Et de 4 ! Le combo parisien de « death mélodique oriental » a sorti « Kelem », son quatrième album, dont le nom est (comme pour les précédents opus) toujours écrit en 5 lettres…Vous ne me croyez pas ? Ben, je vous laisse vérifier sur Metallum ha ha…xDD
Quelques mots sur le groupe :
Arkan est un groupe de death metal mélodique français originaire de Paris (cocorico !) et formé en 2005.
Il est formé par le batteur marocain Foued Moukid (le mec au T-shirt bleu, tout à gauche). Le groupe sort un premier EP en 2006 « Burning Flesh ». Trois albums vont suivre, ainsi que des tournées promotionnelles avec des « pointures », comme Septicflesh, Orphaned Land, Arch Enemy…
« Kelem » est donc leur quatrième opus sorti en novembre dernier et auquel nous allons nous intéresser.
L’album :
En étudiant un peu le profil du groupe, nous nous apercevons qu’ils avaient durant plusieurs années une chanteuse principale, mais qui a quitté le groupe en 2016 pour poursuivre sa carrière d’actrice. Ce qui fait que nous avons un duo « 100 % masculin » avec le « growleur » et le « clair », et c’est une première pour cet album. N’ayant pas eu connaissance des albums précédents, nous allons étudier l’album comme si « c’était le premier album ».
Tout démarre avec « Kafir » sur une intro de guitare assez calme, à la limite de l’atmosphérique, avant d’enchaîner sur un gros riff et sur la voix…claire. Avons-nous bien entendu ? Effectivement, c’est bien un élément à retenir qui peut paraître surprenant, mais qui est véridique. Le groupe, se revendiquant comme « death mélodique », fait le choix dans cet album de proposer une voix claire principale, avec une voix gutturale plus « secondaire ». (Une manière « d’introniser » Manuel Munoz, le nouveau chanteur ?)
Le chant clair est clairement mis en premier plan dans la majorité des chansons (« Nour », « Just a Lie », « Kelem » (chanson éponyme), « Beyond the Wall »…). C’est souvent sur des rythmes lents et cela crée une ambiance atmosphérique, presque planante qui nous transporte en quelque sorte dans ce monde oriental qu’ils chérissent tant. Mais, qu’en est-il des influences orientales revendiquées également par le groupe ? Même si les mélodies ont été composées sur des motifs orientaux, les arrangements quant à eux sont relativement discrets. Effectivement, les instruments orientaux n’échappent pas à l’oreille de l’auditeur, comme l’oud (« The Call », « Eib ») ou bien la guitare acoustique (« Capital City Burns »).
Mais c’est plutôt le « côté typiquement metal » qui est préconisé. Nous pouvons ainsi noter les riffs efficaces (comme pour « Cub of the Caliphate ») qui se chargent d’entretenir cette atmosphère orientale. Et le voix gutturale dans tout ça ? Rassurez-vous : elle est bien présente, puisqu’elle a été mise en premier plan dans quelques chansons et reste bien présente (« Erhal », « As a Slave »…). Ainsi, même si la voix claire permet de rendre l’atmosphère un peu planante, le chant guttural la rend soudainement sombre , et c’est un contraste qui est intéressant à noter.
En conclusion, que retenir ? Pour un quatrième album, Arkan réussit à proposer un style personnel qui tranche dans le paysage metal actuel, surtout lorsqu’on parle de « metal oriental ». On peut néanmoins regretter un léger manque de cohérence lorsqu’il s’agit d’utiliser le chant (comme nous l’avons évoqué dans le premier paragraphe), mais cela reste malgré tout une production soignée et permet ainsi d’offrir de bons moments en perspective…
Note : 8/10
Tracklist :
- Kafir
- Nour
- The Call
- Cub of the Califate
- Erhal
- Eib
- Just a Lie
- Beyond the Wall
- Kelem
- Capital City Burns
- As a Slave
- Jasmine Harvest
Extrait de l’album :