Encore un doux réveil. Que c’est agréable ! Sortir de sa tente dans un camping où les discussions de 8h du mat’ se font murmurées, hey ! give me you’re toothpaste ! ou encore Let’s take a shower ! Oé tiens c’en est une bonne, d’idée, ça ! Allez hop à la douche, un bon petit dej’ et je m’en vais déambuler dans le festival quelques temps avant le prochain concert. Et c’est parmi les nombreuses allées du site que mon amie a un genre d’épiphanie et me dit, « Mais en fait le Castlefest, ce serait presque comme la Japan expo, mais en bien ! » En effet ! Parmi les personnes lambda, nombre de gens se déguisent en leur personnage de fantasy favori ou tout simplement s’inventent une imagerie fantaisiste très réaliste, ce qui ajoute à l’ambiance du fest une sorte de dépaysement total et très cohérent. Surtout lorsque qu’une enchanteresse se ballade avec un chien en laisse doté de magnifiques ailes de dragon. J’ai jamais trouvé le concept de déguiser son chien génial mais ici c’est juste classe! Midi approche et avec, l’heure du premier show auquel je vais assister !
J’ai beau scruter dans tous les sens mon running order, il y est bien marqué 12 :00 Leaf. Alors pourquoi y a-t-il sur scène deux banderoles, celle de Leaf et de SeeD ? Parce qu’une petite surprise nous est réservée, et que la scène se verra habitée par ces deux formations à la fois jouant en un premier temps le répertoire de Leaf et dans un second temps le répertoire de SeeD ! N’est-elle pas belle la vie ? C’est donc à midi pile que les deux formations entrent en scène ensemble !
Leaf
Dans la globalité, Leaf propose une musique éthérée et douce aux rythmes plutôt lents et profonds. On n’est pas là pour rigoler ! Même si Kati Ran (Leaf est son projet solo au passage) s’est montrée d’une humeur rayonnante, ses textes et sa musique enveloppent l’audience dans un cocon de mystère et de poésie. Chacun des titres s’est accompagné de quelques mots explicatifs qui donnent un relief certain à la chanson. Entre autres je cite « Wind and Tree » transposant, une femme en arbre, enracinée dans la terre, et un homme en vent, caressant la cime mais ne s’attardant jamais. En somme, une danse élémentaire de laquelle immerge une poésie non dénuée de féminisme. Ça a d’ailleurs été l’occasion de faire pousser la voix du chanteur de SeeD en un duo très aérien des plus reposants en ce samedi midi. Mais l’ambiance est vite changeante avec Leaf et on a vite fait de passer d’un lyrisme empreint d’allégresse à un show totalement envoûtant proche d’un Wardruna ! Ça a été notamment le cas avec « Bundet », titre dont les paroles sont inspirées par une chanson d’Eivor (musicienne trad des Iles Féroé) qui n’est rien de moins que l’incantation d’un sort destiné à lier deux personnes par amour. Au programme percussion lente et profonde, Hammered Dulcimer en toile de fond pour un rendu vaporeux, harpe et guitare qui diffusent une mélodie envoûtante, mais surtout ce chant ! Je n’ai pas encore salué la beauté de la voix de Kati, mais c’est bien sur ce morceau que j’ai pris une claque. Une voix à l’image de la chanteuse, un souffle diaphane provenant d’un autre monde, tout en étant marqué de la chaleur de la vie. Avec une rythmique de chant incantatoire, le tour enjoué, je suis charmé. Était-ce réellement de la magie ? Le temps de reprendre mes esprits et Kati nous annonce la dernière chanson ! C’est sans compter sur les autres membres, incrédules, qui après s’être regardé à tour de rôle s’esclaffent, « Mais non il en reste deux ! ». Joie, candeur et volupté, madame Leaf s’excuse et enchaîne sur les deux morceaux restants. Notons au passage que je ne m’étendrai pas (par soucis de ne pas trop écrire) sur l’excellente reprise d’ « Auta Luonto » d’Omnia, marquée une fois de plus par une rythmique, bien que différente de l’originale, incantatoire totalement envoûtante. Ni sur la reprise d’un morceau de musique traditionnelle suédoise « Grone Lunden » (aussi repris par Omnia, ils sont partout…) qui a investi l’espace de sa mélodie pleine d’allégresse. Voilà, le set touche à sa fin et Leaf laisse sa place à SeeD pour un changement d’ambiance quasi radical …
SeeD
Et c’est parti pour un set qui mêle admirablement bien l’émerveillement et la fureur de la danse ! Deux percussions, une guitare et un râtelier de flûte ! (« Un râtelier ? A Flûte ? Mais j’ai pas la queue d’un flingue, si j’en avais disons une dizaine, j’aurais peut-être un besoin quelconque de c’tas d’ merde ! » Les vrais reconnaîtront.) SeeD propose une musique somme toute assez semblable à un Omnia des anciens temps mais avec une touche personnelle notable ! C’est ainsi que le set démarre dans la douceur au son délicat de la flûte, des arpèges de guitare et d’une percussion lente. Je découvre donc ce groupe dans une atmosphère enchanteresse qui donne une transition toute en douceur avec Leaf ! Koen, le chanteur, nous annonce ensuite le titre de la prochaine chanson, « Twilight », en insistant bien sur le fait qu’il n’y avait aucun rapport avec une quelconque histoire de vampire niaise, mais que l’idée se rapprochait plutôt de l’atmosphère dégagée par les couleurs du crépuscule. En musique ça donne un morceau en deux parties, une première douce et légère au rythme d’un gros tambour au son lourd, d’un low whistle mélancolique et quelques arpèges, puis une deuxième partie où le rythme s’accélère, la flûte monte d’une octave et j’effectue mes premiers pas de danse. Enfin, je sautille sur place selon le feeling des sonorités ! S’ensuit deux titres un peu plus lent qui donne la part belle à différents instruments. Notons le retour de Kati à la nyckelharpa qui ajoute une toile sonore rêveuse, puis Chloe (de Leaf) qui vient titiller la harpe sur « Green Man », de quoi nous emmener un peu plus loin encore dans la fantasy. Il est temps de dire quelques mots sur le personnage qu’est Koen. Parce que diantre, ce mec a l’air sympa ! Entres ses gesticulations lorsqu’il est possédé par la flûte et son physique de grand gringalet, on a réellement l’impression d’avoir un genre de korrigan version big mac en face de soi ! Et quand je dis « korrigan » c’est pas pour rien, il en a même le caractère ! Prompt à envoyer des fions, d’abord à Sara la guitariste qui n’est jamais prête à jouer (accordage oblige), puis à Kati avec un vicieux « Désolé de dire ça mais, nous, notre nouveau cd est à vendre juste là ! » (Le nouvel album de Leaf arrive pour bientôt !) entre autres, ce fut une franche poilade ! Jusque-là, ce fut un groupe fort sympathique avec une identité propre mais auquel je trouvais que la musique manquait d’un petit rien pour en faire quelque chose de vraiment remarquable. Et à ce moment arriva « Merrymaking ». Petit speech simple de début, « Pour ce titre on a voulu capturer l’ambiance de ce merveilleux festival, mettre en musique l’atmosphère si particulière, n’omettant aucun détail, même les lendemains difficiles. » Sur ces quelques mots la musique se lance, arpège de guitare sur une mélodie lumineuse, petit rythme de percussion marqué mais doux, l’intro passée le low whistle entre en jeu pour appuyer encore plus la délicatesse de l’atmosphère créée, et voilà on y est. Le Castlefest, le soleil tape sur ma peau et réchauffe mon esprit en totale plénitude, je me vois déambuler dans les allées du marché, rencontrer toutes sortes de gens souriants, entendre les rires des enfants. Joie. Puis le rythme s’accélère, je danse, la flûte se fait sauvage, l’ivresse me prend au fur et à mesure que la bouteille d’hydromel se vide et mon corps ne répond plus de rien, mon sourire est béat ! Arrêt net de la musique, je redescends sur terre, déjà fini ? Ah non ça reprend, mais le rythme se fait désarticulé, aucune cohérence dans les instruments, la flûte sonne faux, la guitare est hésitante. Le temps que mon cerveau comprenne pour « même les lendemains difficiles » et toute la ferveur musicale revient et le morceau se termine sur une ovation générale ! Putain, c’est beau. Ils enchaînent ensuite sur trois derniers morceaux dont un magnifique « Gathering Mushrooms » où Sara fera résonner une voix que l’on regrette de ne pas avoir plus entendu ! Le temps d’un adieu, de quelques blagues, et un moment magique prend fin. Putain c’était bien !
Through The Veil
Twilight
SeeDling
Green Man
Torc
Merry Making
Nymph Hunt
Gathering Mushrooms
CPPS
J’ai encore un peu de temps pour traîner à droite à gauche avant le prochain concert, et est-ce que je m’attendais à tomber sur une meute de chiens loup ? Certainement pas ! Et me voilà en train de papoter avec un groupe de personnes qui s’occupent d’une meute de quelques chiens loup. Ils m’expliquent qu’ils viennent depuis les débuts du festival pour les habituer aux humains, qu’ils soient moins agressifs. L’alpha est allongé de toute sa lourde masse à l’ombre veillant sur sa troupe tandis que les deux plus jeunes chahutent gentiment. Si je veux les approcher ? Bien sûr ! Une seule règle pour cela, que les fans d’Harry Potter connaissent déjà avec les hippogriffes, ne pas se ruer sur la bête, d’abord venir à elle doucement et se mettre à niveau, la suite dépend de si elle accepte les caresses ou pas ! Encore un moment plein d’émerveillement ! C’est pas tout ça mais l’heure tourne, je cours choper un bon gros pain cuit au four et fourré de viande, de fromage et d’épices, et je cours voir Rastaban plein de gras dans la barbe. (Vas manger une miche de pain dégoulinante de fromage de la taille d’une noix de coco après on discutera…)
Rastaban
Me voilà en terrain connu, deuxième fois que je vais voir Rastaban après une première qui fut un succès, je n’ai aucune crainte pour l’heure à venir ! Et sans surprise la formation belge a été à la hauteur ! Le groupe entre en scène et démarre sans préambule avec « Beltaine ». Ça m’étonnera toujours la facilité avec laquelle ce groupe impose son style lorsque la musique retentit. Les musiciens entrent en scène tout sourire, Marine et sa tête d’ange, Dominic prend place plein de sérénité sur son tabouret, Stephan empoigne son violon le visage habité par la joie, Mitch s’installe derrière ses tomes tel un suricate aux aguets et Luka débarque de sa force tranquille. Puis la musique commence et chacun est totalement investi dans son rôle. L’ambiance mystérieuse et limite inquiétante de ce premier titre se diffuse à travers l’assemblé qui peine à s’épaissir. Cette atmosphère se poursuit sur le deuxième titre « l’Aube des Dieux » en perdant tout de même ce caractère sombre. Puis vient « Hore Dolom » le titre du dernier album que l’on a pu écouter en preview quelques semaines avant ce fest, et l’on quitte l’atmosphère incertaine des deux premiers titres pour une autre bien plus mélancolique. Marine se fait moins imposante vocalement et laisse planer le lyrisme de sa voix avec plus de douceur tandis que Stephan s’adoucit à l’archet et les notes vibrent d’une certaine tristesse. Le travail est propre et l’on est vite transporté en d’autres contrées, lointaines de préférence. Il aura fallu tout de même attendre « Brenn » pour se donner à fond les ballons sur le dance floor ! Ba oui jusque-là on dodeline gentiment de la tête emporté par la musique tribale propre à Rastaban mais pas de quoi se déchaîner sauvagement, c’était sans compter sur « Brenn ». Stephan lance un air guilleret au violon, le public tape dans ses mains et c’est parti pour quelques minutes qui passeront beaucoup trop vite à mon gout ! S’ensuit quelques titres du dernier album dont le magnifique « Arise » ! Première écoute en live et la surprise fut de mise ! L’écriture du morceau est juste parfaite quoi ! Cette dualité des couplets qui alterne un duo de chant / violon dramatique puis s’élève dans une allégresse pleine de détermination, j’en ai des frissons rien que d’y penser ! Sans savoir de quoi ça parle, rien qu’avec le titre on n’imagine rien d’autre, le travail de composition est juste impeccable ! Le set se finit en beauté avec « Čaje Šukarije » qui ne laisse pas de côté une audience conquise à grand renfort de clappement de mains et de poussage de chansonnette. Pour le coup, Rastaban n’aura déçu personne et en aura rallié beaucoup à sa cause ! Bravo !
Setlist :
Beltaine
L’Aube des Dieux
Hore Dolom
Aumgaia
Brenn
Rusalka
Moja Dusa
Anadolka
Arise
Gerdundula + La Gavotte
Caje Sukarije
Cette fois ci, pas le temps de flâner dans les allées. Le prochain concert va bientôt débuter et Ô malheur, c’est sur une scène que je n’ai pas encore visitée ! J’empoigne fermement mon running order tout froissé, la B .O. de Pirates des Caraïbes s’enclenche dans ma tête et c’est parti ! Bon, finalement j’étais pas loin, j’arrive en avance et j’ai même le temps de me prendre un godet d’honeywine pliz…
Stille Volk
Me voilà devant la plus petite scène du festival, sur la fosse au parterre en bois des plus confortables ! Avoir un vrai plancher digne de ce nom pour danser c’est bien plus pratique ! Ah tiens Stille Volk arrive, ce qui tombe bien, car avoir le groupe sur scène pour un concert, c’est aussi plus pratique !
Que dire de ce live ? Eh bien pas grand-chose finalement… Stille Volk, fort de ses longues années d’expériences, est rompu à l’art de la scène et c’est un set carré et plus propre qu’une salle de chirurgie qui nous est proposé. Les musiciens sont bien présents, un sourire vient éclairer leurs visages entre chaque titre puis ce qui semble être leur punchline favorite est proférée, un grand et sincère « Merci à vous ! ». Mais voilà, à part ça les titres s’enchaînent en une setlist regroupant leurs titres phares tels que « Danse de la Corne », « Le Réveil de Pan » ou « Banquet », sans oublier de célébrer le dernier album avec « Sous l’œil de la Lune » ou encore « Dementis Maudiçon ». L’atmosphère s’installe vite mais il semblerait que les Hollandais ne soient pas ultra réceptifs au quatuor occitan. Ça danse, la foule s’agite, malgré le fait qu’elle soit clairsemée, mais une certaine retenue est tout de même présente dans l’air.
Le show se finit après environ une heure et force est de constater que j’ai sué quand même un peu ! Pour leur deuxième concert cette année au Castlefest (Ils ont été programmés les trois jours) Stille Volk nous a livré un set sans fioritures, efficace et très propre malgré une réceptivité laissant parfois à désirer…
+ mon doigt en guest sur « Danse de la Corne »
Une fois n’est pas coutume, je m’en vais par-delà les chemins à la découverte du site qui fourmille de détails. Au détour d’un chemin une bâtisse est ouverte laissant l’entrée libre avec un panneau d’indication inscrit dans cet idiome incompréhensible pour moi qu’est le néerlandais. Mais j’entre d’un pas vaillant pour découvrir une salle d’initiation à la musique folklorique ! Le long d’un mur s’alignent toutes tailles de harpes, un enfant dans la dizaine s’amuse d’ailleurs gaiement à frotter les cordes dans un ensemble absolument infâme, mais passons, il a l’air content. En face sont étalés plusieurs sortes d’instrument à vent, allant des classiques whistles et cornemuses à d’autres choses plus archaïques. Enfin une place est réservée à la découverte de la vielle à roue. J’y serais bien resté histoire d’affiner mes talents de barde (proches du néant à l’heure actuelle), mais la tête d’affiche va bientôt jouer et je veux une place de choix ! Direction la Forest Stage !
Cesair
J’arrive cette fois en avance afin de bien me placer dans la foule (au détriment du spectacle du Wickerman qui avait l’air plein de solennité) et de pouvoir apprécier au mieux le deuxième concert que Cesair nous livrera ce week-end. Et après avoir vu le show de la veille et sachant qu’ils jouent ce soir en tête d’affiche, j’attends quelque chose de gros !
Tout d’abord passons rapidement sur la setlist qui était globalement la même, le prologue de l’album « Dies Nox et Omnia » en intro suivi de « Enuma Elish » puis les classiques, « Ishtar », « Canso », « Atiny Naya » ou encore « Minnic Soe Stervic ». Et toujours quelques exclusivités live qui nous démontrent que Cesair a de la ressource et un réservoir de talent encore loin d’être vide. Mais voilà, le concert d’hier est encore frais dans ma tête et même si c’est avec une joie infinie que je les revois, j’en espérais quelques surprises. Et diantre que l’on a été servi ! Déjà, Monique s’exprime en anglais ce qui m’avait un peu manqué au concert de la veille, du coup je suis mis dans de bonnes dispositions. Mais ce qui m’a surpris le plus, ça a été de constater que les musiciens se sont encore plus défoncés sur scène que la veille ! Déjà qu’ils ont fait preuve d’un certain charisme de base, qui me touche à chaque fois, mais là, c’était impressionnant ! Entre Monique qui redouble de ferveur au chant accompagnant sa voix de gestuelle hypnotique en harmonie avec la musique ou qui se déhanche en abandon total sur « Canso », Thomas qui investit entièrement l’espace allant jusqu’à headbanger sévère sur certains titres, ou Fieke toute déchaînée qui se met à sauter de sa plateforme pour faire des cabrioles vielle en main, Cesair a habité la scène comme rarement j’ai vu un groupe l’habiter. Et s’il n’y avait eu que ça… Les surprises commencent dès le quatrième titre, « Ishtar », où deux danseuses entrent en scène, chacune faisant virevolter un voile au gré de la mélodie qui souligne la grâce du chant de Monique, qui je le rappelle est toujours à se damner. Je me perds vite dans cette débauche de délicatesse mais redescends aussi soudainement sur terre lorsque plusieurs techniciens viennent polluer mon champ de vision en venant déposer des choses que je n’arrive pas à identifier sur le devant de la scène. Mea culpa, je ne regrette pas d’avoir été dérangé quelques secondes car tout d’un coup de grandes flammes sortent de ces petits objets au rythme des percussions venant ajouter à l’atmosphère un petit quelque chose d’irréel. Je ne peux m’empêcher d’encore remettre une couche sur ce magnifique titre qu’est « Y Goddodin ». La tristesse qui émane de cette composition est incroyablement communicative, et l’on s’abandonne aisément à une saine mélancolie servant d’exutoire aux mauvaises humeurs. La fin du set voit arriver sur scène une ballerine pour accompagner l’interprétation de « The Ruin » qui mettra en avant ses talents en danse classique pour sublimer l’expérience musicale. Le show se termine définitivement sur une exclusivité « Troll Kalla Mik » qui se révèle être le défouloir ultime de Fieke qui donne tout ce qu’il lui reste en cabriole, headbang et autre jeu de scène.
Moi qui pensais que Cesair avait atteint un maximum dans mon estime, ils viennent ici de donner un grand coup de pied dans la barre en assurant un show du tonnerre, montrant par la même qu’ils ne se foutent pas de la gueule de leurs fans. Ils ont définitivement la capacité de détrôner les meilleurs du style, et l’ont déjà fait en ce qui me concerne ! Espérons maintenant qu’ils reçoivent l’attention qu’ils méritent, et au vu de l’ovation dont ils ont fait l’objet, c’est en bonne voie !
Dans l’genre je pète la classe avec mon drap sur la tête, Monique se pose là.
Setlist :
Enuma Elish
Erda
Minnic Soe Stervic
Ishtar
Chorihani
Canso
Atiny Naya
Dies, Nox et Omnia
Y Gododdin
Bergatrollets Friari
La Luna
Graeica
The Ruin
Troll Kalla Mik
Bon, je me retrouve maintenant face à un sacré dilemme. Soit je reste où je suis pour assister au show de Faun, soit je retourne au camping m’habiller plus chaudement histoire de ne pas mourir, prématurément, de froid. Etant donné que je rédige ces pages, vous vous doutez bien que ma survie a été au dépend du dernier concert de la soirée… En tout cas lorsque j’arrive aux alentours de la scène, la fosse est bondée, je suis bien trop loin pour apprécier un quelconque jeu de scène, je me venge donc sur la bouffe assis confortablement sous le gigantesque barnum avec, pour le coup, un fond sonore des plus agréables. Entre plusieurs conversations endiablées j’entends un « Walpurgisnacht » qui a l’air de mettre une ambiance de folie, moi-même je me mets à dandiner sur mon banc ce qui me vaudra une sale tache de sauce sur le jean. Le festival se clôt ce samedi sur ce qui semble avoir été un succès et l’on est vite dirigé vers la sortie.
Encore une journée pleine d’émerveillement qui me conforte profondément dans mes joyeuses suppositions du vendredi ! Dans les quelques festivals que j’ai pu faire, il y a toujours eu quelques temps morts, la fatigue qui s’installe, un coup de mou et parfois une pointe d’ennui, extrêmement brève, mais présente. Au Castlefest que nenni, la fatigue est toujours trompée par l’atmosphère et le cadre qui chatouille notre curiosité et au final on s’y sent chez soi. Mais pour l’heure mon chez moi sera ma tente ! Allez, la suite au prochain épisode !
Report by Grymauch