Pour tout vous avouer cela faisait bien longtemps que je n’avais pas écouté du Cradle, trop déçue que j’étais par les derniers opus sortis après 2004. En effet, ce groupe qui représente toute mon adolescence m’a beaucoup déçue niveau albums depuis Nymphetamine, les meilleurs albums restant pour moi Damnation and a day et Dusk…and her Embrace. Dani Filth s’était, selon moi, bien trop éloigné de ce qui faisait que j’aimais Cradle of Filth : les ambiances hantées, les références vampiriques… Toujours est-il qu’une de mes connaissances me dit : « Si si, écoute le dernier Cradle, tu verras c’est un vrai retour aux sources ». Étant donné qu’il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis, j’ai écouté et j’ai donc été agréablement surprise !
En effet, le groupe laisse de côté le Moyen-Age pour s’intéresser à l’époque victorienne londonienne. Si vous êtes des fans de Penny Dreadfull, vous trouverez sans-doute que cet album aurait pu faire une très bonne bande-son pour cette série. Dani le dit lui-même : « D’abord, pourquoi ça se passe à l’époque victorienne ? Parce que, pendant qu’on écrivait l’album, je lisais énormément de livres, surtout des recueils d’histoires de fantômes.[…] Qu’est-ce qui pourrait en être “l’âme et l’esprit” ? Et je me suis rendu compte que ça devait être l’époque victorienne. Ça collait parfaitement avec l’imagerie macabre qu’on voulait lui donner. C’était une époque littéralement enrobée dans la mélancolie. Et puis ce n’est pas si vieux que ça. J’habite une maison victorienne, par exemple. Mon arrière-grand-mère était victorienne.
L’album s’ouvre sur Exquisite Torments Await très symphonique et très lancinant. Le « cri » caractéristique de Dani ne se laisse pas attendre longtemps. Ce morceau pose le décor de l’album. Arrive ensuite Hearthbreak and Seance qui me replonge dans les grandes heures de Damnation and a day, ce qui me fait bien plaisir ! On retrouve les lignes de guitares et les chœurs caractéristiques de la formation. Arrivent ensuite 7 minutes d’Achingly Beautiful. Bien que ce morceau soit long, il se laisse bien écouter de bout en bout malgré sa structure assez classique. Wesper Vespertine, composition de plus de 7 minutes également est un titre très rapide soutenu par un très bon riff de guitare et des chœurs magnifiques. N’oublions pas de mentionner Lindsay Schoolcraft, chant et claviers, qui accompagne merveilleusement bien les mélodies de son chant ténébreux. Personnellement je trouve qu’elle apporte beaucoup à l’album. Dans l’ensemble tous les morceaux sont plutôt longs mais l’album atteint une durée très convenable de 53 minutes et surtout…pas de temps morts ! The Seductiveness of Decay met les pieds dans le plat avec des riffs bien lourds et une très bonne rythmique. Sans passer en revue l’album en entier, car tous les titres sont tous calibrés à peu près pareil, on retrouvera Liv Kristine sur la piste suivante Vengeful Spirit. 13 ans (déjà !) après avoir participé à Nymphetamine.
En bref, moi n’en attendais rien je suis contente de voir Cradle Of Filth opérer un retour aux sources même si le niveau n’atteint pas les albums que j’ai pu citer précédemment. À écouter si, comme moi, vous aimez les ambiances châteaux hantés, fantômes, spiritisme et le XIXe siècle ! » J’aime d’ailleurs beaucoup la pochette qui est une version gothique de la Venus de Botticelli.
NOTE : 8/10
Tracklist :
1. Exquisite Torments Await
2. Heartbreak and Seance
3. Achingly Beautiful
4. Wester Vespertine
5. The Seductiveness of Decay
6. Vengeful Spirit
7. You Will Know the Lion by His Claw
8. Death and the Maiden
Sortie : 22 septembre 2017