Immortal sans Abbath : possible ou pas ? Le dernier album du groupe, aujourd’hui composé de Horgh (batterie) et Demonaz (chant et guitare), accompagnés de Peter Tägtgren (à la basse et qui s’est également occupé de la production de ce dernier opus), nous prouve que cela est tout à fait possible !
Neuf ans après la sortie de All Shall Fall, les fans trépignaient d’impatience et certains se disaient même que l’aventure était terminée maintenant que Abbath avait fondé son projet solo. Que nenni ! Non seulement Immortal est bel et bien de retour mais en plus cet album est vraiment bon. Personnellement je suis très fan des albums Damned in Black et Sons of Northern Darkness. Il est vrai que l’absence des coassements d’Abbath peut être un peu déroutante au début, mais la surprise est très vite balayée dès la première écoute. Bien sûr le chant d’Abbath apportait un côté un peu plus « dark » aux compositions mais Demonaz s’en sort vraiment très bien. On notera les fortes influences black et trash des années 80 du chanteur-guitariste qui apporte à l’album une touche bien particulière.
Dès les premières notes, on entre dans le vif du sujet avec le titre éponyme Northern Chaos Gods. Le duo est en très grande forme, c’est froid et brutal, c’est donc bien du Immortal ! Pas de temps mort, on enchaîne avec Into Battle Ride, encore un très bon titre estampillé « true norwegian black metal ». Les riffs sont toujours très rapides, et techniques, et nous pouvons clairement entendre l’influence de Bathory. D’ailleurs Demonaz ne cache pas être un très grand fan de Quorthon qui a eu une très grosse influence sur lui artistiquement parlant. Gates to Blashyrkh ou « Les portes du Royaume Noir » nous plonge littéralement dans un univers sombre et glacial avec ses mid tempo caractéristiques du groupe. Arrive ensuite Grim and dark, un titre de plus de 5 minutes, aux riffs rapides et denses laissant peu de répit à l’auditeur : encore du très bon Immortal ! Ce titre rejoint Called to Ice et Where Mountains rise. Ceux-ci étant les 3 morceaux les plus épiques et les plus longs de l’album, ils sont comme une trinité au centre même de celui-ci. Blacker of Worlds possède une rythmique très soignée et une mélodie accrocheuse. On termine avec Mighty Ravendark qui est, selon Demonaz himself, un mid tempo épique qui recèle une part de violence. Étant donné que l’un des plus grand classique du groupe se nomme Blashyrkh (Mighty Ravendark), sorti en 1995 sur l’album Battles in the North, certains crieront au scandale en disant que le groupe ne sait pas se renouveler. Pour ma part je trouve ce titre très bon, certes pas des plus original mais force est de constater que c’est efficace, ça sonne comme il faut et quand il faut, que demander de plus ?
Note : 9/10
Tracklist :
1. Northern Chaos Gods
2. Into Battle Ride
3. Gates to Blashyrkh
4. Grim and dark
5. Called to Ice
6. Where Mountains rise
7. Blacker of Worlds
8. Mighty Ravendark
Sortie : 6 juillet 2018
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