Munarheim le 25/02/2017 à Berlin

Quand on aime, on ne compte pas les heures de trajet en Flixbus qui nous sépare d’un de nos groupes préférés ! C’est ainsi que je suis repartie à la conquête de l’Allemagne, direction la capitale, pour revoir mes petits Bavarois de Munarheim, pour un show unique de 80 minutes en ce 25 février, en compagnie d’Auregann !

Le concert organisé par Singularity Records a lieu dans ce qui pourrait s’apparenter chez nous à une MJC, au club « Die Klinke ». La salle est assez excentrée, ce qui expliquera peut-être en partie un faible taux de participation ce soir. Cela doit également être la raison pour laquelle il n’y aura finalement pas de première partie. Qu’importe, mon impatience de revoir mes petits chouchous sur scène sera ainsi moins mise à l’épreuve !

Nous voici à présent à l’intérieur. La capacité d’accueil est plus ou moins semblable à celle du Klub à Paris (soit une petite centaine). A la différence que le Klinke n’est absolument pas étroit. Au contraire, la salle est plutôt accueillante : des canapés de par et d’autre, un baby-foot … ah mais mince, il est suspendu au plafond ! Quant à la scène (si on peut l’appeler ainsi), celle-ci ressemble justement plus à une estrade qu’à une véritable scène. Elle n’est pas très spacieuse, et connaissant le nombre de membres dans le groupe (7), je me demande comment ils vont faire pour tous tenir. En revanche, j’esquisse un petit sourire, car la scène étant quasiment à la même hauteur que le public, cela insinue une chose : je le sais maintenant, le chanteur adore se joindre aux spectateurs pendant le concert, et une petite voix me dit qu’il va bien en profiter !

Il est près de 21h, et le groupe entre enfin en scène ! Les différents membres portent leur tenue de scène habituelle, et le chanteur arrive maquillé, comme à l’accoutumée. Je ne suis pas tant dépaysée non plus en ce qui concerne la mise en scène : le crâne de taureau, emblème du deuxième album, accroché à l’un des micros, les projections de fumée, le petit verre de vin rouge fétiche du chanteur … sans oublier son bâton de sorcier arboré au début d’un de mes morceaux préférés, « Urkraft » ! J’étais cependant déçue que Pascal ne porte pas sa cape à ce moment-là, comme il l’avait fait lors du show à Erfurt.

Malgré la petite vingtaine de fans aguerris présents, le groupe se donne à fond. C’est plus que jamais le chanteur Pascal qui mène d’une main de maître la cérémonie, de par sa prestance à couper le souffle. J’avais raison, celui-ci s’est fait un plaisir de venir au devant de nous à plusieurs reprises. Et quand il growle à deux centimètres de ton visage, tu te sens soudainement toute intimidée ! Il vit toujours autant ce qu’il chante, adopte une attitude torturée, en s’agenouillant, voire en s’écroulant carrément au sol. Ah, autre chose, Pascal est généreux avec son public : distribution générale de boisson pendant le concert ! C’est comme ça que je me suis retrouvée à goûter l’improbable cidre à la fraise.

La setlist semblerait être exactement la même qu’à Erfurt. Le show s’achève sur mon morceau préféré, le magnifique « Nachtmelodie ». Enfin, « s’achève », pas tout à fait ! Le public en redemande, et réclame avec insistance la superbe reprise de « The Last Unicorn ». C’est dans ces moments-là que je regrette vraiment de ne pas comprendre l’allemand, car le groupe voulait vraiment nous faire plaisir, mais pour une raison qui me restera inconnue, il ne pourra pas l’interpréter. Tout ce que nous réussirons à obtenir de cette chanson, c’est son introduction à la flûte. Pour se faire pardonner, le groupe propose de jouer à la place leur reprise de « Wolf ». Je ne l’avais jamais entendue en live, évidemment que j’étais ravie ! Puis on prend les mêmes et on recommence ! Le groupe jouera une deuxième fois « Sehnsucht », puis re-finira en beauté sur mon adorée « Nachtmelodie », lors de laquelle un fan est d’ailleurs monté sur scène pour accompagner le groupe à la batterie !

L’heure est venue de faire les photos-souvenirs avec les fans. Cette fois-ci, pas de bus à prendre dans l’urgence, je peux donc prendre mon temps pour discuter avec le chanteur. Je récupère également mes trophées : la baguette du batteur, la setlist signée par le chanteur avec un affectueux « for our craziest fan », ainsi que l’affiche du concert, elle-aussi dédicacée ! Un dernier câlin, et il nous faut à présent rentrer. Munarheim, vous pouvez compter sur moi pour vos dates à venir, on se revoit au Ragnarök Festival et à Würzburg !


Auregann :

En écoutant Munarheim quelques jours avant le concert, j’avais été agréablement surprise par l’ambiance des morceaux, à mi-chemin entre le folk et l’épique, avec des instruments mélodiques bien présents et des chœurs tout à fait honorables. J’en attendais donc pas mal de cette prestation live.

Laissant les fans se déchaîner tout près de la scène, je me suis installée un peu plus loin, pour mieux capter le son. Car les sonorités de Munarheim sont riches et variées : avec leur quatre guitares, dont deux acoustiques, les différents growls et voix claires qui s’enchaînent d’un morceau à l’autre, sans compter la flûte traversière et la bande son symphonique qui les accompagne sur toutes les chansons, j’avais besoin de mon entière concentration pour apprécier leur prestation. Bon, les guitares acoustiques ne s’entendaient pas vraiment lorsque l’ensemble du groupe jouait, mais j’étais ravie de les voir là, et elles ont servi sur de nombreux morceaux à entamer des intros mélodiques et planantes du plus bel effet.

J’ai donc beaucoup aimé la diversité des instruments, et aussi la multi-compétence des musiciens, l’un passait de la basse à la guitare, l’autre guitariste est également une très bonne chanteuse, d’ailleurs quasiment tous avaient un micro et en ont fait bon usage lors des passages chantés en chœur.

Une fois trouvé le meilleur spot pour profiter du son, j’ai donc passé un très bon moment en écoutant Munarheim. J’étais un peu désolée pour eux du manque de public, car c’est définitivement un groupe qui vaut le détour. Je les verrais bien tourner en première partie d’Equilibrium ou d’Ensiferum. Un jour, qui sait ?

Report et photos : Fée Verte et Auregann

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