpaints et tout de noir vêtus. En plus du guitariste rythmique et du bassiste, le groupe compte également un guitariste lead, un batteur et un sonneur/claviériste. Le chanteur, encapuchonné, arrive sur scène en dernier, et sera torse nu par la suite. Son growl puissant m’a beaucoup fait penser à celui de Steph de Cerevisia.
Les nains franconiens officient dans un black/death folk metal épique et guerrier à tendance progressive. Bien que le son était un poil trop fort à mon goût, l’ensemble des instruments, et tout particulièrement la cornemuse, étaient bien sonorisés. En alternance avec Ronny, le sonneur prend de temps à autre la parole. Tandis que la première partie du set est consacrée au premier album Aus dem Schatten, la seconde met à l’honneur le nouvel EP. Le temps du titre instrumental « Ostara », le chanteur s’est éclipsé.
Pour « Unter den Eichen », le sonneur a joué de la bombarde, et entre deux pogos, le public reprenait les paroles des refrains en chœur et a initié le deuxième wall of death de la soirée. Encore une ambiance bien festive pour ce set d’une heure, c’était un bon moment !
SETLIST : Schöpfer des Nichts / Schrecken des Waldes / Ostara / Zwergenvolk / Omen II / Unter den Eichen / Indeterminacy / Into the Wasteland / Omen (Pt.III)
La voilà, ma motivation première de ce concert. Après une tournée européenne aux côtés de Møl au printemps dernier, Countless Skies sont de retour pour cette date unique. Avant le début du set à 22h30, un des musiciens note la setlist sur une feuille. Je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder écrire, car j’attendais un morceau en particulier. J’ai le sourire jusqu’aux oreilles lorsque je constate que « Zephyr » va être joué.
Sur une intro atmosphérique, le groupe entre en scène. Ce soir, Countless Skies a pris la forme d’un trio composé du growler/guitariste Ross King, du bassiste/chanteur Phil Romeo et du batteur Nathan Robshaw. Le guitariste lead James Pratt manquait malheureusement à l’appel, ce qui était bien dommage, car s’il y a bien un élément qui prime chez le groupe, c’est la beauté des mélodies véhiculées par cette guitare lead. J’aurais été curieuse de voir si le set avait été aussi, voire plus intense avec une vraie guitare lead sur scène.
Malgré cela, le groupe a bénéficié d’une très bonne qualité sonore qui a ainsi fait honneur aux différents morceaux interprétés. Les deux types de chant (growl et chant clair) étaient parfaitement maîtrisés. Officiant dans un death mélodique rappelant fortement Insomnium, le chant clair prog’ de Phil Romeo fait quant à lui beaucoup penser à Devin Townsend. On se laissait volontiers happer par la beauté et l’intensité des mélodies de la guitare lead, bien qu’elle était enregistrée. Peu avant la fin du set, le sonneur de Dvalin intervient sur scène pour le tirage au sort d’une tombola. Le concert prend fin en beauté pour ma part, je reconnais les premières notes de mon morceau préféré « Zephyr »… sauf que le bassiste a loupé le départ pour son premier couplet en chant clair, le groupe a donc dû recommencer le morceau. Rien de bien grave, ça arrive même aux meilleurs ! Je n’ai bien évidemment pas pu m’empêcher de verser une petite larme lors du fabuleux bridge atmosphérique, c’était absolument magnifique.
Un grand merci à mon ami Matthias Mayer pour l’accréditation, et aux trois groupes présents pour cette inoubliable soirée !
SETLIST : Moon / Summit / Daybreak / Solace / Ethereal / Glow / Tempest / Zephyr
Merci d’être venu à Wurtzbourg
C’était un plaisir !
Had to translate it but really nice Article. xD. Thank you for the effort and the nice props. It was an amazing night with beautiful Metal energy. Keep us in Mind if you want to import some German PartyFolk Metal into France. We would be glad to visit some day.
Have a great one.
Sincerely Yours
The squirrels
(Tales of Ratatösk)