Northland / Drakwald / Infinityum

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Vendredi dernier se produisait au Rouen Pagan Gathering un groupe qui a désormais une belle réputation sur la scène folk metal, Northland ! Mais ce n’est malheureusement pas de cette soirée dont je parlerai, car c’est la dure loi des concerts et des festivals, il y a des choix à faire. Les Catalans se produisaient également le lendemain, soutenus par Drakwald et Infinityum, au Ferrailleur de Nantes. Mais pourquoi avoir choisi de faire des centaines de kilomètres pour voir un groupe alors que j’aurais très bien pu les voir bien plus près de chez moi la veille ? Tout simplement parce que c’était la meilleure patronne de webzine de tout l’univers qui organisait cette date, à l’occasion de son anniversaire, et rien que cela, c’était inratable !

C’était la première fois que j’allais assister à un concert au Ferrailleur. Le peu que j’ai pu faire sur Nantes avaient tous lieu à la Scène Michelet. Je découvre ainsi une salle pouvant accueillir quasiment le double de spectateurs, et une scène beaucoup plus grande. Cela promet d’être une belle fête, puisque l’on attend pour cette soirée au moins une centaine de personnes !

Il est 20h30 et c’est à un groupe local tout fraîchement formé que revient la lourde tâche d’ouvrir les hostilités. Il s’agit d’Infinityum, quintette de black pagan épique composé d’un chanteur, de deux guitaristes, d’un bassiste et d’un batteur. C’est leur tout premier concert ce soir, et ils vont se charger de nous présenter avec force et conviction (du moins, c’est ce qu’on espère) leur premier album, Lord of the Infinite.

Pour tout avouer, j’ai eu un peu de mal au début du set à me laisser apprivoiser par l’univers musical du groupe, tout simplement parce que la batterie et l’une des guitares empiétaient beaucoup trop sur les autres instruments. Heureusement, l’ingé son a su rectifier le tir, et très vite, le combo nous a transportés vers des contrées merveilleuses grâce à un pagan metal épique, à la croisée entre Ensiferum et Equilibrium. Ce savant mélange a fait plus que bon effet sur le public, qui a littéralement retourné la salle. C’était juste beau et complètement inattendu, car jamais l’on aurait cru que celui-ci soit aussi enthousiaste pour une première partie ! Il faut dire que les gars ont un sacré potentiel, et le chanteur et frontman du groupe, Nico, n’hésite pas à nous solliciter et a vraiment la pêche sur scène ! A tel point que la salle se séparera pour non pas un, mais deux walls-of-death ! On aura aussi sacrément bien dansé sur « le morceau le plus folk du set », le bien nommé « Brothers of Drinks » !

Au final, Infinityum fut une très belle découverte, allez les découvrir si ce n’est déjà fait à la prochaine édition de l’Amarok festival en mars prochain !

SETLIST : The Beginning Of A New Story (Intro) / Once Upon A Legend / Ready For The Battle / Live To Fight / Holy Warrior / Brothers Of Drinks / Reborn In The Fire / Darkest Era

Une heure plus tard, je retrouve sur scène un groupe que je connais maintenant très bien, pour les avoir vus de nombreuses fois en concert. Après leur tournée aux côtés d’Ensiferum et de Cerevisia il y a un an, je revois les Tourangeaux de Drakwald pour la première fois depuis la sortie de leur deuxième album sorti il y a quelques mois de cela, Riven Earth. L’occasion parfaite pour moi de voir ce que donne ce nouvel opus en live.

Il est vrai que sur CD, ce dernier album m’avait légèrement déconcertée (j’en avais évoqué les principales raisons dans ma chronique). Mais force est de constater que sur scène, les nouveaux morceaux du groupe rendent vraiment bien et ne dénotent pas autant que je le craignais avec ceux du premier album. Et le plus beau dans tout cela, c’est que le son était parfait, la flûte et la cornemuse de notre Béber national étaient parfaitement audibles, sans pour autant dominer les autres instruments. L’ambiance fut là encore bien belle, le troisième wall-of-death fut déclaré, mais cette fois-ci, pas sur « Giant with the Axe », comme le voulait la tradition !

Plus le temps passe, plus je suis émue de voir que nos petits Drakwald ont bien grandi, et assurent le show comme des pros ! Enfin presque, car une corde de guitare s’est cassée, ce qui a malheureusement eu pour effet de raccourcir le temps de jeu … du moins, c’est ce que le groupe croyait ! Non mais vous avez vraiment cru qu’on allait vous laisser partir comme ça ? Certainement pas, on en veut encore ! Tiens, un p’tit solo de cornemuse, ça pourrait être sympa, y a pas besoin de guitares en plus ! Et c’est comme ça que l’on s’est mis à faire un circle pit sur un air qui sentait bon la Bretagne !

SETLIST : Doomsday Argument / Let the Slaughter Begin / Echo of Memories / Inhale the Ashes of Honor / Rebirth / Chasm of Ignorance / Blood and Glory / Despair of the Last Men / Erase by Fire

« The time has cooooooome !!! ». Cette phrase d’ouverture du dernier album de Northland ne pouvait pas mieux convenir : enfin je vais les voir ! Dire que les Espagnols avaient joué à quelques kilomètres de chez moi il y a deux ans et que je ne les connaissais pas encore, à mon grand dam … Mais j’ai ce soir l’occasion de me rattraper, et croyez-moi, je ne compte pas faire dans la demi-mesure !

Pour ceux qui ne connaissent pas bien le groupe, celui-ci est composé de six membres, à savoir Pol Lemaire aux claviers, Alex Fernandez à la guitare, Pau Murillo au chant et à la guitare, Dani Mateu à la batterie, Pau Vasquez au violon, et Vic Adiego à la basse. Et lorsque ces quatre derniers reprennent en chœur les refrains de leurs morceaux, je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne presque des frissons tellement c’est épique ! Et carrément festif aussi, grâce à un violon et des claviers parfaitement bien sonorisés ! Pour preuve, que ce soit sur scène ou dans le pit, tout le monde s’éclate ! On pogote, on danse, on slamme. J’aimerais d’ailleurs en profiter pour dire que, pour l’anti-slammeurs récidivistes que je suis, j’ai été agréablement surprise, car les slams ont été modérés, et les slammeurs étaient souvent portés vers le fond de la salle, ce qui permettait au reste du public de profiter pleinement de ce qui se passait sur scène. Si ça pouvait se passer comme ça à tous les concerts, ce serait parfait ! Et il y a aussi eu un quatrième wall-of-death, et là, je n’ai pas pu résister, j’ai foncé dans le tas avec les autres, et je n’ai absolument pas regretté ! En même temps, quand tu as face à toi des mecs archi contents d’être là, qui ont le sourire, et qui amènent avec eux la chaleur de la Catalogne, y a un moment où tu te sens bien obligé de le leur rendre ! Pau Murillo a été parfait en nous faisant bien participer, notamment sur « Together We Die », que nous nous sommes plu à hurler à l’unisson. Quand celui-ci nous a annoncé le dernier morceau, honnêtement, je n’y ai pas cru, c’est passé si vite, j’ai eu l’impression qu’ils avaient commencé à jouer il y a cinq minutes ! Preuve que ce concert fut tout bonnement excellent !

SETLIST : The Rite / Fury’s Unleashed / Northland / When Nature Awakes / Immortal Forest Song / Together We Die / Everything Becomes Dust / Old Town’s Inn / Ancient Tales / Whispers in the Wind / Awakening / Where the Heroes Die / Revenge

Il est presque minuit, et il est désormais temps de libérer la salle. Le nombre d’entrées a finalement dépassé toutes les attentes d’MVP, et nous étions près de 200 personnes à acclamer la crème de la Catalogne. Merci mille fois à Morrigan pour l’invitation, au plaisir de revenir très bientôt pour une nouvelle date folk/pagan !

Fée Verte

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