Deux semaines après la sortie de leur dernier album, voici la chronique, rédigée par nos trois chroniqueurs Axoria, Heronmaiden et Xartyna :
Harakiri for the Sky, groupe autrichien créé en 2011, n’a eu de cesse de gagner en popularité. L’excellent Aokigahara en 2014, puis III : Trauma en 2016 ont poussé le groupe sur le devant de la scène, faisant d’Harakiri For The Sky un groupe phare en termes de DSBM/Post-Black.
Xartyna:
Arson, comme son prédécesseur, III : Trauma, marque un changement de style du groupe. Le son est plus chaud, plus harmonieux. Moins sec et cru comme pouvait l’être Aokigahara. La voix aussi, change. Elle devient plus grave, et prends plus d‘importance. Les thèmes abordés, en revanches, ne changent pas : dépression, solitude, suicide …
Ce nouvel album donne aussi la part belle au piano, qui devient un instrument à part entière tout au long de l’album, permettant de souligner la mélancolie. En écoutant cet album, on ne peut s’empêcher de sentir tout ce qui nous rend malheureux remonter en nous. A noter aussi, sur la dernière piste de l’album, la première apparition d’une voix claire féminine, ce qui clôt l’album en douceur, apaisant toutes les blessures qui ont pu être rouvertes lors de l’écoute. On sent que le groupe évolue, délaissant quelques peu les passages DSBM, au profit d’un son plus Post-Black. Pour ma part, la chanson qui m’a le plus bouleversé est Tomb Omnia, car j’ai trouvé les paroles et la mélodie extrêmement touchantes.
Axoria:
En effet comme l’a dit Xartyna, on sent que le groupe a franchi un nouveau cap avec ce troisième album. La qualité musicale et vocale est véritablement au rendez-vous, l’intensité dans les émotions générées est également très puissante. La thématique récurrente de l’album est le feu, le nom Arson signifiant « incendie criminel » et l’on ressent très bien cette ambiance qui nous consume au fil des morceaux, tel un feu qui nous dévore de l’intérieur et appelle à faire ressortir nos sentiments les plus profonds. Pour ma part, si je ne devais retenir qu’un seul morceau de cet album, ce serait sans hésiter Stillborn. Les paroles faisant référence à cet état intermédiaire de no man’s land entre la vie et la mort qu’est la dépression m’ont particulièrement touché, le tout illustré à la perfection par un schéma musical à base de changements de rythmes répétés et de riffs de guitare absolument déments. Cet album est d’ores et déjà pour moi la référence à ne pas manquer de ce début d’année.
Heronmaiden:
Je rejoins Xartyna et Axoria sur les points évoqués plus haut, et me permets d’ajouter ceci: lors de la présentation d’Arson par le groupe lui-même, AOP (leur label) a publié pas moins de 3 singles sur YouTube et les plateformes de streaming musical: Tomb Omnia, puis You Are The Scars et enfin Heroin Waltz. Chacune de ces publications sur YouTube étaient accompagnées d’une petite anecdote de la part du chanteur, Jimbo, donnant ainsi un sens encore plus clair aux paroles des chansons et à leurs sombres mélodies. Je vous invite et vous recommande vivement à les consulter ici et là. Petite réflexion personnelle sur le premier morceau de l’album, « Fire walk with me« : il renvoie directement au nom « Arson » qui, comme l’a défini plus haut Axoria, signifie « incendie criminel ». C’est l’un de mes titres favoris, avec Stillborn dont le superbe riff à 2’33 ne me laisse pas indifférente. Enfin, « The graves we’ve dug » me fait penser au morceau « Viaticum » (album III : Trauma ) en terme d’ambiance, ce qui fait que je l’apprécie également.
Note: 8/10 (Xartyna)
Note : 9/10 (Axoria)
Note: 9/10 (Heronmaiden)
Tracklist:
- Fire, walk with me
- The graves we’ve dug
- You are the scars
- Heroin Waltz
- Tomb Omnia
- Stillborn
- Voidgazer
- Manifesto (bonus track, cover Graveyard Lovers)
Sortie le 16/02/2018