Ragnarök Festival #18

Et c’est reparti pour un tour ! Avril est une période sacrée pour moi, celle de mon pèlerinage annuel au Ragnarök Festival. Pour cette dix-huitième édition, je retrouve à l’affiche beaucoup de groupes que j’apprécie énormément, notamment Wormwood, que je n’avais encore jamais vu. Ce fut ma motivation première pour faire le déplacement. La grande nouveauté de cette année, c’est que le festival commençait le jeudi soir (au lieu du vendredi), avec trois concerts + une afterparty sous l’appellation « Mosher’s Night ».

JEUDI 13/04/2023

FJOERGYN [19h-19h45]

Après moult péripéties sur la route, nous arrivons enfin sur les lieux. Je me dépêche pour voir Fjoergyn, et j’arrive en cours de set. Je parviens assez facilement à me frayer un chemin jusqu’au premier rang.

Pour la partie pas du tout objective, j’aime bien Fjoergyn parce que la tête pensante Stephan, au chant et à la guitare, ressemble à mon cher et tendre. Et pour la partie un peu plus objective, j’apprécie beaucoup la formation thuringienne pour son black metal épique enrichi de sonorités symphoniques.

Lors de « Viva la Inquisition » et « S.I.N. », le bassiste Sven secondait Stephan aux chœurs. Si le growl était majoritaire, le chanteur employait occasionnellement le chant clair. Pour les deux derniers morceaux du set, Ivo Raab, organisateur du Ragnarök Festival et ami proche de Stephan, s’est joint au groupe en tant que chanteur invité.

Restez attentifs à l’actualité du groupe, le nouvel album intitulé Judasmesse paraîtra le 2 juin ! Fjoergyn nous a d’ailleurs interprété des nouveaux morceaux, mais si l’envie vous prend d’en entendre davantage, l’album fera l’objet d’une release party le même jour à Erfurt !

SETLIST : Intro / Kain / Lucifer es / Plagen / Viva la Inquisition / Antimensch / S.I.N.

FINSTERFORST [20h-20h45]

Vêtus de leurs chemises à carreaux fétiches et barbouillés de suie, le sextet allemand vient nous délivrer son « Black Forest Metal ». Pour ce concert, le line-up se voit complété par la présence d’un guitariste de session. Le batteur Cornelius se permettait de quitter momentanément ses fûts pour chauffer le public.

Finsterforst prépare depuis un moment un projet très ambitieux sous la forme d’un EP constitué d’un unique morceau de 38 minutes. A défaut de ne pas encore pouvoir entendre ne serait-ce qu’un aperçu, le groupe a retenu des morceaux représentatifs de son style black pagan épique, dans la veine de Moonsorrow, sur fond d’orchestrations cuivrées et d’accordéon.

SETLIST : Fluch des Seins / Mach dich frei / Finsterforst

UADA [21h-22h]

Je les ai vus il y a moins de deux semaines, mais ce n’est pas grave, c’était bien, alors on y retourne ! La formation américaine poursuit sa tournée européenne, le Ragnarök Festival étant la dernière étape en Allemagne.

Sur une mise en scène et une setlist similaires, Uada délivre son black metal mélodique empreint d’une aura occulte. Un festivalier non identifié m’a fait rire en début de set quand je l’ai entendu s’exclamer « Mgła ! ». Non mec, tu t’es trompé de groupe à capuche !

SETLIST : Djinn / The Great Mirage / In the Absence of Matter / Retraversing the Void / Cult of a Dying Sun / Black Autumn, White Spring

VENDREDI 14/04/2023

HELGRINDUR [14h30-15h]

J’arrive au cours du set d’Helgrindur, formation allemande que je découvre totalement aujourd’hui. Un effort a été fait pour les décors, des boucliers et des feuilles de lierre sont disposés sur scène, et le chanteur est vêtu d’une tenue cuirassée sur laquelle tient une corne à boire. Des indices qui indiquent le style dans lequel officie le groupe, à savoir un black/death pagan tantôt épique et galopant, tantôt festif, dans la veine de Black Messiah. L’ambiance bon enfant était au rendez-vous, des festivaliers ont fait mine de ramer. En plus de titres issus de son unique album à ce jour du nom de Von Einst, le groupe a interprété son nouveau single « Golem » paru à ce moment-là il y a tout juste une semaine !

SETLIST : Windmühle / Lügenbold / Aufbruch / Fernweh / Golem / Ein Sturm / Herr des Waldes

XIV DARK CENTURIES [15h10-15h50]

XIV Dark Centuries, c’est un peu le groupe maudit, celui que je n’avais jamais réussi à voir parce qu’il annulait toujours sa venue au dernier moment. Cette fois-ci, la formation allemande est bel et bien présente, et j’étais plutôt impatiente de la découvrir enfin en live.

Les membres du groupes sont vêtus de tenues traditionnelles, et comme pour Helgrindur, des boucliers sont posés de part et d’autre de la scène. XIV Dark Centuries crée la surprise dans la mise en scène avec des jets de flamme. Moi qui étais au premier rang, je peux dire que j’ai pris une sacrée suée !

Le groupe officie dans un black pagan dans la lignée de formations telles que Gernotshagen et Wolfchant, et met l’accent sur le paganisme germanique ainsi que le folklore de sa région natale qu’est la Thuringe. En plus du chanteur, des deux guitaristes (dont un assurant les chœurs), du bassiste et du batteur, on peut compter sur la présence d’un claviériste et du violoniste Veit (Odroerir). Le chanteur Michel alterne chant hurlé et chant clair, et la musique du groupe se montre tantôt épique et entraînante, tantôt mélancolique.

SETLIST : Skogafulka / Firratan / Auf zur Schlacht / Svava / Teutonentanz / Runibergun / Aura der Dunkelheit / Atme den Wald

FIRTAN [16h-16h40]

J’avais un peu regretté au Ragnarök de 2019 de ne pas avoir pu assister à l’intégralité du concert de Firtan. Heureusement, j’ai l’occasion de me rattraper puisque le groupe profitait de ce nouveau passage au festival pour promouvoir son troisième album Marter, paru l’an dernier chez AOP Records. L’avantage qu’il n’y ait pas de signing sessions officielles cette année, c’est que ça m’oblige à assister à un maximum de concerts.

Officiant dans un black/pagan metal à ses débuts, Firtan s’est par la suite reconverti dans le post-black teinté de touches post-rock, progressives et orchestrales. Si l’ensemble m’a fait penser à Thormesis, le groupe s’inspire grandement de formations telles que Thyrfing, Agalloch et Emperor. La véritable plus-value du concert fut la présence de la très charismatique et énergique violoniste Klara Bachmair. La musicienne a clôturé le set en solo.

SETLIST : Fadir / Nacht Verweil / Amor Fati / Labsal / Wogen der Trauer / Purpur

AEPHANEMER [16h50-17h30]

Ce qui est marrant avec Aephanemer, c’est que j’aurais tout le loisir de les voir pas très loin de chez moi, mais non, pour la deuxième fois, c’est à l’étranger que je les vois ! Pour les festivaliers français, c’est l’occasion parfaite de faire preuve de patriotisme sans se faire taper dessus et de sortir le drapeau national ! Et c’est aussi l’occasion de ressortir cet éternel débat : pain au chocolat ou chocolatine ? J’apprendrai grâce à une amie qu’il existe dans le Ch’nord un autre rival : le petit pain ! Vous l’aurez compris, Aephanemer nous vient de la capitale occitane.

Depuis la première fois que j’ai vu le quartet au Warhorns Festival en 2018, celui-ci n’a fait que gagner en notoriété, et tout s’est accéléré grâce à une signature chez Napalm Records pour la sortie du troisième album A Dream of Wilderness paru il y a deux ans. Qui aurait cru que cette jeune recrue du death mélodique irait aussi loin ? En même temps, Aephanemer a depuis ses premiers lives tout des grands : ils sont souriants, énergiques, c’est maîtrisé… Leur death mélodique se voit enrichi d’orchestrations épiques, et on ne peut que saluer la performance vocale de la chanteuse et guitariste Marion, notamment ses envolées lyriques sur « Le Radeau de la Méduse ». Les grands noms du genre nous viennent très vite en tête, tels que Arch Enemy, Children of Bodom, Wintersun, Kalmah… Bravo les Toulousains, vous avez assuré comme des chefs !

PS : On ne remerciera pas Asenblut qui ont eu un manque de respect total en faisant leurs balances pendant le set d’Aephanemer.

ASENBLUT [17h40-18h20]

Au milieu de leur tournée nationale aux côtés de Nachtblut, les Bas-Saxons d’Asenblut ont fait halte au Ragnarök Festival et présentaient leur quatrième album Die wilde Jagd paru en 2020 chez AFM Records. Un des deux guitaristes s’est permis une extravagance scénique en portant des lunettes de soleil. J’avoue avoir perdu en assiduité pendant le concert. J’appréciais initialement le groupe pour être une version plus élaborée d’Amon Amarth, mais le syndrome « c’est toujours pareil » a fini par frapper.

SETLIST : Codex Gigas / Die wilde Jagd / Seite an Seite / Drachenborn / Berserkerzorn / Helden des ewigen / Sturms / 300 / Asenblut

GROZA [18h30-19h10]

Groza fait partie des groupes rescapés de la dernière édition ayant le droit à une session de rattrapage. En effet, la formation bavaroise devait initialement se produire au festival l’an dernier mais a été contrainte d’annuler son concert à la dernière minute pour cause de COVID au sein du groupe.

Toi le festivalier qui a crié « Mgła ! » au début du set de Uada, tu aurais pu réitérer ta blague puisque les membres de Groza sont eux aussi encapuchonnés. Les deux guitaristes se partagent les parties vocales. Un des deux est venu à notre rencontre devant les barrières.

Pour ma part, ce fut ma première véritable bonne découverte du festival. Le black mélodique et atmosphérique du groupe n’est peut-être pas des plus originaux, mais avait le mérite de me faire penser à d’autres formations que j’apprécie, comme Harakiri for the Sky, Anomalie, Rotting Christ, et mine de rien, fatalement Mgła.

SETLIST : Sunken In Styx – Part I: Submersion / Sunken In Styx – Part II: Descent / Elegance Of Irony / The Redemptive End / Ouroboros / Homewards

OBSCURITY [19h20-20h]

C’est l’heure où il faut commencer à faire des sacrifices. Je n’avais pas spécialement prévu de voir Obscurity, mais vu qu’Ellende jouait ensuite sur la même scène, j’ai voulu assurer ma place au premier rang.

Vu les similitudes avec Amon Amarth, je craignais avoir le même ressenti que pour Asenblut, mais finalement, les Allemands ont mis une si bonne ambiance que j’ai passé un bon moment ! Le quintet agrémentait son death mélodique viking de touches black et heavy metal.

Le groupe faisait la promotion de son dernier album en date Skogarmaors paru en 2021 chez Trollzorn Records. Le public a fait honneur au metal belliqueux des Allemands en déclenchant des pogos et des slams. Certains ont même eu le plaisir d’atteindre la scène et de headbanguer aux côtés des membres du groupe. A la fin du set, le chanteur est descendu de la scène jusqu’à tenir en équilibre sur la barrière et a ensuite serré la main aux spectateurs du premier rang. Je crois que j’aurai rarement vu un chanteur d’aussi près pendant un concert !

SETLIST : Wodanaz Kriger / Naglfar / Glod en Isa / Vintar / Ethnogenese / Was uns Bleibt / Bergischer Hammer / Schicksal der Götter

WOLFCHANT [20h10-20h50]

J’ai écouté d’une oreille la prestation de Wolfchant, que j’aurais bien aimé voir, et pour cause, le groupe donnait un concert spécial « A Pagan Storm » à l’occasion des quinze ans de la sortie de l’album. Il s’agit ni plus ni moins de mon album préféré de la formation bavaroise, et c’est peut-être bien le premier album de black pagan que j’ai écouté, alors forcément, ça m’a rendue nostalgique !

ELLENDE [21h-21h50]

Si l’on fait abstraction du concert en streaming qui avait été retransmis sur YouTube en 2020, cela faisait tout de même cinq ans que je n’avais pas revu Ellende en live. Le projet mené par le chanteur et multi-instrumentiste L.G. présentait son nouvel album Ellenbogengesellschaft paru l’an dernier chez AOP Records. Cela étant, tous les autres albums et même l’EP Triebe ont été représentés au cours du set. J’étais très contente que le quintet interprète mon titre préféré « Ballade auf den Tod » issu du deuxième album Todbringer.

La tenue de squelette de L.G. faisait écho au caractère pas très joyeux du post-black metal ambient distillé sur scène et rappelait le personnage qui apparaît sur presque toutes les pochettes du one-man-band. Même si il n’y avait pas vraiment d’extravagances scéniques, la formation autrichienne a donné un set très solide.

SETLIST : Atemzug / Ballade auf den Tod / Meer / Hand aufs Herz / Freier Fall / Der Letzte Marsch / Zwischen Sommer und Herbst

MÅNEGARM [22h-22h50]

Changement total d’ambiance avec les loups suédois de Månegarm qui nous proposaient ce soir un set acoustique. Ayant enchaîné les concerts depuis le début de l’après-midi, c’est à ce moment-là que j’ai décidé de me poser un peu dans les gradins. Si le dernier album Ynglingaättens öde m’avait moyennement convaincue, l’expérience du live acoustique m’intriguait beaucoup.

Et effectivement, c’était beau. Une version acoustique de Månegarm, ça m’a pas mal fait penser à Fejd, avec des titres tantôt entraînants, tantôt mélancoliques. Je me demande d’ailleurs comment le public dans la fosse ne pouvait pas avoir envie de danser lors des titres les plus festifs. Le line-up restait quasiment identique à la configuration metal, avec Erik Grawsiö au chant et à la guitare, Markus Andé à la guitare acoustique, Jacob Allegren aux percussions, un bassiste, Martin Björklund au violon, sans oublier la chanteuse invitée Ellinor Videfors.

SETLIST : Himmelsfursten / Vigverk del II / Hemkomst / Eld / Allfader / The Märta Maräng Show / Utfärd / Blot / Döden / Mother Earth Father Thunder / Segervisa

HYPOCRISY [23h30-01h]

La préparation de la scène et les balances pour Hypocrisy ayant pris pas mal de temps, et la fatigue commençant à s’accumuler, je suis restée bien sagement dans les gradins. Comme j’avais vu la formation suédoise il y a six mois, je n’éprouvais pas tellement le besoin de rester jusqu’au bout du concert. J’ai donc assisté aux premiers morceaux du set, c’était toujours aussi maîtrisé, efficace et énergique, mais je me suis dit que ça ne servait pas à grand chose que j’assiste à l’intégralité du concert, et qu’avec la fatigue, je n’allais pas tellement profiter. Autant m’économiser pour le lendemain, la journée du samedi promettait elle aussi d’être bien remplie !

SAMEDI 15/04/2023

DARK EMBRACE [13h-13h30]

Le beau temps n’étant pas avec nous, j’ai loupé les animations traditionnelles à 11h et je suis arrivée au cours du set de Dark Embrace. La formation espagnole présentait son nouvel album Dark Heavy Metal paru en début d’année chez Massacre Records. C’est d’ailleurs comme cela que se définit le groupe. Ainsi, ce mélange entre heavy, melodeath et gothic metal pouvait faire penser à Moonspell.

SETLIST : Personal Hell / Time Will Tell / Never Seen the Sun / Life and Legacy / Bitter End / Dark Heavy Metal

CÂN BARDD [13h40-14h20]

J’ai eu l’occasion de voir les petits Suisses il y a deux mois lors du Cernunnos Pagan Fest, et je dois dire que je m’étais pris une petite claque. Ce n’était rien comparé à ce qui m’attendait ce samedi. Allez comprendre pourquoi, mais cette fois-ci, lorsque le chanteur/bassiste Malo et les deux guitaristes Nicolas et Matthieu ont entonné des chœurs en chant clair, j’en ai eu les larmes aux yeux.

Sur l’un des titres interprétés, les musiciens délivraient des vocaux black sur un ton saccadé, imitant ainsi une marche guerrière. Au bout de vingt minutes, Malo annonce déjà le dernier morceau du set. Pas de panique, le groupe a clôturé le concert sur « Devoured By The Oak », parties I et II, soit l’équivalent de dix-sept minutes de musique !

SETLIST : Une Couronne de Branches / My Ancestors / Celestial Horizon / Devoured by the Oak pt I & II

ENISUM [14h30-15h10]

J’étais très contente de revoir cette formation italienne de black atmosphérique que j’affectionne tout particulièrement, d’autant plus que la dernière fois que j’ai vu Enisum en live, le groupe n’avait pas bénéficié d’une bonne qualité sonore. Le quartet piémontais présentait son nouvel album Forgotten Mountains paru en ce début d’année chez Avantgarde Music.

Ce septième opus s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur Moth’s Illusion sorti en 2019, avec une alternance plus prononcée qu’aux débuts du groupe entre vocaux clairs et black. Entrecoupé de phases semi-acoustiques, le black atmosphérique d’Enisum se veut à la fois solennel, mélancolique et épique. Le micro du chanteur/guitariste Lys, posé sur une souche d’arbre, évoque l’attrait du groupe pour la nature.

SETLIST : The Place Where You Died / Forgotten Mountains / Night Forest / Woods of Sorrow / Nothing / The Wind Smells of You / Pure Sadness

AGRYPNIE [15h20-16h]

Je retrouve ensuite Agrypnie, quatre ans après leur dernier passage au Ragnarök Festival. Entre temps, la formation allemande a sorti son sixième album intitulé Metamorphosis, en 2021 chez AOP Records. Le quartet entre en scène sur une introduction orchestrale. Les bas du visage du chanteur et du batteur sont dissimulés sous un foulard, tandis que le guitariste et le bassiste adoptent les gimmicks esthétiques du black metal.

Agrypnie délivre un post-black cathartique à tendance progressive appuyé par les vocaux déchirants de Torsten, et rappelle ainsi d’autres formations du genre comme Harakiri for the Sky et Ellende. Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est que le groupe dépassait les stéréotypes scéniques propres au black metal en interagissant régulièrement avec le public.

KAUNIS KUOLEMATON [16h10-16h50]

Tenant à mon premier rang pour le set de Wormwood, j’ai écouté d’une oreille la prestation de Kaunis Kuolematon. Les Finlandais officient dans un doom/death mélodique aux élans mélancoliques, à la manière d’autres formations emblématiques du genre comme Swallow the Sun. Le chanteur Olli alternait entre growl et scream, et était secondé au chant clair par le guitariste Mikko. Si les vocaux black avaient le mérite d’offrir de la variété dans les types de chant, j’ai trouvé qu’ils ne seyaient pas tellement au style musical.

SETLIST : Hautajaiset / Kylmä maa / En ole mitään / Syttyköön toinen aurinko / Paha ihminen / Hyvästi

WORMWOOD [17h-17h40]

La voilà, ma motivation principale de cette édition. Je connais Wormwood depuis son premier album Ghostlands: Wounds from a Bleeding Earth sorti en 2017, et j’attendais depuis toutes ces années ce moment où je pourrais enfin voir le groupe en live.

Sous le logo du groupe sur l’étendard au fond de la scène apparaît la mention « Scandinavian melancholy », un indice quant à l’atmosphère distillée par la formation suédoise. Accompagné de deux guitaristes (dont le compositeur Tobias, assurant également les chœurs), d’un bassiste et d’un batteur, le charismatique chanteur Nine se présente à nous, vêtu d’une longue cape.

Quasiment tout le set était consacré au dernier album Arkivet paru en 2021 chez Black Lodge Records, à l’exception du titre d’ouverture du deuxième album Nattarvet, « Av lie och börda ». J’étais déçue que mon morceau préféré, « The Isolationist », issu de ce même album, ne soit pas interprété. Ce sera peut-être pour une prochaine fois, je l’espère !

Quoi qu’il en soit, j’ai vraiment passé un super moment. J’ai tellement headbangué que j’ai failli en perdre mes lunettes ! Ce que j’adore avec Wormwood, c’est notamment son attitude rock’n’roll, son black mélodique agrémenté d’orchestrations folk… Les touches progressives et atmosphériques feraient presque penser à Pink Floyd et Dire Straits. Cela aurait été chouette si le violoniste Martin Björklund s’était joint au groupe, d’autant plus que le musicien apparaissait comme invité sur les albums de Wormwood et qu’il était présent pour les deux sets de Månegarm.

SETLIST : End of Message / Av lie och börda / The Gentle Touch of Humanity / Ensamheten / The Archive

SCHAMMASCH [17h50-18h30]

Je me suis octroyé une pause pendant le set de la formation suisse, que j’ai tout de même écouté d’une oreille. Le quintet officie dans un black metal avant-gardiste occulte, ésotérique et mystique, à la lisière du dark rock, dans la veine de formations telles que Secrets of the Moon et Anomalie.

SETLIST : Ego Sum Omega / Golden Light / A Paradigm of Beauty / Qadmon’s Heir / Metanoia

GRAVEWORM [18h40-19h20]

Je retrouve la formation italienne cinq ans après son dernier passage au Ragnarök Festival. Le groupe prend la forme d’un quintet composé de deux guitaristes, d’un bassiste, d’un batteur, et d’un chanteur, dont le large cou ne peut que rappeler celui du chanteur de Cannibal Corpse.

Graveworm n’officie cependant pas dans le death metal, du moins pas dans la variante brutale du genre, mais propose plutôt un black/death mélodique énergique et efficace enrichi par des orchestrations symphoniques. Bien que le groupe soit originaire du nord de l’Italie, sa proximité avec la frontière autrichienne permet au chanteur de s’adresser au public dans un allemand irréprochable. Le groupe a mis une très bonne ambiance et a initié deux circle pits.

SETLIST : Escorting the Soul / To the Empire of Madness / Downfall of Heaven / Dead Words Legions Unleashed / We Are the Resistance / Hateful Design

THYRFING [19h30-20h15]

J’avais tellement aimé le dernier album de Thyrfing, du nom de Vanagandr, que cela ne pouvait que me donner davantage envie de revoir la formation suédoise. Et une fois de plus, je n’ai pas été déçue. Le groupe a fait un joli tour d’horizon de sa discographie et a délivré un black/viking metal puissant et sombre, dans la veine de Moonsorrow, teinté d’orchestrations folk cuivrées à la fois épiques et menaçantes. Le chanteur Jens Rydén était secondé aux chœurs par les deux guitaristes Patrik Lindgren et Fredrik Hernborg.

SETLIST : Mot Helgrind / Döp dem i eld / Fredlös / Mjölner / Sweoland Conqueror / Far åt Helvete / Digerdöden / Storms of Asgard / Kaos återkomst

MÅNEGARM [20H25-21h10]

Je retourne dans les gradins me reposer un peu. C’est reparti pour un tour, après leur concert acoustique de la veille, Månegarm sont de retour pour un set metal cette fois-ci. Le chanteur Erik plaisantera à ce sujet et lancera « Ça fait plaisir de revenir, comme si c’était hier ! ». Le trio originel était accompagné du guitariste de Wormwood, Tobias Rydsheim, et de Martin Björklund, qui alternait entre le violon et la guitare.

Les Suédois se sont essentiellement concentrés sur leurs trois derniers albums. Même si j’étais un peu déçue que le groupe ne joue aucun morceau issu de mes deux albums préférés, à savoir Legions of the North et Nättvasen, les ambassadeurs du black/folk/viking metal ont donné un concert de qualité. Les mélodies véhiculées par le violon offraient une ambiance tantôt entraînante, tantôt mélancolique. Le public s’est montré réceptif, la preuve en était avec les slams et pogos déclenchés dans la fosse. Pour le titre « En snara av guld », la chanteuse Ellinor Videfors a rejoint le groupe et l’accompagnait au tambourin. Ce morceau aux airs de ballade m’a fait penser à « Ride On » de Cruachan.

SETLIST : Intro / Tagen av daga / Ursjälens visdom / Ulvhjärtat / Hervors arv / En snara av guld / Odin owns ye all / Hemfärd

Pour une fois sur cette édition, j’ai voulu faire ma groupie et échanger quelques mots avec Wormwood, mais j’ai appris par l’intermédiaire d’une amie que le groupe et Månegarm étaient directement rentrés à l’hôtel après le set de ces derniers. Cela m’a valu de louper une bonne partie du concert d’Harakiri for the Sky, et c’était bien dommage, car les Autrichiens donnaient un set spécial dans le sens où des morceaux rarement joués ont été interprétés. N’étant pas très fan d’Einherjer qui jouaient par la suite, je suis retournée dans les gradins en attendant le concert de Naglfar.

NAGLFAR [23h40-00h20]

J’avais vraiment hâte de voir Naglfar, et pour cause, je crois que c’est le groupe qui m’a ouvert la voie vers ce monde merveilleux du black metal. Prenant initialement la forme d’un trio en studio, le chanteur et les deux guitaristes sont accompagnés en live d’un bassiste et d’un batteur de session. Comme je viens de l’évoquer, Naglfar officie dans la branche mélodique du black metal. C’était tellement catchy que je n’ai pas pu m’empêcher de headbanguer, même en étant assise dans les gradins. Le set a pris fin sur une jolie conclusion au piano.

SETLIST : Blades / Cerecloth / And the World Shall Be Your Grave / The Darkest Road / Vortex of Negativity / Feeding Moloch / Like Poison for the Soul / A Swarm of Plagues / Harvest

NARGAROTH [00h30-01h30]

Vu que nous reprenions la route tôt le lendemain, j’ai assisté uniquement au début du set de Nargaroth, histoire d’avoir au moins un aperçu. Lorsque l’intro est lancée, je me dis « L’armée des enfers est en marche ». Prenant initialement la forme d’un one-man-band en studio, le chanteur Ash est accompagné de deux guitaristes et d’un batteur.

La formation allemande officie dans un black metal à l’imagerie sataniste très prononcée. J’ai été cependant agréablement surprise par le deuxième morceau marqué par des élans folk épiques. Je décide de quitter la salle sur cette dernière bonne impression.

SETLIST : Erik, May You Rape the Angels / Conjunction / Abschiedsbrief / The Day Burzum Killed Mayhem / Black Blasphemic Death Metal / Black Metal ist Krieg / Karmageddon / Hunting Season / Possessed / Seven Tears

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