Je vous vois venir, vous devez être en train de vous dire « Et voilà, on a perdu Fée Verte ». N’ayez crainte, jamais je ne délaisserai ni le folk ni le metal, mais avouez qu’écouter des choses radicalement différentes de temps à autre, cela ne fait pas de mal ! Enfin, « radicalement différent », pas tout à fait ! En effet, le morceau dont je vais vous parler est à classer dans la catégorie « musique électronique », et comme la plupart des sous-genres qui la composent, il y a très souvent un côté festif dans l’air. ‘Voyez, l’on n’est pas si loin du folk finalement !
Pour vous en dire davantage sur le morceau en question, il s’agit donc de « RAMelia » de RAM, producteur et DJ néerlandais de trance. C’est à ce jour le dernier titre combinant son nom d’artiste à un autre mot, tendance qui est maintenant devenue sa marque de fabrique.
Mais pourquoi « RAMelia » ? RAM a sorti ce morceau en 2013, en hommage à sa femme Amelia, trépassée prématurément. Et pour renforcer l’aspect émouvant du morceau, RAM a fait appel à celle que l’on surnomme « la demoiselle de la vocal trance », Susana, qui a également collaboré avec d’autres pointures du genre, telles qu’Armin van Buuren, Aly & Fila, Dash Berlin, Markus Schulz et Photographer.
Dès le début du morceau, le côté planant de la trance apparaît, et les notes espacées du piano se glissent petit à petit. Le rythme s’intensifie, et l’on croit alors que la fête est permise et que l’on peut commencer à se déchaîner … mais il n’en est rien. Le piano redevient soudain maître, et Susana commence à chanter. Quand tu comprends un minimum l’anglais, et qu’en plus tu connais l’histoire du morceau, tu as beau être un dur au cœur tendre, tu peux difficilement rester insensible à ce que tu entends. Ajoute à cette voix de velours une musique orchestrale, et tu as presque l’impression d’écouter une BO de film (plus une comédie romantique pour le coup). Petit à petit, on revient à de l’uplifting pur, et le rythme s’accélère. Sur le moment, tu peux ne plus avoir le cœur à danser après ce que tu viens d’entendre, mais peut-être RAM tente-t-il de passer un message : malgré les coups durs, il faut savoir les affronter, aller de l’avant, et la vie continue. Puis Susana rechante pour un dernier refrain, sa voix résonne au loin, et le morceau s’achève sur un air trance.
AVERTISSEMENT : Personnes insensibles et obtuses d’esprit s’abstenir.