Depuis 2004, 3 groupes, 10 albums et plus d’une centaine de chansons ont vu le jour grâce à un homme : Christopher Bowes. 

Une fois n’est pas coutume, c’est un nouveau défi qui attend le plus célèbre des pirates/enchanteurs de la scène metal, à savoir celui de la sortie d’un nouvel album pour un nouveau projet. Son nom ? Wizardthrone. Son style ? « Extreme Wizard Metal ». Ma consœur Fée Verte a déjà pu vous présenter le projet, ainsi que ses membres. 

Le premier album Hypercube Necrodimensions sortira le 16 juillet prochain, sous Napalm Records. Nous avons pu l’écouter en avant-première. 

Tout commence avec « Black Hole Quantum Thermodynamics » de manière ultra directe avec les riffs couplés aux synthés suivis d’une avalanche de blast beasts, ainsi que du fameux « yeah » poussé cette fois-ci par Vincent Jones. Déjà, on ne perd pas de temps avec une traditionnelle intro instrumentale, ce qui en soit est assez surprenant. 

Vous l’aurez compris, le groupe s’illustre dans un registre un peu plus extrême, ce qui est une première dans le parcours de Christopher. Sachant que c’est déjà celui qui est à l’origine du groupe de power metal Gloryhammer, on pourrait tenter des comparaisons, vu que c’est plus ou moins le même univers de science fiction. 

Il n’en est rien, puisque Wizardthrone est assez différent, à commencer par les mélodies. Ces dernières se veulent plus sombres, plus inquiétantes, comme pour « Of Tesseractual Gateways And The Grand Duplicity Of Xhul » avec en prime la voix grave autotunée de Chris. On a alors vraiment l’impression qu’il nous annonce que d’affreuses créatures de l’espace vont nous tomber dessus d’un instant à l’autre. En plus du côté un peu sombre et violent, on peut également dénoter une importante dimension épique accentuée en partie grâce aux claviers, comme pour le très majestueux « Frozen Winds of Thyraxia » dont l’introduction fait un peu penser à « Time » de Wintersun, mais qui reste très facilement dans la tête ! 

Mais ce qui est surprenant mis à part les influences typiquement black/death, ce sont ces touches un peu néoclassiques qui font rentrer le groupe dans une autre dimension, comme pour le titre éponyme « Hypercube Necrodimensions » ou alors « Forbidden Equations Deep Within The Epimethean Wasteland ». 

Et franchement, si on est dans une dimension « science-fiction/épique/apocalyptique », pourquoi pas terminer par un titre long (musicalement et grammaticalement) ? Bingo, c’est ce qui est proposé avec « Beyond The Wizardthrone (Cryptopharmalogical Revelations Of The Riemann Zeta Function) ». L’intro à l’orgue est assez inattendue et accentue encore plus les influences néoclassiques du groupe comme cité ci-dessus. Les chœurs, les cuivres, les claviers ainsi que les bons gros riffs prennent le dessus dans un tourbillon de décibels, pour terminer le tout en beauté. 

Pour un premier album, Wizardthrone surprend par une maîtrise évidente (par l’expérience de ses différents membres) mais tout simplement remarquable. Il y a peu à dire de négatif, si ce n’est peut-être une trop grande présence de la voix autotunée de Chris qui peut gâcher un peu quelques parties mélodiques. Mais cela n’enlève en rien la qualité de cet opus introspectif, épique et qui fait du bien en ces temps de crise. A ranger parmi mes albums préférés de cette année. 

Note : 9/10

Tracklist : 

1. Black Hole Quantum Thermodynamics
2. Frozen Winds Of Thyraxia
3. Incantation Of The Red Order
4. Forbidden Equations Deep Within The Epimethean Wasteland
5. The Coalescence Of Nine Stars In The System Once Known As Markarian-231
6. Of Tesseractual Gateways And The Grand Duplicity Of Xhul
7. Hypercube Necrodimensions
8. Beyond The Wizardthrone (Cryptopharmalogical Revelations Of The Riemann Zeta Function)

Extrait de l’album :