INTERVIEW -DEATHBELL

Rencontre aujourd’hui avec Bastien, guitares et claviers, pour nous  présenter Deathbell, toute nouvelle formation doom metal de la scène toulousaine. Composé également de Lauren au chant, Valentin à la basse et Robin à la batterie, le groupe a déjà sorti un album de six titres, disponible sur leur bandcamp, et sa notoriété ne cesse de croître !

deathbell

Salut Bastien, peux-tu d’abord nous présenter le projet ? Comment est-il né ?

Deathbell est né en 2014, nous étions alors sur Paris avec Lauren et nous avions envie de faire de la musique ensemble, nous partagions beaucoup de sensibilité envers le doom/stoner. Nous assistions à quasiment toutes les programmations des Stoned Gatherings à ce moment-là. Courant 2014, nous avons déménagés pour revenir sur Toulouse et avons ainsi pu proposer à nos amis Valentin (Basse) et Robin (Batterie) de se joindre à nous. Jusqu’en 2016 on jouait quand on pouvait, il y a eu plusieurs périodes où des membres partirent loin et sur de longues périodes, des mois. 2016 fut un retour à la stabilité des répétitions et le premier morceau de l’album With The Beyond (Over The Rim) fût écrit, c’est là qu’on peut considérer que Deathbell commence réellement.

Avec With The Beyond nous souhaitions faire partager une expérience de voyage, ce qui se passe pendant les dernières divagations d’un être passant de l’autre côté, là où les barrières entre le conscient et l’inconscient se brisent, tout est ouvert. Il y a bien sûr plusieurs façons d’aborder cet album, j’en ai cité une, mais chacun vit à sa manière. Globalement, nous recherchions à réaliser quelque chose qui stimule l’imagination et ne pose pas de réelles contraintes, on y trouve ce que l’on y apporte.Chaque chanson à plus ou moins cette même expérience du voyage ou d’histoire mais avec des symboliques et des méthodes d’immersion différentes. Je serai ravi de discuter plus en détail de chaque chanson contre un verre de vin.

Qu’est-ce qui se cache derrière le nom Deathbell ?

Le nom Deathbell a été décidé quelques mois avant la release officielle. Je suppose que, comme pour tous les groupes, trouver un nom est un chemin de croix, il y a tellement de choses à faire rentrer dans si peu de lettre, il faut donc être abstrait tout en ayant une symbolique forte. Pendant longtemps nous n’avions pas de nom du tout, lors de l’enregistrement nous nous nommions With The Beyond, mais avec du recul c’était beaucoup trop complexe et ambigu pour un nom de groupe, étant donné que c’était notre nom de travail il était adéquat de nommer l’album ainsi.

Deathbell, m’a sauté à l’esprit en découvrant une fleur nommée ainsi, chacun a au moins déjà vécu une fois l’expérience d’être convaincu de quelque chose en un éclair sans vraiment savoir expliquer ni comment ni pourquoi, une bonne énergie se dégage rapidement, c’est simplement confortable et viable. C’est une réaction que nous attendions depuis longtemps, et qui nous convint que le choix fût juste.

Quelles sont vos influences musicales ?

Les groupes qui nous ont motivés le plus à démarrer le projet sont (je donne 10 albums pour limiter) : JexThoth (JexThoth), Electric Wizard (Witchcult Today), Acid King (Busse Woods), Blood Ceremony (Living With The Ancients), The Devil’s Blood (The Time of No Time Evermore), Windhand (Soma), Jucifer (L’autrichienne), Saint Vitus (Born To Late), Salems Pot (Lurar Ut DigPåPrärien), Alunah (Awakening the Forest)…

Pendant la composition de With The Beyond, en plus de ceux cités au-dessus, nous avons beaucoup écouté ces albums(10 pour limiter aussi) : Cough (Still They Prey), High Priest Of Saturn (Son of Earth And Sky), Menace Ruine (Venus Armata), Ramesses (Possessed by the Rise of Magik), Death In June (But, What Ends When the Symbols Shatter ?), Hexvessel (When we are dead), Earth (Primitive and deadly), Sabbath Assembly (Restored to one), Witchthroat Serpent (Sang Dragon), OM (Conference of a Bird)…

Votre opus « With the Beyond » est paru en février de cette année. Rapidement il a eu de bons retours sur le net. Comment le présenterais-tu en quelques mots : quels sont les principaux thèmes que vous abordez ? Comment s’est déroulé l’enregistrement ?

J’ai déjà un peu présenté dans la première question, donc en quelques mots pour résumer : des voyages introspectifs, quelques sacrifices, un peu de witchcraft et des expériences spirituelles en lien avec la nature.

Nous avions beaucoup d’exigences sur cet album en matière de qualité d’enregistrement, nous avons délibérément choisi de ne pas faire de démo car nous voulions faire de notre mieux sans se dire : ‘on teste ça on verra bien’. Il était très important de faire quelque chose de personnel et de bien prendre le temps de savoir vers où on va et pourquoi. Nous ne regrettons rien de ce choix car le stress, les joies et les peines éprouvés ont renforcé nos liens avec le projet. Nous avons eu un peu de mal à se lancer dans l’enregistrement, nous nous sommes forcés à booker un studio en guise de deadline convaincus que nous serions prêts, nous avons fait en sorte que ce soit le cas. La partie la plus difficile fut le clavier, c’était vraiment nouveau pour nous tous et je ne compte même pas le temps que j’ai passé à modifier des presets pour essayer de trouver le son qui collerait le mieux sur l’album,ce fut partie des moments de stress.

L’enregistrement en soi se passa très bien, nous aimons beaucoup le studio « La vache », il y a une bonne énergie, les hôtes sont chaleureux, le lieu est beau et dégage une agréable odeur de pin. Nous avons enregistré en live avec Jeremie Mazan, c’est la seconde fois que nous travaillons ensemble et dans ce studio (après l’album Black Phlegm deSoyuz Bear), inutile de dire qu’il fait du super travail.

Bastien, tu joues en parallèle dans Soyuz Bear, où en est tu de ce projet ? Pourquoi avoir voulu te lancer dans Deathbell, est-ce une autre façon de t’exprimer musicalement parlant ?

En fait c’est l’inverse, j’ai rejoint Soyuz Bear en même temps que nous avons commencé à répéter avec Deathbell. Je me sentais de faire les deux projets car c’était avec des potes et l’idée de rejoindre un groupe déjà existant étais excitant, de plus je me suis dit que ça serait bénéfique pour Deathbell. Valentin est également dans les deux groupes mais il est dans Soyuz Bear depuis le tout début.

De mon côté, Deathbell est bien plus personnel puisque j’apporte une bonne partie de l’univers et les riffs que je travaille chez moi. Dans Soyuz Bear nous composons essentiellement durant les répétitions tous ensemble. C’est deux approches de composition différentes, les univers sont aussi assez différents, Soyuz Bear est bien plus viscéral et nihiliste et donc les deux projets sont bien cloisonnés et les plaisirs sont tout aussi grands et se complètent.

J’aimerai avoir ton avis sur votre ressenti sur l’engouement qu’il y a autour de la scène doom actuelle, comment le vivez-vous en France en tant que musiciens ?

Je n’ai pas trop d’avis, je suis arrivé dans la scène assez « tard » aussi, on rencontre des personnes vraiment sympathiques, peut-être plus que dans d’autres scènes, et c’est sûr que ça ajoute quelque chose de spécial.Il y a effectivement un nombre grandissant de groupes qui se forment, je trouve ça positif, il y a une dynamique, et puis cela permet de temps en temps de tomber sur un groupe inconnu jusque-là qui nous parle vraiment.

En tant que musiciens on le vis bien, on bosse dur c’est sûr mais je pense que c’est normal et que rien ne tombe tout cuit. Tout est basé sur la volonté et il faut provoquer les choses, mais chaque chose en son temps. « Do what thou […] »

Avez-vous prévu des concerts prochainement ?

A l’heure où je réponds à cette interview nous avons ces dates de confirmés :

  • 30 Mai 2018 @ La cave à Rock(Toulouse) w/ Witchfinder + Stonebirds
  • 22 Juin 2018 @ Festival Violent Apes Fest (Aveyron)
  • 28 Sept 2018 @ Festival Homme Sauvage (Pyrénées)

Nous avons également des tournées en préparation mais il est encore trop tôt pour en dire plus.

Soundtrack de l’interview : Menace Ruine (Venus Armata)

Liens du groupe :

Facebook, Bandcamp, Instagram, Youtube

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