Lid Ar Morrigan : Cruachan / Hypocras / Drenaï / Mormieben

Me voici de retour en terres nantaises pour la date folk annuelle organisée par l’association MVP, et qui porte désormais le nom de « Lid Ar Morrigan ». Et il y a encore du beau monde à l’affiche ! En effet, pas moins de quatre groupes vont fouler la scène du Ferrailleur, et pas des moindres !

Les hostilités débutent à 19h30 avec les locaux de Mormieben. Pour ma part, ce sera la découverte de la soirée. La formation nantaise a bien évidemment sa petite notoriété dans la région, mais faisant la plupart de mes concerts à Paris, je n’avais jamais encore eu l’occasion de la voir en live. Je pars avec un a priori non des plus positifs sur le groupe, car le « pirate metal » et moi, on n’est pas très copains. En tout cas, pour ceux qui ne savaient pas vraiment quel était le style du groupe, ne serait-ce qu’avec les costumes, tout est dit ! Le chanteur Gobrian (Goby pour les intimes), dans ses allures de Long John Silver (sans la jambe de bois je vous rassure), parvient avec une certaine habileté à nous faire plonger tout droit dans l’univers de la piraterie à l’annonce des différents morceaux, tous issus du premier album fraîchement sorti L’Armada en chasse. Sans être non plus exceptionnel, Mormieben a été une bonne entrée en matière pour la soirée, si bien que le public s’est pris au jeu pour un wall of death sur « Le Spectre de Bois Noir ». Musicalement, c’était sympathique, bien que j’avoue que la voix « punk » de Goby m’ait un peu déstabilisée. Mais bon, au moins ça change de la voix stéréotypée du « pirate metal » !

SETLIST : Intro / E.D.I. – Emprunt à Durée Indéterminée / Frères Ennemis / Le Trophée du Squale / Défense de gerber / Echiquier Mortel / Le Spectre de Bois Noir

C’est avec plaisir que je revois les Rouennais de Drenaï, deux ans déjà après leur dernier passage à Nantes à la Scène Michelet. Pas mal de choses se sont passées pour le groupe depuis, notamment la sortie de leur EP folk acoustique Nadirs. Je m’attendais donc à ce que le set de ce soir soit principalement axé sur celui-ci, et finalement, c’est le folk metal épique à souhait qui a pris le dessus ! Les petits classiques du premier album Deathwalker, « Edge of the World » et « Gulgothir », ont été interprétés, mais le groupe nous a concocté un set inédit, avec plusieurs morceaux qui figureront sur leur prochain album ! Tout comme Mormieben, Drenaï nous transporte dans son univers, celui de l’écrivain David Gemmel, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe ne lésine pas sur les costumes et la mise en scène ! Il y avait d’ailleurs en milieu de set un interlude « folk ambient » prenant la forme de rituel, et lors duquel de la fumée était propagée, pendant que des chœurs chamaniques résonnaient, sur fond de didgeridoo. Niveau ambiance, ça allait crescendo, le climax étant lors du wall of death initié par le chanteur Diego et le flûtiste Martial, qui n’a d’ailleurs pas hésité à venir au milieu de la fosse pour pogoter avec le public !

SETLIST : Edge of the World / Crossroads / Gods of Stone and Water / (Rituel) / The Prophecy / Five Tribes / Gulgothir / The Eyes Revelation

On enchaîne avec les Genevois d’Hypocras, que je suis également très contente de retrouver ! Le ton est vite donné avec l’introduction de leur album The Seed of Wrath, suivi du fracassant « Burning Drakkar », extrait de leur premier EP du même nom. Ils ont l’air tous mignons comme ça avec cette flûte qui rend l’ensemble entraînant, mais avec leur bonne base « death metal », ça envoie tout de même du gros pâté comme on dit ! Le groupe dévoile d’ailleurs ce soir une facette plus « thrash » en interprétant deux titres extraits de son dernier EP Implosive, plus bruts de décoffrage. Sur scène comme dans la fosse, ça remue dans tous les sens, et l’on déclare les premiers slams de la soirée. Le groupe nous quitte sur « Post Tenebras » … enfin pas tout à fait ! Eh pas si vite, revenez ! Et Hypocras revient sur scène pour un dernier rappel. S’il vous plait, jouez « Blood Feast » … Pas de chance pour moi pour cette fois, ce sera « Hunting the Troll » qui fera office de morceau de clôture. Que ce set est passé bien trop vite, mais ô que c’était efficace !

SETLIST : Burning Drakkar / Sociopathic / Valkyries Experience / Implosive Absolution / At the Edge / In Statu / Post Tenebras / Hunting the Troll

Sept mois déjà se sont écoulés depuis la dernière fois que j’ai vu Cruachan, au Ragnarök Festival en Allemagne. Et oui, il faut les chercher ces Irlandais, car leurs concerts se font assez rares ! Alors quand j’ai su qu’ils seraient en tête d’affiche, au diable les heures de route qui me séparaient d’eux, c’était une occasion à ne louper sous aucun prétexte ! Et même si la setlist reste plus ou moins la même depuis le Cernunnos Pagan Fest #8, avec une emphase toute particulière sur le dernier album Blood for the Blood God, on passe toujours un bon moment avec la bande en kilt ! De la chanson de taverne au chant de guerre, en passant par la ballade folk rock « Ride On », l’ambiance ne retombe jamais ! Au milieu de ses morceaux désormais bien connus de tous, le groupe nous fait l’honneur d’interpréter en exclusivité « The Harp The Lion The Dragon and The Sword » extrait de son prochain album Nine Years of Blood qui paraîtra en début d’année prochaine ! Et de ce que l’on a pu en entendre, celui-ci s’annonce fort prometteur !

SETLIST : The Sea Queen of Connaught / Pagan Hate / Born for War The Rise of Brian Boru / To Invoke the Horned God / The Harp The Lion The Dragon and The Sword / The Morrigan’s Call / Prophecy / The Marching Song Of Fiach Mac Hugh / Some Say the Devil is Dead / I Am Warrior / Blood for the Blood God / Ride On

Un grand merci à la maîtresse de cérémonie Morrigan, à l’association MVP, à l’équipe du Ferrailleur, et bien sûr aux quatre groupes pour cette belle soirée ! A l’année prochaine pour une nouvelle édition de Lid Ar Morrigan !

Fée Verte

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