En ce soir du 20 octobre 2017, l’Elfe Noire s’ennuie. Et quand l’Elfe Noire s’ennuie, elle erre sans but sur Facebook, comme ça, pour tuer le temps. Quand soudain, ses yeux à demi-endormis s’écarquillent à la vue d’un event aussi inattendu qu’inespéré. Elle se pince jusqu’au sang… Non, ce n’est pas un rêve !!
Oui, Elfe Noire, tu as bien vu : Pain est de retour à Lyon, moins d’un an après leur passage auquel tu n’avais pu assister !!
Dans 8 jours, oui, seulement 8 jours, ton rêve peut devenir réalité !
Ni une ni deux, l’assocoation Sounds Like Hell Productions attribue à votre webzine préféré une accréditation de dernière minute. Qu’elle en soit ici chaleureusement remerciée !
En première partie, Sawthis et Corroded sont annoncés. Une fois sur place, accompagnée de mon acolyte Nidhögg, nous apprenons que Sawthis ne jouera pas, le chanteur étant aphone.
– Corroded
Qu’à cela ne tienne, Corroded, non sans avoir aimablement rendu hommage à Sawthis, nous gratifie donc d’1h30 d’un concert pas dégueu du tout. Ne connaissant pas encore ce groupe, je découvre quelques titres qui, dès le deuxième set, vont me provoquer des mouvements de tête irrépressibles. Le groupe fait preuve d’une énergie fort louable dans cette position difficile qu’est d’assurer la première partie d’un groupe tel que Pain. Le leader, loin d’être le dernier pour la déconne et l’autodérision, parviendra à réveiller le public impatient en le faisant participer et lui proposant une setlist chargée à bloc.
Bref, une prestation bien cool pour commencer la soirée. Je n’ai presque pas trouvé le temps long, c’est bon signe !
– Pain
Après une longue demi-heure d’attente où je trépigne jusqu’au prolapsus, et durant laquelle je ne parviens hélas pas à gagner le premier rang (je maudirai jusqu’à la fin de mes jours le gars juste devant moi qui, durant le concert, a eu droit à un rapprochement privilégié du visage de Jonathan, dont je vous confesse être tombée amoureuse telle une lycéenne ingénue en chaleur), enfin ils arrivent !!
On démarre en beauté avec Dancing With the Dead, suivi sans transition de mon morceau préféré, Monkey Business, que j’attendais avec tant d’ardeur. Wait… DÉJÀ ??? Mais… Attendez !! Je ne suis pas prête, moi !! Et apparemment, le chanteur non plus… Un set aussi intense devrait être interprété avec une voix bien chauffée, et tel n’était pas le cas en ce tout début de concert. Un chant à peine audible, l’ambiance commence tout juste à prendre… Et puis c’est quoi ces erreurs dans les paroles du refrain, que je rêvais depuis si longtemps de chanter en chœur ?
Mais cette déception sera bien entendu la seule. La suite du concert me fera oublier ce petit couac fort subjectif !
Peter prend la parole pour saluer chaleureusement son public et exprimer son enchantement d’être de retour à Lyon. Un clin d’oeil aux absents du moment, Sawthis, est également prononcé.
On enchaîne sur un Black Knight Satellite puissant, la voix de Peter commence à se faire plus affirmée, la sauce commence à prendre dans la salle chauffée à bloc.
Hop hop, sans transition, Suicide Machine, mais pas question de se donner la mort à un pareil moment : une énergie de tous les diables, je donne du headbang à en avoir le tournis. C’est sans conteste l’un des sets les plus baraqués du concert.
Puis Peter présente le prochain morceau comme étant un hommage à la gent féminine, qu’il invite a faire du bruit en son honneur : Dirty Woman, suivi d’un musclé Great Pretender. Sympa comme transition, non ? Puis Hate Me, pour finir cette trilogie dramatico-sentimentale en douceur. Ouf, on souffle un peu… Ma nuque déjà endolorie apprécie.
Peter présente ensuite les musiciens : Michael Bohlin à la guitare, Jonathan Olsson à la basse (épouse-moi Jonathan !!!), ainsi que Sebastian, son jeune fiston, aux commandes de la batterie. Une présentation tout en humour et en fraîcheur !
Après ce court répit, Call Me rappelle au public qu’il est là pour bouger ses miches ! Et ça continuera jusqu’à une nouvelle pause avec Coming Home, issue du dernier album. Une pause surtout pour la voix de Peter, qui en fera mention lui-même avec amusement, sa voix ayant failli dérailler après le growl de Nailed to the Ground !
L’enchaînement avec On and On ne laissera pas le temps à nos corps meurtris de refroidir. Durant ce set, les musiciens se lâchent et s’amusent à s’entrecroiser sur la scène en se marrant.
Quand soudain, les lumières s’éteignent, les musiciens quittent la scène en remerciant brièvement le public… Ho non… ça sent la fin… Déjà ?!?
Derrière moi, une nana exprime sa colère de ne pas avoir eu droit à son Shut Your Mouth préféré. D’autres, à l’instar de votre Elfe Noire, ne se laissent pas duper. Le groupe, chaudement acclamé, ne tarde pas à regagner la scène. Vous ne pensiez quand même pas qu’un groupe aussi proche de son public allait partir comme ça ?
Nous sommes alors gratifiés des trois derniers morceaux : You Only Live Twice, suivi de la si belle reprise d’ Eleanor, que je ne suis certainement pas la seule à préférer à l’originale (pardon aux fans des Beatles ! )
Allez, cette fois il est temps d’en finir avec toute cette folie. Shut Your Mouth, bordel !
Un concert puissant au possible, un groupe au top de sa forme, tout sourire et emprunt d’humour, qui communique avec son public, jusqu’aux dernières minutes où les musiciens s’avancent au bord de la scène pour checker les chanceux des deux premiers rangs, dont je faisais partie ! Ce furtif contact tactile me consolera de n’avoir pas obtenu de trophée…
Enfin, la dernière image sera celle où les musiciens se congratulent d’un câlin collectif avant de quitter la scène. C’est-y pas beau, ça ? Et oui, c’est ça l’esprit metal !
Bref, ce sont des dieux. DES DIEUX, vous dis-je !!
Thank you soooooo much et see you à votre prochain passage à Lyon !
(Note à la régie : la prochaine fois, allez-y mollo sur la fumée, on ne voyait même plus le batteur !…)
Setlist :
– Dancing with the Dead
– Monkey Business
– Black Knight Satellite
– Suicide Machine
– The Great Pretender
– Just Hate Me
– Call Me
– The Same Old Song
– The End of the Line
– Nailed to the Ground
– Coming Home
– On and On
– You Only Live Twice
– Eleanor
– Shut Your Mouth
Merci à Nidhögg pour le coup de pouce à la rédaction et pour les photos.