Aether Realm / Troldhaugen / Alestorm @ Paris

Ce soir, des hordes de pirates s’apprêtent à déferler sur l’Elysée Montmatre, Alestorm en France, c’est une super occasion de sortir ses sabres en mousse, ses palmiers gonflables, ses tricornes et… son rhum ! Hi di-oh !

L’ambiance, particulièrement bon enfant, est présente dans tout le quartier car la file d’attente (très longue) a débuté à facilement 400m de la salle, sous les yeux ébahis des touristes venus prendre quelques photos du Sacré Cœur.

Aether Realm

J’avais hâte de voir Aether Realm en live, ayant beaucoup apprécié sur album. Une sorte de melodeath épique aux allures d’Ensiferum, ça ne peut qu’être jouissif et festif à souhait…

Hélas, ma déception fut aussi immense que ma hâte ! Déjà, du fait de l’infernale et interminable file d’attente qui ne me permis pas d’assister au début du concert, ensuite parce que le public était assez peu réactif… Et j’ai assez vite compris pourquoi. Excepté un petit noyau de joyeux lurons au premier rang, qui semblaient apprécier le concert, je me suis sentie comme un bonne partie des autres metalleux dans la salle : partagée entre l’attente d’une quelconque ressemblance à ce que j’avais pu écouter sur CD et l’envie de fuir au bar. En effet, niveau chant/growl on est assez loin des versions studios. Au niveau rythmique et rendu musical également. C’est plat, confus, brouillon… En bref : à éviter. Ou à revoir, dans d’autres conditions, qui sait ?

Setlist:
The Magician
Tarot
Death
Swamp Witch
King of Cups (feat. Chris Bowes)
The Chariot
The Sun, The Moon, The Star

Troldhaugen

Cette année, parmi la quelque dizaine de concerts que j’ai pu faire, les premières parties étaient souvent bien plus attirantes que les têtes d’affiche pour moi. Ayant été déçue par Aether Realm, j’ai pensé que Troldhaugen, que je n’avais pas revu depuis ce cher Summer Breeze en 2015, ne pouvait que faire mieux, qu’au moins je savais ce que ça valait en live.

C’était sans compter sur leur radical changement de style… Adieu le folk-humppa-metal, bienvenu l’avant-garde déjanté ! Passer d’un style qui a le cul entre Trollfest et Finntroll à celui de Primus ou Mr Bungle, le choc est dur à encaisser. Le burlesque est au rendez vous sur toute la lignée, tant sur la tenue vestimentaire que la musique. Ça n’est ni bon, ni mauvais, c’est juste très différent. Ayant eu quelques retours sur place après discussion auprès du public, chez certains ce fut une joie immense (chez les fans de Primus, curieusement…) et chez d’autres ce fut un bon moment de rigolade et de WTF. Pour ma part, me demanderiez-vous ? Une déception supplémentaire… Mais le groupe a quand même fait un morceau de leur période folk-metal : « Viva Loa Vegas » en guise de clôture du concert. Le minimum syndical pour les ex-fans…

Setlist:
I Ordered a Taxi Driver Not a Taxidermy
CRISPr Me Baby (One More Time)
BMX Terminator
Poultrytician
¡Mambo Mambo! (¿Binko Banko?)
It’s Morphine Time
Jaw Drop
Genome In A Bottle
Viva Loa Vegas

Alestorm

Si les 2 premières parties étaient décevantes à mon goût, je comptais énormément sur Alestorm pour me redonner le sourire. Et ce fut le cas. Les ingrédients pour un bon concert sont là : une excellente setlist, un public déchaîné, un groupe communicatif et une sonorisation parfaite ! Beaucoup (trop) de marins d’eau douce se sont laissés emporter par des vagues de slammeurs ce soir, l’équipe sécurité a fait un travail titanesque pour récupérer des pirates qui criaient « à l’abordage » sans prévenir, de toute part… J’assistais là à un déferlement de bonne humeur !

Le « nouveau visage » d’Alestorm, « pirates en fête », s’est clairement fait ressentir, les morceaux tels que Mexico ou Hangover accentuant encore plus l’ambiance ultra-festive de ce soir. Bien entendu, le groupe n’a pas oublié les classiques, la « vieille époque » telle que les vieux loups de mer comme moi apprécient encore, Keelhauled, The Sunk’n Norvegian ou encore Captain Morgan’s Revenge…

Que dire sinon du changement radical de décor de scène, si ce n’est qu’il est raccord avec ce que souhaite partager Alestorm aujourd’hui : un canard en plastique géant et un gros « Alestorm » écrit avec une police dont les couleurs me font encore aujourd’hui penser à quelque chose de complètement psychédélique et décalé. Certes, les pirates ont troqué leur navire contre un âne ou encore un canard, mais musicalement le changement n’est pas aussi vif. Soyez rassurez, Alestorm est encore une valeur sûre ! A déguster en été, en festival, sur une plage avec une bonne Tequila, ou entres amis une bouteille de rhum à la main !

Setlist:
Keelhauled
Alestorm
Magnetic North
Mexico
That Famous Ol’ Spiced
The Sunk’n Norwegian
No Grave But The Sea
Nancy the Tavern Wench
Rumpelkombo
1741 (The Battle of Cartagena)
Hangover
Pegleg Potion
Bar ünd Imbiss
Captain Morgan’s Revenge
Shipwrecked

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