C’était une grande première pour moi hier soir car c’était la première fois que j’assistais à un concert de … rap ! Eh oui, l’ennemi juré du metal ! Pourtant, au fur et à mesure que le concert passera, je me rendrai compte que ces deux styles musicaux ont pas mal en commun. Après tout, quand on se dit amateur de musiques extrêmes, il n’y a pas que le metal qui compte !
C’est donc comme ça que je me suis retrouvée au New Morning dans le Xème arrondissement de Paris dès 21h. La salle est notamment réputée pour être l’un des meilleurs clubs de jazz de la capitale, mais des concerts de musiques du monde y sont également programmés de temps à autre. Bon, pour ce soir, ce sera plus les musiques urbaines qui seront mises à l’honneur, un petit » pétage de câble » qui est plutôt le bienvenu ! Je ne connaissais pas cette salle et j’ai plutôt apprécié son agencement, avec un espace surélevé autour de la fosse pour que les petits bouts comme moi puissent bien voir ce qu’il se passe sur scène. Ce sera donc mon spot pour une bonne partie de la soirée.
J’arrive pour la première partie assurée par les Parisiens de Gang de zouaves. Le set n’a pas duré très longtemps et j’ai envie de dire « tant mieux ». Pourtant, le beat essentiellement trap était efficace, les deux chanteurs étaient sympathiques et avaient un côté assez déjanté … mais les paroles, notamment celles des refrains, c’était juste pas possible.
Dès 22h15, les Néerlandais de Dope D.O.D vont très vite relever le niveau. Le DJ du groupe, Dr Diggles, est le premier à entrer en scène pour lancer l’intro. Puis les deux chanteurs Jay Reaper et Skits Vicious, cagoule sur la tête, le rejoignent, accueillis par un public en délire. Force est de constater que leur rap hardcore sur fond de dubstep / trap fait des ravages ! Dans la fosse, on croirait être dans un concert de metal : les codes sont exactement les mêmes, ça pogote, ça saute sur place, et il y a même eu un wall of death (pendant lequel mon petit frère a eu la riche idée de faire un petit salto arrière) ! À plusieurs reprises, le groupe nous incitait à nous asseoir (« Get down, get down, get down … ») pour nous relever tous en même temps. Le DJ s’amusait de temps à autre à monter sur la table des platines pour mettre lui aussi l’ambiance.
Ce qui m’a agréablement surprise, c’est que les trois gus, notamment Skits Vicious qui ne doit pas consommer que des herbes de Provence quand on le voit dans les clips du groupe, étaient hyper souriants et manifestement très contents d’être là ! Les deux chanteurs mettaient par moments une serviette sur la tête pour sécher leur sueur psychédélique.
Le groupe nous a gratifiés d’un set de près d’une heure et quart, et j’ai été très contente d’entendre leurs trois titres cultes « What Happened » (pas interprété dans son intégralité cependant), « Ridiculous » et « Rocket ». À la fin du concert, tandis que les deux chanteurs étaient à l’espace merchandising, le DJ est resté sur scène pour nous offrir un petit after purement dubstep / trap. Je n’ai pas pu rester jusqu’au bout mais à lui tout seul, Dr Diggles a « géré le game » !
Fée Verte