Le maître de la musique celtique était de passage à la Baule, ce vendredi. C’était le rendez-vous immanquable, incontournable pour tous les fans de musique celtique. La tournée d’Alan Stivell s’est faite aux couleurs de ses 50 ans de carrière, par conséquent, inutile de donner l’âge moyen du public… Les nostalgiques du début de carrière d’Alan Stivell étaient présents, bien entendu, et je me suis trouvée dans les plus jeunes.
Le concert a duré 2 heures environ, et s’est déroulé en 2 parties.
La première concernait le temps : le temps qui passe, le temps qu’il fait. Plutôt calme, une ambiance apaisante, bref, du nouveau, car la plupart des morceaux joués étaient tirés du dernier album «Amzer » (qui signifie « saison »).
Sur les 2 toiles triangulaires au fond, modeste décoration de scène, ont été projetés des éléments faisant référence à la nature (bambous, eau, ondines,….) pendant que Stivell et ses 5 musiciens nous interprétaient une majestueuse, technique, mais calme, symphonie celtique : harpe, batterie, percussions asiatiques, flûtes traversière, guitare sèche, contrebasse, shakuhachi (flûte japonaise en bambou)…
Des titres faisant référence aux saisons « Spring » mais également aux temps de fête « Sawen (Samhain) » m’ont bercée, envoûtée pendant une heure, j’ai été charmée par la technicité des morceaux, avec du chant et des poèmes bretons mais également japonais, irlandais. La première partie de ce concert anniversaire se clôt sur « Purple moon », laissant place à un petit entracte d’une quinzaine de minutes. J’ai prêté une oreille attentive aux commentaires du public, public qui rappelons le, est âgé, et semble être venu ici pour retomber dans le folklore de leur jeunesse !
En effet, les morceaux interprétés pendante cette première partie n’ont pas séduit tout le public qui s’attendait à du Stivell « old school » : harpe, et chant breton uniquement.
La 2ème partie est un peu plus dynamique et Alan Stivell la définit comme « un retour sur les 50 années de carrière musicale ». Je n’en attendais pas moins et j’ai été aussi heureuse de l’apprendre que la foule qui lui a fait une ovation suite à cette annonce. C’est dans cette ambiance qu’on a le plus envie de danser, hélas la salle n’est pas adaptée pour : nous étions tous sagement et confortablement assis sur les fauteuils de l’auditorium d’Atlantia. Mais les plus joyeux ont commencé à frapper dans leurs mains au rythme de « Caitlin Triall » ou encore « Poplinn ». Certains ont même discrètement hoché la tête en rythme, une sorte de « headbang » folkeux, oui, oui !
Pour ma part je me suis contentée de dévorer cette seconde partie que j’ai trouvé trop courte à mon goût (1h20!). Les très connues « Suite sudarmoricaine » et « Tri Martelod » ont clôt le spectacle…. ah non, le public en redemande !!! C’est alors qu’Alan Stivell a entonné son « hymne breton », incitant le public à se lever. Public qui, après ce morceau semblait en redemander ! Notre maître celte est généreux : il nous a offert une 2nde interprétation de « Spring » issu du dernier album, et qui avait alors déjà été en partie joué pendant la 1ère heure… un « Spring » qui a calmé et rassasié le public.
HERONMAIDEN