Le mercredi 2 mai 2018 se tenait une date organisée par Access Live que je n’aurais ratée pour rien au monde. Pour cause, mon groupe de metal préféré était en tête d’affiche. Autant dire que l’objectivité ne sera pas mon fort concernant la prestation des maîtres du death mélodique Dark Tranquillity, mais ce report est l’occasion de vous rappeler pourquoi je les aime tant, et pourquoi VOUS vous devez de les aimer !
Peu après 18h, les portes ouvrent, et après avoir récupéré mon invitation, je me rue vers la gauche de la scène, derrière les barrières qui se trouvent en hauteur. Le seul bémol que j’aurais en effet à redire par rapport à la Machine du Moulin Rouge, c’est sa scène beaucoup trop haute pour le public. C’est un nouveau concept, tu te mets au premier rang en pensant bien voir, et au final c’est presque tout le contraire. Bref, je ne suis pas tout prêt de la scène, mais au moins je vois parfaitement bien, je me trouverai loin des pogos et des slams, et pour ma part, c’est tout ce qui m’importe !
Un quart d’heure plus tard, ce sont les Suisses de Miracle Flair qui assurent la première partie. Malheureusement, le miracle n’a pas eu lieu pour ma part. De mémoire de metalleuse, j’ai rarement entendu quelque chose d’aussi mou et de si peu original. Pour un groupe qui se dit officier dans le metal mélodique, même du pop/rock à la BB Brunes m’aurait paru plus énergique, c’est dire ! Le problème majeur de ce set à mon sens, c’était la voix de la chanteuse, trop en décalage par rapport à certains passages percutants, et qui manquait également cruellement de justesse par moments.
Heureusement la torture n’a duré qu’une demi-heure, et à 19h, nous découvrons la formation de death mélodique Black Therapy. Déjà, la cohérence au niveau de l’affiche est plus flagrante et l’on montait clairement de plusieurs crans en agressivité par rapport au groupe précédent, et même si les Italiens se sont montrés assez réservés, j’ai apprécié leur musique, notamment pour les quelques similitudes avec Insomnium.
Mon impatience de retrouver Dark Tranquillity était de plus en plus irrépressible, mais pour patienter je savais que j’allais assister au set d’une valeur sure en live, à savoir Equilibrium. Pourtant, le dernier album de la formation allemande m’avait plus que déçue, mais j’espérais entendre quelques morceaux qui me rappelleraient le bon vieux temps. C’était d’ailleurs étrange, mais curieusement, j’ai beaucoup plus apprécié le set de ce soir que celui du Ragnarök un mois plus tôt, alors que la setlist du festival était beaucoup plus à mon goût. Comme quoi, la fatigue peut avoir une influence considérable sur l’appréciation d’un concert. Il faut dire que l’ambiance fut si belle, à tel point qu’un wall of death s’est formé, en plus de nombreux circle pits. Même si j’étais assez désespérée à l’écoute des morceaux du dernier album, j’étais en revanche emplie de nostalgie lorsque le groupe a joué ses titres plus anciens, comme « Waldschrein » et « Blut im Auge ».
SETLIST (à vérifier) : Prey / Heimat / Waldschrein / Verbrannte Erde / Blut im Auge / Dämmerung / Unbesiegt / Apokalypse / Born to Be Epic
A la fin des balances, « Iron Man » de Black Sabbath résonne dans la salle. Quand soudain, les Suédois de Dark Tranquillity déboulent sur scène sur le morceau d’ouverture de leur dernier album Atoma, à savoir le superbe « Encircled ». Dès le début du set, c’est une standing ovation pour le groupe qui n’était pas revenu à Paris depuis près de quatre ans. Si Equilibrium s’est montré très proche du public, pour Dark Tranquillity, on montait clairement d’un niveau. Comme toujours, le chanteur et frontman Mikael Stanne se donne à fond, et les musiciens sont en grande forme. La setlist était parfaite, à tel point que j’avais l’impression de vivre un remake du fameux « Live in Milan » de 2008 qui était sorti en CD et DVD sous le nom « Where Death Is Most Alive » un an plus tard. Certains morceaux sont désormais devenus des hymnes fédérateurs, comme « The Treason Wall », « ThereIn », ou bien encore « Misery’s Crown », si bel et bien que tout le public reprenait les airs de ceux-ci en chœur. C’était tellement intense que l’on avait presque l’impression d’être dans un stade ! Du début à la fin du concert, je n’ai pu m’empêcher de headbanguer frénétiquement, et mes cervicales ne sont pas près de s’en remettre. En tout cas, je me dis que Dark Tranquillity n’est pas mon groupe préféré pour rien. A chaque fois que je les vois, je me trouve dans un état de félicité sans nom tant leur plaisir d’être là est communicatif. Et surtout, c’est grâce à des groupes comme celui-là que je me sens fière d’être metalleuse, et rien que pour cela, je pense que je ne m’en lasserai jamais.
SETLIST : Encircled / Monochromatic Stains / Clearing Skies / The Treason Wall / The Science of Noise / Forward Momentum / The Mundane and the Magic / Final Resistance / Atoma / Force of Hand / Icipher / Terminus (Where Death Is Most Alive) / Inside the Particle Storm / The Wonders at Your Feet / When the World Screams / ThereIn / State of Trust / Lost to Apathy / Misery’s Crown
Merci à mon ami Thibaud pour l’invitation, à l’équipe d’Access Live pour cette excellente date, ainsi qu’aux groupes et aux copains pour cette très bonne soirée !
Texte : Fée Verte / Photos : Axoria