Le groupe le plus célèbre de la scène folk metal hollandaise est de retour !
Ils viennent de publier leur sixième album, « Vuur Van Verzet » (Feu de résistance, en français) que nous allons étudier maintenant.
Quelques mots sur le groupe :
On ne les présente plus, mais bon pourquoi pas un petit rappel ? 🙂 Heidevolk est originaire d’Arnhem (Est des Pays-Bas) et a été formé en 2002. Le groupe se démarque vite par le fait qu’ils chantent dans leur langue maternelle, à savoir le néerlandais et qu’ils ont deux chanteurs (un à voix grave et un à voix plus aigüe).
Après un premier album autoproduit « De Strijdlust is geboren » en 2005, ils signent un contrat en 2007 avec Napalm Records, ce qui leur permet de publier leur deuxième album « Walhalla Wacht » en 2008.
Depuis, d’autres albums ont suivi, jusqu’à « Vuur Van Verzet » sorti il y a tout juste 1 semaine…
L’album :
Lorsque le groupe a annoncé en octobre dernier le sujet principal de l’album (à savoir la chute de l’Empire romain et la volonté des peuples germains de réclamer leur terres), il est clair que ça devenait intéressant.
C’est pourtant monnaie courante pour le groupe de parler de conflits (en plus de la mythologie germanique, de la nature, etc.) mais au final craignons-nous une certaine répétition ?
L’album s’ouvre avec « Ontwaakt » (Éveillé en français) avec un côté très rentre-dedans qu’on a rarement vu chez Heidevolk, mais qui est très efficace et qui étonne surtout par sa touche progressive. Le groupe avait prévenu que ce serait une « in your-face metal song » et c’est effectivement le cas ! D’un point de vue général, les riffs de guitare restent pour tout l’album relativement efficaces.
Hormis les paroles en néerlandais, c’est la dualité de voix (voix grave-voix aigüe) typiquement « heidevolkienne », qu’on retrouve à nouveau dans tout l’album, et qui donne immédiatement envie de nous faire pousser la barbe et de boire de bonnes bières. La tradition est respectée, mais ce qui retient l’attention (et c’est bien la chose la plus surprenante que nous pouvons relever), c’est le travail sur les chœurs. Ici point d’effet technique, puisque le groupe a fait appel à un véritable chœur de 24 hommes.
Les chœurs sont ainsi très prenants et donnent une parfaite illusion d’une véritable tribu de guerriers germains (barbus/chevelus ?) combattant contre l’ennemi romain. C’est surtout audible pour « Brittania », « Tiwaz », « A Wolf in my Heart » (qui peut sûrement très bien marcher en live) ou bien « The Alliance ». Mais c’est la « battle » a cappella entre un des chanteurs de Heidevolk et le choeur d’hommes pour « Yngwaz’ Zonen » qui en est un des meilleurs exemples. Il faut reconnaître que le travail vocal reste ici remarquable et prend aux tripes.
Ainsi, le groupe gagne en maturité et n’hésite pas à intégrer d’autres éléments dans leur musique, comme des instruments folk ou bien un ensemble de cordes. Oui, vous m’avez bien lu..:) En plus de ces chœurs, le groupe fait appel à des instruments à cordes pour ajouter une touche symphonique, comme pour « Het Oneindige Woud » ou bien « Gungnir ». Cela ajoute bien sûr de l’émotion, mais surtout un côté cinématographique également inédit pour le groupe. On croirait presque entendre la BO de Braveheart ! Mais pourtant, nous sommes bien chez Heidevolk…L’accompagnement des chœurs y donne également un côté planant, presque mystique tant on est plongés plusieurs années en arrière…
En définitive, nous pouvons clairement affirmer une chose : Heidevolk nous a surpris avec cet album haut en couleurs et qui montre une belle maturité dans les arrangements et dans l’écriture. « Vuur Van Verzet » reste probablement un de leurs meilleurs opus à ce jour.
Note : 9/10
Tracklist :
- Ontwaakt
- A Wolf in my Heart
- Onverzetbaar
- Yngwaz’ Zonen
- Brittania
- The Alliance
- Tiwaz
- Het Oneindige Woud
- Gungnir
- Woedend
- Het Juk Der Tijd
- Drink Op De Nacht (Bonus Track)
- Een Wolf in Mijn Hart (Bonus Track)
Extrait de l’album :