Loki Fest II

Me voilà repartie à l’aventure, et c’est avec plaisir que je retourne à Erfurt dans la jolie région allemande qu’est la Thüringe. Il faut dire que cette ville est associée à de magnifiques souvenirs, puisque c’est ici précisément que j’ai vu Munarheim en live pour la toute première fois. C’est donc avec beaucoup d’émotion que je reviens au Club From Hell ce samedi 10 mars 2018, à l’occasion de la deuxième édition du Loki Fest, organisé par Loki Events. 

Il est quasiment 20H, et ce sont les Cobourgeois de Kosmopyria qui ont la lourde tâche d’ouvrir les festivités. J’ai déjà eu l’occasion de voir deux fois la formation bavaroise aux côtés de Munarheim, et pourtant, j’ai vraiment eu l’impression de la redécouvrir ce soir. Ce qui me gênait auparavant, c’était la voix black du chanteur, trop criarde à mon goût. Et là, miracle, soit je m’y suis habituée, soit le chanteur a progressé sur ce point. Je pencherais plutôt pour la seconde solution, car celui-ci nous a prouvé ce soir qu’il était capable de moduler sa voix, jusqu’à pousser un growl bien caverneux de temps à autre. Même musicalement, j’ai trouvé que ce qui caractérisait le groupe, à savoir les éléments épiques, mélodiques, et même parfois mélancoliques, étaient ici beaucoup plus mis en valeur, notamment grâce aux claviers et aux chœurs parfaitement audibles. Le public s’est montré plutôt réceptif, et ça headbanguait sévère dans les premiers rangs. Mention spéciale pour le tout dernier morceau joué, « Unsterblich », qui a véritablement posé une ambiance festive, avec des sympathiques petites danses dans la fosse.

SETLIST : Ungewiss / Blutantrag / Bis Zum Ende / Die Spur im Sand / Primary Fight / Heilige Sunde / Schweigen ist Pflicht / Gefallen / Barrel of Solution / Unsterblich

Huit mois se sont écoulés depuis la dernière fois que j’ai vu Munarheim en live, c’est que je commençais à être en manque ! Oui vous l’avez compris, pour moi ce groupe est une addiction, et il en dépendait de ma santé mentale de le revoir ! Je ne le répéterai peut-être jamais assez, mais ce que j’adore avec Munarheim, c’est qu’ils ne cesseront jamais de me surprendre. Sur scène, ce n’est plus le crâne emblématique du deuxième album qui est accroché au pied du micro, mais dans le coin à droite, un crâne de licorne le remplace fièrement. J’espérais que le groupe interprète ne serait-ce qu’un petit inédit de son prochain album, mais ma déception n’a été que de très courte durée car en une heure de set, tous mes morceaux préférés ont été joués ! Bien entendu, les petits moments rituels sont toujours là, comme sur « Urkraft » où Pascal se présente à nous vêtu de sa cape d’enchanteur. Pendant la superbe reprise de « Wolf » initialement chantée par The First Aid Kids, Theresa portait sur ses épaules une fourrure de vison (en espérant que ce soit une fausse), et formait un duo remarquable avec Pascal. Quelques morceaux plus tard, ce sera au tour de la flûtiste de session, maquillée comme Pascal façon corpse paints, d’enfiler un joli manteau de fourrure blanc. Le public semble être venu principalement pour Munarheim, et il l’a bien fait savoir à diverses reprises. Nous nous sommes plus à crier en choeur les refrains de « Liberté », et nous avons réclamé deux morceaux que nous attendions tout particulièrement, à savoir « The Last Unicorn » et « Nachtmelodie ». Après que Pascal soit descendu dans la fosse pendant « Unter den Sternen », notre souhait a finalement été exaucé. Ma petite licorne en peluche a pu s’en donner à coeur joie sur cette autre formidable reprise, et moi aussi, puisque c’est l’une des rares chansons en anglais que je peux donc chanter en dépassant le stade du baragouinage. Le crâne de licorne n’était ainsi pas là par hasard,et Pascal en a profité pour chanter devant celui-ci. Le set prend fin avec le magnifique « Nachtmelodie », lors duquel un fan montera sur scène pour chanter le refrain final avec Pascal.

SETLIST : Flammenheer / Stolzes Wesen Mensch / Urkraft / Leben / Sehnsucht / Wolf / Ruhelos / Terra Enigma / Liberté / Unter den Sternen / Last Unicorn / Nachtmelodie

Je craignais que le reste de la soirée ne soit bien fade après le superbe show de mes chouchous, et contre toute attente, Surturs Lohe fut pour moi LA révélation musicale du Loki Fest. Dès le premier morceau, le groupe me choppe directement avec son black pagan très énergique. Mais si Surturs Lohe a vraiment réussi à me séduire, c’est surtout grâce à la variété de son répertoire musical. Les introductions à la guitare étaient particulièrement soignées, et instauraient une atmosphère très planante et mélancolique. J’ai également beaucoup apprécié l’alternance des voix entre le chanteur/guitariste et la chanteuse/flûtiste (qui m’a plutôt fait penser à la chanteuse de Fenrir), et l’ambiance médiévale qui s’en dégageait, d’autant plus lors des passages à la guitare acoustique. C’est surement pour cette raison que le groupe m’a pas mal rappelé Darkenhöld. Excellente découverte pour ma part, c’est avec plaisir que je les reverrai en live si j’en ai l’occasion !

SETLIST : Der Kaiser im Berg / Lohe Surt / Sumar kehre heim / Unter der Linden / Seelenheim / Der Schleier der Skuld / Abschied / Schildwacht / Walhallaerben / Kriegslied

Malheureusement, les huit heures de trajet ont commencé à se faire ressentir, et la fatigue m’a rattrapée au moment où Andras allait jouer. Je suis tout de même restée pour les deux premiers morceaux afin de pouvoir vous donner une idée du style du groupe. Au moment des balances, à en juger par la tenue de scène du guitariste, on risque d’avoir affaire à du bon black metal qui tache. Et pourtant, même si Andras a été de loin le groupe le plus violent de la soirée, l’ensemble était adouci par les mélodies du clavier, et le chanteur alternait entre chant black et chant clair. Je regrette vraiment de ne pas avoir eu la force de tenir jusqu’au bout, mais le peu que j’ai pu voir du set m’aura au moins donné l’envie de me pencher sur la discographie du groupe !

SETLIST : Im Schatten der Flammen / The Pillory / Listen to the Cry / Der Raubschütz I / Der Raubschütz II / Flames of Hate / Warriors Hill / Diabolical Christening / Altar der Finsternis / Haamit

Un immense merci au Loki Fest pour l’invitation et pour avoir organisé cette superbe soirée, et merci aux quatre groupes de s’être donnés autant à fond pour le public d’Erfurt !

Fée Verte 

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