Nous y voilà, enfin ! Cela faisait des mois que j’attendais ce jour avec impatience, plus d’un an que je rêvais de voir Munarheim en concert. Lorsque je vis qu’il était possible de se rendre à Erfurt, capitale de la Thuringe, par les transports en commun, ni une ni deux, je réservais sans plus attendre mes billets de bus pour une soirée qui s’annonçait des plus mémorables.
J’arrive à Erfurt le vendredi midi, ce qui me laissera tout le temps nécessaire pour faire un peu de tourisme. J’ai été très agréablement surprise de découvrir une aussi belle ville, qui a su garder une demi-mesure entre authentisme et modernité. Le centre-ville médiéval, ses maisons colorées, ses bâtisses impressionnantes … Cela m’a tout simplement séduite !
La nuit commence à tomber et je prends le tramway pour me rendre au Club From Hell, qui se trouve à proximité de l’aéroport en périphérie de la ville. Je suis la première sur place (en même temps, en arrivant deux heures avant l’ouverture des portes, c’était à prévoir), et j’attends, j’attends … lorsque vers 18h, arrivent les membres de Munarheim. Frissons … Je n’arrive pas à réaliser qu’ils sont devant moi … Peu après 19h30, les portes s’ouvrent. Sans plus attendre, je me jette sur le merch du groupe et me procure leur deuxième album qui me manquait. Le premier groupe de la soirée fait les balances, quand soudain, le bassiste vient me chercher pour l’interview. C’est donc avec lui et le chanteur que je m’entretiendrai … Frissons bis …
Lorsque je retourne dans la salle, le groupe Kosmopyria a déjà commencé à jouer. J’aurai du mal à rester objective puisque la formation compte trois musiciens faisant également partie de Munarheim, à savoir les deux guitaristes et le batteur. De ce fait, je ne peux m’empêcher de penser « un groupe avec des membres de Munarheim, ça ne peut être que bien ». Concrètement, Kosmopyria officie dans le black mélodique, avec une emphase toute particulière sur les claviers, instaurant une atmosphère épique. J’ai trouvé le groupe un peu trop statique au début de set, puis les choses se sont améliorées au fur et à mesure. Le chanteur se lâchera complètement en venant parmi nous dans la fosse. Côté setlist, Kosmopyria jouera aussi bien des morceaux issus de leur premier album que des inédits semblant figurer sur le deuxième en préparation. Une bien belle découverte en ce début de soirée en tout cas !
SETLIST : Intro / Nein / Kosmopyria / Blutantrag / Die Spur im Sand / Hi Sunde / Schuelgen / Scherbenwelt / Unsterblich / Gefallen
Je ne tiens plus en place, le moment tant attendu est proche !!! Ne serait-ce qu’en observant les préparatifs sur scène, je sens que ça va être bien … ça va être très très bien même … Sur la gauche de la scène, un crâne de vache, emblème du dernier album de Munarheim, et des machines à fumée disposées sur le devant de la scène. Les lumières deviennent rougeoyantes, à l’image de la pochette de Stolzes Wesen Mensch, et l’intro du morceau d’ouverture du dit album retentit. Les musiciens arrivent sur scène un à un, et le chanteur débarque en délivrant son premier growl, dans une tenue de scène entre dandy et blackeux. Re-frissons … Le son est excellent, la flûte est parfaitement audible, tout ce qu’il faut pour sublimer chaque morceau du groupe. Tous les membres semblent investis et à fond dans ce qu’ils font. Pascal me bluffe de par sa prestance à couper le souffle. Plus habité que ça, tu meurs. Le mec t’emmène loin, t’hypnotise, te conte une histoire, et n’hésite pas à se mettre à terre en hurlant à la mort des paroles torturées. Puis l’orage gronde, la salle est plongée dans l’obscurité la plus totale … et là, je suis en transe : je reconnais en une micro-seconde l’intro d’un de mes morceaux préférés, « Urkraft », et Pascal surgit, vêtu d’une cape et arborant une branche, tel un messager du diable. Aaaaaaaah, frissons, encore et toujours !!! Et le bridge, bordel ! Pour ce soir, le groupe aura choisi la version de l’EP avec le solo de flûte. J’avoue préférer sur CD la version du premier album avec le solo de violon, mais quand tu as un son de flûte aussi net, tu ne peux pas faire ta difficile. Et quand Pascal se remet à chanter … Je n’ai pas pu me retenir, il fallait que je me prosterne devant eux, c’était juste trop beau … Le concert avance et il commence à faire chaud. Apéro time, Pascal se sert un p’tit verre de rouge et trinque avec nous ! Et comme il est peu recommandé de boire sans manger, le chanteur fait distribution générale de bonbons (ce sachet, je risque de ne jamais l’ouvrir …). La setlist de ce soir est un véritable voyage dans le temps, Munarheim alterne entre morceaux du premier et du deuxième album, mais le milieu de set mettra aussi à l’honneur les titres fondateurs, sans lesquels le groupe n’existerait pas : « Ruhelos » et « Herbst », figurant sur l’EP … Und Der Wind Sang. La formation nous offrira également sa version de « Nowhere to Go », initialement chantée par le groupe suédois Hurricane Love. Le set touche bientôt à sa fin et Pascal couvre son visage de sang (du faux hein). Euphorie puissance 1000, celui-ci annonce le dernier morceau et s’adresse à moi : « J’ai cru comprendre que tu adorais cette chanson et elle est pour toi » … NACHTMELODIE !!! Quoi de mieux pour finir le set en beauté ! Pascal s’approche de moi et … mais qu’est-ce-qu’il fait là ? Je ne rêve pas, il est bel et bien descendu de scène et me voilà en train de headbanguer avec lui sur ma chanson préférée !!! Puis c’est le final, et je m’écroule avec lui sur les derniers growls … Le rêve absolu …
Je retrouve le groupe après leur show. Pascal m’offre le débardeur au merch, tous les membres le signent. J’ai également reçu la baguette du batteur signée, et c’est l’heure de la photo-souvenir avec le groupe ! Je suis sur un petit nuage, même dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais imaginé que tout cela m’arriverait ! Un dernier câlin avec le chanteur et je suis malheureusement obligée de faire l’impasse sur le dernier groupe si je veux avoir mon bus à temps. C’est donc la tête dans les étoiles que je rentre de ce fabuleux voyage. Munarheim, je vous aime, vous pouvez compter sur ma présence au Ragnarök Festival l’an prochain !
SETLIST : Flammenheer / Terra Enigma / Rauschende See / Zenit/Befreiung / Urkraft / Was Weiland War / Waldgefluster / Ruhelos / Sehnsucht / Hurricane Love / Herbst / Stolzes Wesen Mensch / Leben / Unter den Sternen / Liberté / Nachtmelodie
Fée Verte