Kambrium – Elders’ Realm

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Si le nom de Kambrium ne vous évoque aujourd’hui qu’une période géologique, alors prêtez attention à ce qui va suivre : c’est d’un groupe dont je vais parler dans cette chronique.

Plus précisément, un groupe d’epic-death-metal allemand, né du côté d’Helmstedt il y a maintenant 11 ans. Après un EP sorti en 2010 et 2 albums sortis respectivement en 2011 et 2013, le groupe est également passé par la sortie d’un single dans le cadre de la promotion du nouvel album, Shattered Illusions, le 17/06/2016.

Et puis, le 29/07/2016, le tant attendu Elders’ realm est arrivé !

Mais, regardons de plus près ce que donne cet album, piste par piste, en comparaison avec les précédents.

Depuis la sortie de Shadowpath (2011) on note une nette progression du côté de la complexité des riffs et mélodies. Le chant clair devient de plus en plus présent et s’impose aux côté du growl. Côté longueur des pistes, cela ne change pas, le groupe alternant des morceaux « courts » (3 à 4 minutes) avec des morceaux « longs » (+ de 6 minutes).

La première chanson, Abyssal Stream, a la particularité d’inclure l’intro (qui sur les autres albums se distinguait sous une autre piste). On retrouve un bon équilibre entre chant clair et growl, surtout sur la fin, ou les 2 se superposent littéralement. Cette piste est l’une de mes préférées de ce fait.

La seconde chanson, Through Shades and Despair intimement liée à la première du fait de la transition sans blanc, est majoritairement concentré sur un chant très death, flirtant même parfois avec le black metal. Le chant clair fait une brève apparition, très vite oubliée par la suite. A noter qu’on peut distinguer nettement sur la fin une chorale de growl !!

Conjure The Lost, la 3ème piste, est également l’une de mes préférés. Le groupe a cherché à reproduire des mélodies rappelant l’Égypte antique, et y a également inclus un passage en latin (une invocation à Sheitan).

Le titre éponyme de l’album, Elders’ realm a la particularité de recevoir un guest : Thomas Winkler, de Gloryhammer. Contrairement à ce qu’on pourrait en penser, le chant clair ne domine pas : il accompagne le growl.

J’arrive à présent sur le cinquième titre de l’album, celui qui a été présenté comme single. Ce n’est donc pas une découverte pour moi, puisqu’il y a plus d’un mois que je pouvais l’écouter selon mon envie. Shattered Illusions est à mon goût la piste qui résume le mieux Kambrium : mélodique, death… et metal ! Toute l’énergie de l’album est concentrée sur cette piste. L’introduction nerveuse, le chant growl sur les couplets, le chant clair sur le refrain (refrain qui d’ailleurs est assez entraînant), la parfaite harmonie entre le clavier et la guitare.

L’ambiance dégagée par Colossus of the Sea m’a particulièrement marquée, je la définirai très subjectivement comme Lovecraftienne : dans l’introduction de cette 6eme piste, on note le grondement lointain du colosse… ce qui la place au palmarès des morceaux remarquables de cet album ! Petite détail : cette piste n’a pas de chant clair.

Le 7ème morceau de l’album, Reckoning of the great, laisse une large place au chant clair, malgré une intro très « death ». Il est remarquable de par sa dimension épique, retransmise au travers d’un solo de guitare à la moitié de la piste.

Season of the sea witch, la 8eme chanson de l’album, se distingue des autres au même titre que Shattered illusions : c’est une véritable déferlante d’énergie ! Growl/Chant clair alternent, un solo de clavier-guitare fait son apparition : mais ça n’est pas nouveau chez Kambrium, c’est même assez proche de l’avant dernier album, Dark Reveries (2013). Le morceau était disponible sur youtube depuis longtemps, à titre de démo.

Tiens, Kambrium s’est mis à écrire une ballade ? Du moins c’est ce que laisse penser les premières dizaines de secondes de Layer of Spores, 9eme piste de l’album… Oh, puis non, tout compte fait, à croire que le groupe a eu un peu de remord, puisque ce qui suit n’a rien à voir. Une autre piste que je classe parmi mes préférées, par rapport au retournement inattendu du morceau qui le rend imprévisible.

Enfin j’arrive sur la 10ème et dernière piste, Furious Decay Of A Dying World, qui dure… 12 minutes ! Ok, celle ci relève surtout de l’exploit technique, puisqu’on y trouve : des éléments black metal, death metal, un solo de guitare, de courtes pauses de temps à autre, histoire de repartir encore plus fort et se laisser le temps (bon certes, pas de latin et pas de chant clair). Pour une piste d’une telle longueur, le piège était de rester sur la même mélodie tout du long, mais ce n’est pas le cas ici, et c’est un bon point.

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Après 62 minutes d’écoute attentive, faisons le point sur ce qui caractérise cet album :

  • L’ambiance unique qu’il dégage : aucune des chansons ne ressemblent à une autre, toutes ont été le fruit d’un travail différent. Certaines rappellent l’Égypte, d’autre Lovecraft, et d’autres encore font 12 minutes… Je suis persuadée que chacun peut y trouver son bonheur.
  • L’équilibre growl/chant clair est très juste, on est loin du premier album où le chant clair était presque inexistant.
  • Le côté mélodique est mis en avant, mélodies qui d’ailleurs sont plus affinées qu’avant.
  • Les paroles : même si je ne l’ai que très peu évoqué, elles ont le mérite de signifier quelque chose et on un point commun : les créatures anciennes, maléfiques, sombres, qui sortent des tréfonds sous-marin.

Note : 9,5/10

Tracklist :

Abyssal Streams
Through Shades And Despair
Conjure The Lost
The Elders‘ Realm
Shattered Illusions
Colossus Of The Seas
Reckoning Of The Great
Season Of The Sea Witch
Layer Of Spores
Furious Decay Of A Dying World

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